Andreï Kirilenko : « Le Jazz, c’est une franchise qui garde un certain caractère »

All Star, membre de la First Team All Defense, champion d’Europe, MVP de l’Euroleague et même porte-drapeau aux Jeux Olympiques, Andreï Kirilenko n’est pas le premier venu. Mais le président de la fédération russe de basket reste humble. 

« Pour un gamin qui a grandi dans les rues de Saint Pétersbourg en Russie, d’aller jusqu’en NBA pour devenir All Star, d’aller aux Jeux Olympiques et gagner une médaille, je pense que je m’en sors plutôt bien », se remémore-t-il dans le Deseret News. « Mais tout dépend de votre perspective. Si vous prenez le point de vue de Michael Jordan, je n’ai pas réussi grand chose. Mais si vous prenez le point de vue d’un gamin qui vient de commencer le basket, c’est une carrière exceptionnelle. J’ai eu la chance d’être le porte-drapeau de mon pays aux JO. J’ai réussi à représenter le basket dans tout le pays, c’est énorme. »

Toujours un peu frustrant par sa polyvalence exceptionnelle et son activité de tous les instants, doublées d’une certaine timidité offensive, Andreï Kirilenko a pris sa retraite en 2015 après un ultime tour de piste avec son club du CSKA Moscou.

« Je savais que je ne pouvais pas être entraîneur. Je peux entraîner un jour ou deux, mais pas sur une saison entière. Je n’aurais jamais pensé arriver à ce type de poste, mais je savais que j’allais toujours graviter dans le monde du basket. »

« Utah est ma deuxième maison »

Andreï Kirilenko a surtout suivi le conseil avisé d’un ami hockeyeur en NHL…

« Quand tu prends un an ou deux pour réfléchir à la suite, tu n’en reviendras jamais. Quand on joue encore, on a l’éthique de travail. On est habitué à se lever tôt, à aller au boulot et à être à l’heure. C’était un très bon conseil. Ça m’aide encore aujourd’hui car je suis toujours en mode travail et entraînement. »

L’an passé, il a été honoré par le Jazz. Et l’ailier russe n’a que des bonnes choses à dire sur son ancienne franchise NBA.

« Le Jazz a toujours été super avec moi. Je leur souhaite beaucoup de réussite, ils font du bon boulot ces dernières années. Surtout, c’est comme une famille. C’est une franchise qui garde un certain caractère. Les anciens joueurs reviennent encore et se soutiennent les uns les autres. Je dis toujours qu’Utah est ma deuxième maison. J’y ai passé dix ans de ma vie, mes enfants y sont nés. C’est beaucoup de bons souvenirs. »