Good Old Days Saga

Toute l'Histoire de la NBA avec un grand H.

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dumartinet

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Re: Good Old Days

Post by dumartinet » 27 July 2014, 19:57

Superbe article ;)

L'été 1993 a du être horrible pour tous les fans de basket :(

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 27 July 2014, 21:06

Flopatey wrote:Merci Broken de cet article, encore une fois du très bon taff ! 8-}
Merci ! ça fait toujours plaisir d'avoir des retours :)
Da Kid wrote:Pas encore lu mais j'ai confiance en ton boulot -> je partage sur les FB et Twitter de celticsfr !
Ah c'est cool ça ! ;)
dumartinet wrote:Superbe article ;)
Merci !
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ReDS

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Re: Good Old Days

Post by ReDS » 27 July 2014, 21:09

Le lien a été partagé sur le FB de notre page, bon taf Broken !

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 27 July 2014, 23:06

dumartinet wrote:Superbe article ;)

L'été 1993 a du être horrible pour tous les fans de basket :(

Petrovic, la retraite de Jordan, Lewis... Effectivement ça fait beaucoup de pertes en un été !
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Dostoïevski

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 28 July 2014, 00:33

ReDS wrote:Le lien a été partagé sur le FB de notre page, bon taf Broken !
Merci c'est sympa ! ;)

Eh ouais Mint', sale été que l'été 93 pour les fans de basket :?

J'ajouterai une petite stat au sujet de Reggie Lewis d'ailleurs:

Sur la période 1987-93, soit les 6 années de Reggie en NBA, les Celtics c'est 306V-186D en saison, et 6 années en Playoffs pour 23 victoires.
Sur les 6 années qui suivent sa mort, les Celtics c'est un bilan de 170V-290D pour 1 apparition en Playoffs et 1 seul petit match gagné... Une preuve supplémentaire, si il en fallait une, de la valeur de Reggie aux yeux de l'équipe et des fans de Boston.
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Easy

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Re: Good Old Days

Post by Easy » 28 July 2014, 10:24

Oui apres il faut aussi dire qu'en 87 Larry Bird, McHale, Parish jouaient encore.
Je veux dire il n'y a pas que la morte de Lewis pour expliquer ce bilan devenu soudainement nul.

été 1993 aussi: l'Allemagne est championne d'europe chez elle. Merde en tant que francais on pouvait se dire que là c'est le pompon on est les seuls a en être incapable.
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 28 July 2014, 10:35

Easy wrote:Oui apres il faut aussi dire qu'en 87 Larry Bird, McHale, Parish jouaient encore.
Je veux dire il n'y a pas que la morte de Lewis pour expliquer ce bilan devenu soudainement nul.
C'est sur, mais ça reste assez représentatif de cette période tout de même. Reggie représentait un peu l'avenir du club suite aux retraites de Bird and co., le bilan qui suit sa mort prouve malgré tout que la franchise a pris un sacré coup sur la tête après son décès soudain.
Après bien évidemment qu'avoir des gars comme Bird ou Parish aide à sortir des bilans positifs. Ce n'est pas pour autant que ces stats deviennent dénuées de sens pour autant je pense ;)
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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 01 August 2014, 01:04

George Gervin, un Iceman au Texas by DR50
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Fiche Joueur :
George Gervin
27 avril 1952
Detroit Michigan
Ailier
2,01 m - 84 kilos
Eastern Michigan

Stats : 26,2 ppg - 4,6 rpg - 2,8 apg - 51%/30%/84%
791 matchs - 20 708 points

Palmarès :
ABA All-Star Second Team (1975, '76); ABA All-Rookie team (1973).

All-NBA First Team (1978, '79, '80, '81, '82);
All-NBA Second Team (1977, '83);
Nine-time NBA All-Star (1977-85);
All-Star MVP (1980)
Meilleur marqueur x4 (dont 3 d'affilée)

Numéro 44 retiré par les Spurs. Hall of Fame en 1996.
Elu parmi les 50 meilleurs joueurs de l'Histoire en 1996.


