Boston Celtics, les années Cousy (1956-1963)
Posted: 12 February 2014, 12:56
Boston Celtics, première partie, les années Cousy (1956-1963)
Fin avril 1956, la saison universitaire terminée et quelques mois avant les Jeux Olympiques, Bill Russell est sélectionné par les Boston Celtics lors de la draft NBA. Et alors que ses qualités de basketteur étaient mises en doute avant sa carrière universitaire, il n'en est plus rien ou presque au moment de la draft: Red Auerbach cède un pivot all-star (Ed Macauley) et un rookie aux Saint-Louis Hawks pour obtenir leur deuxième choix de draft et pouvoir choisir Bill Russell.
A l'époque, la draft compte dix tours et les équipes possèdent également un "territorial pick" qui leur permet de choisir un joueur local. Par chance pour Boston, cette année-là, ce joueur est Tom Heinsohn qui arrive donc à Boston la même année que Russell. KC Jones, le coéquipier de Russell à San Francisco est également sélectionné mais ne commence sa carrière qu'en 1958 après deux ans de service militaire. Trois des joueurs du futur cinq majeur des Celtics sont donc sélectionnés durant la même draft. Mais ils n'arrivent pas dans un désert, loin de là. En effet, si Auerbach s'est permis d'échanger un all-star pour obtenir Russell c'est qu'il possède déjà dans son équipe d'excellents joueurs en la personne de Bob Cousy, le meneur de jeu de l'équipe all-star depuis son année rookie et meilleur passeur de la ligue à l'époque et de Bill Sharman un arrière all-star également. Et si l'équipe des Celtics était en difficulté financière à la fin des années 40 et avait dû avoir recours à des subterfuges inattendus pour continuer d'exister (voir cet article de SI sur Tony Lavelli ou celui-ci sur Basket USA), ce n'est plus le cas dans les années 50 même si les Celtics buttent entre autres régulièrement en playoffs sur l'obstacle que représente les Syracuse Nationals (ancêtre des Sixers).
La preuve que cette équipe est bonne est qu'elle débute la saison 1956-1957 sans Russell qui est aux Jeux Olympiques par seize victoires et huit défaites seulement. Russell joue son premier match NBA le 22 décembre 1956 face aux Saint Louis Hawks et face à Ed Macauley, le joueur contre qui il a été échangé justement. Le match se termine par une victoire des Celtics 95-93 mais Russell ne marque que 6 points tandis que Macauley en inscrit 17. A court terme, la stratégie de Auerbach ne semble à priori donc pas très fructueuse.
Mais la suite de la saison va donner raison à Auerbach, car si Bob Cousy est l'artisan principal de la réussite des Celtics et devient MVP de la ligue, Russell apporte tout de même 15 pts et 20 rebonds par match en saison régulière et 14 pts/24 rebonds en playoffs, les Celtics passant enfin l'obstacle Syracuse de Dolph Schayes lors du premier tour des playoffs avant de s'imposer justement face aux Hawks de Bob Pettit et Ed Macauley 4-3 dans une finale durant laquelle Russell prend presque autant de rebonds que Pettit et Macauley réunis et où le dernier match se conclut par une double prolongation. A noter tout de même lors de ces finales perdues par son équipe les 30 pts et 18 rebonds de moyenne de Bob Pettit qui était donc un adversaire redoutable pour le rookie Russell. L'année suivante, d'ailleurs, durant une finale qui oppose les mêmes équipes, les Hawks prennent leur revanche 4-2 dans une finale tout aussi accrochée alors même que Russell avait été désigné MVP de la ligue quelques jours plus tôt.
Deux vidéos concernant ces finales
[youtube]tAPHHmwEY_w[/youtube][youtube]pQH6Z5oWugM[/youtube]
La saison suivant cette finale perdue commence la fabuleuse série de huit victoires en championnat consécutives des Boston Celtics. Au fil des saisons et des victoires contre les Lakers de Baylor et les hawks de Pettit, les clés de l'équipe, appartenant au départ à Cousy et Sharmann passent de plus en plus à Tom Heinsohn, Sam Jones (drafté en 1957) et Bill Russell. La retraite provisoire de Cousy en 1963 met fin à cette période mais ne rompt pas la série de victoires des Celtics, la dernière saison de Cousy à Boston correspondant à l'année rookie d'un certain John Havlicek, lui aussi promis à un brillant avenir.
Un extrait vidéo de la finale Lakers/Celtics de 1962 gagnée 4-3 par les Celtics en prolongation.
