Bilan de l'inter-saison chez les Bucks
Les fortes progressions :
Al Horford (+61)
Tout juste débarqué à Milwaukee en provenance de Charlotte et en échange du rookie à gros potentiel Tyreke Evans, Al Horford montre qu’il a les dents qui rayent le parquet. Meilleure progression de sa cuvée de draft depuis son arrivée en NBA (+187 depuis ses premiers ratings NCAA), l’ancien Gator termine cette année dans le top 10 NBA des plus belles progressions du Training Camp et est fin prêt à former une raquette détonante aux côtés du dernier nommé MVP, LeBron James. Plus encore que son été passé en salle de muscu (+11 STR et +9 STA), ses gros progrès aux rebonds (+14 DRB), en attaque (+10 JPS, +6 3PT, +5 FTS, et +3 INS), et en défense (+6 PSD et +5 PRD) sont impressionnants ! Certes on constate une légère baisse aux rebonds offensifs (-4 ORB), aux contres (-4 BLK), et en maniement de balle (-3 HND) mais ces derniers points sont presque ridicules comparés aux progrès du 4ème année dans les autres secteurs de jeu. Avec une éthique de travail pareille, Horford, qui se classe actuellement dans le top 10 des joueurs les plus doués balle en main en NBA, peut viser haut, très, très, très haut.
Samuel Dalembert (+51)
La déception de la saison 2008/2009 passée, Dalembert, désormais libéré de ses pépins physiques, semble reprendre le taureau par les cornes. Deuxième meilleure progression de l’équipe cette saison, le pivot haïtien sera la doublure officielle de celui qui le surpasse dans ce classement, Al Horford. Pour Dalembert, la rédemption aura pris deux formes. D’abord, un travail vidéo important pour améliorer ses capacités défensives (+12 PSD et +7 BLK) et, ensuite, des exercices physiques intenses (+9 STR, +8 STA, et +3 JMP). Si les entrainements aux rebonds offensifs ont porté leurs fruits (+9 ORB), on remarquera également des progrès intéressants en matière de gestion du ballon (+3 HND).
Tyler Hansbrough (+39)
Comme l’an passé, Hansbrough démontre qu’il en veut. A chaque TC, il grimpe dans la hiérarchie. De 3ème rotation l’an passé pour sa saison rookie avec 16 rencontres jouées, le sophomore passe cette saison à back-up, au poste de PF, avec une quinzaine de minutes assurée chaque soir, en sortie de banc donc, et sur 82 matchs. Bien suivi par son coaching staff, Hansbrough travaille intelligemment et progresse dans des secteurs clefs : rebonds (+9 ORB) et défense (+6 PSD, +4 BLK, et +3 PRD) en priorité mais aussi handle (+5 HND) et attaque (+5 INS). Tout ceci sans oublier un travail physique de fond avec, en l’occurrence, une explosivité latérale accrue (+5 QKN) ?
Les faibles progressions :
Jeff Green (+7)
Rotation officielle de MWP à l’aile depuis maintenant deux ans, Green continue, lentement mais surement, d’apprendre. Plus puissant que jamais (+9 STR) et doté d’un excellent cardio (+5 STA), Green perd en revanche un peu de sa superbe en explosivité (-6 QKN et -4 JMP). Techniquement parlant, c’est le statut quo ou presque, ses progrès aux rebonds (+5 DRB), aux lancers (+5 FTS) et aux contres (+3 BLK) contrastant avec son laisser-aller en attaque (-5 INS) et en défense (-4 PRD et -3 PSD). En contract year cette saison, Green a tous les atouts pour devenir un membre important de sa franchise. S’il n’est spécialisé dans aucun domaine an particulier, il est en revanche très capable dans tous les secteurs et dispose des qualités techniques et physiques pour être capable de tenir plusieurs postes (SG, SF, et PF). A lui de se rendre indispensable s’il souhaite poursuivre son aventure dans le Wisconsin.
