College Basketball Top 30 Teams 2022-23

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PistolPete44

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College Basketball Top 30 Teams 2022-23

Post by PistolPete44 » 07 November 2022, 15:28

Je crée un nouveau topic pour venir poster ma preview sur les top teams, ce sera plus visible et surtout pratique à consulter, plutôt que noyé dans le topic de la NCAA ;)

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PART ONE (1-15)



1. North Carolina

Starting 5:
G R.J. Davis
G Caleb Love
G Leaky Black
F Pete Nance
C Armando Bacot

Coach:
Hubert Davis (52 ans, 2ème saison)


Une des raisons de mettre les Tar Heels en tête de ce top 25, les finalistes de la saison écoulée retournent leur starting 5 moins l’emblématique Brady Manek. Un départ qui semble compensé, du moins sur le papier, par l’arrivée de l’intérieur Pete Nance en provenance de Northwestern (14.6pts, 6.5reb, 2.7ast, 45% à 3pts), un joueur particulièrement ciblé par le staff dont il espère la même réussite. North Carolina est une équipe élite au rebond (41.2, #6 NCAA), possédant une marge conséquente de +8.5 sur ses adversaires, un secteur sur lequel son jeu repose. La défense est bonne mais peut être améliorée, Nance est certainement un réel upgrade dans ce secteur par rapport à Manek, ce qu’indique la défense ajustée selon KenPom (#35 en 2022, projetée #13 cette saison).

Ces Tar Heels devront cependant supporter la pression permanente d’un favori au titre là où ils ont pu évoluer une grande partie de la saison dernière sous le radar. Avant cette fameuse dernière ligne droite, 11 victoires sur les 13 derniers matchs, la saison avait été chaotique. Il a quasiment fallu attendre ce fameux déclic, la victoire au Cameron Stadium face à Duke en venant gâcher les adieux de Coach K. à la foule, pour que l’équipe prenne enfin ses responsabilités. Pour ne pas revivre une même saison faite de up&downs les revenants seront amenés à hausser encore plus leur niveau de jeu.

Le duo du backcourt Caleb Love (15.9pts, 3.4reb, 3.6ast)-RJ Davis (13.5pts, 4.3reb, 3.6ast) devrait s’annoncer toujours aussi explosif, aucun n’est un meneur naturel mais les deux se complètent dans un rôle de facilitateurs, même si Davis devrait endosser un peu plus le rôle de meneur prioritaire. Surtout les 2 juniors n’ont manqué aucun des 68 matchs de l’équipe depuis leurs débuts, de quoi renforcer leur alchimie. Leaky Black (ACC All-defense) est le parfait glue guy à l’aile dont chaque coach rêve, altruiste au possible, au travail invisible à la simple lecture d’une box-score. Armando Bacot (16.3pts, 13.1reb, 1.7blk) dans la raquette est un candidat naturel au NPOY, le difference maker entre succès ou échec de la future saison des Tar Heels. Puff Johnson dans un rôle de sixième homme pourrait changer bien des choses en cas de breakout year en venant apporter taille et scoring.

Un bémol, aucune des recrues de la nouvelle classe ne semble devoir jouer un role significatif cette saison même si le meneur Seth Trimble devrait gagner du temps de jeu par sa défense. Ou le big man Jalen Washington si ses blessures le laissent tranquille, un joueur skillé pouvant stretcher et surtout soulager Bacot sur quelques minutes. A moins que le sharpshooter des lycées Tyler Nickel claque en sortie de banc et mette tout le monde d’accord.

Le coach Hubert Davis devra veiller à éviter un démarrage poussif de son équipe et ne pas réitérer les fréquents trous d’air de la saison passée, comme ces défaites honteuses à Miami (-28), Wake Forest (-22) ou encore à domicile face au cancre de la classe, Pittsburgh. Il s’agira d’aller chercher un seed le plus haut possible en mars prochain afin de s’éviter le même parcours du combattant de la saison passée lors du tournoi NCAA.

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2. Gonzaga

Starting 5:
G Nolan Hickman
G Rasir Bolton
G Julian Strawther
F Anton Watson
F Drew Timme

Coach:
Mark Few (59 ans, 24ème saison)


Les Zags auront-ils un jour l’honneur de découper les filets en point final de la March Madness. La question se pose saison après saison depuis maintenant une décennie, depuis qu’ils sont des candidats crédibles au titre national. Les plus sceptiques mettent en cause le manque de challenge au sein de la West Coast comme raison majeure de leurs échecs successifs (aussi la pression du favori, surtout pour un mid-major). Une réputation de ‘tigre de papier’ qui commence à leur coller aux baskets. C’est pourquoi la fac de Spokane a signée pour une série de matchs les opposants à Kentucky sur les 6 prochaines années. Gonzaga cherche donc à muscler son calendrier hors conférence, leur Strenght of Schedule dans cette optique sera corsé avec Michigan State, Texas, Kentucky, Tennessee, Baylor ou encore Alabama comme opposition.

Sur le plan de l’effectif l’équipe retrouve 3 starters de la saison passée dont l’emblématique Drew Timme (18.4pts, 6.8reb, 2.8ast), sa pierre angulaire et véritable métronome dans la raquette. Avec lui Gonzaga possède un bilan de 90-7 sur les 3 dernières saisons, nuff said. Il devrait former un duo 1-2 punch avec le big guard Julian Strawther (11.8pts, 5.4reb, 36.5% à 3pts) dont on attend l’éclosion définitive sur son année junior. Il possède l’avantage de pouvoir jouer sans le système et de connaitre parfaitement son rôle.

Le troisième starter Rasir Bolton (11.2pts, 2.3ast, 46.0% à 3pt) évoluera dans un rôle de facilitateur et de shooteur, voir d’accélérateur aux côtés de Nolan Hickman chargé de la mène. Mark Few attend de ce dernier qu’il prenne définitivement les rênes de l’équipe à la suite d’Andrew Nembhard, comme ce dernier l’avait fait après avoir été dans l’ombre de Jalen Suggs, logique passation de pouvoir. Les points forts de Nolan Hickman, créer de la séparation sur son dribble grâce à un maniement de balle élite, jouer sous contrôle (0.7 TO), à voir avec un usage plus important de la gonfle, savoir imprimer différents tempos, bref un joueur cérébral. Faiblesses, le shooting (30.8% à 3pt, 66.7% aux LF).

L’intérieur Anton Watson (7.3pts, 4.7reb, 1.9ast, 1.3stl) devrait lui débuter au poste 4, Mark Few aime son hustle et sa versatilité, les opportunités qu’il crée par sa défense, un vrai facteur-x, même si peu de plays lui sont consacrés en attaque. Au même titre que pour Hickman, l’autre sophomore Hunter Sallis est promis à passer un cap, Holmgren parti c’est désormais le potentiel meilleur défenseur de l’équipe et un cutter d’élite grâce à son jeu sans ballon et ses qualités de slasher. Les départs du meneur Andrew Nembhard et de la licorne Chet Holmgren seront certes impossibles à compenser, surtout défensivement concernant le récent #2 de draft, mais Gonzaga devrait trouver du scoring grâce à l’arrivée du guard Malachi Smith (19.9pts, 6.7reb, 3.0ast,1.7stl), ex-Chattanooga, meilleur joueur de la SoCon, un des top tranferts de l’intersaison. Le pivot Efton Reid (6.3pts, 4.3reb en 19mn) en provenance de LSU, doué mais inconstant, pourrait aussi s’avérer une bonne pioche dans un environnement sain comme à Gonzaga. L’intérieur Braden Huff sera le seul freshman du groupe mais tout chez lui pue déjà le ‘Zag’, un blanc-bec longiligne avec un QI basket développé.

Cette équipe possède une fois de plus le matériel pour gagner sans problème sa conférence et s’étalonner face à de gros adversaires hors conférence. Reste cette quête éternelle du Graal, le titre national, chaque saison se rapproche du but espèrent les plus optimistes des fans des Zags.

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3. Houston

Starting 5:
G Jamal Shead
G Marcus Sasser
G Tramon Mark
F Jarace Walker
F Reggie Chaney

Coach:
Kelvin Sampson (67 ans, 9ème saison)



Rester en bonne santé et éviter les blessures qui ont ravagé son roster la saison passée, telle est la mission prioritaire de Houston. L’équipe veut s’inviter à un deuxième Final Four en 3 ans et si possible le gagner. Les Cougars semblent avoir les moyens d’y parvenir et leurs arguments ne sont pas négligeables. Houston a certes perdu 4 de ses starters de la saison passée, ce qui représente une moyenne de 50 points envolés, mais va donc récupérer les deux grands absents de la dernière campagne, les guards Marcus Sasser (17.7pts, 2.6ast, 45 treys à 43.7%) et Tramon Mark (10.1pts, 2.4ast) qui ont loupé au total plus d’une cinquantaine de matchs à eux deux. Sasser est un All-American en puissance, sa seule présence booste le statut de l’équipe et la fait passer dans une autre dimension par sa capacité à scorer de partout, sur du catch&shoot, du drive, des floaters etc. Le meneur Jamal Shead (10.pts, 5.8ast, 1.7stl) auteur d’une belle saison soph’ devrait ainsi se sentir moins seul, sans que la création ne repose sur ses seules épaules.

Le talent additionnel venu du recruiting devrait aussi permettre d’élever de façon significative le niveau d’ensemble. Un prospect comme le 5 étoiles Jarace Walker (#10 ESPN, #11 247sports, #12 Rivals) vaut de l’or, un intérieur physique (2,03m, 100kg) doté d’un gros moteur, capable d’impacter le jeu des 2 côtés, surtout en défense en raison d’une envergure annoncée à 2,18m. Il sera accompagné par un autre commitment d’importance, un top-30 des lycées, l’ailier Terrence Arceneaux à propos duquel le coach Kelvin Sampson n’est déjà pas avare en éloges, un athlète explosif au potentiel défensif bluffant. Le frontcourt est peut être la seule faiblesse de l’équipe, hormis Jarace Walker. Le poste 5 devrait se jouer entre Reggie Chaney, opéré de la main cet été, et J’Wan Roberts, deux petits intérieurs qui cumulaient 28 minutes de jeu à eux deux (Roberts tournait à 8.8 rebounds quand il loggait 20 minutes ou plus), à moins que Sampson décide de faire jouer son freshman Jarace Walker au centre.

Côté banc on peut citer l’ailier Ramon Walker Jr. qui a montré des flashs de son talent en freshman. Mylik Wilson (ex-Texas Tech) est venu chercher du temps de jeu, un guard super athlétique doublé d’une bête défensive, il peut être la bonne surprise de la saison. Le pivot Sadarius Bower transféré de Charleston Southern apportera un peu de taille dans la raquette (2,06m), limité en talent mais backup utile avec son côté energizer. Sans oublier Emanuel Sharp, un guard 4 étoiles débarqué un semestre plus tôt pour finir de soigner une jambe fracturée au lycée, le staff croit beaucoup en ses skills offensifs et sa capacité à scorer.

Dire que si Kenneth Lofton Jr. était resté en College il aurait à priori choisi la fac texane selon des sources, et fait des Cougars sans aucun doute le #1 au pré-ranking. Même sans lui cette équipe est bâtie pour le succès, elle est très équilibrée des 2 côtés (#8 en défense, #10 en attaque selon les stats avancées de KenPom). Elle devrait survoler l’AAC, sa dernière opportunité avant de rejoindre la Big XII en 2023-24, puis se frayer un chemin le plus loin possible en mars avec comme but avoué d’aller chercher le Final Four qui se déroulera où, à Houston bien entendu !

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4. Baylor

Starting 5:
G Adam Flagler
G LJ Cryer
G Keyonte George
F Jalen Bridges
C Flo Thamba

Coach:
Scott Drew (52 ans, 20ème saison)



C’est certain Baylor a perdu du monde à l’intersaison, Jeremy Sochan (#9) et Kendall Brown (#48) partis à la draft, Matthew Mayer transféré à Illinois, ainsi que son meneur James Akinjo en recherche d’un contrat (Knicks aux dernières nouvelles). On se dit que l’équipe coachée par Scott Drew aura du mal à survivre à ces départs et que le rebuilding via une saison de transition guette son monde du côté de Waco. Si on ajoute la blessure de son formidable energizer le camerounais Jonathan Tchamwa-Tchatchoua, blessé au genou et qui ne devrait pas faire son retour avant le mois de février, le tableau s’assombrit d’autant plus. Les Bears ont pourtant prouvés qu’ils savaient rebondir, notamment après le titre de 2021 et les départs de 4 de leurs starters en remportant la Big XII en 2022 (partagée avec Kansas), tout en ne s’inclinant que face aux futurs finalistes North Carolina à la Madness. Début janvier les Bears étaient même classés #1 du pays avec un bilan de 15-0 avant que les blessures ne viennent gâcher le momentum, finissant sur un mitigé 12-7.

Cette équipe possède à priori les ressources nécessaires pour un bis repetita. Premier atout-clé, l’équipe retourne son duo de guards Adam Flagler (13.8pts, 3.ast, 75 treys à 38.7%) et LJ Cryer (13.5pts, 52 treys à 46.8%), la crème de la Big XII voir du College, du très solide au shooting. Le coach Scott Drew espère de Flagler un rôle plus à la création cette saison. Ce qui change la donne c’est l’ajout du super freshman Keyonte George à ce backcourt, un top 10 des lycées (#6 ESPN, #6 Rivals, #7 247sports) qui a snobé Kansas ou Kentucky pour venir jouer dans son état natal. Il devrait s’imposer comme le go-to player de l’équipe, injecter à la fois du playmaking et du scoring à une traction arrière qui s‘annonce comme des plus redoutables. Le vétéran congolais Flo Thamba (2,08m, 111kg) sera toujours l’ancrage défensif de la raquette (6.2pts, 5.6reb, 1.0blk) lui qui a starté les 34 matchs de son équipe la saison passée. En attendant le retour de son complice camerounais Jonathan Tchamwa-Tchatchoua à ses côtés, un energizer athlétique, le transfuge de West Virginia Jalen Bridges (8.4pts, 4.8reb) devrait faire la maille à ses côtés et compléter le Cinq. L’autre transfert en provenance de BYU Caleb Lohner (7.0pts, 6.4reb), natif du Texas, sera une alternative en sortie de banc. Les 2 ont plutôt un profil de stretch-4, capables de mettre des treys. Autre recrue le top JUCO Dantwan Grimes, un guard qui vient du Kilgore College au Texas, un local boy. Si on ajoute le retour du redshirt freshman Langston Love après une ACL, grosse recrue 4 étoiles en 2021, un arrière shooteur capable de bien défendre, la rotation a de l’épaisseur.

Une des faiblesses de l’équipe pourrait se situer dans la protection du cercle (1 seul joueur à 1 contre par match) mais à l’inverse Baylor ne laisse que des miettes au shooting à l’opposition (42%, dont 30% à 3pts) et provoque 16 turnovers par match. Il faudra voir dans quelle mesure la perte de Jeremy Sochan n’affecte pas ces stats.

Baylor devrait être encore une force défensive selon les projections avancées de KenPom (#13 à l'AdjD), mais en contrepartie balancée offensivement grâce à l’apport d’un Keyonte George (#8 à l'AdjO). Il faudra donc se méfier de ces Bears à l’appétit toujours féroce malgré le rebuilding et ne pas vendre leur peau avant de les avoir...Battus.

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5. Creighton

Starting 5:
G Ryan Nembhard
G Trey Alexander
G Baylor Scheierman
F Arthur Kaluma
C Ryan Kalkbrenner

Coach:
Greg McDermott (58 ans, 13ème saison)


Certains peuvent trouver cela un poil (trop) haut pour les Geais Bleus, mais Greg McDermott tient peut être là l’effectif de sa carrière. Ces dernières années Creighton a déjà été classé à maintes reprises dans le top 10 national, obtenant par 2 fois son ranking le plus haut en 2021 et 2022 (#7). La fac d’Omaha a même co-remporté la Big East en 2020 (mais privé de tournoi de conférence et Madness, covid oblige). Pour quelle(s) raison(s) cet effectif serait-il mieux armé que les précédents, au point d’en faire le favori de la Big East et un gros outsider au titre national. La première, McDermott plutôt réputé pour être un coach d’attaque a réussi pour la première fois à finir dans le top 20 des défenses selon KenPom (#19).