"You don't stop George Gervin. You just hope that his arm gets tired after 40 shots. I believe the guy can score when he wants to. I wonder if he gets bored out there." La déclaration vient de Dick Motta, coach NBA, élu Coach of the Year en 1971. Avant Michael Jordan, avant Kobe Bryant, avant Kevin Durant et avant peut-être Bruno Caboclo, existait George Gervin, une véritable scoring machine. Avec 4 titres de meilleurs marqueurs, dont trois d’affilée (seuls Jordan et Chamberlain ont fait mieux pour l’instant), ainsi que 26,2 points par matchs en moyenne, The Iceman est devenu une source d’inspiration pour beaucoup d’arrières/ailiers en Amérique. Retour sur un joueur très mésestimé, tapi à jamais dans l’ombre des stars Julius Erving, Michael Jordan et Magic Johnson.

Entre lumière et obscurité...


George Gervin nait dans les ruelles sombres et froides de Détroit, dans une famille nombreuses (5 frères et sœurs). Rapidement, son père quitte le domaine familial, laissant la famille dans une extrême précarité, obligeant la mère a cherché et a accepté n’importe quelle job. George découvre alors le basket grâce à son cousin, qui avait pour voisin Ralph Simpson, une autre future star de l’American Basketball Association (ABA). A 13 ans, Gervin intègre la Martin Luther King High School. L’aventure aurait pu tourner court pour le jeune basketteur. En effet, le coach de l’équipe ne le trouvait pas au niveau, notamment sur son shoot. Heureusement, Willie Meriweather, l’assistant, est intriguer par ce jeune et convainc l’entraineur de le conserver dans l’équipe. Dès lors, Meriweather va devenir le père que George n’a jamais eu.

Conscient de ses faiblesses, George va se mettre au travail. Tous les soirs, il va alors s’entrainer dans un gymnase ou le gérant, M.Winters, lui laisse les clés à condition de laver le gymnase avant de partir. Après avoir régler ses problèmes sportifs, Gervin doit régler ses problèmes scolaires. Ses résultats sont médiocres et cela l’empêche de participer à tous les matchs de son équipe, dont il est devenu le meilleur joueur. Meriweather sera une nouvelle fois là pour George. Dans une relation père/fils, Willie oblige son poulain à travailler studieusement durant les vacances. Une fois son retard rattrapé, plus rien n’entrave la route de Gervin. En senior, il signe une saison à 31 points et 20 rebonds en moyenne par matchs et se retrouve sélectionné dans la All-American Team.

Très convoité, Gervin décide d’aller en Californie, à Long Beach. Peu habitué au soleil et aux étoiles de la côte Ouest des Etats-Unis, le natif de Detroit revient rapidement dans sa terre natale, à l’Eastern Michigan. L’échec de la période californienne n’influe pas sur George qui réalise une excellente saison sophomore avec 29,5 points le tout à 60%. A 20 ans, Gervin est déjà pressenti pour aller aux Jeux Olympiques. Mais, lors d’un tournoi à Indiana, un évènement stoppe nette la progression de l’ailier. Il frappe en effet un adversaire et à partir de là c’est la dégringolade : Pas de Jeux Olympiques, pas d’année junior, viré de la Fac. Sa carrière universitaire est terminée.
Image
Au sommet de son art


George reprends le basket dans une ligue mineure, la EBA (Eastern Basketball Association). Avec les Pontiac Chapparals, il marque 40 points par match. Johnny Kerr, un recruteur des Virginia Squires vient alors le voir jouer. Gervin ne rate pas l’occasion et éclabousse le match de son talent avec 50 points. Le soir même du match, le contrat est signé, Gervin passe de 500 dollars par mois à 40 000 par saison. Avec les Squires, le jeune ailier fait équipe avec un certain Julius Erving. Dans l’ombre de Doctor J, George réalise une bonne saison avec environ 14 points par match. L’année suivante, il prend les rênes des Squires avec le départ du chevelu aux Nets. La transition est réussie, l’ailier de Detroit offre une saison solide avec 23 points et 8 rebonds en moyenne par match. Malgré d’excellents résultats sportifs, les Squires connaissent quelques difficultés financières et ils décident alors de trader Gervin aux Spurs. Pour l’anecdote, le dernier panier de George avec Virginia est un superbe game-winner en finger roll, tout un symbole.

