Trade, draft, FA, Milwaukee était partout cet été !
Les Bucks s'incrustent dans la draft
Comme chaque année, la draft fait des émules parmi les fans NBA, et même parmi les Front Offices et certains de leurs membres qui conservent leurs yeux d’enfants quand il s’agit de juger ces jeunes talents. SylvesterTemple, le GM de Milwaukee, ne s’en cache pas : il en fait partie. Cette année, deux jeunes joueurs lui avaient tapé dans l’œil. Si le premier était clairement hors d’atteinte car annoncé top 10, le second était en revanche lui atteignable si tant est que la franchise y laissait un asset.
Dans l’espoir de pouvoir le sélectionner et avec bien en tête les invitations que l’homme fort des Bucks avait pu se dégoter en vue de sessions d’entrainement privées pour cet été (+45 de boost à l’autoprono), Milwaukee actait donc un échange avec la capitale. Le premier tour de draft 2017 du Wisconsin, prometteur au vue du payroll de l’équipe, était envoyé à Washington en échange des choix 16 et 24 de la draft à venir.
Le soir venu, la première cible des Bucks, Bobby Portis, intérieur fuyant au body langage très évocateur et au regard perçant, filait vers Orlando. Comme prévu dans le top 10. Comme prévu pas à portée de main des Bucks. En revanche, le second, lui, n’échappa pas à SylvesterTemple. En 16ème position de la draft, le choix des Bucks se porta donc sur Pat Connaughton.
Arrière ailier de 22 ans, Patpat, comme on le surnomme, est doté de qualités athlétiques exceptionnelles. Si bien d’ailleurs qu’il aura passé une grande partie de sa scolarité à enchaîner les sports et jongler notamment entre basketball et football américain. Finalement, ce sera donc en NBA qu’il signera son premier contrat professionnel et ce sera donc aux Bucks qu’il aura l’occasion d’exploiter ce potentiel, à commencer par son formidable shoot à 3pts.
Un peu plus tard dans la draft, en 24ème choix, ce fut cette fois sur un intérieur que SylvesterTemple jeta son dévolu. Sam Dekker. Un intérieur peut-être, mais un intérieur fuyant. Une sorte de Bobby Portis en somme mais avec peut-être moins de potentiel. En ballotement quelques minutes avec deux autres joueurs de profils relativement similaires, JaMychal Green et Frank Kaminsky en l’occurrence, la réflexion ne fut finalement pas si longue puisque les deux derniers cités furent sélectionnés juste avant lui le soir de la draft. Cela dit, Milwaukee fonde beaucoup d’espoirs en ce jeune joueur, pas de regrets donc. Si bien qu’il a déjà été désigné comme celui qui bénéficiera des sessions d’entraînements privées organisées cet été par des entraîneurs particuliers. Au menu notamment : shoot longue distance, rebonds, défense. S’il travaille bien, Dekker aura droit à de bonnes minutes dès cette saison en tant que doublure officielle de LeBron James.
En bref :
Courtney Lee transféré sans ménagement pour Jrue Holiday !
Il fallait un coupable à la (nouvelle) désillusion des derniers Playoffs, et ce fut sur Courtney Lee que tomba la guillotine. Publiquement désavoué par la presse et la fanbase du club pour n’avoir pas su freiner Bradley Beal lors des 7 matchs de Playoffs que Milwaukee et les Nets auront disputés, Lee aura donc été le bouc-émissaire de l’échec des Bucks à atteindre les Conference Finals, et même probablement les Finals, voire le titre suprême. En effet, pour un joueur censé faire partir de la crème de la crème des 3&D, prendre 28pts, 4rbds, 4asts, de moyenne sur la tronche en à peine 36min, et notamment 39% à 3pts, ce n’est franchement pas reluisant. Chiffres à l’appui, difficile de ne pas en tenir rigueur à Lee alors que la série se sera disputé en sept rencontres, que les Nets finirent champions, et que le reste de l’équipe aura lui joué son rôle. C’est dur pour le joueur, mais ce fut tout aussi difficile à digérer pour le club, ses joueurs, ses grosses têtes, et ses fans. A plus de 30 ans et avec des émoluments à plus de 19M, Lee s’envola donc vers Boston.
