Good Old Days Saga

Toute l'Histoire de la NBA avec un grand H.

Return to “NBA History”

Sam D.

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Re: Good Old Days

Post by Sam D. » 11 August 2014, 11:09

C'est clair que Cousy, c'était un sacré showman. Il est souvent oublié quand on parle des meilleurs meneurs de l'Histoire, pourtant...
D'ailleurs, Cousy est le 2ème meneur le mieux classé dans mon classement des carrières (15ème, Magic étant 5ème viewtopic.php?p=265927#p265927 ). 3ème, si on considère Jerry West comme PG.


Broken --> :amen2:
Joel Embiid : "Whatever happens happens. If something happens, something happens."

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 11 August 2014, 21:05

Merci pour les retours, content que ça vous plaise à tous les 3 ;)

Et je suis d'accord, Steve Nash c'est du Cousy mais 40 ans après, il y a la même espèce de nonchalance dans le déplacement mélangée à une vista incroyable du jeu, même si Cousy impressionne par ses passes vraiment sorties d'une autre dimension ! Bien que Nash ne soit pas en reste.
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MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 11 August 2014, 21:38

Bel article as usual :)
La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute réflexion pour éviter d'offenser les imbéciles.
Dostoïevski

reddingst

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Re: Good Old Days

Post by reddingst » 11 August 2014, 21:44

Serieu Broken quel boulot ! ça ma permis de connaître un joueur très talentueux et que je ne connaissais pas.. :metaperpas:
#50forever

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 11 August 2014, 21:52

Et c'est bien la raison pour laquelle j'ai créé ce topic, faire (re)découvrir aux gens des joueurs qui ont fait les beaux jours de la NBA ; alors si tu as pu apprendre des choses grâce à moi et bien j'en suis content, car le topic rempli donc bien sa mission 8-}
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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 17 August 2014, 20:12

Yeaaah Good Job Guy ! 8-}
Hinkie à jamais !

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 23 August 2014, 18:44

Robert Parish : Master Chief
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Fiche joueur :
Robert Parish
30 août 1953
Shreveport Michigan
Pivot
2m13 104 Kilos
Centenary College of Louisiana

Stats :
14.5ppg, 9.1 rbs, 1.4 as, 1.5 blk, 0.8 stl, 53.7 % fg

23 334 points, 2361 contres (10ème all time), 1611 match (record NBA), 14 715 rebonds (8ème all-time), 21 saisons (égalité avec Kevin Willis), retraite à 43 ans 254 jours (3ème plus vieux all-time)

Palmarès :
9 fois All-star ( 1981-87, 1990-91)
4 fois champion NBA (1981, 1984, 1986, 1997)
Second All-NBA team en 1982
Third All-NBA team en 1989
Maillot 00 retiré par Boston
Intronisé au Hall of Fame en 2003, fait parti des 50 meilleurs joueurs de la NBA d'après la liste faite en 1998



Quand on pense à « longévité » en NBA, les noms Stockton, Jabbar ou plus récemment Duncan et Garnett viennent en tête. Pourtant s'il n'a peut-être pas le talent de ces derniers, pour ce qui est de longévité, Robert Parish n'a personne à envier. En effet, ses 21 saisons en NBA restent jusqu'à présent un record (co-détenu avec Kevin Willis) de même que ses 1611 match joués. Il faisait parti d'un des, si ce n'est le, meilleur frontcourt de l'histoire avec Larry Bird et Kevin McHale, menant les Celtics à une dynastie qui aurait certainement gagné plus de 3 titres sans l'armada rivale de Magic Johnson et Kareem-Abdul Jabbar. Rétrospective sur l'un des plus grand homme de devoir de l'histoire de la ligue.



La NCAA l'efface de son histoire...

