Bilan de l'inter-saison chez les Bucks
Les fortes progressions :
Jaylen Brown (+51)
Véritable vilain petit canard de la ligue du fait d’une efficacité offensive très médiocre pour ses deux premières années NBA, Brown continue de progresser dans l’ombre et avec une hargne déconcertante. Ce jeune homme a le feu sacré, c’est évident. Finies les galères de Charlotte et Orlando dans les tréfonds du classement, Brown aura un vrai cadre à Milwaukee et de quoi faire l’étalage de ses talents, comme cet été où tous les secteurs y seront passés : physique (+11 JMP mais -7 STA), défense (+9 PRD, +9 TSL, et +4 DRB), attaque (+7 JPS, +5 INS, et +5 FTS, mais -4 3PT), et même maniement du ballon (+6 HND). L’ailier a beaucoup à prouver, et il le sait. Gare à lui donc de ne pas négliger un élément essentiel du basket de 2020, le tir à 3pts.
Donovan Mitchell (+47)
Comme son ex-compère du Magic, Mitchell est arrivé au Training Camp à bout de souffle (-5 STA) mais, comme lui, cela s’explique par un été acharné où le ROY en titre aura touché à tout. Attaque (+7 JPS, +6 INS, et +6 3PT), défense (+7 STL), rebonds (+6 ORB et +3 DRB), gestion de la gonfle (+3 HND et +3 PAS), travail physique (+6 STR et +3 QKN), aucun secteur n’aura échappé au bourreau de travail qu’il est. Il faut dire qu’il a de qui tenir avec Westbrook comme mentor, pour le plus grand bonheur de Milwaukee !
Bobby Portis (+40)
Comme chaque année, Portis impressionne au Training Camp, et cette année sera encore plus importante car non seulement l’ailier-fort sera en contract year, mais il sera en plus attendu comme titulaire pour la première fois de sa carrière à Milwaukee ! Scoreur dans l’âme, Portis met en avant ses plus beaux atouts (+10 3PT, +8 ORB, +6 HND, et +4 JPS) et sa forme olympique n’est pas sans impressionner ses coéquipiers (+6 STR et +5 STA). Portis joue gros, mais pas de pression. SylvesterTemple n’a aucun doute sur les capacités de son big man et son duo avec Lopez dans la raquette sera un vrai plaisir pour les yeux cette année, à n’en pas douter !
Franck Ntilikina (+23)
Quatrième ex-Magic de suite dans ce classement ! L’école Orlando serait-elle un puit éternel de jeunes talents ? Si c’est le cas, SylvesterTemple aurait tout intérêt à maintenir ses bonnes relations avec son homologue local car même Ntilikina progresse alors qu’il a à peine vu le terrain pour sa saison rookie (155min au total). Connu pour ses excellents instincts défensifs, le jeune PG français de 20 ans continue d’impressionner dans ce secteur (+14 PRD mais -5 STL). Polyvalent dans les autres secteurs, Ntilikina progresse doucement mais surement (+6 PAS, +5 DRB, +4 JPS, +3 INS, et +3 HND) mais attention à ne pas oublier le travail physique préparatoire de base (+4 JMP mais -8 STR et -3 QKN). Probablement destiné à squatter le bout du banc à Milwaukee, SylvesterTemple essayera de trouver un nouveau point de chute à son jeune talent.
Pat Connaughton (+22)
Décevant l’an dernier à cette même époque, Patpat, chouchou du public, remonte la pente avec un Training Camp intéressant bien que laissant quelque peu perplexe. Si les basiques sont bons (+12 FTS, +6 DRB, +5 JPS, et +3 BK), ses manques de progrès dans les secteurs essentiels d’un bon 3&D interrogent (-8 3PT et +4 PRD). En revanche, et ce n’est pas étonnant tant Connaughton est réputé pour être un excellent athlète avant d’être un excellent basketteur, rien à redire sur le plan physique puisqu’il arrive encore même à progresser (+7 QKN). Comme Portis, Connaughton est en contrat year. Seulement, à l’inverse de ce dernier, son rôle devrait être limité sur le terrain vu le nombre de talents disponibles dans le roster sur les postes 2 et 3. Il devra batailler dur pour faire sa place, mais une prolongation est tout à fait envisageable.
Les faibles progressions :
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Les stagnations :
Joe Harris (+4)
5.5tirs à 3pts par match pour 44% de réussite, voilà ce qu’on attendait d’Harris, et il l’a délivré. Si bien qu’il fut même auréolé d’une prolongation à 8M annuels avant même que l’année 2018 ne pointe le bout de son nez. La concurrence sera rude cette saison, mais Harris devrait maintenir sa place de titulaire au poste 2. C’est donc une bonne chose qu’il ait cet été décidé de travailler ses fondamentaux défensifs (+3 PRD) plutôt que sa présence au rebond offensif (-3 DRB), lui qui passe le plus clair de son temps loin du cercle.
