Le chemin de croix de Pierre Jackson vers la NBA

Malchanceux depuis trois ans, Pierre Jackson (1m80, 25 ans) va-t-il enfin avoir sa chance en NBA ? Tous les signaux semblent au vert pour l’ancien meneur de poche de la fac de Baylor, qui sort d’un bel été.

Pourtant, il revient de très loin. Drafté par les Sixers, puis envoyé aux Pelicans dans la foulée, en 2013, il n’arrive pas à obtenir de contrat. Apprécié par Tony Parker, il tente de se lancer avec l’ASVEL, mais le mal du pays ne lui fera jouer qu’un match dans l’hexagone. De retour aux États-Unis, il rejoint la D-League, sur laquelle il marche lors de sa première saison : 29.1 points et 6.2 passes avec les Idaho Stampede.

Galère et blessure

Nouvelle expérience en Europe fin 2014, et nouvel échec chez le poids lourd du Fenerbahce. L’été qui suit, il est à nouveau envoyé chez les Sixers pour ce qui devait être LA bonne saison… Rupture du tendon d’Achille au premier match de Summer League. Il ne jouera que huit matches en D-League en 2015-2016.

Après une longue traversée du désert, Pierre Jackson est revenu tambour battant dans la lutte pour une place en NBA cet été. Pendant la Summer League, il a su montrer que le talent était plus présent que jamais.

« Je pense que j’ai la plus grande patience du monde après ce que j’ai traversé ces deux dernières années » avoue-t-il. « C’est toujours un test pour moi, il faut que j’arrive à le réussir. »

Avec les Blazers cet été, l’explosif meneur a montré qu’il en avait encore pas mal dans le moteur : 14.5 points et 5 passes de moyenne en quatre matches. De quoi taper dans l’oeil des franchises avant l’année à venir.

L’année ou jamais ?

Mais surtout, c’était l’occasion parfaite de montrer que tout va bien, autant physiquement que mentalement, à l’heure de débuter une saison décisive pour sa carrière.

« J’essaye juste de montrer que je suis guéri à 100%, » explique-t-il. « Et je pense avoir fait du bon boulot à ce niveau-là. C’est vraiment important, de faire savoir aux gens que je suis toujours là, et toujours capable de faire ce que je faisais avant. Cet été a été énorme pour moi. Santé et confiance, ce que je n’ai plus eu depuis deux ans ».

Suffisant pour attirer les sirènes des franchises NBA ? Pour l’instant, Pierre Jackson n’a pas été contacté par la grande ligue, mais des équipes en recherche de dynamisme en sortie de banc auraient tort de se priver de celui qui revient de très loin. Il a ainsi effectué un essai avec les Knicks, en quête d’un troisième meneur derrière Derrick Rose et Brandon Jennings.

Les highlights de sa Summer League