De 74 à 76, la star en herbe affole les compteurs texans. Avec plus de 20 points par matchs, il est titulaire pour la première fois d’un All-Star Game en 1975 où il affronte son vieux pote Simpson. Il termine le match avec 23 points. A la fin de l’année 76, les Spurs rejoignent la National Basketball Association. L’adaptation dans la grande ligue n’est pas difficile : 21 points de moyenne et sa première des neufs sélections pour le All-Star Game (il ne marque aucun points en six shoots). L’année suivante, le néo-ailier all-star passe la deuxième et score 27 points par matchs. Grâce à ses exploits, les Spurs affichent un très bon bilan de 52 victoires pour 30 défaites. Gervin arrache dans la dernière journée son premier titre de meilleur marqueur dans une lutte épique face à David Thompson. Mis dos au mur par ce dernier qui avait marqué 73 points, George devait mettre alors 58 points pour s’assurer le titre. Après un premier quart-temps désastreux (aucun point), the Iceman sortira une performance jamais dépassé encore avec la bagatelle de 33 points en un quart-temps. Il finit le game avec 63 points pour remporter son premier titre de meilleur marqueur de la ligue. Mais mieux que tout ça encore, grâce à ses exploits collectifs et personnels, le fantasque ailier fait partie des favoris pour la course au Most Valuable Player de la NBA (MVP). Il sera finalement devancé par Moses Malone.

Les années se suivent et se ressemblent pour George. Il rafle son deuxième titre d’affilée de meilleur marqueur avec 29,5 points par matchs en moyenne et il finit une nouvelle fois deuxième dans la course du MVP, devancé cette fois par Bill Walton. Mais le groupe texan acquiert de l’expérience et atteint pour la première fois les finals de Conférence après avoir d’abord chuté au premier tour en 76-77 puis en demi-finale en 77-78. Mais comme l’année précédente, Gervin et les siens butent sur les Washington Bullets. Pourtant, à l’orée du game 5, les Spurs menaient alors 3 à 1 dans la série grâce à son ailier auteur de superbes performances dont une pointe à 42 points dans le game 4. Mais Elvin Hayes et son équipe remonteront la pente et s’imposeront lors d’un game 7 très chaud (107-105) grâce à un jumpshoot de Bobby Dandridge (37 points) à 8 secondes du terme dans un match où Gervin brillera une nouvelle fois (42 points).

La saison suivante est plus difficile pour les texans. Avec un bilan tout juste équilibré (41-41), les éperons sont éliminés dès le premier tour par les Rockets de Moses Malone. Gervin ne connait pas de problèmes de son côté et enlève son troisième titre de meilleur marqueur d’affilée avec 33 points par matchs. A l’aube de la saison 1980-1981, San Antonio rejoint la conférence Ouest. Avec un Gervin moins scoreur (27 points par matchs tout de même) mais plus appliqué, les Spurs réalisent une excellente saison avec un bilan de 52 victoires pour 30 défaites. Malheureusement, il bute une nouvelle fois sur les Rockets de Malone en 7 matchs. Voulant retrouver les sommets, Gervin mets les bouchées doubles. Bouclant une nouvelle saison de haut niveau récompensé par son quatrième et dernier titre de meilleur marqueur (32,3 points en moyenne par match), l’ailier écrase les Sonics en demi-finals (4-1) et se retrouve pour la deuxième fois au porte de la finale NBA. Mais, face à eux, les Lakers de Johnson & d’Abdul-Jabbar sont bien trop fort. Un balayage clair et nette dans une série où les Spurs sortiront avec les honneurs (aucune défaite de plus de 10 points). Mais George ne lâche pas le morceau. Dès l’année suivante, il obtient sa revanche, en écrasant les Nuggets de sa classe en demi-finales. (4-1, avec 28 points à 60%). A bout de souffle, il craque une nouvelle fois face aux Lakers en 6 matchs avec un game 6 de toute beauté (victoire 101-100 des Lakers).
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La fin d'un monstre