Creighton repart aussi avec un axe 1-3-5 intact, le meneur Ryan Nembhard (11.3pts, 4.4ast), nommé freshman de l’année de la Big East, l’ailier athlétique Arthur Kaluma (10.4pts, 5.4reb) et le pivot dominant Ryan Kalkbrenner (13.1pts, 7.7reb, 2.6blk), nommé lui défenseur de l’année de la Big East du haut de ses 2,16m. Certes l’ensemble est jeune, le Cinq de départ sera composé de 3 sophomores (Nembhard, Alexander, Kaluma) mais leur marge de progression est énorme, notamment le jeune ougandais Arthur Kaluma auteur d’un Monster Game face à Kansas à la Madness (24pt, 12reb, 4 treys).

Une autre raison c’est que cette relative inexpérience sera contrebalancée par des transferts bien ciblés. Notamment un joueur désiré par tous les gros programmes durant le portail des transferts, l’arrière-shooteur Baylor Scheierman en provenance de South Dakota State, véritable couteau suisse (7.8reb, 4.5ast, 1.7stl), au profil de difference maker en attaque (16.2pts, 50.8% au tir), un range quasi illimité de loin (83 tirs primés à 46.9%). Autre transfert bien ciblé, celui de l’argentin Francisco Farabello après 3 saisons à TCU, un spécialiste du tir en sortie de banc (40.2% à 3pts en carrière). Le combo Trey Alexander est un candidat à une breakout year suite à une saison freshman prometteuse (7.4pts, 3.7reb, 2.5ast), et à une excellente Madness comme starter lorqu’il a fallu pallier l’absence du meneur Ryan Nembhard. Il possède un excellent jeu à mi-distance et une panoplie de moves lui permettant de créer son tir. L’intérieur Mason Miller (2,06m, 90kg), top 75 des lycées en 2021 mais contraint sur blessure à un statut de redshirt en a profité pour se tailler un physique compatible avec l’intensité de la Big East. Les chiens ne faisant pas des chats, fils de l’ancien NBAer Mike Miller, il est annoncé comme un excellent shooteur et devrait pouvoir jouer sur les postes 3 et 4.

Le roster aura donc fière allure. C’est une équipe équilibrée des 2 côtés qui se présente sur la ligne de départ, #21 au ranking défensif, #29 au ranking offensif selon les prévisions de KenPom. Last, cette équipe n’a perdu que de 7 petits points face au futur champion Kansas au second tour du tournoi, tout en étant privée de Nembhard et Kalkbrenner, 2 pions essentiels et influents dans le jeu de l’équipe. Au complet Creighton sera un vrai poil à gratter pour n’importe quel adversaire mais il faudra déjà s’imposer dans une Big East toujours exigeante avant de songer à faire des ravages plus tard dans le Tournoi.

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6. UCLA

Starting 5:
G Tyger Campbell
G Amari Bailey
G Jaylen Clark
F Jaime Jaquez Jr.
C Adem Bona

Coach:
Mick Cronin (51 ans, 4ème saison)


Question, reste-t-il assez de talent pour faire des Bruins un contender crédible au titre national alors qu’ils ont subi une sacrée saignée à l’intersaison, dont Johnny Juzang leur meilleur scoreur ces 2 dernières saisons, deux starters expérimentés comme le guard Jules Bernard et l’intérieur Cody Riley (248 matchs à eux deux), plus un one&done comme Peyton Watson via la draft (#30) qui aurait mérité d’être développé une année de plus. La fac angelino a cependant les moyens d’être dans la course pour le titre de Pac-12 et de reconquérir une couronne qu’elle n’a plus portée depuis 2013, un bail pour le mythe qu’elle représente.

Le coach Mick Cronin peut s’appuyer pour cela sur son duo de vétérans Tyger Campbell (11.9pts, 4.3ast, 41% à 3pts), 96 starts, qui apporte de la stabilité à la mène par son côté safe (1.3 TO) et Jaime Jaquez (13.9pts, 5.7reb, 2.3ast), 89 starts, le capitaine et l’âme de l’équipe, son ‘do it all player’, celui qui donne le ton en défense par le geste et la parole. Freiné par des blessures la saison dernière un Jaquez de retour à 100% n’a pas de prix. Ils seront accompagnés dans le starting five par deux recrues de haut vol, tout d’abord Amari Bailey un big guard 5 étoiles (#5 ESPN, #9 247sports, #13 Rivals) qui devrait avoir un impact immédiat des deux côtés, à la fois athlétique (1,96m, 84kg) et skillé balle en main. L’autre est le jeune intérieur turc d’origine nigériane Adem Bona (#16 ESPN, #17 247sports, #23 Rivals). Le staff des Bruins espère qu’il ne tardera pas à devenir l’ancre défensive de la raquette et concrétiser son énorme potentiel de protecteur de cercle. Une saison réussie passera forcément par l’apport de ces deux freshmen au potentiel de ‘game changer’. Enfin le dernier spot de starter devrait revenir au junior Jaylen Clark (6.7pts, 3.8reb, 1.1stl) dans un rôle inchangé de glue guy à l’aile. Beaucoup attendent une breakout year de celui qui a été élu dans la Pac-12 All-Defense malgré un temps de jeu limité à 18 minutes par match.

On le voit, cette équipe reposera sur un fort potentiel défensif, peut être encore meilleur que la saison passé (#16 à l’adjD), si on ajoute dans le lot la signature tardive de l’italien Abramo Canka, un freshman annoncé comme une peste défensive. Il faudra cependant trouver des solutions en sortie de banc pour soulager le cinq majeur, le sniper David Singleton est une valeur sûre en sortie de banc (43% à 3pts en carrière), l’arrière shooteur Will McClendon est de retour après une année freshman redshirt (torn ACL) tout comme l’autre freshman l’intérieur Mac Etienne pour les mêmes raisons. Mick Cronin compte aussi beaucoup sur sa recrue Dylan Andrews comme backup à la mène, un top 50 des lycées qu’il décrit comme "le gars le plus rapide balle en main que j’ai coaché en 27 ans de carrière."

C’est l’avant-dernière saison de UCLA en Pac-12 avant probablement d’évoluer en Big Ten à la rentrée 2024, malgré des discussions qui bloquent encore le processus, et une campagne d’opposition qui prône le statu quo, mettant dans la balance des frais accrus de déplacement, un supplément coûteux en personnel et bien sûr la fameuse empreinte carbone qui exploserait, en dehors de raisons historiques. La raison initiale de ce déménagement est une meilleure visibilité sur les networks nationaux et un deal juteux à la clé, difficile de résister à l’argument financier. C’est tout un pan d’histoire du basket californien qui devrait inéluctablement s’exiler sur la côte Est, USC fait aussi parti du deal, une des dernières opportunités qu’auront les Bruins de venir poser leurs griffes sur la Pac-12.

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7. Kansas

Starting 5:
G Dajuan Harris
G Kevin McCullar
F Gradey Dick
F Jalen Wilson
F Zach Clemence

Coach:
Bill Self (59 ans, 20ème saison)


Ne pas enterrer la possibilité d’un back-to-back de la part de KU, malgré le fait d’avoir perdu 3 éléments incontournables du titre, à savoir Ochai Agbaji, Christian Braun (draftés) et David McCormack parti en Europe (Besiktas). Sans oublier le sixth-man Remy Martin, précieux dans l’obtention du titre et initiateur du comeback en finale, enfin du backup Mitch Lightfoot dans la raquette. Le bis repetita nécessitera tout de même un alignement parfait des planètes. La base sera malgré tout intéressante avec deux starters de retour, le meneur Dajuan Harris (5.4pts, 4.2ast, 1.5stl) et le polyvalent ailier Jalen Wilson (11.1pts, 7.4reb, 1.8ast). Les deux auront la tâche de passer de role players à devenir des leaders sur le parquet. On en doute pas concernant Harris, un joueur exemplaire par l’exemple et le geste, notamment en défense (Big-12 All-Defense). Encore sous-estimé, il ne figure par exemple pas dans la liste du Bob Cousy Award ou dans la All-Big 12 Team de pré-saison. Le junior redshirt Jalen Wilson a lui effectué de nombreux workouts NBA à la pré-draft (Bucks 2 fois, Knicks, Spurs entre autre), il y a eu du bon et du moin bon sur les feedbacks, mais il l’a déclaré, cela le motive encore plus de revenir travailler ses skills, notamment son shooting extérieur, en prenant exemple sur son ancien mate Ochai Agbaji.

Ils seront accompagnés du précieux Kevin McCullar (10.1pts, 4.6reb, 3.1ast) transféré de Texas Tech, un familier de la Big XII donc, un big guard athlétique et versatile capable de défendre, qui devrait former un backcourt de fer de ce côté-ci du terrain avec Dajuan Harris. Le poste 5 devrait revenir au sophomore Zach Clemence mais le pivot Ernest Udeh, un des 3 All-American des lycées du roster devrait pouvoir se méler à la lutte par son côté athlétique et longiligne (2,08m, 103kg). KU a recruté une classe de freshmen prometteurs (#5 au recruiting national), outre le pivot Ernest Udeh donc, il faut surtout citer l’ailier longiligne Gradey Dick (2,01m, 93kg), un 5 étoiles à la Kevin Huerter, plus athlétique qu’il n’y parait, précédé d’une grosse réputation de sharpshooter, voir de playmaker. MJ Rice pourrait s’avérer la (très) bonne surprise du trio, c’est un petit bulldozer (1,96m, 100kg), capable de poser des mismatchs partout sur le court et d’occuper plusieurs positions en fonction de l’adversaire.

Du banc pourraient émerger des joueurs ayant peu ou pas joués la saison passée; on pense au meneur Joseph Yesufu venu de Drake qui n’a joué que 9 petites minutes par match, ou un autre meneur Bobby Pettiford, qui n’a joué que 14 matchs en freshman pour un total de 112 minutes, blessé aux abdominaux; mais il en profité pour bosser et son profil défensif plait au staff. Dans le secteur intérieur, KJ Adams peu utilisé en freshman est un freak athlétique qui peut impacter en défense. Cam Martin élu meilleur joueur de DII en 2020-21 avait tapé dans l’œil des recruteurs mais avait décidé de devenir redshirt la saison passée afin de se mettre à niveau physiquement.

Bill Self*a cette capacité à vite régénérer son roster comme souvent les grands coaches, un gros recruiting aide bien pour cela, et donc de passer par un reloading plus qu’un rebuilding, les powerhouses n’ont pas vocation à se payer une saison de transition. Il a déjà également prouvé par le passé qu’il avait un certain talent à révéler des potentiels insoupçonnés chez certains, des Thomas Robinson, Frank Mason, Devonte’ Graham, Ochai Agbaji, liste non exhaustive. Kansas devrait pouvoir ainsi se maintenir au sommet de la hiérarchie de la Big XII, le savoir-faire maison n’est plus à prouver, et ainsi défendre chèrement son titre national en mars prochain.

*Bill Self a été suspendu par Kansas pour les 4 premiers matchs de la saison 2021-22, ainsi que son assistant Kurtis Townsend, pour des faits de corruption remontant à 2017.

Suite à des investigations menées par le FBI il en a été conclu que de multiples violations au règlement de niveau 1 ont été constatées, les plus hautes dans l’échelle des règles établies par la NCAA, comme des infractions dans le recrutement, un manque de contrôle de la part des institutions de la fac et la responsabilité du head coach pleinement engagée.

Ces sanctions imposées en interne sont un pas pour éviter un ban de post-saison, elles sont donc accompagnées par d’autres décisions qui vont dans ce sens:
-Une réduction de 4 visites officielles concernant le recrutement, sur l’année en cours et la saison 2023-24.
-La perte de 3 scholarships à répartir sur les 3 prochaines années.
-Un ban de 6 semaines concernant des visites non-officielles, un ban de 6 semaines observé sur la communication concernant le recruiting, 13 jours de disponible en moins sur le calendrier du recruiting en 2022-23.

Ce plus de 1800 jours après que les faits reportés par le FBI aient été communiqués à la fac de Kansas…

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8. Duke

Starting 5:
G Jeremy Roach
G Jacob Grandison
F Dariq Whitehead
F Kyle Filipowski
C Dereck Lively II

Coach:
Jon Scheyer (35 ans, première saison)


Nous y voilà. Le College va vivre l’an I de l’après Coach K., rien que ça devrait suffire à faire entrer cette saison dans l’histoire, quelle qu’en soit l’issue pour Duke. 42 saisons d’un règne sans partage qui s’est achevé le 2 avril dernier lors d’une demi-finale nationale déjà mythique et d’une défaite 81-77 face à North Carolina, dans le cadre d’une des plus grandes rivalités du sport américain, il ne pouvait en être autrement.

Le passage de témoin a été savamment préparé, Jon Scheyer est un dukie pur sucre, joueur puis assistant maison, un vrai disciple du maitre. Il va tenter d’imposer sa patte sans pour autant renier les principes de jeu de la maison bleue, ‘du changement dans la continuité’ pour résumer. Ce qui est immuable par contre c’est la politique de recrutement, Scheyer hérite d’une classe d’âge hyper loadée (#1 au recruiting national), ayant lui-même activement participé au recrutement, d’ailleurs une de ses grandes qualités, le suivi des joueurs. Le talent suinte donc de partout, encore faudra-t-il trouver l’alchimie entre ces freshmen et le reste de l’équipe. Lors du dernier sacre national de la fac en 2015, les Jahlil Okafor, Justise Winslow, Tyus Jones et Grayson Allen étaient entourés par des joueurs d’expérience (Cook, Jefferson, Sulaimon).

Duke ne retourne qu’un seul vétéran notable, le junior Jeremy Roach nommé de facto capitaine de l’équipe, plus facilitateur que meneur mais excellent défenseur qui devrait partager le poste 1 avec le freshman 5 étoiles Tyrese Proctor, originaire de Camberra en Australie, un playmaker de grande taille (1,96m) qui a déjà évolué avec son équipe nationale.

On a donc été prévoyant chez les Diables Bleus en allant chercher de l’expérience via le portail des transferts. On a fait ainsi venir Jacob Grandison d’Illinois, un cinquième année de 24 ans qui pourrait starter au poste 2, un shooteur fiable (41% à 3pts la saison passée). Deux autres transferts viennent renforcer le banc, deux seniors là aussi, le pivot Ryan Young de Northwestern (9.0pts, 4.2reb), un big baby de 2,08m et 108kg doublé d’une grosse tête académique, et l’ailier d’Harvard Kale Catchings (9.1pts, 4 .0 reb, 36.5% à 3pt), capable de défendre plusieurs positions, fils de la légende WNBA Tamika Catchings.

Mais ce sont les freshmen qui devraient se tailler la part belle dans le Cinq de départ, tout d’abord Dariq Whitehead à l’aile, une des 3 top recrues du lycée (#1 Rivals, #2 ESPN, #2 247sports), ce malgré une fracture du pied en août qui retardera sans doute ses débuts. C’est un athlète à la fois fluide et explosif (1,98m, 86kg), mais ce n’est pas seulement un run&jump, il a déjà progressé sur son maniement de balle et sur son tir de loin. Il aura vocation à devenir le go-to guy de l’équipe, et le potentiel pour défendre plusieurs positions, du 1 au 3. Enfin la raquette où l’on devrait retrouver Kyle Filipowski (2,11m, 100kg), un intérieur pouvant s’écarter et apporter du spacing au jeu. Il sera associé à Dereck Lively (#1 247sports, #1 ESPN, #3 Rivals) au profil plus défensif, un pivot mobile (2,16m, 100kg), excellent protecteur de cercle avec son envergure reportée à plus de 2,30m, qui est en train de se doter d’un tir extérieur. Deux tours jumelles qui dicteront en grande partie le jeu des dukies (rebond, défense, scoring, capacité à stretcher). Ne pas oublier le shooteur Jaden Schutt qui devrait faire parler de lui en sortie de banc, et Mark Mitchell, un poste 3/4 très physique, potentiel de défenseur élite et poseur de mismatchs.

Jon Scheyer dispose donc d’un roster très talentueux et assez profond pour aller loin, malgré l’inexpérience de sa classe freshman, compensée par des role players qu’on a ciblés via le portail des transferts. Gagner le titre national pour sa première saison de head coach serait HISTORIQUE, c’est bien le mot en vogue du côté de Durham cette saison.

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9.Kentucky

Starting 5:
G Sahvir Wheeler
G Cason Wallace
G Chris Livingston
F Jacob Toppin
C Oscar Tshiebwe

Coach:
John Calipari (63 ans, 14ème saison)


Ce n’est pas un vain mot, la pression sera maximale sur John Calipari cette saison. Kentucky n’a plus disputé de Final Four depuis 2015, une éternité pour une telle powerhouse. Pire, la défaite au premier tour lors du tournoi final face à Saint Peter’s la saison dernière a laissé des traces, tout comme un bilan négatif en SEC et une non-participation à la Madness un an plus tôt.