A l'aube de la saison 1972/73 après son passage en High School, Robert Parish décide de s'inscrire à la Centenary College of Louisiana, une petit fac non loin de chez lui. Déjà à l'époque, la NCAA aime bien mener la vie dure aux petites facs. Ainsi, la fac louisianaise avait de la peine à recruter des prospects et ainsi elle enfreignait quelques règles pour se faciliter la tâche. Un élève étudiant sortant du lycée devait passer un teste noté sur 4, et devait obtenir la note minimale de 1.6 pour prétendre devenir un élève athlète. Robert Parish ne passa pas le test officiel, mais réussissa ses examens, la fac ayant juste converti la note. Malheureusement c'était la faute de trop, et la NCAA décida de sévir, en donnant le choix aux joueurs de soit jouer les match mais qui ne compterait pas, soit de ne pas intégrer l'école. Ils décidèrent tout de même de jouer les match, et ainsi les 4 années de Robert Parish ne sont dans aucun livret de la NCAA. Néanmoins certains sites les archivent quand même, et ainsi on apprend que dès sa première année il atteind les stats de 23 points et 18.7 rebonds, pour finir en quatrième année à 24.8 points et 18 rebonds. Des stats totalement honorables qui ont permis à Parish d'être nommé All-American pendant son année Senior.

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Ses débuts à Golden State

Golden State vont décider de drafter le joueur avec le 8ème choix de la draft 1976. L'équipe avait réussi à gagner le titre pendant la saison 74-75, mené par le légendaire Rick Barry. Cependant, les résultats baissent et la franchise est très clairement sur une pente descendante.

Concernant Parish, il réalisera une campagne de rookie assez timide, étant 5ème meilleur marqueur de l'équipe avec 9.1 points de moyenne mais réussissant quand même à apporter 7.1 rebonds par match, ce qui le classe 3ème pas loin derrière Jamaal Wilkes (7.6 rebonds) et Clifford Ray (8.0). Parish va néanmoins améliorer ses stats personnelles en Play-offs en scorant 12.1 points et prenant 10.3 rebonds. Ils réussiront à éliminer les Pistons de Detroit (qui évoluaient encore dans la conférence Ouest à cette époque) au premier tour 3-2, avant de chuter contre les Lakers 4-3 en demi-finale de conférence. Il faudra attendre le Run TMC avant de revoir Golden State en play-offs...
Sa deuxième saison est du même goût que la première, une petite augmentation de son temps de jeu lui permet de faire grimper ses stats tout en étant toujours autant incisif en défense, il cumulera ainsi 12.5 points et 8.3 rebonds. Mais sa troisième année sera l'année de "l'explosion" de Parish , lui qui trouvera enfin un temps de jeu correct (31 minutes par match), il cumulera 17.2 points, 12.1 rebonds et 2.9 contres par match. Sa dernière année à Golden stat verra ses stats légèrement baisser mais pas son apport défensif, et l'été 1980 sera marqué d'un événement qui changera à jamais l'histoire de deux franchises...

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Échangé à Boston avec Kevin McHale

En effet, Boston a dans ses rangs un joueur sortant tout droit de la campagne de French Lick dans l'Indiana, une grande tige blanche et blonde qui en a surpris plus d'un de part son jeu exceptionnel, je tue le suspens tout le monde sait de qui je parle, c'est évidemment de Larry « Legend » Bird. The Kid from French Lick est sur le point de commencer son année de sophomore et les Celtics possèdent le premier choix de la draft, et un gros talent nommé Joe Barry Carroll y est éligible. Le staff de Golden State voient en lui le pivot du futur et décident de se débarrasser de leur 3ème choix de la draft et de Parish pour le sélectionner. Les Warriors sélectionneront ainsi Carroll quand les Celtics sélectionneront Kevin McHale avec le troisème pick. Joe Carroll n'aura pas eu la carrière dont il était promis, ayant connu plusieurs blessures à répétition, malgré une saison à 24 points de moyenne. En un été, les Celtics auront formé un des Frontcourt les plus monstrueux de l'histoire de la ligue, avec Kevin McHale, Larry Bird, Robert Parish et Cedric Maxwell...
A son arrivée à Beantown, Maxwell lui donnera le surnom de "The Chief", en référence au fameux film "Vol au dessus d'un nid de coucou".