Les stagnations :
Willie Solomon (+4)
Signé au minimum vétéran cet été, Solomon sera à la bataille avec Jarrett Jack pour le poste de meneur remplaçant. Son profil de défenseur capable balle en main offrira à Milwaukee une alternative différente à Jose Calderon, meneur titulaire de l’équipe. Dans cette optique, il a été demandé à Solomon de mettre de côté ses capacités organisationnelles pour cette saison (-6 PAS) mais de travailler son maniement de balle (+7 HND) et sa finition en attaque (+5 JPS, +3 INS, et +3 3PT). Petite alerte néanmoins sur sa défense (-3 STL) où le joueur devra vite se reprendre car c’est sur cet aspect qu’il sera le plus attendu à Milwaukee. Un peu sur le déclin physiquement (-4 STA), son coaching staff ne lui en tiendra pas rigueur. A 32 ans, c’est normal.
LeBron James (+3)
Été contrasté pour le King tout juste élu MVP à 24 ans pour la première fois de sa brillante carrière. Repositionné comme PF cette saison, comme lorsqu’il avait été titré à Seattle il y a quelques années, LeBron paie ce choix en vitesse (-10 QKN) et en organisation (-11 PAS et -3 HND). De moins en moins fiable sur la ligne des lancers (-5 FTS), LeBron semble malheureusement oublié qu’il s’agit là d’un facture ô combien important dans un match, notamment en Playoffs lorsque la rencontre se joue sur le fil. En revanche, là où LeBron progresse, c’est dans son shot (+14 JPS et +5 3PT). Arme offensive de folie, celui qui émargeait à 68.1%TS et 1.72 PSS l’an passé pour son premier titre de MVP semble enclin à monter la barre encore plus haut. Physiquement, l’ailer perd un peu de sa verticalité (-3 JPS) au profit de sa force physique (-7 STR) et de son cardio (+3 STA). A noter également quelques progrès intéressants dans ses prédispositions défensives (+3 PRD et +3 BLK).
Les faibles baisses :
Jose Calderon (-2)
L’espagnol filiforme, qui n’a jamais été particulièrement athlétique donc, et même s’il n’a encore que 29 ans, doit passer du temps chaque été à prendre soin de sa condition physique. Comme l’an passé, il réussit à limiter la casse (+6 STA) malgré une explosivité en berne (-8 JMP et 7 QKN). Techniquement parlant, Calderon connaît son poste du bout des doigts et, hormis un travail estival accru sur sa capacité à prendre soin du ballon (-9 HND), il n’y a donc rien à signaler. Le coaching staff des Bucks en est pleinement satisfait.
Les fortes baisses :
Metta World Peace (-10)
Désormais trentenaire, MWP, dont la progression aura été fulgurante depuis sa draft, commence à sentir le poids des âges, lui qui entamera cette année sa 12ème saison NBA, soit plus de 850 matchs disputés tout de même. Physiquement, MWP est moins fringant (-9 QKN et -3 STA) mais compense par un travail important en salle de musculation (+6 STR). Techniquement, présence du prodige LeBron oblige, MWP délaisse un peu de ses responsabilités offensives (-5 3PT et -4 JPS) au profit de ses instincts défensifs (+4 DRB et +4 STL, mais -4 BLK), et réajuste également son rôle dans l’organisation du jeu (+5 PAS mais -3 HND). Parfait lieutenant, MWP semble bien vivre à Milwaukee et tout l’état le lui rend bien.
Ronald Murray (-13)
Pisté par les Bucks l’an passé, Murray avait finalement choisi Detroit et, avec le recul (comme à l’époque d’ailleurs), on peut dire qu’il avait fait le mauvais choix. Après une saison collective décevante qui aura vu les Pistons squatté le bottom 10 de la ligue, Murray devrait retrouver le chemin du succès à Milwaukee qui ne vise rien d’autre que le titre depuis l’arrivée du King. A l’instar de Calderon, Murray, 31 ans, connaît son job et termine donc le Training Camp sans surprise, ni bonnes, ni mauvaises, ses quelques régressions en dribble (-4 HND) et en finition au cercle (-3 INS) contrebalançant avec ses timides progrès en défense (+3 PRD) et aux lancers (+3 FTS).