Plus jamais Gervin n’atteindra cette étape et les saisons suivantes sont les témoins de la lente chute de l’Iceman. Malgré un scoring toujours présent (25 points en moyenne), les Spurs ne participent pas aux play-offs lors de la saison suivante puis sont éliminés au premier tour face aux Nuggets d’Alex English. La situation se dégrade avec Coach Fitzsimmons et Gervin quitte les Spurs après 12 ans passés au Texas. Il rejoint les Bulls pour une dernière saison anecdotique (16 points par match). Le jeune joueur qui a failli être coupé par son coach lorsqu’il avait 13 ans a fait du chemin depuis…

George Gervin a marqué l’histoire de la NBA avec son empreinte. Il a inspiré des générations d’arrière scoreur. Il a établi soixante records de franchises et a mené les éperons à 5 titres de champions de divisions en 9 ans. Il est rentré au Hall of Fame et il est membre des 50 plus grands joueurs de l’histoire. « Anybody can dunk, anybody can’t finger roll »…
[youtube]5EjHZJL6Jj8[/youtube]
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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 01 August 2014, 02:40

Bel article :)

On voit quand même que c'était un peu un Durant avant l'heure, dans bien des points (souvent 2ème, meilleur marqueur, morphologie...). D'ailleur Durant aussi a fini 3 fois meilleur marqueur de suite, et on peut se dire qu'avec du recul même si ça ne restait que des statistiques le fait qu'il n'ai peut-être pas fait plus d'effort pour finir meilleur marquer il y a deux ans (il finit juste derrière Anthony, avec 28.1 ppm, Anthony sort 28.7ppm.) quand on se dit qu'il fait une saison suivante à 4 points par match en plus. Il aurait eu 5 titres de meilleur marqueur de suite, du jamais vu
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Ziug

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Re: Good Old Days

Post by Ziug » 01 August 2014, 09:01

Très très bon article et si je puis ajouter quelque chose c'est la signification de ce surnom (The Iceman) qui pourrait laisser croire qu'il était le joueur le plus "clutch" du moment, seulement ses coéquipiers lui ont surtout décerné pour son incapacité à transpirer dans n'importe quelle situation ! :-\
Dans la fournaise des salles non climatisées des 60-70's, George Gervin ne transpirait jamais, même après 4 fast-break ! ;)
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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 01 August 2014, 11:01

Merci les gars pour le retour !

@Ziug, je n'avais pas lu cette anecdote, pour moi, l'explication "officielle" est qu'il était impertubable sur le terrain. Mais je pense bien que l'explication première est la tienne. ^^
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Re: Good Old Days

Post by El_Swarley » 01 August 2014, 11:05

Comment c'est possible de pas transpirer ? 8|

Bref, je le dis pas souvent, mais je lis tous les articles. C'est simple, bien renseigné et agréable à lire. J'approuve. :amen2:

Chonchito

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Re: Good Old Days

Post by Chonchito » 01 August 2014, 11:50

Yep, joli boulot à tous les 2, L'amiral et la flèche cassée. C'est toujours plaisant à lire 8-}

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 01 August 2014, 15:32

Chonchito wrote:Yep, joli boulot à tous les 2, L'amiral et la flèche cassée. C'est toujours plaisant à lire 8-}
Eh, ça en jette comme association hein :-o

En tout cas bel article DR50, dans la même veine que les miens et effectivement avec le même format, je ne peux qu'approuver ;)
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DR50

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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 02 August 2014, 00:36

Merci les loulous !

Ce fut un plaisir Broken'. :)
Hinkie à jamais !

Baz

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Re: Good Old Days

Post by Baz » 05 August 2014, 20:19

Le premier tweet d'une longue série sur les Good Old Days !
De temps en temps on fera un tweet "rétroactif" sur les articles déjà postés par Brokenarrow.

Easy

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Re: Good Old Days

Post by Easy » 05 August 2014, 20:33

J'ai bien kiffé !!
Je n'étais pas au courant de l'anecdote sur son titre de meilleur scoreur ou il finit le game à 63 points (bien que je savais qu'en 1QT c'est lui qui détenait le record avec 33points)
Comme quoi les Spurs c'est la tradition, Robinson et ses 71 points pour battre le Shaq c'était en fait un remake !
Et les Lay up de Parker pareil !!
;) Merci DR50
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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 05 August 2014, 20:35

Nice ! 8-}

D'ailleurs les boy'z, aujourd'hui on est le 5 août, et aujourd'hui c'est l’anniversaire de Patrick Ewing, 52 ans ! L'occasion de se remémorer quelques exploits du "Hoya Destroya", enfant chéri des Knicks fans ;)