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La dynastie Celte est en marche

L'herbe est souvent plus verte à Boston, et pour The Chief cela a été le cas plus que jamais. Sortant de 3 saisons difficiles, Robert Parish arrive dans une équipe qui joue clairement le titre et qui est emmenée par un Larry Bird de tonnerre, extrêmement revanchard d'avoir vu son plus grand rival Magic Johnson gagné en deux ans le championnat NCAA et le titre NBA. Parish est la pierre-angulaire défensive de l'équipe, faisant office de tour de contrôle dans la raquette. Il prendra moins de rebonds qu'à l’accoutumée, mais cela peut s'expliquer par la présence d'un Bird en double-double et de deux intérieurs comme McHale et Maxwell. Il sera cependant le deuxième meilleur scoreur et le meilleur contreur de l'armada celte . Le bilan de la saison parle de lui-même : 62 victoires pour 20 défaites, Boston finissant la saison régulière en étant premier à l'Est, ils accéderont directement en demi finale de conférence où ils sweeperont les Bulls, puis arriveront en finale de conférence contre les Philadelphia Sixers qui les avaient éliminé l'an dernier. La série se jouera en 7 match, et Boston atteindront à nouveau les Finals après le dernier titre acquis en 76 contre les Suns dans une série légendaire. La série qui les opposera aux Rockets de Moses Malone se terminera 4-2, Cedric Maxwell sera nommé MVP des Finals et ce sera là la première des 3 consécrations de Parish avec les Celtics. Les statistiques de Parish seront en baisse mais son apport défensif sera précieux tout au long des play-offs.

La saison suivante sera la meilleure saison statistique de Parish, 19.9 points, 10.8 rebonds et 2.4 contres, ce qui lui voudra d'être élu dans le deuxième cinq type de l'année. L'équipe arrivera même a gagner une victoire de plus que l'année précédante. Si le deuxième tour des Play-offs contre les Bullets sera une formalité, le duel Johnson-Bird tant attendu au sommet de la NBA n'arrivera pas encore car un certain Julius Erving viendra réussir à s'imposer 4-3 en finales de conférences. Boston baisse de régime l'an suivant mais fera tout de même une bonne saison régulière ponctuée de 56 victoires, mais se fera étonnement sweeper par les Milwaukee Bucks de l'ancien MVP verts, Dave Cowens. Ca sera certainement l'humiliation de trop, et à Boston ce n'est pas l'habitude de la maison...

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Le rouleau compresseur est lancé : 4 finales de suite !!!

Boston réussira à récupérer un atout de choix en la personne de Dennis Johnson. Le chien de garde venant de Phoenix relancera définitivement la dynastie Bostonienne. 62 victoires à nouveau, Boston prendra sa revanche sur les Bucks en les battant 4-1 en finale de conférence avant de finalement rencontrer les Lakers en finale. La dernière fois que Larry Bird et Johnson s'étaient rencontrés hors de la saison régulière c'était pendant cette fameuse finale NCAA en 1979. La série sera des plus serrées, mais Boston fera revenir le titre à Beantown et Bird aura prit sa revanche. Bird sera nommé MVP des Finals.

