Bilan de l'inter-saison chez les Bucks
Les fortes progressions :
Bobby Portis (+13)
Véritable chouchou du public à Milwaukee, Portis le leur rend bien avec un nouvel été plein de promesses pour sa franchise. Son objectif estival était clair, ses coachs et lui s’étaient concertés, c’est en défense qu’il devrait franchir un palier avant d’entrer dans la troisième année de sa jeune carrière. Objectif atteint (+10 PSD, +6 DRB, et +3 STL), avec en bonus de longues heures passées à travailler sa mécanique de shoot pour améliorer son pourcentage derrière l’arc (+6 3pts) et sa finition près du cercle (+5 INS). Le départ de Dekker n’aura certainement pas manqué de motiver Portis pour reprendre son rôle et peut-être une partie de ses minutes. Attention cependant à ne pas délaisser le rebond offensif (-7 ORB), exercice qu’il affectionne habituellement, et à bien reprendre le rythme en début de saison (-3 STA et -3 QKN) avant de débuter un nouveau marathon de 82 matchs.
Joe Harris (+11)
Eté intéressant pour Harris à Milwaukee, lui qui entamera la dernière année de son contrat rookie, notamment physiquement avec un recalibrage complet censé permettre à l’arrière de mieux encaisser les coups (+8 STR), même si au détriment de sa vitesse (-10 QKN). Plus à l’aise balle en main (+7 HND) et en défense (+4 PRD et +3 BLK), Harris n’aura en plus pas oublié d’enquiller les paniers, de près (+3 INS) comme de loin (+4 3PT). S’il reprend sur des bases au moins identiques à celles de la saison passée, le sniper du Wisconsin se verra, à n’en pas douter, offrir une prolongation de contrat généreuse cet été.
Patrick Beverley (+11)
En manque de confiance depuis ses problèmes extra-sportifs aux Lakers il y a quelques années, Beverley s’est vu proposer une pige au minimum à Milwaukee pour être la deuxième doublure de Russell Westbrook au poste 1 et apporter toute son expérience au jeune rookie de l’équipe, Dennis Smith. Son travail estival, axé avant tout sur la forme physique (+8 QKN), aura quand même été agrémenté de quelques séances vidéo visant à couper les lignes de passe (+6 STL), anticiper les lignes de coupe vers le rebond (+5 DRB et +3 PSD), et améliorer son dribble (+4 HND). Malheureusement, signe évident de son manque confiance, sa défense sur l’homme sera restée au placard (-11 PRD), et son jeu offensif avec (-4 JPS et -3 INS). Sa signature cet été était conditionnée au fait qu’il se sente motivé à apprendre les ficelles du métier à Dennis Smith sur le banc et il l’a bien compris, il respectera donc sans doute son objectif, ce même s’il ne foulera que peu le terrain en match officiel.
Les faibles progressions :
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Les stagnations :
Brook Lopez (-4)
Tout juste auréolé d’un contrat de superstar à plus de 185 M$ sur 5 ans, l’intérieur n’aura pas manqué à l’appel cet été, notamment pour travailler son placement au rebond offensif (+13 ORB), sa concentration balle en main (+5 HND et +3 PAS), et sa constance derrière l’arc (+3 PTS) mais au détriment d’autres secteurs de jeu probablement aussi, si ce n’est plus, importants (-7 JPS, -6 DRB, et -4 INS). Pas de grosse surprise donc car ces axes de travail avaient vocation à préparer l’arrivée de Vucevic à ses côtés dans la raquette, mais on aurait peut-être préféré que le 7footer reste sur ses acquis plutôt que de chercher à se diversifier. Physiquement en revanche, Lopez sera certainement aux fraises (-12 JMP, -4 STA, et -3 STR, mais +4 QKN) en début de saison mais c’est relativement normal vu son gabarit (2m13 pour 133kgs) et son âge (29 ans désormais).