Pas d’excuse en cas de nouvel échec puisque Kentucky récupère le NPOY 2022 en personne, Oscar Tshiebwe (17.4pts, 14.2reb) qui touchera autour des 2.3M$ grâce aux NIL deals, ça aide pour revenir jouer en College. Posséder un tel phénomène physique, une telle force dominante dans la raquette des deux côtés est bien évidemment un plus. Le duo in&out qu’il forme avec le micro-meneur Sahvir Wheeler (1,75m) est aussi le socle sur lequel le jeu de UK repose. Ce dernier est l’un des meilleurs passeurs du College (7.4 et 6.9ast ces 2 dernières saisons), un des meilleurs pénétrateurs de défense balle en main, celui qui imprime un gros tempo mais qui parfois manque de contrôle (3.0 TO) et qui surtout est un shooteur putride de loin (27.5% en carrière).

Mais ce ne sera sans doute pas suffisant, l’animation autour de ces deux joueurs sera primordiale, connaissant les difficultés récurrentes de Calipari à trouver du shooting et donc du spacing. La solution peut-elle venir des deux super freshmen Cason Wallace (#5 247sports, #8 Rivals, #20 ESPN) et Chris Livingston (#11 Rivals, #12 ESPN,#16 247sports). Wallace est un combo avec une mentalité de mâle alpha qui donnera sa vie en défense mais qui n’a pas encore prouvé qu’il pouvait être un shooteur régulier. Livingston est un ailier athlétique et explosif qui adore attaquer le cercle, chasser les rebonds, défendre plusieurs positions mais comme il le dit "three-pointers is not something that I’m going to fall in love with". Pour upgrader le shooting Calipari a donc été chercher l’arrière Antonio Reeves (Illinois State) qui tournait la saison passée à 39% de loin, l’autre arrière CJ Fredrick peut être élite derrière l’arc (46.6% à Iowa), son retour après une année redshirt est un vrai renfort extérieur. Il peut aussi espérer une breakout year de son senior Jacob Toppin (6.2pts, 3.2reb) notamment au shooting lui qui est plus connu pour sa défense et ses highlight dunks. Le staff attend aussi de l’intérieur Daimion Collins qu’il démontre son potentiel de 5 étoiles. Peu utilisé comme freshman (7.4 minutes), il a pris du muscle passant à 100kg pour 2,06m, sa défense pourrait s’avérer un plus.

On le voit, si UK a de quoi martyriser du monde au rebond et en défense, se montrer dangereux sur transition, le problème de spacing risque de ressurgir et faciliter la tâche des adversaires sur jeu placé. La raison pour laquelle les Wildcats avec un recruiting aussi mal ciblé, un mal récurrent ces dernières saisons, ne peuvent pas être rankés plus haut. Les fans ont souvent appris à être échaudés ces dernières saisons.

*Update: Oscar Tshiebwe va subir (ou a subi quand la preview sera postée d’ici là) une intervention mineure à un genou, selon Calipari, d’une durée d’environ 15 minutes ‘pour nettoyer certaines choses’. Il pourrait manquer l’ouverture de la saison.

**Update: Le meneur Sahvir Wheeler s’est récemment bloqué le genou dans un match exhibition face à Missouri, le staff espère son retour à court terme. A suivre.

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10. Tennessee

Starting 5:
G Zakai Zeigler
G Santiago Vescovi
G Josiah-Jordan James
F Julian Phillips
F Olivier Nkamhoua

Coach:
Rick Barnes (68 ans, 8ème saison)


Les Vols devraient pouvoir se méler à la lute avec Kentucky et Arkansas, voir Auburn dans une SEC très relevée qui avait qualifié 6 équipes à la Madness l’an passé. Tennessee avait terminée la saison en boulet de canon en remportant 16 de ses 19 derniers matchs, gagnant au passage le tournoi de conférence, le premier titre de la fac depuis 1979. La dynamique devrait donc perdurer cette saison malgré la perte de son homme de base le meneur Kennedy Chandler (13.9pts, 4.7ast), parti à la draft (#38), one&done oblige.

L’équipe retrouve 3 de ses starters, 4 si on considère que l’autre meneur Zakai Zeigler (SEC All-defense) possédait le quatrième temps de jeu de l’effectif malgré un seul match disputé comme starter. Il devrait se glisser naturellement dans la peau du titulaire du poste. A voir parce qu’il a demandé à son coach de sortir du banc comme il l’aime à le faire en apportant l’étincelle et son énergie contagieuse, c’est comme ça qu’il est vite devenu le chouchou des fans en freshman. Mais faute de véritable alternative à son poste peu de chance que Rick Barnes accède à sa demande.

On devrait donc le retrouver associé dans le backcourt à l’arrière uruguayen Santiago Vescovi, l’artilleur de service (102 treys à 40.3%) qui a débuté 77 de ses 81 matchs avec les Vols en 3 ans. L’arrière-ailier Josiah-Jordan James (10.3pts, 6.0reb, 1.7ast, 1.4stl, 1.1blk, 56 treys) revient également jouer sa saison senior après avoir tester les eaux à la pré-draft. Son profil de ‘do-it-all’ et sa mentalité de glue guy seront des plus précieux dans la bonne marche de l’équipe. Le dernier revenant le finlandais Olivier Nkamhoua (2,03m, 105kg) devrait occuper le poste 5 dans une version small-ball, avec cette capacité entrevue à shooter de loin, certes sur un petit volume (13 tirs primés à 44.8%). A l’opposé le serbe Uros Plavsic (2,13m, 118kg) apportera sa taille et son gabarit imposant façon ‘enforcer’ selon l’opposition.

Reste donc un spot à pourvoir dans le 5 de départ, il reviendra de facto au freshman Julian Phillips (#13 ESPN, 247sports, #14 Rivals), la grosse recrue de la fac, un ailier qui va pouvoir impacter le jeu par son côté long et athlétique (2,03m, 90kg), sa capacité à scorer aux 3 niveaux et à défendre plusieurs positions. Rick Barnes pourra aussi compter côté backcourt sur l’autre freshman BJ Edwards en sortie de banc, un combo guard venu tout droit de Knoxville, difficile de faire plus local. Et de Tyreke Key un autre guard transféré d’Indiana State où il a passé 4 années, inscrivant 1650 points en 114 matchs, redshirt la saison passée (épaule). Niveau frontcourt le sophomore Jonas Aidoo (2,11m, 104kg) même s’il a peu été utilisé l’an passé (7.8 minutes) a montré quelque potentiel comme rim protector et à pouvoir s’écarter pour shooter.

Au final Barnes a souvent échoué brutalement en mars, il compte 1 seul Final Four en plus de 30 ans de coaching, qui commence à dater (Texas, 2003). Même avec un Kevin Durant il n’a pu l’atteindre. Après avoir ramené un titre à la fac, le premier depuis 43 ans, un run à la Madness serait le bienvenu pour valider la progression de Tennessee vers les sommets, malgré le manque d’un leader d’expérience. Mais la défense des Vols reste leur principal atout, Tennessee était classé #3 à l’éfficacité défensive ajustée la saison passée, projeté #2 pour la nouvelle qui débute, selon KenPom.

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11. Texas

Starting 5:
G Tyrese Hunter
G Marcus Carr
F Dillon Mitchell
F Timmy Allen
F Christian Bishop

Coach:
Chris Beard (49 ans, deuxième saison)


Ca frétille enfin du côté des Longhorns depuis l’arrivée du coach Chris Beard l’an passé. Il a débarqué à Austin avec la méthode qui avait fait son succès et sa réputation du côté de Texas Tech, du slow tempo et de la défense à gogo, ce qui n’a pas tardé à porter ses fruits, Texas a fini dans le top 15 à l’AdjustDefense selon KenPom (#14). Sur le plan comptable la fac a bouclée la saison avec 22 victoires, son meilleur total depuis 2014, ce que son prédécesseur Shaka Smart n’avait jamais réussi à faire en 6 saisons. Texas a même remportée un match à la Madness, ce qui ne s’était pas produit depuis 2015, une éternité pour un tel programme. Sur un plan plus anedotique, quoique, le renouveau est aussi dans les infrastuctures, les Longhorns quittent leur antique arène datant de 1977 pour le flamblant neuf Moody Center (les Spurs y joueront 2 matchs de saison régulière en avril 2023).

Concernant le roster Texas retourne ses 2 meilleurs scoreurs, l’ailier Timmy Allen (12.2pts, 5.1reb, 2.4ast) capable d’évoluer sur les postes 3 et 4, de jouer également les second meneur, et le guard Marcus Carr (11.4pts, 3.4ast) qui peut jouer avec ou sans le ballon, aimant l’iso, prenant souvent les shoots les plus difficiles de l’équipe, d’où une sélection qui mérite un petit nettoyage pour améliorer ses pourcentages (39.4% à 2pt, 33.8% à 3pt). Autre starter de la saison passée, 23 matchs sur 34 débutés, Christian Bishop est un intérieur sous-dimensionné (2,01m, 100kg) qui compense par son gros moteur et sa science du rebond (7.0pts, 5.4reb). Ces 3 joueurs apportent leur expérience de super seniors, un vrai atout dans un College qui fait de plus en plus la part belle à ces cinquième année. Pour compléter le core déjà existant viennent s’ajouter l’intérieur Dylan Disu, mais l’ex de Vanderbilt a eu du mal à exister (3.7pts, 3.2reb en 11 minutes), l’ailier Brock Cunningham jouera lui les utilités en bout de banc.

C’est du côté des nouveaux que Texas a frappé fort avec une belle classe de freshmen et 2 transferts d’importance. Tout d’abord la grosse recrue, Dillon Mitchell (#4 ESPN, #4 Rivals, 5#247sports), un ailier athlétique et longiligne (2,03m,93kg), agile et rapide comme une gazelle, très orienté en défense où sa latéralité fera merveille. Autre 5 étoiles, Arterio Morris (#15 Rivals, #17 ESPN,#17 247sports), un meneur rapide balle en main, capable d’apporter le chaos partout sur le court, et cela ne surprendra personne avec Beard, un potentiel de multi-défenseur. Pour finir, Rowan Brumbaugh, un meneur top 100 avec un gros QI basket. Côté transferts, Texas s’offre rien moins que le meilleur freshman de la Big XII, le meneur Tyrese Hunter from Iowa State (11.0pts, 4.9ast, 3.5reb), un joueur qui est potentiellement un des meilleurs défenseurs en 1 contre 1 de tout le College. Il devra cependant impérativement step up sur son shooting (27.4% à 3pt, 68.7% aux LF). Autre transfert avec le super senior Sir’Jabari Rice from New Mexico State, un guard qui apportera avec lui ses 111 matchs de College, sa rage de compétiteur-né et son côté 'do it all' (11.9pt, 5.1reb, 3.1ast, 57 treys).

Pour en revenir à Chris Beard, comme tous ces coachs à la philosophie de jeu jusqu’au-boutiste, chez lui limiter les possessions adverses à l’extrême en jouant un tempo des plus lents (#336 à l’adjusted tempo selon KenPom), il fait aussi le jeu de ses adversaires en les laissant dans le match au score, permettant des comebacks. A contrario quand son équipe doit ratrapper le score et pour cela élever le tempo, ses joueurs jouent une sorte de ‘hourrah-basket’ désordonné, sorti du cadre.

Alors que Beard possède pourtant le matériel adéquat cette saison pour pousser le tempo avec des Hunter, Carr, Rice, les freshmen Mitchell et Morris, tous très rapides balle en main. Peut-il lâcher la bride et faire un peu plus cavaler ses troupes à qui un tempo plus élevé correspondrait plus à leurs qualités. Pas au point de renier ce qui a fait son succès et sa réputation, alors que sa première saison a déjà donnée des résultats. C’est tout le paradoxe.

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12. TCU

Starting 5:
G Mike Miles
G Damion Baugh
F Chuck O’Bannon Jr.
F Emmanuel Miller
C Eddie Lampkin

Coach:
Jamie Dixon (56 ans, 7ème saison)


Attention, on tient sans doute là le poil à gratter du College avec ces Horned Frogs. Personne ne va les affronter en sifflotant, ils possèdent quelques phénomènes physiques, une défense de fer et surtout mauvaise nouvelle pour leurs adversaires, le Cinq majeur sera de retour au complet, le roster repart même avec 88.7% des minutes de la saison dernière (selon BartTovik). Ce groupe a accroché quelques trophées de chasse en Big XII, Kansas, Texas, Texas Tech, puis battu Seton Hall à la Madness avant d’échouer de justesse en OT face au #1 Arizona, annonçant sans doute un futur encore plus excitant. C’est une équipe d’upsets, il leur manque de la régularité pour se méler à la lutte dans leur conférence avec les Kansas, Baylor ou Texas. Repartir avec un Cinq au complet est un sacré luxe en College, surtout quand certains concurrents seront en mode rebuilding.

Le head coach Jamie Dixon pourra compter sur son leader et go-to player, Mike Miles (15.4pts, 3.8ast, 3.5reb), qui après s’être déclaré à la draft retourne jouer son année junior (jeune, seulement 20 ans en août dernier). Ce combo bulké (1,88m, 90kg) est un facilitateur d’attaque, qui sait autant impliquer ses équipiers que se muer en scoreur, façon micro-wave. Il lui manque encore de la régularité mais ça devrait venir, il est un des candidats majeurs à une breakout year sur le plan national. Il pourra s’appuyer dans la raquette sur le pivot massif Eddie Lampkin (6.8pts, 6.2reb), un big baby de 2,11m et 125kg en constante progression, qui avait mis au supplice la frontline d’Arizona avec ses 20 point, 14 rebonds et 2 contres lors de la Madness. Le vétéran Chuck O’Bannon Jr. revient lui jouer une sixième année (2 saisons redshirt à USC), chargé de jouer les facteur-x à l’aile, un des rares shooteurs de loin de l’équipe (46 tirs primés l’an passé). Le guard Damion Baugh* (ex-Memphis) s’est révélé la saison passée (10.6pts, 4.5ast, 4.4reb), il complètera le 5 avec l’intérieur Emmanuel Miller (10.3pts, 6.2reb), certes sous-dimensionné (2,01m) mais un hustle player qui amène au groupe son esprit de gros compétiteur.

Même le précieux sixth-man, le big guard Micah Peavy est de retour (6.1pts, 4.0reb). Dixon espère qu’un autre joueur puisse éclore du banc et renforcer un peu plus la rotation, notamment l’intérieur Xavier Cork (3.3pts, 2.7reb en 13 minutes). Côté arrivées un seul transfert, l’arrière Rondel Walker, 2 saisons et 59 matchs à Oklahoma State (6.3pts, 2.7reb, 1.4stl, 55 treys). Une seule recrue freshman aussi, PJ Haggerty, un arrière 3 étoiles qu’on annonce bon shooteur.

On conclut, TCU défend fort (#15 à l’AdjustDef), gobe des rebonds (#23 NCAA total rebonds, #9 NCAA rebond off), mais a de grosses carences sur le tir extérieur (30.2%, #332 NCAA), le seul vrai spécialiste l’argentin Francisco Farabello étant parti vers Creighton, et commet aussi un paquet de turnovers (492, #333 NCAA). Reste que c’est sans doute l’équipe la plus physique de tout le pays, elle retourne une équipe complète qui va lui donner un avantage certain par rapport à certains favoris de la conférence. Cela permet au coach Jamie Dixon de travailler dans une forme de confort et de continuité, de poursuivre sur la dynamique de la saison passée, tout en espérant que le groupe puisse passer un certain cap en attaque. Les Grenouilles Cornues sont prêtes à bondir sur la planète College.


*Damion Baugh et sous le coup d’une suspension pour avoir pris un agent non agrée par la NCAA lors du processus de pré-draft, on devrait assez vite savoir le nombre de matchs dont il écopera (sans doute avant que la preview soit postée).

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13. San Diego State

Starting 5:
G Darrion Trammell
G Lamont Butler
G Matt Bradley
F Keshad Johnson
C Nathan Mensah

Coach:
Brian Dutcher (63 ans, 6ème saison)


Question: peut-on espérer quelque chose au basketball quand un seul joueur de votre équipe score plus de 10 points par match ?

Réponse: San Diego State.