Jarrett Jack (-22)
Le jour et la nuit comparé à l’été passé. Jack, resté sur le banc avec seulement 19 titularisations en 58 matchs et malgré 22min de temps de jeu moyen, n’aura semble-t-il pas apprécié d’avoir un rôle bien en deçà de ses émoluments (6M / an). Plus lent que jamais (-12 QKN), Jack perd également le seul intérêt qu’il avait comparé à Calderon, sa relative bonne défense (-6 STL). En perte de vitesse également offensivement (-6 JPS et -3 FTS), ainsi que dans son maniement de balle (-3 HND), Jack compense à peine sur les autres secteurs (+5 STA, +3 INS, et +3 DRB), secteurs qui lesquels il n’est, par ailleurs, absolument pas attendu par son coaching staff. Dommage car, à seulement 26 ans, Milwaukee lui faisait confiance. Désormais, l’on se demande qui de lui ou de Solomon, signé au minimum vétéran cet été, sera le back up PG de l’équipe cette saison.
Morris Peterson (-26)
A 33 ans, l’ancien sniper passé par Milwaukee pendant quelques mois en 2006/2007, accuse le coup. S’il se maintient tant bien que mal physiquement (+4 JMP et +3 QKN), et qu’il continue de passer ses étés à planter derrière l’arc (+4 3PT), Peterson ne parvient pas à freiner sa chute dans les autres secteurs de jeu. Moins bon défenseur (+8 STL, -3 DRB, et -3 PSD) et moins bon attaquant (-8 FTS, -5 INS, -3 JPS, et -3 ORB) que dans le passé, Peterson passe également moins de temps à soulever de la fonte (-3 STR) et cela se comprend. Toujours est-il que SylvesterTemple ne regrette pas son choix et que son coaching staff comptera sur lui pour assurer en cas de pépins dans la rotation.
Joel Przybilla (-34)
Malgré des saisons satisfaisantes entre Boston, Washington, Phoenix, et Denver, ces dernières années depuis son départ de Milwaukee, Przybilla semble, à 31 ans, sur le déclin. Toujours très bon rebondeur (+7 DRB et +4 ORB), le pivot est en revanche de moins en moins utile en dissuasion (-16 BLK et -5 PSD). Si son jumpshot, qui n’a jamais été exceptionnel, est également moins bon que par le passé (-3 JPS), c’est également dû à un physique de babar qui décline. 2m16 sous la toise et 138kgs, ça ne vieillit généralement pas très bien mais, là encore, rien de plus normal (-7 STR et -4 JMP). Pas de regrets ici non plus puisque, dans le même temps, Dalembert a, de son côté, fait montre de progrès intéressants. Signé au minimum vétéran pour être le doublure d’Al Horford au poste 5, Pryzbilla sera plutôt le troisième pivot de l’équipe cette saison et on compte sur lui pour être fin prêt en cas de blessures.
Ray Allen (-48)
Milwaukee en rêvait, SylvesterTemple l’a fait. Ray Allen, enfant prodige du pays où il aura joué ses neuf premières saisons et le début de la dizième avant d’être transféré, sur sa demande, dans un club amitieux alors que Milwaukee entamait le premier virage difficile de l’ère SylvesterTemple, revient en terres conquises. Aux côtés de LeBron James, Al Horford, et MWP, pour ne citer qu’eux, Allen sera bien entouré pour terminer sa carrière de la meilleure des manières. Espérons avec un titre. Néanmoins, à 35 ans, Jesus n’est plus le FP d’autrefois. Moins capable offensivement que par le passé (-8 INS, -7 JPS, -5 FTS, et -4 3PT), c’est surtout physiquement que le bât blesse (-13 STA et -8 QKN). Pour le reste, Allen reste un excellent joueur, le role player parfait pour cette équipe. Soulignons également des efforts défensifs (+4 STL mais -4 PRD) appréciables pour un joueur de son âge.
Udonis Haslem (-51)
Oublié au bout du banc de Toronto (23 matchs joués) malgré une carrière jusqu’ici très honnête, Haslem avait le moral en berne et son été en est le reflet. Hors de forme (-15 STA, -9 QKN, et -6 STR), Haslem, repositionné pivot par ailleurs dans le Canda, paie cher les choix de son coaching staff. Offensivement (-11 FTS, -4 FPS, -3 INS, et -5 ORB) mais aussi défensivement (-7 PSD). Seuls motifs de satisfaction, un placement au rebond défensif amélioré à force de séances vidéo (+6 DRB) et quelques belles dispositions en dissuasion par séquence (+4 BLK).
