L’heure des grandes manœuvres ! Non, pas celle pour garer ta smart en bas de la maison à 20h30.
Bon pas évident ce créneau ..
Comme la saison précédente, les Pistons commencent la saison pied au plancher et trustent la première place lors du premier mois et demi de compétition. Un peu trop confiants, l’arrivée des fêtes de Noel met trop de chocolat dans la durite du collectif. S’ensuit 15 défaites pour seulement 6 petites victoires entre le 22 décembre et le 29 janvier et les Pistons s’enfoncent au classement. Pour ne rien arranger, Ryan Anderson se blesse à mi-janvier laissant l’équipe orpheline de son seul véritable poste 4. Pendant ce temps les Nets mais également les Bucks n’attendent pas et creusent l’écart. Les Celtics et les Cavaliers semblent trouver leur rythme de croisière et les dynamiques respectives sont complètement opposées.
Les Pistons au mois de Janvier. Les Nets et les Bucks avec le champs libre aussi.
Crème Chantilly et Netflix
Il n’en fallait pas autant pour inquiéter notre GM qui se soucie notamment d’un JR Smith qui ne semble pas enclin a resigner avec la franchise (après leur avoir soutiré 25M à l’année sur la campagne) sans parler des resignatures à venir de Stephen Curry et Klay Thompson.
Dans ces cas de grande incertitude où les larmes de stress et la dépression se font sentir, il y a toujours la grande copine que l’on peut appeler pour se confier, raconter ses malheurs et même parfois trouver des solutions.
De Detroit à la Nouvelle Orléans, une ligne « rouge » a été installée depuis un moment et c’est bien vers JoeD que le GM des Pistons se tourne comme très souvent. Chamallows, crème chantilly et bonbons sur canapé, les deux GMs se font des soirées Netflix et se soutiennent (ou dépriment) mutuellement, d’autant plus que la saison des Pelicans n’est guère plus reluisante malgré là aussi de grands espoirs en début d’année.
Mais à force de pleurnicher dans les bras de l’autre, les deux compères arrivent à une idée d’échange afin de tenter de relancer leur saison moribonde.
Le trade est acté début février après un mois de janvier catastrophique pour les Pistons : JR Smith et Nikola Pekovic sont envoyés dans le Bayou en échange de Kawhi Leonard, Steven Adams et Reggie Bullock.
Si la Louisiane cherche notamment du tir à 3 points pour entourer au mieux le monstre Giannis An-Titan-Kounmpo, UDS concède son joueur pour gagner de la dimension physique, de la jeunesse et de la défense. Back to the old good days donc, mais surtout, il se dit que les récentes FA généralement manquées du GM ont notamment convaincu et guidé sa main pour la signature. Certes l’équipe y perd en cohérence mais UDS se donne un potentiel de progression pour les deux ou trois prochaines saisons tandis que JR Smith semblait plus sur la fin de son aventure dans le Michigan.
On passe ainsi de la « Splash Family » au « Splash brothers & Plouf cousin » même si ce dernier arrive avec des muscles et un physique d’Iron man.
Kawhi a les mêmes tractions arrière qu’une Ford Mustang GT 5.0 … A peine arrivé, déjà adopté !
On y croit !! Oui !! Non ? Peut-être ???... Bah flûte alors…
Malgré la blessure de Ryan Anderson, ce transfert fait un bien fou à l’équipe qui repart dès lors sur de très bonnes bases. Elle enchaine 14 victoires pour 7 défaites sur les jours qui suivent l’arrivée de Leonard. C’est alors que tombe à nouveau le destin sur la nuque de la franchise : Stephen Curry connait sa deuxième blessure de la saison mi-mars et ce, pour au moins un mois. Les Pistons, privés pour la deuxième fois de leur maitre à jouer sont désorientés, et se font rosser match après match durant toute son absence, avec 9 défaites pour 2 petites victoires. Son retour en toute fin de saison assurera quelques victoires mais son indisponibilité aura sonné le glas des espoirs de HCA au premier tour.
Les playoffs sont une affaire expédiée en 5 matchs face à un Kevin Durant absolument injouable. Anthony Davis en super lieutenant et les compagnons Powell, Lou Williams et DJ Augustin jouent parfaitement leur partition. Les Pistons ne font pas le poids et les Cavaliers assurent leur passage au tour suivant toute en maitrise.
C’est donc avec un certain goût amer que cette saison se termine, cette dernière ayant été entaché de nombreux up and downs entre espoirs, déceptions et résignation, et bien sur des blessures un peu trop présentes pour assurer un minimum de continuité.
Allo Joe ??
Le visage de la terreur.
Tout n’est qu’une affaire de réglages quand on a le bon pilote
Vacances mérit… euh nécessaires pour l’ensemble du personnel de la franchise, c’est avec des idées fraiches et une grande bouffé d’air qu’on revient au mois de juin pour la draft.