Son Top 10:
[youtube]sgI0YCVse9U[/youtube]

Et le documentaire "Standing Tall" retraçant la carrière de Pat:
[youtube]vpGwMO3W8e4[/youtube]
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 10 August 2014, 16:34

Article en vue !
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 10 August 2014, 16:55

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Bob Cousy le Magnifique by Brokenarrow
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Fiche joueur :
Robert Joseph Cousy
9 août 1928
Ailier
1,86 m – 79 kilos
Collège : College of the Holy Cross

Stats : 18,4pts 5,2rbds 7,5ast / 37,5%FG 80,3%FT
924 matchs – 16 960pts

Palmarès :
Champion NBA x6 (1957, 1959-'63), NBA MVP (1957), All NBA First Team x10 (1952-'61), All NBA Second Team x2 (1962, '63), All Star x13 (1951-'63), All Star Game MVP x2 (1954, '57).
Meilleur passeur NBA x8 (1953-'60)
Elu au Hall of Fame en 1971. Elu parmi les 50 meilleurs joueurs de l'Histoire en 1996.
Maillot n°14 retiré par les Boston Celtics


« Houdini of the Hardwood », tel est le surnom de l'un des plus grands meneurs de toute l'Histoire du basketball, Robert « Bob » Cousy. Car comme son homonyme, Cooz était un magicien, mais en short avec une balle orange. Vous voyez la balle ? Hop, vous ne la voyez plus.
Une machine à highlights, peut-être le meilleur passeur de tous les temps, et l'âme même de l'équipe fondatrice de la plus grande dynastie de l'Histoire NBA. Bill Russell, Bill Sharman, K.C Jones, Tommy Heinsohn, tels étaient les compagnons de spectacle de Bob Cousy. Un récital chaque soir sur sa scène à lui, emporté par sa passion sans limites pour le jeu, son instinct de showman, et ses crampes d'estomac avant les matchs. Le trac de l'artiste.
Parti de rien
Comme beaucoup de grands joueurs, Bob Cousy n'était pas vraiment destiné à devenir une star incontestée du basketball... Fils d'immigrants français, né à New York, le petit Bob grandit dans un ghetto pourri de Manhattan East Side, jouant au baseball avec un manche à balai en guise de batte, un punching-ball élimé, ou des enjoliveurs volés. Quand son père chauffeur de taxi de nuit réussit à amasser assez d'argent, la famille Cousy déménagea dans une petite maison dans la banlieue du Queens, où le jeune Bob troqua son bâton contre un ballon. Débutant complet au basketball, l'équipe de la Andrew Jackson High School décida de se passer de lui car pas assez talentueux. Mais qui pouvait savoir que la légende du plus grand playmaker de la NBA allait naître après une fracture du bras ? A l'âge de 13 ans, Bob tombe d'un arbre et se brise le bras droit. Dépité, il fit ce que n'importe quel petit garçon aurait fait : il continua de jouer, mais de la main gauche. Petit à petit, gagnant en assurance et en dextérité, Robert se mit à maîtriser la balle des deux mains. Quand son ex-entraîneur Lou Grummond vit que son ancienne petite pousse était devenue ambidextre, il réinvita Bob au sein de l'équipe de la Andrew Jackson High School. En à peine un an et demi, Robert Cousy devient l'enfant le plus convoité et le plus célèbre de la ville, meilleur marqueur du championnat lors de son année senior.
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L'été suivant, Cousy se vit offrir une place au College of the Holy Cross à Worcester, dans la grande banlieue de Boston. Nous sommes alors en l'an 1946, et le monde du basketball commence à peine à comprendre que le tir à 2 mains était finalement la meilleure arme offensive utilisable. Autant dire que le basket n'était pas prêt pour un gars tel que Bob Cousy. Il termine sa première saison en étant le troisième marqueur de son équipe malgré un temps de jeu limité, titre de champion NCAA à la clé. Pour sa saison sophomore, il gagne sa place dans la starting lineup mais ne joue pas vraiment plus pour autant. Son coach, Alvin Julian, pensait que Bob n'était rien d'autre qu'un joueur flashy, tout juste bon à amuser la galerie. Frustré, Bob envisagea de partir pour la St John's University de New York mais le coach même de St John's, Joe Lapchick, l'incita à rester à Holy Cross. La foi de Robert changea un soir de match contre l'université Loyola de Chicago au Boston Garden. Holy Cross menée à 5 minutes de la fin, des « We want Cousy ! » se mirent à s'échapper des gradins dans un vacarme assourdissant. Coach Julian n'eut d'autre choix que de faire renter Bob dans le match, scorant 11 points dont un buzzer beater hook shot main gauche après avoir passé son défenseur d'un dribble dans le dos. Nommé All-American 3 fois, Cousy devient l'un des plus grands noms de la NCAA, menant Holy Cross à 26 victoires d'affilée lors de la saison 1949-50 et à une seconde place au NIT.
Sur la route vers la gloire
Pendant ce temps, les Boston Celtics étaient loin d'être le symbole qu'ils allaient devenir quelques années plus tard... Après 3 saisons en BAA, la jeune équipe rejoint la toute nouvelle NBA (issue de la fusion entre la BAA et la NBL) pour la saison 1949-50 et terminent bons derniers de la Eastern Division, après une saison catastrophique à 22V-46D. Tout laissait alors penser que les Celtics allaient sélectionner Bob lors de la Draft 1950. Au lieu de ça, le nouveau coach Red Auerbach choisit de prendre Chuck Share, un pivot de 2m11 qui ne laissera pas de grands souvenirs après 9 saisons dans la grande ligue. « Nous avons besoin d'un big man» se justifia Auerbach , « Des petits gars, il y en a treize à la douzaine. Je suis supposé gagner, pas courir après les péquenauds du coin ». Inutile de dire qu'Auerbach fut descendu en flamme dans la presse.
Cousy fit donc son entrée au 3ème pick, sélectionné par les Tri-Cities BlackHawks qui l'envoient dans la foulée chez les Chicago Stags. Mais la franchise fit faillite avant le début de la saison. Les propriétaires des Celtics, des New York Knicks et des Philadelphie Warriors se retrouvèrent alors dans une chambre d'hôtel pour une scène des plus étranges : les noms de 3 Stags, dont Cousy, sont écrits chacun sur un bout de papier, puis mis dans un chapeau pour un tirage au sort! Tous espéraient évidemment sortir le nom de Max Zaslofsky, le génial scoreur des Stags (devenu à 21 ans le plus jeune joueur sélectionné en All NBA First Team, dépassé seulement 60 ans plus tard par... LeBron James). « Quand j'ai tiré le nom de Cousy, j'ai cru que j'allais m'évanouir » déclara le propriétaire des Celtics, Walter Brown. « Le mal aimé, je suis le mal aimé » chantait Claude François...
