Memphis gagne avec des jeunots à la mène

Tout juste arrivé, Toney Douglas se sent déjà comme chez lui à Memphis. Le meneur vétéran a « l’impression d’être ici depuis un an » rigolait-il jeudi soir après avoir donné la victoire aux siens à l’ultime seconde. Il connait David Fizdale depuis leur collaboration à Miami : « Je sais ce qu’il attend de moi ». Qualifié de « bulldog » par son coach, Douglas va peut-être aider l’ancien assistant du Heat à être encore encore plus patient avec ses jeunes arrières.

Deux débutants lancés dans le grand bain

Récemment interrogé sur les progrès affichés par ses deux meneurs rookies Andrew Harrison et Wade Baldwin, le double champion NBA n’avait pas caché une certaine frustration: « Cela ne va pas aussi vite que je le voudrais ». Tony Douglas est donc arrivé pour apporter son expérience, servir de mentor et de relais sur le parquet dans les moments chauds, comme jeudi soir au FedEx Forum face aux Blazers.

Comme son ancien mentor Erik Spoelstra, le Californien de 42 ans est exigeant, avec lui-même et avec ses joueurs. Pourtant, ses jeunots font le boulot depuis la blessure de Mike Conley. Alors même que les Grizzlies devaient succomber à l’absence prolongée de leur meneur, qui s’ajoute à l’indisponibilité répétée du très fragile Chandler Parsons, ils ont remporté leur cinq derniers matches, tous de moins de 5 pts.

Memphis continue de gagner les matches serrés qui se jouent dans le money-time et Marc Gasol n’en est pas le seul responsable. Même si la paire a cumulé 22 balles perdues sur les six derniers matches, que Baldwin peut irriter par ses passes douteuses au drive et qu’Harrison (drafté en 44e position en juin 2015) est trop inconstant au shoot, Fizdale préfère voir le verre à moitié plein et être patient avec ses débutants.

« Ils sont très bons puis font n’importe quoi »

« Je dois vivre avec ce qu’ils font sur le parquet, que ce soit bien ou mal. Globalement je suis satisfait de leurs progrès. Sur le long terme ce qu’ils vivent là va nous aider, à la fin de la saison ce ne seront plus des jeunes inexpérimentés. Je leur demande d’élever leur niveau de jeu et ils répondent présents. »

Et au fil des matches, ils gagneront en régularité…

« Parfois ils peuvent jouer deux matches en un seul » souligne Fizdale. « Ils sont très bons sur quelques séquences puis font n’importe quoi pendant quelques minutes. Ils apprennent et heureusement nous gagnons quand même. »