Eté 2019, le futur hall-of famer, l'icone de la franchise, le chouchou de l'AAA depuis plus de 16 ans vient de tirer sa révérence, Wade est parti. La gueule de bois est présente à South Beach et on repense, avec nostalgie, à cette période très faste et longue que la franchise vient de connaitre avec son idole. Les résultats sportifs sont moins glorieux depuis quelques années, l'emblématique Président du Heat, Pat Riley, a placé du pognon sur quelques joueurs qui n'ont jamais confirmés leurs promesses.
Mais tout n'est pas morose pour autant, loin de la. D'autant plus que Wade va offrir un cadeau de départ à sa franchise de cœur en jouant un rôle essentiel d'entremetteur à la venue d'une des stars les plus courtisées de l'été : Jimmy Butler.
Après quelques années à la recherche d'une équipe capable d'embrasser la même philosophie que lui, Butler débarque donc à Miami avec un rôle de Franchise player, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il va pleinement assumer ce rôle, à la perfection même.
Le Heat ne draft pas très haut mais Riley va avoir le nez creux en chipant en 13ème position un jeune shooter de Kentucky qui sera une des révélations le saison. D'autres jeunes issus de nul part comme Duncan Robinson et Kendrick Nunn complètent un effectif très homogène qui peut rêver de P.O.
L'alchimie fonctionne parfaitement entre le daron Butler et les jeunes pousses. Jimmy Buckets ne se préoccupe jamais de ses propres stats et préfère se concentrer uniquement sur le moyen de faire gagner son équipe, et sa fonctionne. Dragic, placé sur le banc, accepte pleinement son nouveau rôle et Bam Adebayo, débarrassé dans la raquette de l'encombrant Whiteside, prend une autre dimension dans la ligue.
Il devient le véritable patron de la défense du Heat, enchaine quelques triple-double, est sélectionné au all-star game et échoue de peu pour le titre de M.I.P.
Attendu entre la 7ème et a 9ème place, le Heat sera une excellente surprise de la saison régulière et se classe finalement 5ème avec un bilan très honorable de 44 victoires pour 29 défaites. De retour en P.O !!

LES PLAY-OFFS :
Etre une équipe surprise de la saison régulière c'est bien, mais confirmer en P.O. c'est une autre paire de manches !
L'affrontement contre Indiana au premier tour est, sur la papier, très ouvert. Les Pacers ne verront pourtant pas le jour et seront sweepés assez méchamment.
Le Heat est au second tour, le mieux que l'équipe peut espérer pourrait-on penser. Surtout que c'est contre des Bucks revanchards et premier de la saison qu'il va falloir croiser le fer. Et exploit il y aura. Le système de Spoelstra et la défense de fer du Heat étouffent totalement le MVP de la saison, Milwaukee sauve l'honneur mais se fait sévèrement dégager 4-1.
En finale de conférence c'est un vieil ennemi qui se présente, les Celtics. Et cette affrontement va tenir toutes ses promesses, les deux équipes sont très proches l'une de l'autre mais Miami gère mieux les money-times, se qualifie 4-2 et s'en va disputer ses 5èmes finales NBA en 9 ans.
Mais la marche en finale est un peu trop haute face à un duo Davis-James en mission. Miami s'incline avec les honneurs 4-2 grâce notamment à deux masterpiece de Butler. Très certainement frustrant de terminer aussi proche du Graal mais l'épopée était magnifique.

LA SUITE :

Hormis Davis, qui va de toute façon resigner aux Lakers, pas beaucoup de gros free-agents sont disponibles durant cette F.A.
Mais Riley va disposer d'un peu de cash et va quand même avoir des décisions très compliqués à prendre. J'en dénombres 3 vraiment difficiles :
- Dragic, le Slovène sort d'une très bonne saison en tant que 6ème homme, meilleur scoreur du Heat durant les PO avant sa blessure, c'est un élément essentiel mais il n'est plus tout jeune et son corps lui joue des siennes. C'est très difficile d'évaluer le salaire qu'il mérite et la durée de son contrat. Il a déjà évoqué à plusieurs reprises qu'il se sentait très bien à Miami et qu'il voulait resigner mais à quel prix ?
- Crowder, lui c'est un peu l'invité surprise de la saison. Servant plus de complément au trade d'Iguodala qui a envoyé Winslow à Memphis, il s'est très vite adapté à sa nouvelle équipe, s'est imposé dans le 5 de départ et était un pion essentiel du bon parcours en P.O. surtout contre les Bucks et les Celtics. Il peut espérer toucher plus que ses 7,8 M de cette saison mais comme Dragic c'est très compliqué d'évaluer son salaire.
- Adebayo, il lui reste une année de contrat mais difficile d'imaginer autre chose que le max pour Bam tant il a éclaboussé la saison de son talent. Avant la bulle il se disait que Riley ne voulait pas le resigner dès cet été. C'est un jeu dangereux et Bam pourrait filer où il le souhaite l'été prochain même si c'est peu probable, le fit étant parfait pour lui à Mayami.
Concernant nos autres F.A. la décision devrait être plus simple, pour Meyers Leonard, Derrick Jones JR et Solomon Hill c'est merci pour le job et au revoir.
C'est un secret de polichinelle que Pat Riley souhaite attirer une très grosse star durant l'été 2021, toutes ses décisions cet été devrait être guidé par cette équation à maintenir possible. Il ne serait donc pas étonnant de voir proposer aux F.A. qu'il convoite (Dragic et Crowder en tête) un contrat d'une seule année.
Tout cela devra bien évidemment être évaluer en fonction du nouveau salary-cap qui arrive.
Quoiqu'il en soit, dans cette saison très particulière, il sera très difficile pour le Heat de rééditer sa performance l'année prochaine, les Bucks et les Celtics vont avoir très faim et Brooklyn va avoir des choses à prouver. Mais ce groupe, emmené par un des meilleurs coachs de la ligue, un leader d'exception et des jeunes très talentueux n'a peut-être pas fini de nous surprendre, LET'S GO HEAT !