Les Aztecs possèdaient la deuxième meilleure défense du College la saison passée selon KenPom et celle-ci devrait rester élite en 2022-23. Ils retournent une bonne partie de leur roster (68.3% des minutes jouées), ils sont aussi expérimentés, 2.75 saisons jouées en moyenne (#18 NCAA). Quelques retouches laissent espérer un mieux offensif, ce qui ne devrait pas être trop difficile quand votre attaque est rankée dans les bas-fonds du College (65.4pts, #311 NCAA). Le coach Brian Dutcher entame sa sixième année chez les Aztecs et a construit un programme gagnant sur la durée, plus de 21 victoires chaque saison, un bilan de 119-40 au total. Pendant ce laps de temps la fac californienne a aussi remporté 2 titres de saison régulière et 2 tournois de conférence de la Mountain West.

Il faudra cependant concrétiser ce travail de fond lors de la March Madness, les Aztecs se sont fait sortir au premier tour par Syracuse en 2021 et par Creighton en 2022. En 2020 l’équipe arrivait lancée comme un train de marchandises (30V-2D) mais l’arrêt de la saison pour cause de Covid était venu sonner la fin des illusions.

Le roster en détail. SDSU repart avec 4 de ses 5 starters, dont le seul scoreur à plus de 10pts, le dénommé Matt Bradley (16.9pts, 5.4reb, 2.7ast, 40% à 3pt). L’ancien de California s’est vite glissé dans le costume du go-to player, une tâche titanesque chez les Aztecs sachant comme il est défendu à chaque match. Pas loin d’être un des meilleurs guards en College. Pour le soulager des corvées offensives le staff est allé chercher le meneur Darrion Trammell du côté de Seattle University, une puce de 1,78m qui tournait à 17.3pts, 5.0ast, 3.8reb, 55 treys, mais surtout un chasseur de ballons (2.5stl) à l’activité non-stop, nommé dans l’équipe défensive de la Western Athletic. Pour compléter le backcourt le combo Lamont Butler (7.3pts, 2.1reb, 2.1ast, 1.7stl) devrait être aligné à leurs côtés, 25 matchs sur 27 startés en sophomore. Doté d’un gros physique (1,88m, 92kg) et d’une excellente latéralité, il a été élu dans l’équipe défensive de la Mountain West.

Là où tout le staff a soufflé de soulagement c’est quand le pivot Nathan Mensah (7.0pts, 6.9reb, 2.2blk) a annoncé son retour après avoir tâté les eaux NBA. Le ghanéen de 24 ans est un game changer défensif, celui qui conteste chaque tir à sa portée et couvre sur les aides par sa mobilité, c’est aussi le favori des fans. A ses côtés l’ailier Keshad Johnson (7.2pts, 4.5reb) joue plus grand que sa taille (2,01m) grâce à ses qualités athlétiques ‘au dessus du cercle’. C’est aussi le très bon élève de la classe puisqu’il a bouclée son année avec une moyenne académique de 3.92, proche de l’excellence absolue (4.0).

Les Aztecs ont aussi fait venir l’ailier Micah Parrish (ex-Oakland, Michigan) pour apporter de la profondeur au banc, un 3&D qui tournait à 12.8pts, 6.0reb, 1.7stl, 35.3% à 3pt sur son année sophomore, élu dans l’Horizon All-Defense pour ne pas faire tâche. Le big guard Adam Seiko (5.3pts, 2.0reb) retourne jouer son dernière année, c’est un glue guy qui donne sa vingtaine de minutes par match et peut shooter (38 treys à 40.4%), un pion essentiel de la rotation. Pas mal d’espoirs placés également sur l’intérieur Jaedon LeDee (ex Ohio State et TCU), annoncé comme un monstre physique (2,06m, 110kg), un redshirt qui s’est entrainé au quotidien toute l’année avec le groupe, ainsi que le redshirt freshman Demarshay Johnson (2,08m, 105kg), un freak athlétique au potentiel de gros contreur. Les deux sont loués pour leur éthique de travail par le staff et fitent parfaitement avec la culture ‘rat de gymnase’ mise en place à SDSU.

Cette saison la tâche du coach Dutcher va consister à rendre son équipe moins prévisible offensivement tout en conservant cette incroyable culture défensive, les Aztecs n’abandonnent en moyenne que 58.1 points à leurs adversaires, une misère. Il l’a affirmé, cette saison il veut tout gagner, la saison régulière, le tournoi de conférence et même le Final Four, on veut le croire.

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14. Indiana

Starting 5:
G Xavier Johnson
G Jalen Hood-Schifino
F Miller Kopp
F Race Thompson
C Trayce Jackson-Davis

Coach:
Mike Woodson (64 ans, deuxième saison)


Pourquoi si haut. Après tout les Hoosiers n’ont plus présenté un bilan positif en Big Ten depuis 2016. Seulement Indiana repart cette saison avec tous ses joueurs majeurs, ce qui ne sera pas le cas de plusieurs concurrents qui ont perdu pas mal de pièces maitresses à l’intersaison. On pense à Purdue (Ivey, Williams), Wisconsin (Johnny Davis), Illinois (Cockburn, Curbelo, Frazier), Ohio State (Liddell, Branham) ou encore Iowa (Keegan Murray), bref le top 5 de la conférence. L’équipe coachée par Mike Woodson doit profiter du fait qu’il n’y aura pas de favori clair au départ pour s’engouffrer dans la brèche, même si rien n’est jamais garanti dans une Big10 qui a qualifiée pas moins de 9 équipes à la Madness.

Le meilleur renfort c’est bien sûr le retour du pivot star Trayce Jackson-Davis (18.3pts, 8.1reb, 2.3blk), un candidat naturel au NPOY en fin de saison, qui a tout de suite clarifié les choses, "je ne veux pas qu’on se souvienne d’un grand joueur ayant joué dans des équipes médiocres". C’est dit. Autour de lui il retrouve ses deux mates favoris, le meneur Xavier Johnson (12.1pts, 5.1ast, 3.8reb, 38.3 à 3pt) qui n’a pas tardé à prendre en main l’équipe après 3 premières saisons à Pitt, et l’intérieur Race Thompson (11.1pts, 7.5reb), le blue collar de l’équipe chargé du sale boulot. Les deux entament leur cinquième saison et une tonne d’expérience à revendre. A l’aile le shooteur Miller Kopp le transfert de Northwestern l’an passé a starté les 35 matchs de la saison mais devra se montrer bien plus régulier s‘il veut garder sa place dans le Cinq de départ (35.6% au tir, ouch). Le trio du banc Trey Galloway (5.5pts, 1.8ast), Jordan Geronimo (4.4pts, 3.6reb) et Tamar Bates (3.9pts) compile près de 45 minutes de jeu et donne de la profondeur à la rotation; première recrue de l’ère Woodson et ex-top 30 des lycées, Tamar Bates a déçu mais désormais papa, son coach espère que son arrière shooteur va passer un cap mental.

La classe freshman est classée #9 au recruiting national, avec pour fer de lance l’arrière Jalen Hood-Schifino de la célèbre Montverde Academy. Un arrière 5 étoiles à l’éthique de travail déjà remarquée, une mentalité de pro et un physique NBA ready (1,98m, 98kg) qui ont bluffé le staff d’Indiana. Capable d’évoluer on et off-the ball il devrait starter à côté du meneur Xavier Johnson. ‘Cherry on the cake’ l’autre freshman 5 étoiles l’intérieur Malik Reneau vient aussi de la Montverde, la connection sera naturelle avec Hood-Schifino pour ce joueur au physique Big10-ready (2,06m, 107kg). Le 4-étoiles Kaleb Banks est un ailier athlétique avec de longs segments (2,01m, 97kg), assez versatile pour scorer in&out, défendre du 2 au 4 et poser des mismatchs.

Mike Woodson qui entame sa deuxième saison chez les Hoosiers se sait très attendu, il se doit de tirer parti d’un groupe expérimenté et talentueux à la fois, orienté en défense (#9 à l’AdjD selon les prévisions de KenPom). L’équipe doit gommer quelques faiblesses criantes comme les lancers (70.0%, #236 NCAA), les turnovers (11.8, #256 NCAA) ou l’adresse à 3pts (33.3%, #216 NCAA) pour éviter les mauvaises surprises notamment sur des fins de matchs serrées.

Malgré tout les Hoosiers sont largement taillés et armés pour gagner une Big Ten toujours aussi physiquement exigeante, la rotation est suffisamment deep pour répondre à tous les défis, y compris celui de briller enfin à la Madness et d’y passer un cap, un Elite Eight est un objectif raisonnable.

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15. Arkansas

Starting 5:
G Anthony Black
G Nick Smith Jr.
G Ricky Council IV
F Jordan Walsh
F Trevon Brazile

Coach:
Eric Musselman (57 ans, quatrième saison)


Un vent de hype souffle sur l’Arkansas. D’une part le programme s’est remis sur la carte du College avec deux voyages back-to-back en Elite Eight en 2021 et 2022. La fac de Fayetteville n’avait plus connu cela depuis les années 90 quand elle était une force qui comptait, avec un titre national en 1994, une finale en 1995, 1 Final Four en 1990 et 2 Sweet 16 en 1993 et 1996. On doit ce renouveau au coach Eric Musselman qui gère son entreprise comme une petite franchise NBA, entre recrutement de haut vol et transferts bien sentis. C’est l’effet ‘Muss Bus’ et il y a apparemment du monde pour grimper à bord. Notamment cette incroyable cuvée de freshmen 2022, classée #2 au recruiting selon 247sports. Il faut savoir que sur les dix dernières années seules 5 facs ont héritées d’une des 2 meilleures classes de lycéens, Duke, Kentucky, les habitués, plus Kansas, North Carolina et Memphis. C’est dire l’exploit car c’en est un, d’avoir attiré 3 cinq étoiles et 5 top-100 au total (6 selon ESPN), de la part d’une non-powerhouse.

C’est le local, natif de North Little Rock, qui voulait rester jouer pour son état qui a en somme donné le signal des grosses signatures, le dénommé Nick Smith, un consensus Top 3 national. Le big guard (1,95m, 86kg) offre une combinaison de playmaking et de scoring, capable de créer pour lui-même et les autres, qui n’est pas sans rappeler le Jamal Murray des débuts niveau confiance en soi et maturité précoce. Ont suivi Jordan Walsh (#11 ESPN, #19 247sports, #25 Rivals) un ailier de 2,01m qu’on annonce élite en défense, au profil de ‘do it all player’ qui pourra jouer poste 3 et 4; enfin Anthony Black (#15 ESPN, #18 247, #20 Rivals), un playmaker de grande taille (2,01m, 84kg) extrémement skillé balle en main et orienté passeur prioritaire au point d’en négliger le scoring. Il devrait former un sacré duo complémentaire avec Nick Smith, plus scorer-first. On passera assez vite sur les autres prospects, de Derrian Ford un combo musculeux ‘à la Marcus Smart’ à Joseph Pinion un petit ailier à la réputation de sharpshooter en passant par Barry Dunning, autre local boy de Mobile, un ailier athlétique au potentiel de gros défenseur qui a déjà bluffé le staff par son éthique de travail. Tout ce petit monde devra se battre pour des minutes.

Musselman n’a pas non plus fait dans la demi-mesure niveau transferts. Sont arrivés Ricky Council IV (ex-Wichita State) qui pourrait débuter dans le Cinq comme troisième guard (12.0pts, 5.4reb, 1.6ast) voir sixth-man, son rôle chez les Shockers. Il devra retrouver son mojo au shooting (passé de 44% à 30% à 3pt). L’intérieur Trevon Brazile (ex-Missouri) auteur d’une saison frosh’ remarquée (6.1pts, 5.9reb, 1.7blk en 20mn) pourrait remporter le job de starter dans la peinture. A moins qu’il échoue dans les mains de Jalen Graham (ex-Arizona State), auteur d’une bonne saison junior (9.9pts, 4.6reb, 1.7ast). On oublierait presque les jumeaux Makhel Mitchell (10.7pts, 5.6reb) et Makhi Mitchell (9.9pts, 7.3reb), autres intérieurs venus de Rhode Island. Last, l’un des seuls survivants du roste, le guard Davonte Davis (8.3pts, 3.7reb, 2.8ast).

Plusieurs interrogations. Musselman va-t-il trouver rapidement les bonnes rotations. Nick Smith va-t-il lâcher la gonfle lui qui adore faire la différence balle en main. L’équipe peut-elle retrouver une défense élite avec un effectif autant renouvelé (#11 selon KenPom l’an passé). Des problèmes de riche.

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Re: College Basketball Top 30 Teams

Post by PistolPete44 » 07 November 2022, 15:30

Part Two (16-30)


16. Auburn

Starting 5:
G Wendell Green Jr.
G K.D. Johnson
F Chance Westry
F Yohan Traore
F Johni Broome

Coach:
Bruce Pearl (62 ans, 9ème saison)


Le champion sortant de la SEC peut-il faire face à la perte de ses deux principaux artisans du titre, les draftés Jabari Smith (#3) et Walker Kessler (#22), c’est l’équation qu’aura à résoudre le coach Bruce Pearl. C’est la perte du dernier nommé qui devrait paradoxalement être la plus impactante, le big man était l’ancre défensive de l’équipe avec ses 4.6 contres par match (et 8.1 rebonds), remportant le trophée Naismith du défenseur de l’année. Il sera quasiment impossible de dupliquer leur apport chiffré et leur influence sur le jeu des Tigers mais les deux principaux renforts se trouvent justement sur les postes occupés par Smith et Kessler.

Le français Yohan Traore est la top recrue du programme (#19 Rivals, #26 247sports, #27 ESPN), un 4/5 athlétique (2,08m, 104kg) à la fois vertical et latéral, qui utilise son gabarit et ses bonnes mains pour travailler près du cercle. Sa mobilité devrait également en faire un rim runner sur transition, sa latéralité pour stretcher en défense. L’intérieur Johni Broome (2,08m, 106kg), le gros transfert venu de Morehead State propose à peu près les mêmes caractéristiques, un intérieur mobile pouvant évoluer sur les postes 4 et 5 mais aussi un excellent protecteur de cercle (3.9blk, #3 NCAA) et gros rebondeur (10.5) grâce à son sens du timing. Les deux intérieurs devraient donc être interchangeables et présenter une frontline difficile à passer par leur mobilité et leur latéralité. Pour le reste Bruce Pearl retourne une partie du roster de l’an passé (64.7% des minutes jouées).

A commencer par un backcourt composé de Wendell Green Jr., K.D Johnson et Zep Jasper qui devrait logger la quasi-totalité des minutes. Zep Jasper (5.1pts, 2.1ast) était le starter à la mène tout en jouant moins que Green (12.0, 5.7ast), 23 contre 26.4 minutes, mais Pearl adore sa stabilité (0.8 TO) et sa défense 1-on-1. Wendell Green impacte plus le jeu en attaque mais est moins safe balle en main (2.2 TO). Quelque soit le starter les 2 se complètent. K.D Johnson est un combo qui peut jouer les facilitateurs mais excelle surtout en défense où son moteur non-stop fait merveille. Il a vécu un sophomore slump au tir (de 38.7% à 29% à 3pt) mais sur un plus gros volume, à lui d’améliorer sa sélection de tir. Au poste d’ailiers 2 candidats. Le starter habituel Allen Flanigan après être revenu d’une opération au talon d’achille n’a jamais paru le même joueur (de 14.3pts-5.5reb à 6.3pts-3.5reb). Il sera concurrencé par le freshman Chance Westry*(1,98m, 86kg), top 30 des lycées au potentiel de multi-défenseur. L’autre freshman le meneur Tre Donaldson est réputé athlétique et bon défenseur après avoir joué les Safety au lycée avec son équipe de foot en parallèle. Les intérieurs Jaylin Williams, senior (5.6pts, 2.7reb), un power bulké, et Dylan Cardwell, junior (3.0pts, 3.0reb, 1.2blk), un pivot blue-collar, sortiront du banc pour apporter de la profondeur au frontcourt avec un temps de jeu limité.

Pas mal d’interrogations à l’aube de cette saison, forcément la perte des deux stars Jabari Smith et Walker Kessler, mais aussi quelques motifs d‘espoirs, un roster qui reste malgré tout compétitif. Le fait aussi que Bruce Pearl a souvent sorti de grosses saisons avec des effectifs sous-estimés voir non-rankés au départ, que ce soit avec Milwaukee, Tennesssee ou Auburn, avec un titre en bout de parcours, saison régulière ou tournoi de conférence.

*a subi une arthroscopie à un genou début octobre et devrait être absent 3-4 semaines et louper l’ouverture de saison.


