La course au MVP : ce renfort qui change la donne

Chaque mardi, Basket USA vous propose son Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2018, et cette semaine, on s’intéresse encore à James Harden, ou plutôt à l’une des raisons de son statut de grand favori : l’arrivée de Chris Paul.

Les statistiques ne manquent pas pour prouver l’impact de CP3 sur les Rockets. Arrivé en provenance de Los Angeles l’été dernier, le meneur de jeu a permis à sa nouvelle équipe de passer dans une nouvelle dimension pour devenir, purement et simplement, la meilleure équipe de la ligue. Ses dix-huit absences cette année ? Une source d’arguments supplémentaires.

Avec sa recrue, la franchise possède un bilan de 49 succès pour 7 revers, soit 87.5% de victoires. Sans elle, l’équipe tombe à 11-7 pour 61% de réussite, un nombre proche de celui de l’an passé. Une absence pesante et c’est logique puisque l’ancien Clipper possède la deuxième moyenne au ratio +/- de la ligue (+8.72) derrière Stephen Curry (+9.53). Dans les fins de matchs serrées (cinq dernières minutes, quand il y a moins de cinq points d’écart), il est même premier.

Un loup plus dangereux en meute

Absent du All-Star Game, le meneur compile pourtant cette année encore, à 32 ans, des chiffres impressionnants dans l’ombre de James Harden : 18.8 points, 7.9 passes, 5.6 rebonds, à 46% aux tirs, 38% à 3-points et 92% aux lancers francs. On doutait de la cohabitation des deux hommes, mais Mike D’Antoni a fait des miracles et Houston a explosé. Si James Harden est élu meilleur joueur de NBA dans quelques semaines, il pourra donc remercier son copain Chris Paul. Comme d’autres avant lui, qui ont bénéficié d’un renfort conséquent – mais pas trop – pour aller rafler la statuette.

Pour ce qui est des entraîneurs, on se contentera par exemple de citer l’arrivée de Steve Kerr à Golden State en 2014 qui a fait passer Stephen Curry dans une autre stratosphère. Pour les joueurs, les meilleures comparaisons sont à chercher dans l’histoire récente de la grand ligue.

Prenez Kevin Garnett : six sélections au All-Star Game lors de ses huit premières saisons, 23 points et 13.4 rebonds de moyenne en 2003. En 2004, le « Big Ticket » compile 24.2 points et 13.9 rebonds mais va chercher le trophée de MVP. La différence ? Latrell Sprewell, Sam Cassell et une place de n°1 de la conférence Ouest pour Minny. Quadruple All-Star, « Spree » débarque à l’été 2003 fort de ses 17 points de moyenne quand le meneur sort lui d’un exercice à 20 points avec les Bucks. De quoi doubler Tim Duncan pour KG, et faire (presque) l’unanimité.

Le coup de Pau

Deuxième exemple, celui de Kobe Bryant en 2008, qui avait reçu le soutien précieux de Pau Gasol en cours de saison, en provenance de Memphis. Sur le papier, le bilan du club n’évolue pas beaucoup avant et après février, mais en fin de saison, Los Angeles termine avec 15 victoires de plus que l’année précédente. La pièce manquante pour faire des Lakers un prétendant au titre, et de Kobe Bryant un MVP, enfin, à 29 ans.

Moins marquant et moins significatif, le dernier exemple date de l’exercice 2008-2009 et du sacre de LeBron James. Cleveland remporte 66 matchs cette année-là, contre 45 la précédente, avec sensiblement les mêmes joueurs, et sensiblement les mêmes stats pour le King. La petite différence : Mo Williams. Le scoreur et ses 18 points de moyenne dynamitent l’attaque des Cavs. Avec Delonte West, Zydrunas Ilgauskas et Anderson Varejao, la franchise possède un cinq complémentaire et efficace des deux côtés du terrain, qui permet à son fer de lance d’aller chercher sa première statuette. Comme à Houston en somme.

NOTRE TOP 5 AU 27 MARS

1 – James Harden
Bilan : Rockets – 60v-14d – 1er à l’Ouest
Stats : 36 min, 30.7 pts, 8.7 pds, 5.4 rbds, 1.8 int, 0.7 ct, 4.3 bps, 44.8% tirs, 36.7% 3-pts, 86.4% LF
2 – Anthony Davis
Bilan : New Orleans – 40v-30d – 5e à l’Ouest
Stats : 36 min, 28.2 pts, 11.1 rbds, 2.3 pds, 2.4 cts, 1.5 int, 2.1 bps, 53.8% tirs, 34.2% 3-pts, 83.2% LF
3 – LeBron James
Bilan : Cavaliers – 44v-29d – 3e à l’Est
Stats : 37 min, 27.5 pts, 9.1 pds, 8.6 rbds, 1.5 int, 1 ct, 4.2 bps, 55% tirs, 36.6% 3-pts, 72.6% LF
4 – DeMar DeRozan
Bilan : Raptors – 54v-20d – 1er à l’Est
Stats : 34.1 min, 23.4 pts, 5.1 pds, 3.9 rbds, 1.1 int, 0.2 ct, 2.2 bps, 45.6% tirs, 31.7% 3-pts, 82.4% LF
5 – Damian Lillard
Bilan : Blazers – 45v-28d – 3e à l’Ouest
Stats : 36.5 min, 26.6 pts, 6.5 pds, 4.4 rbds, 1 int, 0.4 ct, 2.9 bps, 43.8% tirs, 36.8% 3-pts, 91.7% LF