Jae Crowder (+2)
Amené à jouer poste 4 par séquences, Crowder s’est préparé à cet égard cet été et cela fait plaisir à voir. Meilleur défenseur, sur l’homme comme au poste (+6 PRD, +4 PDS, et +3 STL), il a également appris à mieux se positionner au rebond (+6 DRB). Certes, d’autres secteurs de jeu ont de fait été laissés de côté mais ceux-ci n’étant pas prioritaires, cela ne joue pas en sa défaveur (-5 JPS et -4 HND). Physiquement, le cardio est bon (+4 STA), mais il faudra retourner à la salle pousser un peu de fonte (-5 STR) pour affronter les babars du poste 4 comme on en voit parfois.
DeAndre Jordan (+1)
A 30 ans, Jordan n’est plus le pivot Marsupilami qu’il était fut un temps. Si le physique suit (+5 STR et +4 JMP, mais -5 QKN), le potentiel basket un peu moins (-5 ORB et -5 DRB), mais le pivot a eu la bonne idée de visionner un maximum de vidéos cet été pour améliorer son placement défensif (+3 PSD) et même passer un peu de temps sur ligne des lances francs qu’il n’affectionne pourtant pas vraiment (+3 FTS). C’est de bon augure pour le leader des vestiaires qu’il est.
Russell Westbrook (-1)
A l’issue de la meilleure saison de sa carrière au scoring (29.4pts) et avec une emprunte statistique toujours aussi exceptionnelle dans les autres secteurs de jeu (9.5asts, 7.6rbds, 1.8stls), Westbrook est au sommet de son art. Toujours sans MVP malheureusement, et toujours orphelin de titre également, Westbeast a la rage au ventre. Il les veut. Les aura-t-il ? L’équipe entière lui est dédiée à cet effet, le Front Office au complet le soutient, et l’état tout entier prie pour cela. L’an dernier, les Bucks étaient une nouvelle fois très proches du sacre ultime mais la blessure de leur Franchise Player en aura décidé autrement. Un peu abattu par ces nouvelles et injustes désillusions, Westbrook a levé le pied cet été (-13 JMP, -5 STR, -6 PAS, -6 PRD, et -3 ORB). Un peu de repos ne lui ferait pas de mal. Cela dit, comme on ne renie pas sa nature, l’acharné de travail qu’il est n’a pas non plus complètement mis le basket au placard. Il a enchaîné les séances vidéo pour perfectionner ses positionnements défensifs (+9 STL, +6 DRB, et +5 PSD), n’est jamais allé courir sans avoir un ballon dans les mains (+5 HND), et n’a pas manqué une seule séance de tirs à 3pts malgré qu’il ne s’agisse pas là de sa tasse de thé (+4 3PT). A 29 ans, c’est maintenant ou jamais. Même si la relève est assurée avec l’arrivée de Mitchell alias mini-Westbrook.
James Young (-3)
Signé pour une pige à Milwaukee il y a un an, le jeune ailier de 23 ans n’aura pas foulé les parquets de la saison, pas une seule fois, et se retrouve toujours sans club à l’entame de celle-ci. Autant dire que son avenir s’inscrire ailleurs, surtout après un été pas des plus flatteurs (-8 3PT et -3 QKN, mais +7 JMP et +3 STA).
Les faibles baisses :
Miles Plumlee (-5)
Pas renouvelé par Milwaukee, contrairement à Jordan, avec qui il aura passé les deux dernières saisons au minimum veteran dans le club, du fait de la signature de Dwight Howard, l’intérieur de 30 ans accuse le coup. S’il enchaine les courses sur tapis (+13 STA), c’est l’arbre qui cache la forêt puisque des progrès anecdotiques sur des secteurs inintéressants (+5 TS et +3 PDR), Plumlee perd de sa superbe (-6 BLK et -6 JPS) en plus de perdre en force pure (-9 STR). La retraite se profile, mais l’intérieur peut encore rendre de fiers services, SylvesterTemple le garde dans sa shortlists de renforts en cas de besoin.
Dennis Smith (-7)
Responsabilisé l’an passé au relais de Russell Westbrook au poste 1 et invité à participer à des ateliers personnalisés après sa draft, Smith, drafté au second tour de draft l’an passé, avait toutes les cartes en main pour prouver sa valeur. Autant dire la que la déception est palpable, les progrès attendus n’étant pas là pour le camp d’entrainement de l’équipe (-6 PAS, -4 JPS, et -3 STL). Même physiquement (-6 QKN mais +3 STR), ce n’est pas au niveau. Dommage, d’autant qu’il perdait déjà sa place dans la rotation avec l’arrivée de Donovan Mitchell dans l’équipe. Il devra faire beaucoup mieux l’été prochain s’il veut décrocher son premier contrat NBA hors rookie scale.
Les fortes baisses :
Patrick Beverley (-15)
Signé par Milwaukee pour être 3ème rotation au poste de PG l’an dernier, Beverley avait eu l’occasion de se montrer en fin de saison avec la blessure de Russell Westbrook, mais on en attendait évidemment peu. Pas renouvelé cet été, Beverley reste dans l’attente qu’une autre franchise NBA le contacte, peut-être en cours de saison si blessure. En attendant, hormis pour sa défense qui est toujours apprécié (+8 PRD) et son bon pourcentage sur la ligne des lancers (+4 FTS), il n’aura pas passé un été des plus studieux (-7 JMP, -6 DRB, -4 HND, et -3 PSD). A 30 ans, pour le minimum veteran, il trouvera certainement preneur au bout d’un banc néanmoins.