Willie Green (-51)
Attendu dans les tous premiers jours de la Free Agency, Green aura mangé son pain noir. Pas une offre de la part des Suns chez qui il venait de passer 4 ans, et pas l’ombre d’un contrat juteux ailleurs. Dépité, Green finit par céder aux sirènes du Wisconsin en signant une année au minimum vétéran. A 29 ans, et avec un shoot aussi soyeux, c’est fort dommage. Malgré tout, voilà qui fait donc le bonheur du coaching staff des Bucks qui pourra donc compter sur une rotation très intéressante à l’aile malgré un état de forme plus que discutable. Physiquement, Green n’est pas prêt, c’est évident (-9 QKN, -7 STA, -6 STR, et -5 JMP). Niveau confiance, tout est également à refaire, le joueur n’ayant pas trouvé la mire de tout le Training Camp (-12 3P et -5 INS), enchaînant par ailleurs les mauvais choix (-8 HND et -5 PAS). Heureusement tout de même, des signes de satisfaction sont à noter de l’autre côté du terrain où Green aura redoublé d’efforts pour se remettre à flots (+5 PRD et +4 STL). Si son rôle n’est pas encore parfaitement défini dans la rotation, nul doute qu’il est attendu à Milwaukee.
Ceux qui sont partis cette saison ou cet été :
Tyreke Evans (+35)
Forcé à rester sur le banc, en civil, pour toute la fin de saison, Playoffs compris, à cause d’une petite blessure au pied, Evans terminait donc sa saison rookie avec un goût amer, sachant par ailleurs qu’il la terminait snobbé des All-Rookie Teams malgré une place sur le podium pour le trophée de 6th MOY. Echangé quelques semaines plus tard, Evans était presque à la croisée des chemins. Dépression ou force de caractère ? Il n’eut pas fallu attendre longtemps pour voir le jeune homme opter pour la seconde option, lui qui ressort grandi de son été et débarque à Charlotte sous les meilleurs hospices. Absolument plus gêné par sa blessure au pied, Evans passe beaucoup de temps en salle de sport et gagne en verticalité (+11 JMP) et en vitesse (+8 QKN). Sur l’aspect technique, le sophomore met l’accent sur sa capacité à couper les lignes de passe en défense (+10 STL) plutôt que sur la défense sur l’homme (-4 PRD), et passe également un temps considérable avec un entraineur spécialisé pour améliorer son geste de tir (+7 JPS et +6 3PT), même si au détriment de sa finition (-5 INS). Enfin, ses quelques progrès aux rebonds défensifs (+3 DRB) sont appréciables et rendent le joueur de plus en plus all-around. En effet, bon attaquant et bon défenseur, ce SG de formation pourrait tout à fait jouer sur les autres postes extérieurs. Il a la vision de jeu d’un PG et la taille d’un SF. Si Charlotte en prend soin, peut-être est-ce là l’aube d’une nouvelle pépite pour le club.
Marcin Gortat (+29)
Devenu titulaire à son arrivée à Milwaukee l’an passé, Gortat, qui n’avait alors que deux saisons NBA dans les jambes, n’aura pas failli. Membre important de sa formation, Gortat ne cesse par ailleurs pas de progresser. Comme l’an passé, celui que l’on surnomme The Polish Hammer, termine le training camp avec les félicitations du jury. Sous la bannière des Hornets désormais, Gortat garde le : défense, défense, défense, défense (+6 PSD et +6 BLK). Chaque jour plus musclé que la veille (+5 STR), Gortat tente peu à peu d’aller se frotter aux attaquants adverse (+5 INS) même s’il ne semble pas affectionner l’art du rebond offensif (-6 ORB). Aux côtés d’Evans, lui aussi envoyé à Charlotte durant l’été, mais surtout du maestro Chris Paul, on promet une belle saison au pivot polonais en Caroline du Nord.