Mais 1985 nous offrira l'occasion d'assister à un remake des dernières finales. Malheureusement, Boston devra s'incliner contre les Lakers en 6 match, et ce sera la première fois que les Californiens sortiront vainqueurs d'un duel en finale contre leur rival et la première fois que Boston perdra un titre au Boston Garden. Toujours dans le but de se renforcer, les Celtics attireront contre Maxwell un ancien MVP trop souvent blessé, Bill Walton. Le talent de ce dernier est tel que certains pensent qu'en étant en bonne santé, il était le meilleur big man de tous les temps, mais cet article ne le concerne pas donc nous n'allons pas encore nous étalé sur son cas. Tout de même, son apport en 6ème homme sera extrêmement précieux, faisant gagner aux Celtics 67 victoires pour uniquement 15 défaites, dont le record NBA de 40 victoires-1 défaite à domicile. Les Celtics concluront cette magnifique saison par un titre contre les Houston Rockets emmenés par les Twin Towers, Ralph Sampson et Akeem Olajuwon. Cette équipe est encore partiellement dans la liguede nos jours, étant donné que Rick Carlisle et Kevin McHale sont deux coachs de la conférence Ouest pendant que Ainge et Bird sont deux GM de l'Est, ce qui démontre également l'intelligence de jeu de ces joueurs. Les statistiques de Parish sont un peu en baisse comparé à ses débuts avec Boston, mais il garde cette apport défensif important ainsi qu'une étonnante qualité (surtout à l'époque) pour un big guy d'écarter le jeu. En effet, Walton à son arrivée à Boston déclarera que Parish est « le meilleur grand shooteur de l'histoire de la NBA », tant il pouvait faire ravage à mi-distance avec ses tirs avec un angle très important. L'an suivant, les Celtics retrouveront le chemin des Finals pour leur quatrième de suite, mais s'inclineront à nouveau 4-2 face aux Lakers de Magic Johnson, qui crucifiera à la dernière seconde les Celtics d'un sky hook (la plupart des membres de Boston diront qu'ils s'attendaient à perdre à cause d'un sky hook, mais personne aurait pensé que ce soit Johnson qui le pratiquerait).


Début de la fin pour Boston :

L'état du dos de Larry Bird souffrant des conséquences du jeu dangereux des Celtics ne le laissera pas tranquille et les résultats sportifs se ressentiront. De plus, l'émérgeance d'une équipe de Detroit et ses bad boys (qui offrira quelques combats des plus légendaires, au sens figuré ou au sens littéraire) barreront la route à Boston pour accéder une cinquième fois de suite aux finales. Ils perdront ensuite deux fois au premier tour, puis en demi-finale de conférence contre Indiana en 1991, et en 1992 contre les Cavs (qui allaient connaître un certain MJ en finale de conférence...). Larry Bird prendra sa retraite après les JO de Barcelone, Parish ira à terme de son contrat qui finissait en 1994 et décidera de s'en aller de Beantown, ville qui lui aura offert 3 titres. Ses statistiques à Boston : 16.5 points, 10 rebonds et 2.2 contres.


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Fin de carrière et dernier baroud d'honneur :

Parish signera un contrat de deux ans avec les Hornets pour être le back-up de Mourning, puis rejoindra l'équipe de Chicago de Michael Jordan en 1996, équipe qui vient de battre le record de victoires de l'histoire avec 72 victoires sur la saison, et qui vient de devenir championne NBA fasse aux Supersonics de Shawn Kemp et Gary Payton. L'équipe alignera 69 victoires et finira championne NBA contre Utah et Parish décidera de mettre fin à sa carrière pleine en NBA. 21 saisons NBA restent un record de longévité que seul Kevin Willis aura réussi à atteindre. Il aura laissé une image de vainqueur, prêt à tout donner en défense et à se sacrificer personnellement pour le bien de l'équipe. Il sera introduit au basketball Hall Of Fame en 2003.

Un petit mix sur lui:
[youtube]4J-K5YxUgOs[/youtube]
Son discours pour le Hall of Fame:
[youtube]gT91CRAv4vQ[/youtube]
BONUS: Pour montrer son exemplaire longévité, je vous propose deux musiques, une datant de son entrée dans la ligue, la deuxième de l'année de sa sortie :)
[youtube]h0G1Ucw5HDg[/youtube]
[youtube]5wBTdfAkqGU[/youtube]
Comme quoi le monde a évolué entre :D

Image
Last edited by MintBerryCrunch on 08 September 2016, 13:55, edited 1 time in total.
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Dostoïevski

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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 23 August 2014, 20:01

Excellent Job Mint :-o
Hinkie à jamais !