Les Pistons se pointent du coté de New York avec deux choix du premier tour, incluant notamment un premier tour des Cavaliers récupéré lors de la draft passée qui avait été utilisé pour récupérer le jeune Monte Morris du coté de l’Ohio.
Pick 14 et pick 21 en poche, de quoi possiblement monter dans la draft. Cependant, on se montre peu réceptif à l’appel, la draft amenant des prospects particulièrement talentueux, personne ne souhaite donc chuter à une draft aussi intéressante. Les tours défilent, les cibles partent et UDS réfléchit de plus en plus à ses prochaines vacances l’été prochain. Cependant une proposition va débloquer une série de mouvements aussi inattendus que bienvenus. Le pick 14 est récupéré par les Nets en échange du pick 19 (Lakers) et du pick 2019 des Nets. Pick 19 ? Pick 2019 ? Vous suivez ??? …
Bref Jarred Vanderbilt est choisi par les Nets et enlève une nouvelle cible potentielle des Pistons.
On arrive ainsi au 18e pick de la draft et c’est Robert Williams qui est choisi par les Boston Celtics. UDS cherche une corde et commence à préparer son nœud, lui qui vient de voir sa dernière cible s’envoler juste avant son choix.
Mais notre GM décide de contacter les autres nullos de la Ligue (l’énergie du désespoir) afin de trouver un moyen de rentabiliser intelligemment ses first picks. Coté Charlotte, on trouve un accord puisque Gorgui Dieng et Doug McDermott sont envoyés dans le Michigan en échange du 19e pick tout juste choisi, Bruce Brown, Denzel Valentine qui trouvera surement plus de temps de jeu en Caroline du Sud et Zach Collins, meneur-pivot de 2m16 qui ferait pâlir de jalousie un certain Magic ... Ou plutôt Majik je crois.
Un pivot et un shooteur en plus, et surtout de l’expérience et la qualité immédiate pour un groupe qui a besoin de soutient.
Roue libre chez le FO des Pistons qui choisit alors de continuer dans la même veine. Un contact est fait avec le Thunder, sacrée pire équipe de la saison, qui envoient Caris Levert, prié d’exporter ses trop grands talents pour les ambitions d’un Thunder en pleins travaux, ainsi que Christian Wood en échange du pick 21, utilisé pour sélectionner le shooteur Kevin Huerter.
Coté Pistons, la leçon est dite retenue, puisqu’on attends pas la Free Agency en choisissant de compléter le roster en amont.
Les bonnes connections étant établies, on invite le récent titulaire du premier choix de la draft à la table des négociations. Ainsi, Rudy Gobert (Kings) et Brandon Knight (Thunder) sont envoyé à Détroit tandis que Steven Adams (Pistons) et le choix 2020 sont envoyés à Oklahoma et que les Kings récupèrent Reggie Bullock (Pistons) et Myles Turner (Thunder).
Un Steven Adams qui n'aura finalement que peu convaincu à Détroit malgré un profil défensif et de fort rebondeur très intéressant mais qui n'a jamais réussi à donner la pleine mesure de son potentiel, alors qu'il n'a toujours que 24 ans malgré ses allures de bucheron quarantenaire. Un profil à relancer du coté Thunder qui pourrait s'avérer surprenant dans les prochaines saisons. Ou un contrat boulet à jeter en dernière année ..
Coté Pistons on récupère deux pivots défensifs et rebondeurs qui se joueront la place de titulaire. Autre intérieur, Wood jouera le rôle d'ailier fort fuyant bien qu'il n'ai pas le talent d'Anderson pour l'instant. McDermott et Levert viennent renforcer la rotation au poste d'arriere/ailier et Brandon Knight reprendra le rôle de DeColo parti exporter ses talents du coté de Utah.
En récapitulatif :
Out : pick 2018 Pistons, pick 2018 Cavaliers, pick 2020 Pistons
In : pick 2019 Nets
Out : Steven Adams, Reggie Bullock, Denzel Valentine, Zach Collins
In : Gorgui Dieng, Doug McDermott, Caris Levert, Christian Wood, Rudy Gobert, Brandon Knight
Voilà ainsi les Pistons transformés, avec un léger lifting en surface afin d’ajouter une touche de supporting cast bienvenu à un trio qui compte ses futurs billets.
Un salaire qu’ils recevront des l’ouverture de la Free Agency, contrat supermax apposé sur le bureau à la première heure. On ramène Mike Scott au minimum après avoir coupé sa team option et on attend dorénavant une possible arrivée supplémentaire pour compléter le roster. Riri, Fifi et Loulou se lient à Oncle Picsou pour le pire et le meilleur. Reste à savoir quand sera le meilleur… et le pire. A 45M la saison lors de la dernière année de contrat de nos 3 mousquetaires, on pourrait redouter le cataclysme que UDS pourrait engendrer si ces derniers finissent vieux, sans bague et les poches bien pleines.
UDS, 1er jour de FA.