Les faibles baisses :
Jae Crowder (-7)
L’ancien pensionnaire du New Jersey, qui avait quitté sa franchise de draft pour celle de Milwaukee avant pour objectif principal de se venger du manque de confiance qu’elle lui apportait, avait pris un coup sur la tête de Juin dernier lorsque les Bucks avaient été éliminés au second tour par les Nets. Dans la foulée, son été n’aura pas non plus été grandiose, symbole d’un mental en échec. Mains peu actives (-7 STL), inconstant dans son placement derrière la ligne à 3pts (-7 3PT), manquant d’envie au rebond défensif (-6 DRB), peu adroit aux lancers francs (-5 FTS), et à la ramasse en contre-attaque (-5 QKN), c’est un euphémisme que de dire que Crowder avait la tête à l’envers cet été, même si sa défense sur l’homme reste de très bonne facture (+4 PRD et +3 BLK), qu’il progresse balle en main (+5 HND), et qu’il a enchainé les courses sur tapis en salle de sport (+4 STA). Véritable liant de l’attaque comme de la défense de Milwaukee, Crowder sera attendu pour la saison à venir comme pour les suivantes. Nul doute que son coaching staff mettra tout en œuvre pour le remettre sur les bons rails et le remotiver pour le challenge à venir… Peut-être un nouvel affrontement en Playoffs face aux Nets.
Miles Plumlee (-8)
Pour sa troisième saison à Milwaukee, Plumlee prendra de nouveau le relais de Lopez au poste 5. Obnubilé par sa préparation physique cet été, l’intérieur répondra présent cette année (+8 STR et +3 QKN, mais -4 STA), notamment en défense (+6 BLK et +3 PSD). Pour le reste, à 29 ans, le frère Plumlee ne progressera plus mais on lui demandera tout de même de travailler un peu plus pour maintenir ses basiques (-7 FTS, -4 INS, -3 ORB, et -3 DRB).
Les fortes baisses :
Russell Westbrook (-10)
Un tout petit peu de laissez-allez aux rebonds (-6 DRB), dans sa gestion de la gonfle (-5 HND), en défense (-3 PRD), et sur sa verticalité (-4 JMP) pour le Marsupilami du Wisconsin, lui en voudra-t-on ? Bien sûr que non. D’autant plus qu’il progresse sur son shoot à mi-distance (+3 JPS). Le Franchise Player des Bucks aura donc bien mérité un peu de repos cet été, lui qui enquille les saisons de haute volée et les podiums aux votes MVP depuis maintenant 9 ans dont plus de la moitié dans le Wisconsin. Grand bien lui fasse, car la saison à venir s’annonce une nouvelle fois épique !
Allen Crabbe (-15)
Signé pour un an au minimum veteran cet été, le jeune arrière-ailier de 25 ans débarque au Training Camp hors de forme (-10 STA, mais +4 JMD et +3 STR), au point même de se demander où sont passées ses qualités de 3&D (-7 3PT et -7 PRD). Ce n’est malheureusement pas ses relatifs progrès en défense intérieure (+3 PSD) qui vont réjouir son staff. Il est clair qu’il aura fort à faire s’il veut se faire une place en bout de rotation à Milwaukee.
Nikola Vucevic (-16)
Quelque chose n’allait plus chez les Nuggets, et son GM aura probablement bien fait de faire bouger quelques pièces pour relancer sa dynamique. Ceci profite à Milwaukee, qui récupère le suisso-monténégrin au passage, mais cela nécessitera un temps d’adaptation. A la fois pour que le joueur s’imprègne des systèmes de sa nouvelle franchise, mais également pour que celui-ci se remette la tête à l’endroit, reprenne confiance (-8 ORB, -5 BLK, et -3 JPS), et la forme avec (-8 STR), même si tout n’est évidemment pas à jeter en ce début de Training Camp (+5 PSD, +4 FTS, et +3 DRB). Si tout se passe bien, et la totalité du staff des Bucks œuvrera dans cette optique, l’association de Vuvecic à Lopez dans la raquette pourrait faire des ravages cette saison.