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 23 August 2014, 23:23

Merci :)
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Chonchito

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Re: Good Old Days

Post by Chonchito » 23 August 2014, 23:28

Très gros boulot, gg 8-}

Flopatey

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Re: Good Old Days

Post by Flopatey » 23 August 2014, 23:30

Génial, bravo et merci Mint. :)

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 24 August 2014, 11:27

Bien joué Mint', comme quoi tu as bien fait de prendre ton temps ;)
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Ziug

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Re: Good Old Days

Post by Ziug » 24 August 2014, 13:41

Good job Mint ! 8-}
Beau résumé de carrière
Suivez moi sur Twitter : @Glovedontlie

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 24 August 2014, 14:04

Merci le gars :)
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ReDS

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Re: Good Old Days

Post by ReDS » 24 August 2014, 17:02

Palmarès c'est mieux que Pamlarès ;)
Très bon boulot Mint ! 8-}

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 24 August 2014, 17:49

C'était un test pour voir si vous étiez attentif :sifflote:

Merci beaucoup :)
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Dostoïevski

Baz

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Re: Good Old Days

Post by Baz » 29 August 2014, 13:25

Promo de l'article de MintBerryCrunch sur le twitter de 24" et retweeté par BasketUSA. Done !

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 29 August 2014, 13:29

Propre ! Il fait du chemin ce topic :P
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trigg of Oz

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Re: Good Old Days

Post by trigg of Oz » 29 August 2014, 13:48

Puisqu'on parle de Robert Parish, j'en profite pour placer la traduction d'un interview donné par lui au magazine SLAM il y a déjà quelques temps:

Le Centre de Tout
Point d'ancrage du meilleur secteur intérieur qu'on ait jamais vu, Robert Parish n'attirait pas beaucoup l'attention sur lui. Année après année, le Chief se contentait d'accumuler les stats et de chopper des bagues de champion.
Robert Parish était le moins glorifié des membres de la meilleure frontline de l'histoire moderne de la NBA, et ça lui allait très bien comme ça. Ce tranquille natif de Louisiane de 2m15 et 112kg était plus qu'heureux de laisser toute la lumière des projecteurs à ses coéquipiers de Boston Larry Bird et Kevin McHale. Mais les contributions du Chief n'ont pas pu échapper à tous ceux qui ont vu Boston aller jusqu'aux Finals cinq fois et gagner trois titres lors des 14 années qu'il a passées dans la ville.
Les Celtics ont gagné en moyenne 58 matches lors des 12 saisons du Big Three (1980-1992), Parish affichant au passage un solide 17 points-10 rebonds par rencontre. Il remontait particulièrement bien le terrain en contre-attaque pour sa taille, et son tir en extension arc-en-ciel haut perché était très fiable sur jeu posé. Il offrait également toujours une excellente défense intérieure.
Golden State mit le grappin sur Parish au premier tour de la Draft 1976 après qu'il ait affiché des moyennes de 21,6 points et 16,9 rebonds à l'université Centenary (Los Angeles). Après quatre saisons, Parish et le choix du premier tour de Draft des Warriors furent refilés à Boston contre deux choix au premier tour, en Juin 1980. Bird terminait tout juste sa saison rookie et l'un des choix de Draft inclus dans l'échange servit à sélectionner McHale, ce qui signifie que les Celtics ont essentiellement cédé les droits sur Joe Barry Carroll et Rickey Brown contre deux joueurs élus au Hall of Fame. Lors de sa première saison à Boston, Parish marqua 18,9 points et prit 9,5 rebonds par match, entama une série de sept sélections consécutives au All-Star Game et aida les C's à gagner une bague de champion.
Bird prit sa retraite en 1992 et McHale en 1993, mais le Chief continua à dérouler, à 11,7 points et 7,3 rebonds de moyenne (à l'âge de 40 ans) puis enchaîna sur deux saisons à Charlotte et une ultime campagne à Chicago, glanant une quatrième bague avec la mythique équipe des Bulls de 1997. Lorsqu'il prit sa retraite, il était le joueur NBA à avoir joué le plus grand nombre des saisons (21) et de matches (1611), et il détient également le record historique dans la catégorie des rebonds défensifs (10117). Il a marqué un total de 23334 points et a été élu au Hall of Fame en 2003.
Parish a beaucoup voyagé après avoir pris sa retraite, puis il a été entraîneur pendant un an en USBL (United States Basketball League, NdT), où il a reçu le trophée d'entraîneur de l'année avec les Maryland Mustangs en 2001. Il cherche actuellement une place sur un banc NBA où il pourrait partager sa sagesse du jeu en poste bas. Peut-être qu'un de ses anciens coéquipiers dirigeant aujourd'hui une équipe (Bird, McHale et Danny Ainge) pourrait rendre service au Chief en retour de toute la réussite qu'il leur a apporté pendant toutes ces années.
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-SLAM: Vous avez fait partie d'une des meilleures combinaisons pivot-ailier fort-petit ailier de l'histoire. Comment faisiez-vous, Bird, McHale et vous pour être complémentaires les uns des autres?
-Robert Parish: Le plus important c'est qu'on savait mettre notre égo de côté. De nous trois c'est moi qui avait le plus petit égo, donc Bird et McHale ont pu s'épanouir sans que je leur dispute du temps de jeu ou des tirs. Je m'en fichais: on gagnait. La plupart des saisons j'arrivais à marquer 18 points par match, et ça m'allait très bien. D'ailleurs ce qui est drôle c'est qu'en ne m'occupant pas de ces choses-là on me félicitait encore plus. Je pense que j'aurais quand même été un grand joueur, mais je n'aurais pas obtenu la même reconnaissance si j'avais joué ailleurs.

-SLAM: C'est vrai: vos statistiques avec les Warriors étaient à peu près les mêmes qu'avec les Celtics, mais si vous étiez resté là-bas votre carrière aurait été perçue complétement différemment.
-RP: Ma carrière aurait été beaucoup plus courte parce que j'en avais tellement assez de perdre, je commençais à perdre mon goût pour le basket et je serais parti tôt ou tard. Aller à Boston a redonné vie à mon amour pour le jeu.

-SLAM: Vous avez terminé votre carrière chez les Bulls de 1997, qui ont fini à 69 victoires pour 13 défaites et que certains ont qualifié de meilleure équipe de tous les temps. Peut-on les comparer aux Celtics de 1986, qui ont remporté 67 matches?
-RP: Les Celtics étaient supérieurs. On avait un meilleur banc, avec Bill Walton et Scott Wedman.
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-SLAM: Quelles similarités y avait-il entre le rôle de Michael chez les Bulls et celui de Bird chez les Celtics?
-RP: Michael se faisait plus entendre et était plus animé, c'était un leader plus pragmatique. Larry montrait l'exemple par ses actions plus que par la parole. Mais personne n'a jamais égalé les qualités de meneur d'hommes d'aucun d'entre eux.

-SLAM: A votre avis quelle était la fausse idée la plus répandue vous concernant?
-RP: Que je me fichais de tout et que j'étais détaché. Je suis presque toujours d'humeur égale et j'essaie d'être indifférent aux hauts et aux bas de la vie, alors les gens se sont imaginé que je me fichais qu'on gagne ou qu'on perde. Rien n'est moins vrai que ça. Mais cet entre-deux m'a permis de rester régulier match après match, année après année.