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Qu'à cela ne tienne, Bob lui fera vite ravaler sa salive. Dès son arrivée, « The Cooz » amène son impact avec 15,6pts 6,9rbds 4,9ast de moyenne, portant les Celtics à leur premier bilan positif à la fin de cette saison 1950-51 avec 39V-30D. En compagnie de son camarade Ed Macauley et ses 20,4pts de moyenne, Cousy remplit le Boston Garden avec son style de jeu délirant. Pour la saison suivante l'équipe voit l'arrivée de Bill Sharman, l'arrière shooteur des Washington Capitols, et un Cousy qui continue de s'améliorer en tournant à 21,7pts 6,7ast, pas loin des meilleures références de la ligue. Mais comme l'an passé, les hommes en vert se verront barrer la route par les Knicks au premier tour des Playoffs.
La légende de Robert Cousy prendra forme lors de la saison 1952-53. Basé sur leur tactique du « fast-break », les Celtics réalisent une saison tonitruante avec leur meilleur bilan, 46V-25D, emportés par les 7,7ast de moyenne de Bob et son titre de meilleur passeur NBA, premier d'une série de 8 consécutifs. Boston sweep les Syracuse Nationals en 2 matchs au premier tour des Playoffs, avec un Game 2 gravé dans le marbre avec ses 4 prolongations. Pourtant blessé à la jambe, Bob score d'abord 25pts dans le temps régulier, égalisant à la dernière seconde 77 à 77 après un lancer franc décisif. Dans la première prolongation, Cousy marque 6 des 9pts inscrits par les Celts, avec un nouveau lancer franc égalisateur dans les derniers instants, puis rentre les 4pts de son équipe lors de la seconde overtime. Lors de la 3ème prolongation, il inscrit 8pts de plus avec un nouveau buzzer beater stratosphérique après un shoot à 7,60 m ! On fire vous disiez ? Enfin, malgré que ses Celtics soient menés 104-99 dans la 4ème et ultime prolongation, Cousy score 9 des 12pts de son équipe pour finalement l'emporter 111-105. Après plus de 3 heures de jeu, chaque équipe a vu 5 de ses joueurs être disqualifiés ! En 66 minutes jouées, Bob Cousy termine avec une performance hors du commun : 50pts inscrits à 30/32 aux lancers francs, clutch à souhait, sauvant son équipe à maintes reprises. Un exploit souvent comparé aux 100pts de Wilt Chamberlain en 1962, tout simplement surhumain. En dépit de ce match incroyable, Boston se fera sortir malheureusement au tour suivant à nouveau par les Knicks 3-1.
Pendant les 5 années suivantes, les Celtics ajouteront à leur effectif des Bill Russell, Tommy Heinsohn, K. C. Jones, et autres remarquables rôle players comme Frank Ramsay, maintenant Hall of Famer, et l'excellent défenseur Jim Loscutoff . Lors de la saison rookie de Bill Russell, en 1956-57, les Celtics étaient pratiquement innarêtables, premiers de la ligue avec un bilan de 44V-28D et un Bob Cousy MVP de la saison avec ses quelques 7,5ast (1er) 4,8rbds et 20,6pts (8ème de la ligue derrière les 21,1pts de son coéquipier Bill Sharman). Cette superbe saison sera récompensée de la plus belle des manières : lors des Playoffs, Boston écrase à nouveau Syracuse en 3 matchs avant d'affronter les Hawks de St-Louis en Finals. La lutte est âpre, la série indécise, et se terminera dans un Game 7 de folie jusqu'à ce que l'ultime shoot de Bob Pettit ne vienne s'écraser sur l'arceau à la fin de la deuxième prolongation. Cousy, et par la même la ville de Boston, venait de remporter son premier titre NBA.
Au bout du chemin, l'éternel
Cependant, les Hawks tiendront leur revanche la saison suivante, battant les Celtics en 6 matchs lors des Finals 1958 suite à la blessure au pied de Bill Russell pour ce qui sera la dernière grande défaite de Bob Cousy. Car ensuite s'en suivra une longue période d'écrasante domination de la part des Vert et Blanc, une véritable dynastie encore jamais égalée durant laquelle Boston remportera pas moins de 8 titres de champions NBA à la suite. La saison 1958-59 sera celle de tous les records pour le Houdini du basketball : 28 passes décisives en 1 match (dont 19 dans une mi-temps, record imbattu) contre les Minneapolis Lakers, 19 ans s'écouleront avant de voir cette performance battue. Puis un nouveau record, cette fois-ci en Playoffs à nouveau contre les Lakers, dans ce qui sera le premier sweep de l'histoire des Finals : pas moins de 51 passes décisives sur une série de 4 matchs, record encore en place. De l'art, du grand art, de la magie.
Pendant leur série de titres, de 1959 à 1966, les Celtics ajouteront Tom Sanders en 1960 et John Havlicek en 1962 à leur arsenal foudroyant, s'assurant une combinaison inédite de talents qui en fera l'équipe la plus crainte de toute l'histoire du basket, peut-être même du sport. Jusqu'à sa retraite en 1963, Robert Cousy régala les fans du monde entier de son talent. Il était le meneur ultime, le moteur qui propulsait son équipe. Même à pleine vitesse, il était capable de voir le terrain entier afin de repérer un coéquipier démarqué, même en étant serré de près par un défenseur adverse. Jamais la ligue n'a vu un joueur avec une telle vision du jeu, son répertoire sans fin de passes dans le dos, à l'aveugle, de loin comme de près précédait de 30 ans ce que Magic Johnson a pu réaliser. «Cooz était le maître absolu de l'attaque. » dit un jour son ami Tom Heinsohn au Boston Herald, «Ce que Russell était en défense, Cousy l'était en attaque: un magicien. Une fois que la balle lui arrivait dans les mains, le reste d'entre nous remontait le terrain, sans jamais se retourner. On en avait pas besoin. Il nous trouvait. Quand vous étiez dans une position pour scorer, la balle était là.». Dribbleur hors pair, Cousy pouvait tenir un défenseur aussi longtemps qu'il le fallait pour laisser le jeu se développer. Et si personne ne pouvait être ouvert, il se créait son propre shoot ou drivait lui-même jusqu'au panier. Au cœur d'une époque remplie de joueur prestigieux comme Chamberlain, West, Baylor, Pettit, Robertson et bien d'autres, même si les Celtics avaient eux mêmes leur amas de stars, ils avaient réussi à devenir l'essence même d'une équipe.
[youtube]Ygr1xqwEerg[/youtube]
A l'age de 35 ans, Robert Cousy prit sa retraite au sommet de la gloire, après un dernier match de saison surnommé la « Boston Tear Party ». Devant un Boston Garden plein à craquer et empli d'émotion, Bob Cousy se lança dans un discours au début difficile, la gorge serrée, jusqu'à ce qu'un fan lance un « We love ya, Cooz. » et détende l'atmosphère.