Pat Connaughton (-16)
Sa perte de temps de jeu entre la saison passée (sophomore - 18min/match) et la précédente (rookie – 29min) aura-t-elle eu raison de ses ambitions ? Celui que l’on surnomme PatPat semble en effet être dans le creux de la vague avant d’entamer sa troisième saison NBA, mais cela ne s’arrangera pas la saison à venir si le jeune homme n’y met pas plus du sien (-10 FTS et -5 PRD). A lui de se reprendre, sa place de premier remplaçant au poste 2 en dépend.
DeAndre Jordan (-19)
Si Jordan n’a jamais été très doué pour les basiques (-7 BLK et –3 FTS) et que son été le confirme (-3 FTS), c’est surtout physiquement sur le bas blesse pour l’intérieur (-6 JMP, -4 STA, et -3 STR). A 29 ans, serait-il déjà sur la pente descendante ou est-ce là uniquement la conséquence d’un manque de confiance de son management ? Seulement 5 matchs joués l’an passé pour 2,2min de moyenne, c’est en effet peu reluisant mais, pourtant, il s’est vu offrir une prolongation de contrat. Signe évident que sa présence dans les vestiaires et sur le banc reste un atout pour sa franchise.
Jared Dudley (-27)
C’est vrai, sa mécanique de shoot n’a jamais été aussi rôdée (+10 JPS et +3 3PT). De même que son maniement de balle progresse d’ailleurs (+4 HND). Mais c’est l’arbre qui cache la forêt, tant l’ailier de 32 ans régresse sur ses instincts (-11 STL et -3 ORB), ses basiques (-10 FTS), et, bien sûr, son physique (-12 STR et -9 JMP). Un vétéran bien dans son jus donc, mais qui pourra peut-être apporter quelques coups d’éclats en Playoffs.
LeBron James (-35)
The Chosen One n’est peut-être plus, mais le phénomène LeBron James sévit encore. Lui qui régresse d’année en année, la faute à une carrière entamée très (trop ?) tôt, à 18 ans, était encore capable d’afficher près de 20pts de moyenne en sortie de banc l’an passé. Le trophée de 6th MOY lui aura d’ailleurs filé entre les doigts pour à peine quelques votes. Même si son été n’aura pas été fameux (-9 FTS, -5 PAS, et -3 DRB), on attendra de lui la même chose ou presque cette saison : une activité dans tous les secteurs et un scoring efficace depuis le banc. Tant que le physique suit (-7 QKN et -3 JMP, mais +6 STR), ce sera facile pour lui !
Les rookies :
Dennis Smith (+2)
Drafté au second tour par les Bucks de Milwaukee, Smith aura le temps et les moyens de progresser dans le Wisconsin, derrière Russell Westbrook et avec Patrick Beverley pour l’aiguiller depuis le banc. En attendant que la saison ne débute mais, surtout, que ses camps d’entrainement particulier avec des experts de la passe et de la défense n’aient lieu, Smith aura vécu un été serein. Paré physiquement (+10 STA et +3 QKN, mais -4 JMP) et calibré offensivement (+6 PAS et +3 INS, mais -5 FTS et -5 ODRB), le travail défensif sera peut-être, par contre, plus compliqué (-3 PRD et-3 DRB). Un point sur ses aptitudes sera à refaire après ses ateliers d’apprentissage/renforcement particuliers.