Brook Lopez (-18)
Légère perte de vitesse pour le seven footer de désormais 30 ans, mais rien de plus normal étant donné le physique hors norme de l’intérieur. Verticalité en berne (-15 JMP), Lopez est moins fringant au rebond offensif (-7 ORB) mais se rattrape avec des progrès significatifs dans les secteurs défensifs (+4 DRB, +4 PSD, +3 PRD, et +3 STL). Peut-être au détriment de son shoot extérieur (-4 3PT), malgré tout toujours aussi smooth pour un intérieur, mais pas de quoi s’affoler. A noter également que l’intérieur devra rattraper quelques heures de musculation pour se refaire physiquement (-3 STR), d’autant qu’il n’est plus le lièvre qu’il pouvait être autrefois (-5 QKN).
Dwight Howard (-26)
Après onze années passées chez les Bulls, Howard, star d’autrefois, s’offre un nouveau challenge chez les Bucks pour terminer sa carrière. Malgré une régression physique mesurée (-6 STR) et une baisse statistique évidente (-6 INS, -6 BLK, -4 PSD, et -4 STL), celui que l’on surnommait Superman a encore de bons services à donner. Il s’était même mis en tête cet été de devenir le shooteur de lancers francs qu’il n’a jamais été, avec peu de succès certes (+3 FTS), mais l’anecdote mérite d’être racontée. Au relais de Lopez depuis le banc, on attendra de lui qu’il pose des écrans, prenne ses rebonds, et marque les points que ses coéquipiers lui offriront.
Kyle Weaver (-42)
Révélé par Milwaukee en 2009, Weaver a depuis roulé sa bosse en bon journeyman NBA qu’il est. Pour la saison 2018/2019, retour aux sources, même si, à 32 ans, ses belles années sont derrière lui. Signé au prix fort (10M$) pour une saison, Weaver aura, ne nous mentons pas, de grosses chances de faire office de pièce rapportée dans un deal si toutefois un deal devait se conclure en cours de saison. En attendant, et si jamais cela n’était pas le cas, Weaver a été prévenu qu’il serait en bout de banc mais qu’il pourrait également rendre services par séquences, notamment, éventuellement, en Playoffs, tant sa défense fut autrefois redoutée. Même en décrépitude sur le plan physique (-10 STR et -4 JMP) et en régression comparé à ses capacités d’autrefois (-7 STL, -7 BLK, -6 PSD, -4 3PT, -4 DRB, et -3 ORB), l’ailier reste une carte à jouer intéressante et le coaching staff des Bucks en prend la pleine mesure.
Les rookies :
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Ceux qui sont partis cette saison ou cet été :
Allen Crabbe (+57)
Oublié au bout du banc de Milwaukee l’an passé, comme l’année d’avant lors de sa rookie year à Seattle, Crabbe réalise un très bel été puisqu’en plus de taper dans l’œil des scouts avec des progrès significatifs, notamment aux tirs (+13 3PT, +6 INS, +6 JPS, et +3 FTS), en défense (+7 DRB, +3 STL, et +3 BLK), et sur le plan physique (+12 STA et +6 STR, mais 3 QKN), l’ailier signe un joli contrat de 12M sur 3 ans à Chicago. Chicago qui, on le sait, apprécie les shooteurs, ce qui devrait en plus lui permettre d’avoir enfin un temps de jeu significatif. Que de bonnes nouvelles pour le joueur donc, à lui de faire son trou aux Bulls désormais.
Nikola Vucevic (+40)
A 28 ans et après une saison individuelle parfaite à Milwaukee, Vucevic est au sommum de sa carrière. Pourtant, l’européen continue de travailler ! Le challenge de devenir le Franchise Player d’Orlando semble lui sied à merveille et son amitié de longue date avec un local, Evan Fournier, doit aider également. Plus intelligent que jamais sur son positionnement au rebond (+14 ORB et +3 DRB), létal aux tirs (+9 JPS et +4 INS), et physiquement au top (+7 STR), il n’y a guère que sur ses fondamentaux très basiques (-4 FTS et -4 HND) que Vucevic a fait l’impasse mais, avec un tel état de forme au jour 1 de la saison, personne ne lui en tiendra rigueur, c’est évident ! On lui souhaite le meilleur en Floride.
LeBron James (-24)
Les années passent et se ressemblent pour LeBron, désormais parti sous les dollars et le soleil de Houston, même s’il reste un joueur de gros calibre et qu’il ne démérite pas (+8 FTS et +3 3PT). C’est surtout physiquement que le bât blesse (-12 JMP), à 33 ans, mais cela se ressent malheureusement également sur le terrain (-7 PSD, -6 JPS, -6 PAS, -6 DRB, et -3 BLK).