Pour ses derniers Playoffs, Boston bat les Lakers en 6 matchs pour les Finals 1963. Dans le dernier quart temps du Game 6, Cousy se tord violemment la cheville et à besoin d'être aidé pour sortir du terrain. Plein de courage, il reviendra sur le parquet lorsque les Lakers passent devant de 1 point, et même si il n'aura pas scoré il aura su apporter l'électrochoc émotionnel à son équipe pour l'emporter 112-109. Après sa retraite, Cousy restera quelques temps dans le monde du basket. Juste après s'être retiré, le devint coach de l'équipe de Boston College, puis passera chez les pros en tant que coach des Cincinnati Royals et terminera avec un bilan de 141V-209D. Entre autres, Cousy aura énormément apporté au basket en devenant pendant sa carrière ,en 1954, le premier président de la National Basketball Players Association qu'il aura lui même organisée. Il quitta ce poste en 1958. Il fut également commissioner de la American Soccer League et tenta de décrocher une place au Congrès. Il fut logiquement intronisé au Hall of Fame en 1971.
On retiendra de lui un joueur en avance sur son époque, respecté des fans et de ses pairs. Le président John F. Kennedy lui-même eut ces mots : "The game bears an indelible stamp of your rare skills and competitive daring." La classe, Monsieur Cousy. La grande classe.