Ceux qui sont partis cette saison ou cet été :
Sam Dekker (+78)
Véritable pépite dénichée par SylvesterTemple au second tour de la draft il y a deux ans, Dekker continue son impressionnante progression. Produit local car formé à Wisconsin, Dekker aura eu la confiance de son staff pendant ces deux premières années dans la grande ligue et celui-ci le leur aura bien rendu, ne quittant les terrains d’entrainement que pour les salles de gym quasiment. Seulement voilà, la réalité des contrats aura forcé le GM des Bucks à faire un choix. Pas de Bird Rights pour le prolonger mais encore 16M sous le salary cap pour le signer après les resignatures principales et évidentes de Russell Westbrook et Brook Lopez, suffisant ? SylvesterTemple n’y croyait pas, son poulain allait forcément recevoir un contrat maximum cet été. Finalement, de légers regrets car Dekker s’envole pour 16M justement, en Floride. On lui souhaite le meilleur, surtout après un Training Camp de haute volée où il aura fait montre une nouvelle fois de progrès extraordinaires (+15 DRB, +15BLK, +14 3PT, +9 INS, +6 PRD, +5 HND, +4 JPS, +3 PSD). Une légère adaptation physique à son poste d’ailier-fort, lui qui ne jouait qu’à l’aile avant sa draft, est également à mettre à son profit (+4 STR et +4 STA mais -3 QKN). Aujourd’hui titulaire indiscutable, la question se pose de savoir où s’arrêtera sa progression ? Qui sait ? Peut-être le retrouvera-t-on parmi les All-Stars sous peu.
Michael Kidd-Gilchrist (+26)
Deuxième meilleure progression de l’année pour les cerfs, et, pourtant, lui non plus ne sera pas un Buck la saison à venir. Il faut dire que celui que l’on surnomme MKG est avant tout un phénomène physique ultra polyvalent mais, de fait, sans réel point fort. En progrès aussi bien en attaque (+6 JPS et +4 INS) qu’en défense (+3 PSD, +3 PRD, +3 STM, et +3 BLK), l’ailier ne manque que rarement une occasion de suer à la salle, même quand il n’y a pas de ballon (+5 QKN, +5 STA, et +4 STR).(- Il n’y a guère que sur les lancers (-5 FTS), ses aptitudes aux rebonds (-4 DRB) et, du coup, sa verticalité (-4 JMP) qu’il a levé le pied cet été. Une signature en cours de saison n’est pas à exclure à Milwaukee.
Patrick McCaw (+21)
Milwaukee réussit donc la passe de trois, malheureux exploits. Cette fois, c’est du côté du Thunder qu’il faudra regarder si l’on veut garder un œil sur l’ancien sophomore des Bucks, coincé au bout du banc et échangé cet été dans le deal pour Nikola Vucevic. Moins explosif qu’au College (–11 QKN), l’ailier a en revanche beaucoup progressé en défense (+8 PDR, +3 PSD, +4 STL, et +5 DRB) et quelque peu également du côté opposé du terrain même si c’est anecdotique (+6 INS, +3 JPS, et +3 FTS). Réussira-t-il à faire son trou à OKC, dans une franchise dont les objectifs ne seront clairement pas sportifs la saison prochaine ? C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter.
Ishmael Smith (-14)
Non-prolongé aux Bucks ni même signé par une autre franchise cet été, Smith, 29 ans seulement, aura certainement eu le moral dans les chaussettes cet été. Rien de bon à signaler (-7 FTS, -5 HND, -5 PAS, et -4 3PT) du côté des scouts en dehors d’une belle pointe de vitesse (+4 QKN), d’un jumpshot moins inefficace que par le passé (+4 JPS), et de quelques flashs en défense intérieure (+3 PSD).
Rajon Rondo (-44)
Comme Smith, Rondo n’aura pas vu son bail se prolonger d’une année supplémentaire à Milwaukee. Comme Smith, Rondo régresse dans tous les secteurs quasiment (-5 DRB, -4 INS, -4 JPS, -3 PAS, -3 DRB, mais +3 HND). A la différence de Smith, Rondo est déjà beaucoup moins dans la force de l’âge (31 ans) et son physique lâche (-9 STR, -8 QKN, -6 STA, et -5 JMP). Enfin, à la différence de Smith, et c’est là enfin une bonne nouvelle pour le joueur, une franchise lui a offert un nouveau contrat pour la saison à venir : retour aux Nuggets sur les terres de feu ses exploits.