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17. Villanova

Starting 5:
G Mark Armstrong
G Caleb Daniels
G Brandon Slater
F Cam Whitmore
C Eric Dixon

Coach:
Kyle Neptune (37 ans, première saison)


Existe-t-il une vie après Jay Wright. Difficile de passer après un coach qui est arrivé en 2001, aura remporté 2 titres NCAA, atteint 2 autres Final Four, gagné 8 titres de saison régulière de la Big East, 5 tournois de conférence, faisant de Villanova un programme gagnant au nez des powerhouses habituelles. Aucun autre coach n’a remporté autant de matchs depuis 2013 que Wright, 263 victoires pour 53 défaites. Il laisse aussi une culture en recrutant des joueurs adaptés à son coaching, avec une attitude et un état d’esprit maison, en tirant le meilleur parti d’eux sur la longueur, utilisant de ce fait quasi jamais de one&done, Villanova n’ayant jamais été considérée comme une ‘NBA factory’. Bref une empreinte indélébile.

Cette introduction pour dire la tâche qui attend son successeur Kyle Neptune, bien placé pour le savoir vu qu’il a été son assistant pendant 8 ans. Il reprend donc les rênes d’une équipe dont le noyau reste solide malgré les pertes des seniors Collin Gillespie et Jermaine Samuels, à savoir 3 starters plus un joueur d’impact venu du banc, sans parler d’une belle classe de freshmen emmenée par le 5 étoiles Cam Whitmore (#10 Rivals, #14 247sports, #21 ESPN). Le point noir qui fait que Nova ne soit pas classé plus haut c’est la grave blessure du guard Justin Moore (14.8pts, 4.8reb, 2.3ast, 80 treys), décisif la saison passée et qui s’est rompu le talon d’achille lors du Elite Eight face à Houston. Il devrait effectuer son retour quelque part entre fin décembre et début janvier. Le nouveau coach pourra compter sur deux vétérans, les super seniors Caleb Daniels (10.3pts, 3.8reb, 37.3% à 3pt) sur le poste 2, et Brandon Slater (8.5pts, 3.7reb) à l’aile, pas des génies mais de solides role players habitués aux dures joutes de la Big East.

Le pivot Eric Dixon (9.1pts, 6.4reb, 82% aux LF) a vécu une belle progression sur son année sophomore, débutant chacun des 38 matchs de la saison. Celui qu’on appelle le ‘bus’ (2,03m, 118kg) aura un rôle primordial à jouer, surtout s’il confirme son habilité de loin (17 sur 35 à 3pt, 48.6%) combiné à un passing game intéressant (1.6ast). Le poste de meneur devrait revenir au freshman Mark Armstrong qui faisait parti du groupe des U18 champions du monde avec Team USA, un joueur rapide et explosif, une peste en défense sur la balle. Son équipier chez les U18 était un certain Cam Whitmore, on y arrive.

Il faut d’abord parler de sa blessure au pouce contractée début octobre qui a nécessité une opération, son absence a été évaluée à 1 mois avant un nouveau point début novembre. Même s’il loupe le tout début de saison il devrait faire assez rapidement ses débuts avec Nova. Whitmore est un athlète calibré NBA, physiquement en avance sur son âge (2,01m, 105kg), capable d’agresser le cercle avec un contrôle du corps parfait, de créer de la séparation sur son dribble, de jouer les cutters off-the-ball, de se battre au rebond, bref d’impacter le jeu de partout, même pouvoir défendre sur des big guys. Son handle, son shooting sont des aspects de son jeu à améliorer mais tout chez lui fait penser à un one&done en puissance, le premier de la fac depuis un certain Tim Thomas en 1997 (#7).

Le troisième freshman n’est pas à négliger, Brendan Hausen est un arrière shooteur doublé d’un bon passeur, un joueur tenace aussi, qui devrait plaire au coach Neptune. La depth chart (Patterson, Longino, Brizzi, Arcidiacono, Njoku) peut voir un de ces joueurs faire un bond significatif, notamment le big guard Jordan Longino (1,96m, 98kg), un joueur athlétique peu utilisé en freshman, freiné par un ménisque récalcitrant, qui a tâté du foot comme quarterback en parallèle au lycée.

Villanova risque d’être une équipe dangereuse au fil de la saison, lorsque le coach Kyle Neptune aura pris la mesure du job, retrouvé ses blessés dont Justin Moore, intégré les freshmen, et bien sûr lorsque Cam Whitmore aura permis d’amener les Wilcats dans une autre dimension. Une équipe d’underdogs, ou plutôt d’undercats.

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18. Arizona

Starting 5:
G Kerr Kriisa
G Courtney Ramey
G Pelle Larsson
F Azuolas Tubelis
C Oumar Ballo

Coach:
Tommy Lloyd (47 ans, deuxième saison)


Le coach Tommy Lloyd a placé la barre tellement haute pour sa première année en fonction avec les Wildcats, titre de saison régulière de la Pac-12, doublé avec le titre de conférence, #2 au top 25 final, un seed #1 à la Madness, un bilan de 33-4, des standards si élevés qu’ils donnent le vertige, que personne ne lui en voudrait de ne pas réussir à faire aussi bien, mieux ce serait le titre national. Surtout qu’il repart avec une équipe qui a perdu 3 pièces essentielles, et pas des moindres. Bennedict Mathurin, meilleur joueur de Pac-12 (drafté #6), Christian Koloko, meilleur défenseur et MIP de Pac-12 (drafté #33), et Dalen Terry qui a starté les 37 matchs de la saison, troisième temps de jeu du roster (#drafté 18). N’importe quelle équipe aurait du mal à se relever d’une telle saignée, sauf que Zona disposait d’un effectif long comme le bras, sans doute le plus dense en qualité de tout le College, il reste donc à disposition de Tommy Lloyd quelques pièces intéressantes.

A commencer par un trio de juniors, tous internationaux, composé de l’estonien Kerr Kriisa (meneur), du suédois Pelle Larsson (arrière) et du lituanien Azuolas Tubelis (intérieur). C’est une bonne base pour repartir de l’avant, en espérant qu’ils franchissent un palier comme ont pu le faire les 3 draftés cités plus haut. Kerr Kriisa (9.7pts, 4.7ast, 80 treys) est un meneur très démonstratif qui ne manque pas de confiance en lui, les fans des Cats l’adorent, c’est le ‘heart & soul’ de l’équipe. Il n’a pas hésité à toiser Luka Doncic lors d’un match qualificatif à la World Cup cet été. Pelle Larsson (7.2pts, 3.4reb, 1.8ast, 36.3% à 3pt) a été désigné sixth-man de la Pac-12, il devrait voir son temps de jeu à la hausse, débarrassé d’une blessure au pied qu’il a trainé de longs mois. A l’instar de Kriisa son expérience avec la Suède cet été lui aura fait gagner de l’expérience. L’intérieur Azuolas Tubelis (13.9pts, 6.2reb, 2.3ast) opéré à un poignet cet été revient encore plus motivé après une Madness compliquée, passé à côté dans l’élimination face à Houston (2pts, 0 sur 8 au tir, 4 turnovers).

Le Cinq sera complété par l’ancien arrière de Texas Courtney Ramey, 128 matchs dont 106 comme starter (10pts, 3.5reb, 2.8ast, 194 treys à 36.5%), dont le jeu up-tempo du coach Lloyd devrait mieux lui convenir [note: il sera néanmoins suspendu pour les 3 premiers matchs de la saison pour avoir joué le Portsmouth Invitational réservé aux seniors alors qu’il n’en est techniquement pas un]. Le pivot malien Oumar Ballo (6.8pts, 4.4reb, 1.2blk) pourrait voir ses 15 minutes par match faire un bond à condition que sa carcasse de 2,13m et 118kg supporte les aller-retours.

Les benchers. Une interrogation majeure, le meneur freshman 5 étoiles Kylan Boswell se remet d’une fracture au pied et le staff ne veut pas précipiter ses débuts. A 100% c’est une bête physique (1,88m, 88kg) avec un gros potentiel défensif. Le big guard Cedric Henderson Jr. arrive de Campbell où il tournait à 14pts, 5.6reb, 38% à 3pt en junior. Pour prouver encore plus que les Wildcats font dans l’international le banc accueillera également le français Adama Bal (arrière/ailier) couvé par le staff depuis un an et qui a brillé avec les U20 français cet été, un autre estonien Henri Vesaar (pivot, 2,13m) et pour finir le serbe Filip Borovicanin, un ailier versatile au profil de do-it-all, conseillé par l’ancien pivot de la fac, Dusan Ristic.

Un mot sur le coach Tommy Lloyd. On doit à l’ancien assistant de Mark Few à Gonzaga d’avoir développé le recrutement à l’international de la fac, et plus largement le recruiting dans son entier. Les Ronny Turiaf, JP Batista pour les plus anciens, les Robert Sacre, Kyle Wiltjer, Kelly Olynyk, Kevin Pangos, Przemek Karnowski et plus récemment les Domantas Sabonis, Rui Hachimura, Killian Tillie, Filip Petrusev, Joël Ayayi, Oumar Ballo, c’est lui. Un Brandon Clarke en provenance de San Jose State, poli comme un diamant pendant son année redshirt avant d’éclater en senior c’est encore lui.

En une saison à Arizona Lloyd a pris de court le College, bardé de récompenses pour son parcours en Pac-12, dont les 2 titres de saison régulière et de tournoi de conférence, ou les records établis pour le compte de la fac concernant le nombre de passes et de contres en une saison, recevant ainsi le prestigieux trophée de coach de l’année décerné par l’Associated Press.

Les plus sceptiques, les ‘doubters’ pensent qu’il n’a fait que surfer sur l’héritage laissé par son prédécesseur, un roster talentueux façonné à 100% par le très controversé Sean Miller. A lui de répondre sur la durée, de prouver qu’il est bien le responsable des progrès spectaculaires d’un Mathurin, d’un Koloko qui se sont épanouis dans un jeu up-tempo dont il est le dépositaire, comme sont prêts à le faire un Kriisa, un Larsson.

En attendant le Board d’Arizona n’ a pas attendu longtemps pour réévaluer son contrat, son salaire a été augmenté de 1 million de dollars par saison, passant à 2.9M$ annuels sur 5 ans, agrémenté d’un bonus annuel de 700,000$ en activités diverses pour la fac, interviews, conseils, promotions etc, soit au total une somme de 3.6M$ versée chaque année par l’université.

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19. Virginia

Starting 5:
G Kihei Clark
G Reece Beekman
G Armaan Franklin
F Jayden Gardner
C Kadin Shedrick

Coach:
Tony Bennett (53 ans, 14ème saison)


C’était un peu la saison des paradoxes en 2021-22 pour Virginia et son coach Tony Bennett. Les Cavaliers ont gagné 21 matchs mais cependant insuffisant pour les qualifier pour le tournoi final avec leur sixième place en ACC (12-8). Une absence qui est une première depuis 2013 si on ne tient pas compte de la post-saison annulée en 2020 pour cause de Covid. Bien qu’ils n’aient concédé qu’une moyenne de 60.1 points, cela n’a pas été non plus suffisant pour mériter un bon ranking défensif, seulement #59 à l’efficacité défensive ajustée, là aussi une première depuis 2011, des standards défensifs très moyens sous l’ère Tony Bennett.

Aurait-il perdu son fameux mojo, interrogé sur le sujet à savoir si UVA pouvait retrouver un niveau défensif élite, l’intéressé s’est fendu d’un "difficile à dire". Dans un premier temps il retourne un Cinq au complet donc de l’expérience à revendre, mais dans un second temps cette équipe avait du mal à bien défendre avec intensité sur toute la durée d’un match. Tony Bennett a aussi évoqué comme explication l’absence d’un véritable game changer défensif qui puisse donner le ton à l’équipe comme par le passé avec les Akil Mitchell, Darion Atkins, Isaiah Wilkins, Braxton Key, De’Andre Hunter ou Mamadi Diakite. Virginia possède tout de même de sérieux atouts qui laisse penser à un rebond de qualité cette saison. Outre le fait que la fac retourne son Cinq au complet, elle accueille aussi une classe freshman classée #13 au recruiting national selon 247sports, son meilleur rang depuis 2016 avec les Ty Jerome, Kyle Guy, De’Andre Hunter ou Jay Huff. Si on ajoute un bencher comme l’argentin Francisco Caffaro ou la venue du vétéran Ben Vander Plas (Ohio University) Bennett ne devrait pas être à court de solutions, à condition de vite trouver l’alchimie.

Chez les starters on retrouve donc le senior Kihei Clark pour sa cinquième et ultime saison, 108 matchs débutés sur 128. Un meneur dynamique, tenace en défense mais petit (1,75m) pour défendre le tir sur des big guards. En revanche ses 54 treys sont son meilleur total en carrière, lui qui se montrait toujours hésitant à prendre des tirs ouverts. A ses côtés Reece Beekman avec qui il forme un duo 1-2 punch a tout pour devenir la star de l’équipe après sa belle année soph’ (8.2pts, 5.2ast, 3.9reb, 2.1stl). Son ratio passes-pertes de balle de 3.6 le fait même figurer au deuxième rang de tout le College, il joue avec calme et contrôle mais c’est surtout un défenseur d’élite (ACC All-defense) malgré un gabarit moyen (1,93m, 82kg). A l’aile Armaan Franklin était venu d’Indiana apporter son shooting mais il a beaucoup arrosé de loin, passant de 44.2 à 29.6% à l’adresse extérieure. En revanche il a progressé sur son midrange game et sa défense. Sa première année digérée on devrait le revoir à son avantage. La frontline sera d’abord composée de l’intérieur Jayden Gardner (15.3pts, 6.3reb), auteur d’une superbe première saison en venant de East Carolina, efficace des deux côtés, avec comme fait d’arme d’avoir limité Paolo Banchero (Duke) à 8 et 9 points, ses deux plus petits totaux universitaires à jamais. Le pivot Kadin Shedrick (2,11m, 105kg) amène lui sa taille et son abattage athlétique, mobile et vertical à la fois, qui en fait un bon contreur (1.9) et un pion essentiel dans la Pack-Line Defense si chère à Bennett. Il lui manque une panoplie offensive et d’être encore trop sujet aux fautes (2.8).

Le rôle de Sixth-man devrait aller comme un gant à Bas Vander Plas (ex-Ohio University), sa versalité in&out devrait contribuer à plus de diversité en attaque (14.3pt, 6.8reb, 3.1ast, 1.8stl, 67 treys). La classe freshman composée des 4 mousquetaires (pardon, cavaliers) Traudt, McKneely, Bond et Dunn, tous recrues 4 étoiles, parviendra-t-elle à challenger les starters habituels. Le guard Isaac McKneely devrait apporter son shooting en sortie de banc, il n’est pas sans rappeler un certain Kyle Guy en plus athlétique. L’intérieur Isaac Traudt (2,08m, 100kg) sera en concurrence avec le pivot argentin Francisco Caffaro (4.3pts, 4.6reb). Un peu plus difficile sans doute aux ailes pour Leon Bond (défenseur) ou Ryan Dunn (shooteur), 2 profils athlétiques qui devraient beaucoup apprendre sur le banc cette saison.

En parlant d’alchimie le road trip en Italie cet été a déjà contribué à cimenter le groupe. Le mot d’ordre pour le coach Tony Bennett sera de retrouver ce qui a fait la force de Virginia, sa défense, mais aussi d’avoir plus de solutions en attaque notamment au shooting (33.6% à 3pt, #179 NCAA), bref d’être plus efficace des 2 côtés.

Sur les cinq dernières années les Cavaliers ont fini 3 fois premiers de l’ACC (2018, 2019, 2021) et une fois deuxièmes (2020), il est temps de retrouver ces standards perdus pour Tony Bennett.

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20. Alabama

Starting 5:
G Jaden Bradley
G Mark Sears
F Dominick Welch
F Brandon Miller
C Charles Bediako

Coach:
Nate Oats (48 ans, 4ème saison)


Talentueuse mais irréguliere, cette équipe de Bama a battu du lourd l’an passé, Gonzaga, Houston ou Baylor hors-conférence, rien que ça, mais aussi perdu face à des Iona ou Davidson, et terminé la saison sur 4 défaites, dont l’élimination face à Notre Dame au premier tour de la Madness avec le seed #6 sur les épaules. Le coach Nate Oats conscient que son groupe a besoin de plus de dureté a par exemple organisé cet été un scrimmage opposant son groupe à TCU, une équipe à la réputation très physique. Si on ajoute un road trip en Europe (Espagne et France) pour trouver l’alchimie avec les nouveaux, Oats ne veut pas revivre la même saison faite de montagnes russes. Il veut retrouver le Bama version 2021 qui était #3 à l’efficacité défensive ajustée (thanks to Herb Jones) mais seulement #92 la saison passée. C’est lui qui le dit cela passe par "améliorer notre rebond défensif (26.2, #104 NCAA), notre sélection au tir (44.0%, #185 NCAA) et abaisser nos pertes de balles (480, #333 NCAA)".