[youtube]6IfZmHAgChM[/youtube]
Fin avril 1956, la saison universitaire terminée et quelques mois avant les Jeux Olympiques, Bill Russell est sélectionné par les Boston Celtics lors de la draft NBA. Et alors que ses qualités de basketteur étaient mises en doute avant sa carrière universitaire, il n'en est plus rien ou presque au moment de la draft: Red Auerbach cède un pivot all-star (Ed Macauley) et un rookie aux Saint-Louis Hawks pour obtenir leur deuxième choix de draft et pouvoir choisir Bill Russell.
A l'époque, la draft compte dix tours et les équipes possèdent également un "territorial pick" qui leur permet de choisir un joueur local. Par chance pour Boston, cette année-là, ce joueur est Tom Heinsohn qui arrive donc à Boston la même année que Russell. KC Jones, le coéquipier de Russell à San Francisco est également sélectionné mais ne commence sa carrière qu'en 1958 après deux ans de service militaire. Trois des joueurs du futur cinq majeur des Celtics sont donc sélectionnés durant la même draft. Mais ils n'arrivent pas dans un désert, loin de là. En effet, si Auerbach s'est permis d'échanger un all-star pour obtenir Russell c'est qu'il possède déjà dans son équipe d'excellents joueurs en la personne de Bob Cousy, le meneur de jeu de l'équipe all-star depuis son année rookie et meilleur passeur de la ligue à l'époque et de Bill Sharman un arrière all-star également. Et si l'équipe des Celtics était en difficulté financière à la fin des années 40 et avait dû avoir recours à des subterfuges inattendus pour continuer d'exister (voir cet article de SI sur Tony Lavelli ou celui-ci sur Basket USA), ce n'est plus le cas dans les années 50 même si les Celtics buttent entre autres régulièrement en playoffs sur l'obstacle que représente les Syracuse Nationals (ancêtre des Sixers).
La preuve que cette équipe est bonne est qu'elle débute la saison 1956-1957 sans Russell qui est aux Jeux Olympiques par seize victoires et huit défaites seulement. Russell joue son premier match NBA le 22 décembre 1956 face aux Saint Louis Hawks et face à Ed Macauley, le joueur contre qui il a été échangé justement. Le match se termine par une victoire des Celtics 95-93 mais Russell ne marque que 6 points tandis que Macauley en inscrit 17. A court terme, la stratégie de Auerbach ne semble à priori donc pas très fructueuse.
Mais la suite de la saison va donner raison à Auerbach, car si Bob Cousy est l'artisan principal de la réussite des Celtics et devient MVP de la ligue, Russell apporte tout de même 15 pts et 20 rebonds par match en saison régulière et 14 pts/24 rebonds en playoffs, les Celtics passant enfin l'obstacle Syracuse de Dolph Schayes lors du premier tour des playoffs avant de s'imposer justement face aux Hawks de Bob Pettit et Ed Macauley 4-3 dans une finale durant laquelle Russell prend presque autant de rebonds que Pettit et Macauley réunis et où le dernier match se conclut par une double prolongation. A noter tout de même lors de ces finales perdues par son équipe les 30 pts et 18 rebonds de moyenne de Bob Pettit qui était donc un adversaire redoutable pour le rookie Russell. L'année suivante, d'ailleurs, durant une finale qui oppose les mêmes équipes, les Hawks prennent leur revanche 4-2 dans une finale tout aussi accrochée alors même que Russell avait été désigné MVP de la ligue quelques jours plus tôt.
Deux vidéos concernant ces finales
[youtube]tAPHHmwEY_w[/youtube][youtube]pQH6Z5oWugM[/youtube]
La saison suivant cette finale perdue commence la fabuleuse série de huit victoires en championnat consécutives des Boston Celtics. Au fil des saisons et des victoires contre les Lakers de Baylor et les hawks de Pettit, les clés de l'équipe, appartenant au départ à Cousy et Sharmann passent de plus en plus à Tom Heinsohn, Sam Jones (drafté en 1957) et Bill Russell. La retraite provisoire de Cousy en 1963 met fin à cette période mais ne rompt pas la série de victoires des Celtics, la dernière saison de Cousy à Boston correspondant à l'année rookie d'un certain John Havlicek, lui aussi promis à un brillant avenir.
Un extrait vidéo de la finale Lakers/Celtics de 1962 gagnée 4-3 par les Celtics en prolongation.
[youtube]6IfZmHAgChM[/youtube]