En échange, les Bucks mirent la main sur un joueur au fort talent mais en proie aux doutes, Jrue Holiday. En dépression chronique depuis la fin des Knicks et son arrivée à Cleveland, le meneur était/est en perte de vitesse. A Boston, il aura retrouvé des couleurs, loin de la tristesse de l’Ohio. A Milwaukee, on espère qu’il retrouvera son niveau d’antan depuis le banc et avec un fort temps de jeu sur les postes 1 et 2. Objectif affiché : le titre de meilleur sixième homme. Et ce ne serait là qu’un premier pas vers la rédemption, comprenons-bien. Au vert, dans une organisation qui prend soin de ses chouchous, et au sein d’une équipe ambitieuse dont la hiérarchie est claire, tous les ingrédients seront réunis pour lui permettre d’entamer son chemin de croix. L’avenir lui appartient, à nous tous de lui faire confiance.
En bref :
Début de FA retentissant avec la signature de Tyson Chandler !
LA signature qui aura le plus fait parler lors de cette Free Agency. Tyson Chandler, champion 2010 avec les Celtics et multiple Rebounds Leader en plus d’être régulièrement cité parmi les meilleurs intérieurs défenseurs de sa génération, signe à Milwaukee pour une année à 3M de dollars ! Visiblement peu enclin à rejoindre l’Ohio malgré un salaire 10 fois supérieur et deux années de contrat supplémentaires, ni même à resigner dans un Indiana dont le vestiaire était quasiment vide, Chandler fait un pied de nez assumé aux franchises sans véritable ambitions et dont les structures sont, au mieux friables, désastreuses au pire. En signant à Milwaukee, l’intérieur signe dans une franchise qui ne rêve de rien d’autre que du titre après en être passé si près de si nombreuses années. Cette dernière en particulier. D’ailleurs, l’intéressé n’aura certainement pas oublié les joutes avec Boston où il était l’un des grands artisans du succès des siens, et donc l’un des grands responsables des échecs des Bucks, fatalement. Au relais de Brook Lopez, dans un rôle de tour de contrôle, Chandler devrait pouvoir trouver ses marques sans aucun souci. Tout Milwaukee lui souhaite la bienvenue.
Quelques retouches sur le banc avant de partir en vacances !
Désireux de muscler leur secteur intérieur, jugé trop faible l’an passé derrière le seul Brook Lopez, les Bucks n’auront pas fait les choses à moitié sur cette Free Agency. Après Tyson Chandler, c’était au tour d’Alex Len d’apposer sa signature en bas de contrat. Si l’est-européen aurait pu trouver mieux qu’un contrat minimum et mieux qu’un rôle de troisième intérieur, il n’aurait en revanche pu trouver la quiétude qu’il recherchait ailleurs. En effet, ni L.A. ni Phoenix, ni New Orleans, ne peuvent se targuer de bénéficier d’un cadre aussi vert, paisible, et naturel que celui offert par Milwaukee, Wisconsin. La rigueur de ces institutions et leurs ambitions sont similaires, mais leur climat beaucoup moins.
Enfin, avec le regretté départ de Tony Snell pour les dollars de la grande ville (Philadelphie), il fallait trouver un joueur extérieur polyvalent pour le banc. La déception passée de voir s’envoler un jeune joueur prometteur à qui le club aura donné toute sa confiance (et un tour de draft de premier tour), SylvesterTemple optait pour Jeremy Evans, en provenance de Phoenix. Après que ces mêmes Suns, justement, lui ait damé le pion sur la signature de Julian Wright qui préférait lui signer pour 400 000$ de moins à condition d’avoir du soleil toute l’année. Cocasse. Pour se faire, les Bucks durent néanmoins se séparer de Glen Robinson III, coupé, encore très jeune mais dont la présence au bout du banc était malheureusement rendue dispensable au regard des besoins financiers de l’équipe.