Il faudra pour cela tenir compte du nouveau roster, construit à partir d’une belle classe freshman (#5 au recruiting national), mais aussi renforcé par quelques transferts d’expérience. L’équipe a perdu 3 membres de sa traction arrière dont les 2 starters, Jaden Schackelford qui figurait dans l’équipe-type de la SEC, et Keon Ellis qui était SEC-All defense. Le troisième le freshman JD Davison n’avait pas le niveau d’un one&done et aurait dû rester en College. La bonne nouvelle c’est le retour du meneur Jahvon Quinerly (13.8pts, 4.2ast) mais la mauvaise, si l’ex de Villanova n’a pas maintenu son nom à la draft c’est en raison de sa grave blessure (torn ACL) au premier tour de la Madness. Il devrait toutefois faire son retour courant décembre. Le coach Oats pourra compter sur quelques revenants, surtout le pivot Charles Bediako (6.7pts, 4.3reb, 1.5blk, 69.2% au tir) auteur d’une saison freshman prometteuse, ayant starté 30 matchs sur 33. Le power Noah Gurley (6.8pts, 3.5reb) a vécu une saison mitigée en venant de Furman, 14 starts mais un temps de jeu limité à 18 minutes. L’ailier Darius Miles (5.5pts, 3.8reb) peut devenir un leader en défense mais doit se discipliner hors du court, exclu par deux fois de l’équipe la saison passée. Le retour du guard redshirt Nimari Burnett blessé au pied, ex-Texas Tech et top-40 en 2020, peut apporter de la profondeur.

Place aux 4 freshmen, tous figurent dans le top-100 mais 2 sont des top recrues, les 5 étoiles Jaden Bradley (1,91m, 84kg), un meneur old school, plus orienté passeur prioritaire et défense, et Brandon Miller le joyau de la couronne, un ailier athlétique et longiligne (2,06m, 92kg) au jeu smooth, adepte du midrange, capable de jouer 3 et 4. Tous deux devraient faire parti du Cinq de base. Les deux autres sont des 4 étoiles, l’arrière Rylan Griffen, potentiel de scoreur, et Noah Clowney, un intérieur avec du range sur son tir, ils lutteront pour gagner des minutes. Deux transferts d’impact viennent pour logger de grosses minutes voir devenir starters: le meneur junior Mark Sears (19.0pts, 6.0reb, 4.1ast, 1.7stl, 40.8 à 3pt), ex-Ohio University, 2022 All-MAC, et le big guard senior Dominik Welch, ex-St Bonaventure (12.3pts, 6.0reb, 1.6ast, 91 treys à 37.4%). Dernier nom, l’intérieur Nathan Pringle au profil de rebondeur, le staff aimant dénicher des talents en JUCO (voir la réussite d’un Keon Ellis).

Tout peut se passer avec cette équipe assez deep et regorgeant de talent. Nate Oats devra rapidement trouver l’alchimie entre anciens et nouveaux, gérer le retour d’un Jahvon Quinerly, afin de pouvoir se mêler à la lutte en SEC. Mais avant cela Bama sera vite testé hors-conférence avec des matchs face à Michigan State, Houston, Memphis ou Gonzaga, histoire de prendre la température.

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21. Miami U

Starting 5:
G Nijel Pack
G Isaiah Wong
G Jordan Miller
F Anthony Walker
F Norchad Omier

Coach:
Jim Larranaga (73 ans, 12ème saison)


Les Canes pourront-ils faire mieux que la saison passée qui avait surpassée toutes les attentes. Peu de monde les voyait à ce niveau, effectuer une telle saison au point de finir à la 4ème place de l’ACC et dans la foulée échouer en demi-finale du tournoi de conférence, perdue de justesse 80-76 face à Duke. Mais le meilleur attendait encore l’équipe du coach Jim Larranaga, un trip jusqu’en Elite Eight du Tournoi national avec un seed #10, rendant seulement les armes face au futur champion Kansas (76-50), un peu à bout de forces. Le tout après avoir éliminés successivement USC, Auburn et Iowa State, meilleur parcours de l’histoire de la fac, rien de moins.

Cette saison encore peu d’observateurs les mettent dans le top 25 de pré-saison, sans doute avec des arguments, le programme a perdu deux pièces importantes, les super seniors Kameron McGusty et Charlie Moore, c’est 30 points de scoring en moins et du leadership à revendre. La fac a également vécu un psychodrame lorsque son meilleur joueur le guard Isaiah Wong a posé un ultimatum en menaçant de rejoindre le portail des transferts, ayant eu vent du deal passé avec le nouveau meneur de l’équipe Nijel Pack, 400,000$ à l’année (et une voiture), 800,000$ s’il effectue ses 2 saisons chez les Canes. Mais ayant lui-même déjà négocié ses NIL à hauteur d’environ 200,000$, Wong a du se faire une raison, le billionnaire John Ruiz qui détient les rênes (et la bourse) de ces NIL deals a fait savoir qu’il n’y aurait aucune renégociation possible une fois un deal passé, et ce valable pour n’importe quel étudiant-athlète, quelque soit le sport. Bref, tout semble depuis rentré dans l’ordre, mais c’est un aspect à tenir en compte désormais, chantage et jalousie dans le petit milieu du College.

Les deux protagonistes au centre de ce drama devraient paradoxalement former un des meilleurs, sinon le meilleur backcourt du College. Isaiah Wong est un arrière scoreur, doté d’une mentalité de leader et d’une work ethic irréprochable. Il tournait à 16.2pts, 3.8reb, 2.2ast, 98 treys sur ses deux dernières saisons, il a tout pour poster de grosses stats sur son année senior. Nijel Pack est un top transfert, l’ancien de K-State sort d’une saison sophomore à 17.4pts, 3.8reb, 2.2 ast, 1.3stl, avec un excellent 43.6% de loin (95 treys), un des meilleurs shooteurs disponibles sur le marché, très fort sur les tirs contestés. Les deux possèdent plutôt un profil de combo mais Larranaga pense que Pack peut devenir un peu plus meneur prioritaire. Ce sont également des défenseurs tenaces à défaut d’être élite. Le troisième joueur d’importance sur lequel l’équipe devrait se reposer est un autre gros transfert, l’intérieur Norchad Omier, ex-Arkansas State, un intérieur tanké (2,01m, 105kg) élu joueur et défenseur de l’année de la Sun Belt (17.9pts, 12.2reb, 1.9blk, 1.6stl, 63.2% au tir).

Le backcourt sera complété par le big guard Jordan Miller (2,01m, 98kg) au profil de glue guy (10.0pts, 5.9reb, 1.8stl), un peu la caution ‘do it all’ de l’équipe. Pour finir le poste 4 pourrait se jouer entre le senior Anthony Walker, qui sort d’une saison médiocre avec un temps de jeu et des stats en baisse, en quête de rédemption, et le freshman AJ Casey, un top-50 des lycées convoité par des Gonzaga ou Michigan, joueur athlétique au profil défensif mais qui peut shooter de loin. Certains parlent d’un possible steal avec Christian Watson, un ailier 3-étoiles qui a déjà bluffé Larranaga par son potentiel défensif. Les profils défensifs ne manquent d’ailleurs pas comme le pivot nigérian Favour Aire, une recrue 4-étoiles protecteur de cercle, ou le sophomore Wooga Poplar, un guard athlétique peu utilisé sur sa première saison mais dont la mentalité plait au staff.

Le coach Jim Larranaga pense que ses Canes peuvent encore jouer les premiers rôles en ACC. Il pourra compter pour se faire sur les nouveaux 3 Amigos (Pack, Wong, Omier) et une équipe balancée entre scoreurs et défenseurs. Il aimerait même regoûter un jour au Final Four qui remonte du temps où il entrainait George Mason (2006), une des ‘cinderellas’ de l’histoire du Tournoi qui est restée dans les mémoires. Une énorme côte s’il y parvenait mais pas du tout impossible.

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22. Illinois


Starting 5:
G Skyy Clark
G Terrence Shannon Jr.
F Ty Rodgers
F Matthew Mayer
F Coleman Hawkins

Coach:
Brad Underwood (58 ans, 6ème saison)


Mettre Illinois dans un top 30 de pré-saison reste un un gros pari, une sorte de puzzle à recomposer quasiment à partir de nouvelles pièces, dont on ne sait si elles vont s’imbriquer les unes aux autres. Les pièces manquantes sont nombreuses, dont les 5 meilleurs scoreurs de l’équipe partis, Kofi Cockburn, Alfonso Plummer, Trent Frazier, Jacob Grandison et Andre Curbelo, et le Starting 5 dans son entier avec Da’MonteWilliams. Ce groupe a permis de co-remporter la Big Ten (avec Wisconsin). Malgré cet exode massif le coach Brad Underwood qui entame sa sixième année chez les Fighting Illini possède de quoi reloader rapidement un roster qui puisse tenir la route et se mêler encore une fois à la lutte en Big Ten. Avec quelques top transferts, une classe freshman prometteuse et les rares revenants. On l’a déjà dit, la conférence est sujette à un rebuilding en règle cette saison qui touche notamment les top teams, c’est à qui tirera les marrons du feu de ce turnover géant, et Underwood peut s’ajuster rapidement. Il a déjà rendu leur fierté aux fans d’Illinois, classant la fac dans le top 25 final ces 3 dernières saisons, héritant de gros seeds à la Madness, avec pour conclusion 2 trophées à la clé, tournoi de conférence (2021) et saison régulière (2022), il ne compte donc pas s’arrêter là.

Niveau départs la perte du pivot Kofi Cockburn heurte par les chiffres (20.9pts, 10.6reb) et par la matchup quasi insoluble créée par sa seule présence dans la raquette. Celle du guard vétéran Trent Frazier (11.6pts, 4.1ast) n’est pas moins négligeable, lui qui savait exécuter le plan en toute sécurité (1.7 turnovers en 5 saisons). Les shooteurs Alfonso Plummer (40.3%) et Jacob Grandison (41/0%) laissent l’équipe orpheline de leurs 153 tirs primés. Underwood voit la perte de Cockburn comme le verre à moitié plein, il pense que l’équipe sera moins dépendante et plus versatile, à l’image de l’intérieur Coleman Hawkins (2,08m, 102kg) plus mobile, pouvant stretcher et artiller de loin. Les transferts devraient apporter leur expérience, à commencer par Terrence Shannon Jr. l’ex de Texas Tech. Même s’il sort d’une saison junior décevante qui aurait du le propulser en NBA, il reste un guard athlétique capable d’apporter du playmaking (2.0 passes), de la défense et du shooting (38.4% à 3pt). Matthew Mayer (ex Baylor) apportera sa taille au rebond (5.0), son shooting (44 tirs primés) et son côté coffre-fort balle en main (0.9 turnovers en 126 matchs). On peut ajouter Dain Dainja un intérieur massif (2,06m, 120kg) lui aussi venu de Baylor, peu utilisé comme freshman.

Côté recrutement les espoirs sont très hauts sur Skyy Clark, un top 30 des lycées en provenance de la célèbre Montverde Academy, après s’être désengagé d’avec Kentucky. Un meneur bulké (1,88m, 92kg) qui devrait apporter son playmaking, son shooting et sa lecture des écrans, en espérant que sa rupture partielle des croisés en 2021 soit un lointain souvenir. Le 4-étoiles Ty Rodgers (1,98m, 92kg) va aussi dans le sens de plus de versatilité prônée par Underwood. Son côté ‘sans position’ est bluffant, il possède une combinaison de maniement de balle, shooting, défense, vitesse de déplacement aperçue avec les U18 de Team USA qui devrait impacter le jeu des Illini dès le Day One. Le combo Jayden Epps, autre 4-étoiles, a déjà séduit le staff par sa dureté et son potentiel défensif en plus de son côté scoreur micro-wave. Le coach Underwood attend également de ses sophomores Luke Goode (arrière) et RJ Melendez (ailier) un gros step.

Le matériel à sa disposition est de qualité, interchangeable, et la profondeur bien présente. Le tout sera de vite trouver l’alchimie et d’arriver fin prêt pour les dures joutes de la Big Ten.

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23. Oregon

Starting 5:
G Will Richardson
G Keeshawn Barthelemy
F Quincy Guerrier
C Kel’el Ware
C N’Faly Dante

Coach:
Dana Altman (66 ans, 13ème saison)


Oregon sort d’une saison décevante, un bilan de 20-15, une cinquième place en Pac-12 synonyme de non-qualification pour le Tournoi final, pas vraiment dans les standards de la fac depuis que Dana Altman en est devenu le head coach il y a 12 ans. Ces 20 victoires représentent même le plus faible total sous ses ordres. C’est là qu’on prend conscience de son empreinte sur la décennie passée, lorsqu’on parle d’une saison ratée malgré un bilan positif.

Cette absence en post-saison met en relief ce qu’il a accompli depuis 10 ans, Altman a envoyé Oregon 7 fois à la March Madness, avec à chaque fois un match gagné dans le tableau, agrémenté d’un Final Four, d’un Elite Eight et de 3 Sweet Sixteen, sans parler de 4 titres de saison régulière et 3 tournois de la Pac-12. Le tout le plus souvent avec moins de talent à disposition que les top teams, peu d’appel à des top recrues à l’exception d’un Bol Bol, d’un Troy Brown ou d’un Louis King ces dernières années, pas forcément tous programmés à être des one&done, pas la vocation de la maison.

Il y a donc des chances de voir Oregon retrouver les sommets de conférence, Dana Altman tend rarement la joue deux fois de suite. Malgré le départ du trio Jacob Young (12.0pts), De’Vion Harmon (10.8pts) et Eric Williams (8.4pts) Oregon repart avec un autre trio sur lequel s’appuyer, 3 seniors, dont son leader Will Richardson (14.1pts, 3.7reb, 3.6ast, 1.3stl, 38.8% à 3pt) qui entame sa cinquième saison du côté d’Eugene, un joueur qui fait tout bien sans être élite quelque part. A 23 ans le combo est un peu l’extension du coach sur le court d’où son surnom de ‘Altman Junior’. Le pivot malien N’Faly Dante (8.1pts, 6.3reb, 1.0blk), longtemps freiné par les suites d’une ACL qu’il traine depuis deux saisons et qui le limitait à une vingtaine de minutes par match, semble enfin rétabli et opérationnel à 100%. Une nouvelle qui peut annoncer une grosse saison du big guy (2,11m, 105kg). Enfin l’ailier 2-way Quincy Guerrier (10.1pts, 5.3pts) après avoir digéré son transfert de Syracuse a les moyens de faire mieux, notamment sur son shooting. Le canadien veut croquer son rêve NBA comme son compatriote Chris Boucher avant lui et semble avoir bossé comme un fou cet été. L’ancienne star de JUCO Rivaldo Soares dit ‘Waldo’ entame lui aussi son année senior, ce joueur au profil ‘positionless’ veut faire mieux que ses 4.7pts et 2.7reb en 18 minutes. Parenthèse, il sera rejoint par un autre JUCO, le guard Tyrone Williams une recrue tardive de l’été, meilleur scoreur NJCAA ces deux dernières saisons à plus de 27 points de moyenne.

Pour inoculer encore un peu plus d’expérience au roster sont arrivés via le portail des transferts les guards Keeshawn Barthelemy, ex-Colorado (11.1pts, 2.4ast) et Jermaine Couisnard* ex-South Carolina (senior, 12.0pts, 3.2ast), deux postulants au Cinq de départ et à un gros temps de jeu. Au delà de l’expérience, la taille devrait être aussi un atout de l’équipe avec l’arrivée du pivot Cinq étoiles Kel’le Ware (2,13m, 100kg). Le freshman est fin comme les blés mais devrait s’avérer impactant dès le Day One comme rebondeur, protecteur de cercle, défenseur sur le pick&roll et rim-runner. Il formait un sacré duo dominant à North Little Rock avec un certain Nick Smith d’Arkansas. On ajoute l’ancien 5 étoiles Nate Bittle (2,13m) peu utilisé en freshman et les Ducks tiennent là une frontline assez inédite en taille en College.

Le coach Altman peut s’appuyer sur un socle défensif avec le duo Ke’lel Ware-N’Faly Dante, une matchup assez insoluble pour les adversaires. Il faudra cependant que tout clique parfaitement pour faire d’Oregon un top 25 en fin de saison mais le potentiel est réel pour un comeback spectaculaire.