-SLAM: Il y avait une certaine rivalité entre vous et Bill Laimbeer, vous avez même fini par lui mettre un coup de poing lors du Game 4 des finales de la Conference Est de 1987, ce pour quoi vous avez été suspendu. Est-ce qu'il vous avait provoqué?
-RP: Probablement. Je l'ai frappé parce que j'avais l'impression qu'il essayait de me blesser en me donnant des coups de coude au niveau de la gorge. Jouer dur ne me dérange pas, mais ça me pose problème qu'on essaie de me blesser. C'était toute la différence avec Laimbeer: il essayait de blesser les autres. Personne n'aimait jouer contre lui, mais on ne peut que respecter la volonté et l'intensité qu'il affichait en tant que joueur de basket, et tout le mode aurait adoré l'avoir dans son équipe. Il acceptait de subir les mauvais coups et de faire le boulot et il y a peu de joueurs comme ça, surtout en défense, où personne ne reconnaît les efforts qui sont faits. L'équipe des Pistons toute entière adhérait à leur discours "Bad Boy". Ils étaient très physiques, bien guidés et disciplinés par leur entraîneur et ce système leur réussissait. Ils avaient deux grands meneurs d'hommes en les personnes d'Isiah Thomas et de Joe D. et une bande de joueurs dédiés à des tâches précises, avec des gars comme Rodman, Mahorn, Laimbeer et Salley.

-SLAM: Danny Ainge était le Bill Laimbeer de Boston.
-RP: (Rires) C'est vrai. Ils étaient tous les deux le genre de joueur à qui on a tout le temps envie de coller un coup de poing. Ils étaient comme une démangeaison qu'on ne peut pas gratter. Danny était un combattant et un compétiteur qui jouait avec beaucoup de passion, un défenseur très gênant et un bon attaquant solide dans le périmètre.

-SLAM: Qu'est-ce que Bill Walton vous a apporté en 1985?
-RP: Il était le meilleur remplaçant que j'ai jamais eu et aussi un très bon ami. Il était un des meilleurs pivots qui ait jamais joué, freiné uniquement par des blessures. Quand il est venu à Boston, c'était sa dernière de chance et il en a profité. Quand j'ai rejoint les Celtics, nos entraînements étaient comme des jeux niveau intensité. Mais une fois Bill parmi nous, c'est vraiment monté en flèche. Dans cette équipe de 1986, notre deuxième équipe était parfois meilleure que la première, alors s'entraîner tous les jours c'était comme jouer les Playoffs. On avait de la profondeur à tous les postes, Scott Wedman opposé à Larry, DJ (Dennis Johnson, NDLR) contre Danny et moi contre Bill.

-SLAM: Citez quelques uns des joueurs contre qui vous avez joué et qui d'après vous étaient sous-estimés.
-RP: Bernard King, Andrew Toney, Dominique, Alex English, World B. Free, Maurice Cheeks et Dennis Johnson. Je ne crois pas qu'un seul de ces gars soit au Hall of Fame, mais ils devraient tous y être.

-SLAM: Beaucoup de gens oublient que c'était Tiny Archibald qui jouait meneur dans l'équipe des Celts' championne en 1981. Quel était son rôle?
-RP: C'est le meilleur meneur avec qui j'ai joué, point à la ligne. Ce titre est souvent donné à Isiah, mais même au crépuscule de sa carrière, Tiny était inarrêtable. Il s'est fait avoir, il aurait du se voir offrir un contrat et a fini sa carrière chez nous.

-SLAM: Puis Dennis Johnson est arrivé.
-RP: Dennis était l'un des joueurs les plus sous-côtés de notre époque, mais c'était plutôt un deuxième arrière, malgré tout il jouait très bien la mène. C'était aussi l'un des meilleurs défenseurs que j'ai jamais vu. Son tir extérieur était toujours critiqué, mais DJ trouvait toujours un moyen de s'en sortir. Il a rentré beaucoup de tirs importants. Les gens oublient à quel point DJ était bon à Seattle et à Phoenix, quand il était à son meilleur niveau. Il a du jouer un ton plus bas quand il est arrivé aux Celtics à cause de Larry et Kevin, et ça aussi il l'a fait.