« Those days were really Good Old Day'z... »
:idea: Bonus: En bonus de cet article, tout simplement le meilleur mix disponible sur Bob Cousy, rempli d'images d'archives, afin d'admirer l'étendue du talent de ce magicien et sa panoplie de tours.
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ReDS

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Re: Good Old Days

Post by ReDS » 10 August 2014, 17:55

8-}
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 10 August 2014, 22:43

Retweeté par BasketUSA, ça fait plaisir ! :P
"It's kind of boring when you take open shots." - Go TimberBulls #SEEBLUE

ReDS

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Re: Good Old Days

Post by ReDS » 10 August 2014, 23:07

Brokenarrow wrote:Retweeté par BasketUSA, ça fait plaisir ! :P
De rien ! =p~

Ziug

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Re: Good Old Days

Post by Ziug » 10 August 2014, 23:50

Super job Broken, je me suis régalé avec la lecture de l'article ! 8-}
Et la vidéo est géniale, je me suis même demandé s'il n'avait pas été une source d'inspiration pour Steevy Nash, j'ai trouvé un paquet d'attitudes similaires entre les 2 ! :o)
Suivez moi sur Twitter : @Glovedontlie

Flopatey

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Re: Good Old Days

Post by Flopatey » 11 August 2014, 10:39

Broken, un travail identique aux autres : génial ! :)
C'est vrai que Nash, après avoir vu la vidéo, à un air de Cousy. Mais ce dernier reste plus spectaculaire, il sortait des mouvements assez incroyables. En avance sur son temps.

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