*On l’a appris dans la semaine, le guard des Ducks Jermaine Couisnard a été opéré avec succès du genou, le coach Dana Altman interrogé sur la durée de son absence s’est contenté d’un laconique "pour un certain temps".

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24. Saint Louis

Starting 5:
G Yuri Collins
G Javon Pickett
G Gibson Jimerson
F Javonte Perkins
F Francis Okoro

Coach:
Travis Ford (52 ans, 7ème saison)


Saint Louis ou Dayton. Ces deux équipes devraient être à la lutte pour remporter leur conférence, l’Atlantic-10, qui au passage accueille un 15ème membre, Loyola-Chicago. Un léger avantage donc aux Billikens qui ont réussi à remporter 23 matchs tout en étant privés de leur go-to player Javonte Perkins blessé gravement juste avant le début de saison (torn ACL). Lors de sa saison junior, le swingman natif de Saint Louis tournait à 17.1pts et 3.9reb avec d’excellents pourcentages (51.4% à 2pt, 37.6% à 3pt, 86.6% aux LF), un vrai game changer. Ils retournent en addition leurs 3 meilleurs scoreurs, et 4 de leurs starters, de quoi donner au coach Travis Ford une base solide.

Priorité à Yuri Collins le meilleur passeur à la moyenne de tout le College (7.9), le désormais senior a vécu une progression linéaire tout au long de son cursus. C’est un passeur prioritaire qui utilise son premier pas très explosif pour créer de la séparation et se servir de sa vision pour des plays assez électriques, le revers de son jeu à haut risque et ses passes spectaculaires reste les turnovers (4.1), le fait également qu’il souffle peu sur le banc (33.1 min). C’est aussi une peste en défense du haut de son 1,83m et un très bon tireur de lancers (81.5%). A ses côtés il retrouvera l’arrière Gibson Jimerson (16.3pts, 87 treys à 42%, 82.6% aux LF,), un junior qui a ajouté du midrange à sa panoplie de shooteur de loin. L’intérieur originaire du Nigéria Francis Okoro (2,06m, 106kg) continuera d’imposer son physique compact, l’ex d’Oregon est une force dans la peinture (10.8pts, 8.1reb, 1.2blk) et possède des mains sûres (0.9 TO en carrière). Le guard Fred Thatch Jr. est le glue guy de l’équipe, il a débuté 19 matchs sur 34 l’an passé et son activité est précieuse des 2 côtés (9.3pts, 5.5reb, 1.6ast, 1.1stl). C’est aussi un des meilleurs étudiant-athlètes de tout le College avec son GPA au dessus de 3.8. On peut mentionner un autre élément d’importance avec Terrance Hargrove Jr. (6.7pts, 4.2reb), l’energizer en chef et dunkeur fou, le chouchou des fans, qui a starté 16 matchs et loggé 21.5 minutes en sortie de banc la saison passée.

Niveau tranferts Saint Louis a été chercher le big guard Javon Pickett (1,96m, 98kg) qui évoluait à Missouri (11.1pts, 3.1reb, 1.9ast) donnant encore plus de profondeur au backcourt, un potentiel steal du portail des tranferts. L’autre renfort venu de Temple est l’intérieur Jake Forrester, un vétéran dans tous les sens du terme, à 23 ans il vit avec sa femme et son fils sur le campus avec déjà un diplôme de justice criminelle en poche. Il vient apporter sa science du rebond et du box-out et peut devenir un facteur-x en sortie de banc.

Viennent compléter le bout du banc, 2 freshmen originaires de l’état, les guards 3-étoiles Kellen Thames et Nick Kramer, ainsi qu’un des meilleurs scoreurs de Junior College, l'arrière Sincere Parker.

Cette équipe de Saint Louis possède de l’expérience à revendre, des joueurs athlétiques, de bons défenseurs, quelques shooteurs, un core de guards capables de créer le chaos partout sur le court. La Team Blue se présente comme un outsider sous le radar au départ de la saison avant peut être de jaillir plus tard dans la lumière.

A noter la présence d’un certain Larry Hughes II chez les Billikens, 25 ans après son père le fils a choisi la fac du Missouri en avril dernier. Larry Hughes avait effectué une saison de haut vol avec Saint Louis, sa seule, en 1997-98, terminant avec 20.9pts, 5.1reb, 2.4ast, 2.2stl, lui permettant plus tard d’être drafté #8 par les Sixers. Même parcours pour le père et le fils, tous les deux ont été vainqueurs du championnat de l’état avec le même lycée, la Christian Brothers College High School. Vu le nombre de scholarships de l’effectif, Larry Hughes II devra sans doute se contenter d’être walk-on voir décider d’être redshirt, la gloire attendra un peu.

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25. Michigan

Starting 5:
G Jaelin Llewellyn
G Kobe Bufkin
F Jett Howard
F Terrance Williams II
C Hunter Dickinson

Coach: Juwan Howard (49 ans, 4ème saison)


Michigan est l’une des énigmes de cette pré-saison, difficile de classer ces Wolverines hors ranking et de parier contre eux, malgré leurs pertes abyssales de l’intersaison. Les points d’interrogation demeurent malgré tout plus nombreux que les certitudes. La saison passée cette équipe de Michigan était déjà difficile à suivre, démarrant la saison au 6ème rang national de l’AP Poll, favorite pour gagner la Big10, pour finir à une très décevante 7ème place de conférence. Avec des péripéties comme la suspension pour 5 matchs du coach Juwan Howard pour avoir giflé l’assistant coach de Wisconsin, des défaites cruelles face à Minnesota, UCF (-14), mais au final héritant d’un seed #11 à la Madness pour y faire un petit run dans le tableau final, des victoires contre Colorado State et Tennessee, avant d’échouer face à Villanova.

Juwan Howard entame donc sa quatrième saison du côté d’Ann Arbor, sûrement sa plus compliquée, il repart avec seulement 27.5% des minutes disponibles du roster de l’an dernier. Adieu donc à 4 starters, Eli Brooks, Devante Jones et les deux draftés Caleb Houstan (#32) et Moussa Diabaté (#43), sans compter 3 autres joueurs du banc ayant demandé leur transfert. Michigan est logiquement classée dans les bas-fonds à la Projected Effective Experience selon Bart.Tovik, avec une moyenne d’années passées en College de 1.57. Duke, Kansas ou Arkansas font pire mais eux reloadent avec un recruiting 5 étoiles.

Malgré tout la course au titre en Big10 semble largement ouverte, peu d’équipes sont épargnées par une reconstruction massive. C’est quelque part un poncif tant c’est l’essence du College de devoir sans cesse se renouveler, mais c’est assez rare quand cela touche dans le même laps de temps une majorité d’équipes, et souvent les meilleures, au sein d’une même conférence.

Commençons par le principal argument qui fait de Michigan un contender dans sa conférence, here comes Hunter Dickinson. Le pivot massif des Wolverines (2,16m, 115kg) est l’un des grands revenants en College, tournant à 18.6pts, 8.6reb, 2.3ast, 1.5blk sur son année sophomore.Il a même progressé sur son adresse, de zéro tir primé à 21 en 2021-22, de 73.9 à 80.2% aux lancers. Selon On3nil.com il devrait toucher autour des 1.7M$ en divers contrats passés grâce aux NIL deals. Continuer à jouer en College tout en ayant pas à se soucier de problèmes d’argent est ce que Dickinson appelle le "meilleur des deux mondes". Le poste de meneur sera confié à Jaelin Llewellyn, ex-Princeton, 15.7pts, 4.1reb, 2.5ast, 38.6% à 3pt en junior. A ses côtés le sophomore Kobe Bufkin est un gaucher athlétique et bon shooteur, ex-McDonald’s All American et top-40 des lycées qui vient juste de fêter ses 19 ans en septembre. Il a tout pour sortir une des progressions de l’année. Autre joueur déjà présent dans le roster, Terrance Williams II devrait définitivement s’imposer au poste 4 par son hustle, sa défense in&out, et sa capacité à stretcher (38.5% à 3pt). A l’aile le dernier spot du Cinq devrait se jouer entre le fils du coach Jett Howard, un combo 2/3 bien bulké (2,01m, 100kg) annoncé comme potentiel 3&D, et Joey Baker qui amène avec lui son expérience de 4 années passées à Duke, son statut de vice-capitaine auprès de Coach K., ses 40.5% à 3pts la saison passée, même s’il n’a jamais loggé plus de 12 minutes de jeu avec les dukies.

Chez les freshmen Tarris Reed est un solide top-40 et fera un backup de qualité sur les postes 4/5, Dug McDaniel apportera lui son QI, son ball handling et sa tenacité en défense malgré sa taille (1,80m). Dernier arrivé l’intérieur libanais Youssef Khayat passé par les U21 de Limoges et l’équipe nationale l’été dernier a déjà séduit par ses skills défensifs.

Le coach Howard a de quoi tirer parti d’un roster peut être un poil bricolé et à l’alchimie balbutiante, sans parler d’une base défensive également à retrouver (#74 selon KenPom en 2022, projetée #53 en 2023). Mais avec un Dickinson version 2.0 en course pour le NPOY, entouré de talents qui ne demandent qu’à éclore et de quelques tranferts d'expérience, Michigan est un potentiel ‘sleeper’ cette saison, réveil ou sommeil c’est selon.

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26. Xavier

Starting 5:
G Souley Boum
G Adam Kunkel
G Colby Jones
F Zach Freemantle
C Jack Nunge

Coach:
Sean Miller (54 ans, première saison)


Fun to watch. Le retour du coach Sean Miller dans une maison qu’il a connu de 2004 à 2009 a fait les gros titres et créée de la hype après une saison chaotique qui s’est tout de même soldée par un titre, le NIT, la consolante à la Madness. Néanmoins Miller n’est toujours pas débarrassé de ses ‘soucis’ du temps d’Arizona, toujours sous le coup de sanctions de la part de la NCAA dont des ‘restrictions de coaching’ qui pourraient donc le voir privé de banc en cours de saison voir en post-saison. A surveiller.

Les Musketeers sortent d’une drôle de saison, les ayant vu perdre 10 de leurs 14 derniers matchs de saison régulière, incluant une défaite au premier tour du tournoi de la Big East. Ils démarraient le NIT par une victoire face à Cleveland State avant que le coach Travis Steele soit viré de son poste, remplacé par son assistant coach Jonas Hayes, le Board annoncant dans la foulée la venue de Sean Miller pour la rentrée prochaine. La fin sera épique, Xavier battra Vanderbilt et Florida at home, perdant même son joueur emblématique Paul Scruggs face aux Gators. Puis direction le Madison Square Garden et les demi-finales où St Bonaventure et Texas A&M succomberont à leur tour sous les coups d’épée des Musketeers, NIT en poche sous forme de rédemption de tout un groupe.

Quid de cette nouvelle saison, comment l’équipe va dealer avec la figure encombrante d’un Sean Miller, le troisième coach en quelques mois. Comment combler la perte d’un Paul Scruggs et ses 151 match jouées pour les Musketeers, celle d’un autre starter comme Nate Johnson (10.3pts, 69 treys) ou du meneur backup Dwon Odom. Xavier retourne tout de même 63% des minutes de son roster, pas négligeable, dont le core de joueurs vainqueurs du NIT, à commencer par son meilleur scoreur l’intérieur Jack Nunge (13.4pts, 7.4reb, 1.4blk, 36.5% à 3pt). L’arrière Colby Jones a vécu une breakout year comme soph’ (11.6pts, 7.3reb, 3.2ast, 1.5stl), c’est le couteau suisse de l’équipe, s’il peut améliorer ses pourcentages à 3pts (30.3%) et aux lancers (69.6%) son scoring devrait faire un bond et devenir le go-to guy cetta saison. L’autre intérieur Zach Freemantle, débarrassé d’une fracture au pied semble enfin être opérationnel à 100% et pourrait s’approcher des stats de sa saison 2020-21 (16.1pts, 8.9reb), lui qui a tourné à 10.4pts et 5.8reb l’an passé. Le guard Adam Kunkel (8.8pts, 1.8ast) devrait pouvoir intégrer le 5 de départ, surtout s’il se montre plus régulier de loin (33.3%) tout en jouant les facilitateurs. L’ailier Jerome Hunter (4.1pts, 2.9reb) a starté 17 matchs mais doit faire mieux s’il veut gagner des minutes (15.3), lui qui a connu le frangin Miller comme coach, Archie, lors de ses 2 premières saisons à Indiana.

Niveau gros transfert, l’arrivée du meneur Souley Boum en provenance d’UTEP peut changer la donne s’il garde la même productivité (19.8pts, 4.5reb, 2.9ast, 1.8stl, 36.8% à 3pt, 84.7% aux LF). Côté recruiting l’arrivée d’un pur meneur comme Desmond Claude (top 70 des lycées) pourrait aider Xavier s’il parvient à vite s’intégrer, notamment avec son physique ready (1,96m, 86kg). L’arrière-ailier Kam Craft (top 50) est annoncé lui comme un excellent shooteur. L’ailier Elijah Tucker redshirt freshman l’an passé en raison d’une fracture de stress au pied peut espérer enfin faire ses débuts.

Sean Miller dispose donc d’un groupe assez élargi, mais l’abence d’un vrai meneur peut être pénalisant même si les responsabilités seront diluées, comme l’an passé où Xavier figurait dans le top 25 au total de passes. Sa mission sera de qualifier son équipe pour le Tournoi, comme il l’avait fait lors de ses quatre dernières saisons ici même de 2006 à 2009. Cela passera obligatoirement par un gros parcours en Big East, et si possible échapper à une éventuelle sanction en cours de saison, qui rendrait son retour problématique.

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27.Dayton


Starting 5:
G Malachi Smith
G Kobe Elvis
F R.J. Blakney
F Toumani Camara
F DaRon Holmes II

Coach:
Anthony Grant (56 ans, 6ème saison)


Dayton était l’une de plus jeunes équipes du College l’an passé, échouant de peu derrière Davidson à égalité avec VCU à la deuxième place de l’Atlantic-10, avec un bilan total de 24-11 et des victoires sur Kansas et Miami U hors-conférence, mais aussi 3 défaites consécutives face à U-Mass, Lipscomb et Austin Pay qui ont fait tâche. Des Up & downs typiques d’une équipe talentueuse mais encore inexpérimentée. Le coach Anthony Grant n’a toujours pas qualifié les Flyers au Bal de Mars depuis sa prise de fonction il y a 5 ans, mais ce n’est qu’affaire de circonstance. En 2019-20 l’équipe avait survolée sa conférence (18-0), grimpant au troisième rang national en fin de saison régulière à l’AP Poll (29-2), seulement battue en OT face à Kansas et Colorado. Ce qui aurait dû lui permettre de disputer le Tournoi final et d’en être un gros ousider dans le sillage de ses leaders Obi Toppin et Jalen Crutcher, mais la situation de Covid avait tout stoppée.

Dayton retourne cette saison son starting 5 dans son entier, même une grosse partie de son roster, 89% des minutes jouées de l’an passé selon BartTovik, seul Portland fait mieux en College. Considérant la jeunesse du roster et une alchimie qui devrait vraisemblablement être encore meilleure, les attentes sont assez folles du côté des fans, ils veulent tout croquer, la saison régulière, le tournoi de conférence, et bien entendu un trip à la March Madness où ils veulent voir les Flyers aller le plus loin possible dans le tableau, revanche de la saison 2019-20 où ils en furent privés.

L’équipe tournera autour du duo in&out Malachi Smith-DaRon Holmes. DaRon Holmes a débarqué comme la plus grosse recrue de l’histoire du programme, un top-40 des lycées. L’intérieur (2,08m, 100kg) n’a décu personne et a tout raflé, élu dans l’équipe-type de l’A-10, celle de la All-Defense et meilleur freshman, avec ses 12.8pts, 6.1reb, 2.3blk. Il est vite devenu l’ancre défensive d’une équipe classée #39 à la défense ajustée selon KenPom, #15 à la moyenne de points encaissés (61.2), battant au passage le nombre de contres sur une saison de la fac (81). Il doit cependant améliorer ses 58.6% aux lancers, pour lui trouver un défaut.