-SLAM: Vous avez également joué avec Reggie Lewis, qui est mort en 1993, alors qu'il commençait tout juste à se révéler. Quel était son potentiel?
-RP: Il avait un très grand potentiel. Le talent qu'il possédait était hors-catégorie et c'est dommage que sa carrière ait été arrêté brutalement. Len Bias et lui étaient les pierres angulaires du futur des Celtics et ils sont tous les deux morts bien trop jeunes.

-SLAM: KC Jones semblait tellement décontracté dans son rôle d'entraîneur que ça lui a porté préjudice. Est-ce que vous avez l'impression qu'il n'a pas reçu les lauriers qu'il méritait en tant qu'entraîneur, alors qu'il a gagné deux titres?
-RP: Ouais, et il n'était pas si décontracté que ça. Les gens faisaient comme s'il n'était qu'un porteur d'eau, mais KC nous permettait de faire des suggestions en ce qui concerne l'attaque et la défense. Il n'utilisait pas toujours nos idées, mais il nous laissait les donner, alors que Bill Fitch (le prédécesseur de Jones, NDLR) non. Il fallait être solide mentalement et physiquement pour jouer pour Bill. Son attitude nous disait "Vous êtes censés tout donner et gagner. Je ne vais pas vous féliciter pour ça." Il a instillé une dureté et une arrogance en nous car c'était sa manière d'être. Il n'était jamais satisfait, et ça nous a poussé et aidé à établir notre identité, mais c'est difficile à tenir sur la longueur. Ensuite KC est arrivé et il était plus du genre à vous mettre des tapes dans le dos, ce qui était ce dont nous avions besoin à ce moment-là, en tant qu'équipe gagnant en âge.
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Interview réalisée par Alan Paul. Texte original présent dans le numéro 92 de SLAM (Novembre 2005)
http://www.slamonline.com/online/nba/20 ... iddle-man/
Un forum pour les fans de Fantasy Leagues NBA Yahoo! http://frenchfantasyleagues.forumactif.org/

Ziug

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Re: Good Old Days

Post by Ziug » 29 August 2014, 16:44

Très très bonne itw avec de vieux noms sortis des reliques ! ;)
Suivez moi sur Twitter : @Glovedontlie

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 29 August 2014, 17:27

Belle interview en effet !

Et merci pour la pub, ça fait plaisir :)
La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute réflexion pour éviter d'offenser les imbéciles.
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Re: Good Old Days

Post by trigg of Oz » 29 August 2014, 17:50

J'ai d'autres traductions comme ça si ça vous intéresse (de mémoire Payton, Laimbeer, Oakley, Moses...).
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Re: Good Old Days

Post by DaV'z » 30 August 2014, 08:41

Bel article sur un joueur méconnu et ô combien sous estimé. 8-}

MintBerryCrunch

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Re: Good Old Days

Post by MintBerryCrunch » 30 August 2014, 11:45

trigg of Oz wrote:J'ai d'autres traductions comme ça si ça vous intéresse (de mémoire Payton, Laimbeer, Oakley, Moses...).

Ca serait cool de les sortir effectivement mais je pense plutôt dans des moments "clés" (genre un anniversaire ou quand on parle un minimum d'eux), comme ça on aura de l'info sur l'année entière 8-}
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Re: Good Old Days

Post by trigg of Oz » 30 August 2014, 11:57

Je pensais justement à le faire comme ça aussi. Bon après je "réserverai l'exclusivité" à mon forum, donc dans un premier temps je posterai ici uniquement mes trads qui datent un peu :)
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