Le meneur Malachi Smith a lui apporté son style agressif et son moteur non-stop, dépassant les attentes pour un freshman, avec ses 9.3pts, 5.3ast, 4.1reb, 1.8stl, 40% à 3pt. Il peut encore abaisser ses turnovers (2.0), par extension le pêché mignon de Dayton (12.4, #201 NCAA) avec les lancers (68.3%, #289 NCAA). L’intérieur Toumani Camara (10.9pts, 6.9reb) après avoir digéré son transfert de Georgia devrait donner la pleine mesure sur son année senior et former une des meilleurs frontcourts du pays avec Holmes. Le combo Kobe Elvis (8.9pts, 2.4ast, 36.2% à 3pt), ce nom, a starté 30 matchs sur 34, il peut jouer avec ou sans le ballon, second meneur et shooteur mais devra améliorer sa séléction au tir. Le discret mais précieux R.J Blakney (6.5pts, 3.5reb) complétera le Cinq à l’aile, dans le rôle ingrat du défenseur multi-tâches mais capable de shooter (31 treys à 35.2%).

Le banc est aussi intéressant, avec notamment le guard Koby Brea, encore très jeune pour un junior puisqu’il a débuté à 17 ans avec Dayton, c’est le shooteur de l’équipe (8.1pts, 63 tirs primés à 42.3%). L’intérieur Mustapha Amzil jouera les backup (5.6pts, 4.1reb), à voir si l’ailier Kaleb Washington peut progresser sur son année sophomore. La lumière pourrait venir de l’intriguant freshman Mike Sharavjamts, un 4-étoiles et seule recrue de lycée cette année, un joueur de gande taille (2,08m) qu’on annonce ‘positionless’, capable de jouer du 2 au 4, premier prospect de Mongolie à jouer en College. Autre renfort en provenance de Georgia, Tyrone Baker, un ailier athlétique (2,06m, 93kg) qui n’a quasi pas joué en freshman en raison d‘une fracture de la main mais potentiellement gros défenseur.

Dayton sera certainement à la lutte avec une belle équipe de Saint Louis pour le titre de l’A-10. Avant cela ils auront un calendrier de début de saison où ils affronteront SMU, UNLV, Wisconsin au Battle 4 Atlantis avec des matchs potentiels face à Kansas ou Tennessee. On pourra déjà observer comment cette jeune équipe s’étalonne face à une concurrence de qualité.

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28. Connecticut

Starting 5:
G Tristen Newton
G Nahiem Alleyne
G Jordan Hawkins
G Andre Jackson
C Adama Sanogo

Coach: Dan Hurley (49 ans, 5ème saison)


Que peut espérer une équipe qui a terminée 3ème de la Big East avec un bilan final de 23-10, se qualifiant pour March Madness avec un seed #5 (défaite face à New Mexico State d’entrée) mais qui a perdu 4 de ses 5 meilleurs scoreurs et qui ne retourne que 36.4% des minutes jouées en 2021-22. Faire un rebuilding le plus intelligent possible, tenter de repartir avec les forces restantes dont l’intérieur Adama Sanogo son ancre défensive, c’est ce que le coach Dan Hurley s’est activé à travailler à l’intersaison, lui qui entame sa cinquième saison chez les Huskies. Les pertes du meneur R.J Cole (15.8pts, 4.1ast) et du guard Tyrese Martin (13.6pts, 7.5reb, 1.9ast) sont les plus impactantes mais celles de l’ailier Tyler Polley (7.6pts, 35% à 3pt) ou de l’intérieur Isaiah Whaley (7.7pts, 4.8reb) ne le sont pas moins, sans parler de joueurs de rotation comme Jalen Gaffney (4.0pts, 2.0ast) et Akok Akok (3.4pts, 3.2reb, 1.1blk), ce qui représente 183 matchs au cumul de la saison qui ne sont plus disponibles.

Dan Hurley devrait donc s’appuyer sur son intérieur Adama Sanogo entouré de guards pour schématiser, dans une sorte de 4-out 1-in motion, permettant assez de versatilité. La ‘bête’ Adama Sanogo (2,06m, 111kg) est bien là, le malien âgé de 20 ans entame sa saison junior après avoir vécu une breakout year (14.8pts, 8.8reb, 1.9blk), laissant espérer encore plus d’influence sur le jeu et de domination dans la raquette. Ce qui devrait se refléter par une place dans les différentes teams de pré-saison, et why not en course pour le NPOY. Le meneur attendu provient du portail des transferts, le senior Tristen Newton sort d’une grosse saison à East Carolina (17.7pts, 5.0ast, 4.8reb, 1.4stl) mais devra s’ajuster aux exigences de la Big East, il en a à priori le physique (1,96m, 86kg). Autre transfert, l’arrière Nahiem Alleyne ex-Virginia Tech vient apporter son shooting (153 treys à 38.7%, 80.7% aux LF en carrière).

Le staff compte sur 2 joueurs déjà présents pour faire un bond de qualité, à commencer par le l’arrière-ailier Jordan Hawkins, auteur d’une bonne saison freshman malgré ses 15 minutes de jeu octroyées (5.8pts, 2.0reb). Certains lui prédisent un avenir en NBA avec son profil athlétique et longligne, voir même une sélection au premier tour de draft en cas de breakout year. Il devra pour cela améliorer drastiquement son shooting (37.9% à 2pt, 33.3% à 3pt). Le junior Andre Jackson aura lui aussi un rôle majeur à jouer, un des 2 seuls starters avec Sanogo de la saison dernière. On pourrait le qualifier de point forward ou joueur sans réelle position, capable d’impacter le jeu de partout de par son activité même si ses stats ne montrent pas (encore) forcément (6.8pts, 6.8reb, 3.1ast, 1.2stl). Sans compter qu’il devrait s’occuper du meilleur scoreur adverse chaque soir en défense. Comme Hawkins, s’il parvient aussi à progresser au shooting (36.1% à 3pt sur un faible volume), "sky is the limit".

Le banc. Hassan Diarra (ex-Texas A&M) devrait jouer les backup sur les postes 1 et 2 et apporter sa défense. L’arrière Joey Calcaterra (ex-San Diego) est venu pour son shooting (115 treys à 35.7% en carrière), quasi automatique sur la ligne l’an passé (34 sur 39 lancers à 87.2%). Le coach Dan Hurley compte trouver des alternatives par rapport à son frontcourt. Le freshman 4-étoiles Alex Karaban s’est enrôlé des janvier avec Uconn afin de finir de soigner un poignet cassé au lycée. Il est annoncé très skillé, bon rebondeur, bon shooteur, capable de jouer 3 ou 4. Autre freshman le pivot Donovan Clingan (2,18m, 116kg) est un top-50 des lycées, son développement devrait prendre du temps mais il pourrait déjà soulager Sanogo sur quelques minutes. Enfin le longiligne intérieur Samson Johnson (2,08m, 93kg) peu utilisé en freshman peut lui aussi jouer les utilités sur une configuration plus tall ball.

Pas mal de ‘si’ au départ de cette saison, Hurley devra démontrer qu’il sait faire face à un gros reloading sans passer par une saison de transition, présenter un jeu cohérent et une alchimie assez rapidement, trouver pas mal d’alternatives au scoring, le tout s’il veut qualifier les Huskies pour la troisième année consécutive à la March Madness.

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29.Wyoming

Starting 5:
G Ethan Anderson
G Hunter Maldonado
F Jeremiah Oden
F Max Agbonkpolo
C Graham Ike

Coach:
Jeff Linder (45 ans, 3ème saison)


Les Cowboys génèrent pas mal de buzz en ville, Laramie est devenue un peu ‘the place to be’ depuis que le coach Jeff Linder a pris Wyoming en main et remis le programme sur de bons rails. La fac sortait d’une saison à 9-24 au soir du Covid en 2020 quand elle a fait appel à lui, misant sur le bon boulot effectué du côté de Northern Colorado (80-50). Après une première saison de prise de contact bouclée avec un bilan de 14-11, Wyoming repartait en 2021-22 avec des prédictions d’avant-saison assez pessimistes, on prédisait les bas-fonds de la Mountain West à ces Cowboys, c’est tout le contraire qui s’est produit. Après une victoire face à San José State mi-février et un bilan de 21-3, Wyoming obtenait son plus haut AP Ranking de sa saison (#22), le meilleur de la fac depuis la saison 1987-88 (#5), quand elle était emmenée à l’époque par les futurs draftés Fennis Dembo et Eric Leckner. La fin de saison était moins convaincante mais Wyoming obtenait néanmoins un accessit pour la March Madness où elle s’inclinera d‘emblée face à Indiana au First Four.

Cette saison Wyoming retourne 81% des minutes jouées de 2021-22, dont ses deux joueurs les plus importants, le big guard Hunter Maldonado (2,01m, 92kg), élu First Team de la Mountain West, et le junior Graham Ike (2,06m, 112kg), Second Team. Leur retour à eux seuls booste les prévisions de pré-saison, Wyoming devrait être ainsi à la lutte avec San Diego State dans une Mountain West qui place 2 mid majors dans le Top 30, à souligner.

Attardons-nous sur le super senior Hunter Maldonado qui entame sa sixième saison chez les Cowboys (redshirt sophomore en 2018-19). C’est avant tout un étudiant accompli, doublement diplômé (finance et sciences économiques) qui doit finir de valider un masters cette année. Sur le plan sportif son influence et sa versatilité de point forward se traduit d’abord par les stats (18.5pts, 6.3ast, 5.7reb, 1.2stl). Il est aussi devenu leader all-time de Wyoming à la passe et auteur d‘un des 3 seuls triple-double de son histoire (13 points, 11 passes, 11 rebonds face à San Diego State le 28 février). Il est fait en titane et son moteur est réellement non-stop, il a disputé les 91 derniers matchs de son équipe avec peu de répit sur le banc (35.3/ 35.8/ 37.3 minutes par match sur les 3 dernières saisons). Seul vrai point noir c’est un shooteur médiocre de loin (27.2% à 3pt en carrière) comparé à son midrange game qu’il a su développer au fur à mesure de son cursus.

L’autre énorme atout se nomme Graham Ike, le power a carrément explosé sur son année sophomore (19.5pts, 9.6reb, 1.3ast), débarrassé d’une blessure au genou qui l’a forcé à ne jouer que 12 matchs la première saison. Il est agile et mobile, possède la science du rebond avec des mains encore plus énormes que celles de Kawhi Leonard selon la légende, et une envergure reportée à 2,25m. L’ailier athlétique Jeremiah Oden qui a starté 32 matchs sur 34 apportera du rebond et du slashing (7.8pts, 4.5reb), l’arrière Xavier DuSell (20 starts) est le stoppeur défensif de l’équipe et un shooteur capable (111 treys à 38.3% en 2 saisons) et le big guard Brendan Wenzel (2,01m, 96kg) après avoir digéré son transfert d’Utah devrait jouer un plus grand rôle du banc que ses 5.2pts, 2.9reb et 35.8% à 3pt de l’an dernier.

Les espoirs d’une grosse saison viennent aussi du portail des transferts, notamment des ex-Trojans d’USC Ethan Anderson (4.2pts, 2.2reb), qui devrait soulager Maldonado à la mène et de Max Agbonkpolo (7.7pts, 3.5reb) un ailier athlétique au profil de 3&D dont on attend l’éclosion définitive. Sans oublier l’arrière shooteur Jake Kyman, 36.3% à 3pt en 3 saisons passées dans l’ombre à UCLA.

Le coach Jeff Linder attend plus d’apport au scoring que de ses 2 stars ‘Maldo’ et Ike, un peu plus de pace et d’open court aussi, tout en injectant plus de défense d’année en année (de #301 en 2021 à #71 en 2022 à l’Adjuste Defense selon KenPom). "Rien ne nous sera donné, la hype est avec nous mais nous somme toujours la même équipe de la saison dernière, annoncée dans le bottom de la ligue. Nous devons juste nous concentrer à être meilleurs chaque jour afin de représenter l’état du Wyoming".

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30. Texas A&M

Starting 5:
G Wade Taylor IV
G Tyrece Radford
G Manny Obaseki
F Dexter Dennis
F Henry Coleman III

Coach:
Buzz Williams (50 ans, 4ème saison)


A ce stade tout choix est un gros pari, on aurait pu penser à Purdue, Michigan State, Texas Tech, Florida State ou encore USC, des options plus ‘safe’ sur le papier. Ca s’est joué un peu au lancer de dées, et c’est tombé sur Texas A&M. Il y a quelques raisons cependant à croire en ces Aggies. La fac texane sort d’une saison contrastée, ayant échouée à se qualifier pour le Tournoi NCAA mais loupant d’un rien le titre du NIT, battue en finale par Xavier (73-72). Le bilan final (27-13) est donc réhaussé en grande partie par leur post-saison, y compris la finale de conférence, perdue là aussi face à Tennessee.

Les Aggies seront d’autant plus dangereux s’ils pouvaient éviter le même trou d’air qui les a vus perdre 8 matchs d’affilée entre la mi-janvier et la mi-février et leur a sûrement coûter la qualif’ à la Madness, malgré un beau finish (11-2). Autre source d’espoir, le coach Buzz Williams disposera d’un roster long comme le bras avec pas moins de 12 joueurs pouvant potentiellement intégrer la rotation, le tout construit sur un équilibre prometteur (#30 defense, #66 offense by Kenpom).

Enfin le coach lui-même, Buzz Williams a toujours tiré le meilleur de ses équipes, notamment à Marquette où il a conduit le programme 4 fois de suite au Tournoi NCAA, avec 1 titre de Big East en poche en 2013. Pareil avec Virginia Tech, 3 Madness d’affilée dont un Sweet Sixteen en 2019. C’est un peu plus difficile avec Texas A&M qu’il dirige depuis 3 saisons mais on sent les prémices d’une montée en puissance.

Le roster donc, les Aggies retournent 65.8% des minutes de la saison passée, de quoi bâtir sur des fondations solides malgré la perte de leur go-to scorer Quenton Jackson parti tenter sa chance en pro. Ou des role players Hassan Diarra parti à Uconn et Marcus Wiliams chez les Dons de San Francisco. Il reste du talent comme le meneur Wade Taylor IV, auteur d’une saison freshman prometteuse comme backup (8.2pts, 2.2ast), il devrait être le titulaire du poste après avoir déjà starté 14 matchs en 2021-22. L’arrière Tyrece Radford, 40 matchs comme starter l’an passé, devrait se muer en go-to guy et exploser son scoring (10.9pts, 6.2reb, 40.2% à 3pt), tout comme l’intérieur Henry Coleman III, 36 matchs débutés sur 39, sur la lancée de son excellente année soph’ (11.0pts, 6.2reb) en provenance de Duke. Sous-dimensionné mais bulké (2,03m, 112kg), il a vite upgradé la défense des Aggies et fait merveille en attaque autour du cercle où il est difficile à arrêter. Pas mal d’espoirs également mis par le staff en Manny Obaseki le guard sophomore, ancien top-30 des lycées, décrit comme 'unétudiant du jeu', il a potentiellement de quoi sortir une breakout year. On peut ajouter le combo Andre Gordon au backcourt, 23 matchs comme starter, qui peut donner des minutes à la mène ou off-the-ball (37.5% à 3pt).

Buzz Williams a été particulièrement actif via le portail des transferts. Ont débarqué 3 joueurs qui devraient avoir un vrai rôle cette saison. Tout d’abord l’intérieur Julius Marble (6.3pts, 3.3reb) après avoir passé 3 saisons à Michigan State où il jouait les benchers, a l’occasion de logger plus que ses 14.4 minutes de jeu en junior. Dexter Dennis (ex-Wichita State) devrait débuter à l’aile, c’est une excellente recrue convoitée entre autre par Indiana, élu meilleur défenseur de sa conférence (AAC), gros slasheur et shooteur capable (176 treys à 34.4% en carrière). Le dominicain Andersson Garcia (ex-Mississippi State) est un poste 2/3 capable de jouer aussi 4 sur du small ball avec son physique (2,01m, 95kg), de défendre plusieurs positions, bref un côté ‘positionless’ bien utile dans un roster.

On ajoute les freshmen Solomon Washington (ailier combo) et Jordan Williams (combo guard), deux specimens athlétiques, Khalen Johnson (meneur) autre transfert d’Arkansas ou le pivot soph’ Javonte Brown, d’autres n’ont même pas été cités, il faudra faire le tri de tous ces scholarships, certains devront se résoudre à être walk-on ou redshirt.

Cette équipe de Texas A&M sera intéressante à suivre, on sent quelques joueurs sur le point d’exploser leur potentiel. Buzz Williams devra trouver rapidement ses rotations et de la continuité dans les performances, sous peine de revivre une saison à deux faces façon Doctor Jekill & Mister Hyde.

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My hair is different than a lot of people's. I like my hair. I'm cool with it.
Trae Young

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