CLASSEMENT ALL TIME, 10 ANS DE SIMU 24s, POUR LA POSTERITE (6/10)
Historique on vous dit !!! 10 ans de simu déjà, 10 années qui ont vu le Jazz, les Lakers, le Heat, les Nuggets, les Knicks et les Spurs remporter un titre (ou plusieurs). 10 années qui ont également vu de superbes équipes marquer la ligue, des coaches affirmer leur style et des GM soutenir leur vision à court, moyen ou long terme. Certains ont été débarqués, d’autres ont pris une retraite (parfois temporaire) bien méritée tandis que certains continuent de jouir d’une confiance absolue malgré des échecs retentissants et aucun titre (la majorité en fin de compte)
Mais finalement, on ne parle jamais plus que de ce qui fait l’essentiel de cette ligue: les joueurs !!
Le basketball en impose 5 sur le parquet par équipe, 5 avec des caractéristiques techniques bien précises et des responsabilités définies. Comment les classer, leur rendre hommage et justice ? Comment définir la position du rôle player multiple champion face à celui qui collectionne les récompenses individuelles et qui aura marché sur ses adversaires sans pour autant obtenir le titre suprême ? *
C’est la tache extrêmement difficile que nous nous avons accepté de réaliser, non sans crainte, mais également avec beaucoup d’excitation et de passion.
Si votre joueur n’est pas à la place qu’il mérite selon vous, tant mieux, cela donnera lieu à des débats (et non ébats !!). Soyez certains en tout cas que nous avons tout fait pour n’oublier personne, que chacun puisse être cité, que chaque équipe marquante soit alors référencée dans cet article. Car les joueurs représentent la Ligue oui, mais ils représentent surtout leur équipe, leur franchise et leurs fans.
Pour les 10 ans, c’est donc … et non pas 10, pas 12 mais 16 équipes all-time. Ne nous demandez pas le rapport il n’y en a aucun si ce n’est la passion qui nous fait vibrer. Oui on est comme ca nous, on est fou. On est fou de NBA. On est fou de vous tout simplement.
16 équipes pour 10 articles, 2 articles pour chaque poste, publication après publication. 10 articles pour les 10 ans.
Aujourd’hui les ailiers c'est le sujet, 2eme partie !!
* Les stats sont arrêtées à la date du 20/04/2007, juste avant le début des PO
8e place:
TRACY MCGRADY (36.7 minutes / 20.3 points / 6.9 rebonds / 3.5 passes / 1.1 steals / 0.5 blocks)
Dans le genre joueur qui choke régulièrement en Post season (quand il arrive à se qualifier) on continue ici avec un sacré client. Agé seulement de 28 ans, McGrady fait office de dinosaure en terme d’expérience NBA. Drafté à seulement 18 ans à la draft 1997 (sans être donc passé par la case universitaire) le gamin surdoué n’a pas tardé à montrer qu’il avait toute sa place dans la grande Ligue. Du talent, il en a plein les mains, plein les pieds aussi, vu l’altitude à laquelle il peut monter, mais un talent qui pêche quelque peu arrivé en PO. Catalogué de joueur de talent incapable de faire gagner son équipe, le cas McGrady est particulier et nécessite d’être éclairé. Drafté par les Vancouver Grizzlies, il impose dès sa première saison avec 18.6 points, 6.7 rebonds et 3.4 passes ce qui lui permet d’être All Star rookie, remporte le trophée de ROY (devant Duncan excusez du peu) et est élu dans la All League Third Team. La direction lui donne sa confiance totale et deux ans plus tard, il déménage avec sa franchise du coté de Las Vegas. Malgré un duo détonnant avec Kerry Kittles (qui connaitra plus de succès par la suite) il reste 5 ans dans la franchise et fait office de véritable iron man de son équipe. La production est également conséquente mais l’équipe souffre d’un certain déséquilibre et peine à passer le cap. Malgré deux qualifications en PO en 1998 et 2000 pour deux sorties au premier tour, on se dit que c’est le chemin de l’apprentissage et que rien ne fut donné, pas même à sa majesté faut il le rappeler. Pourtant en 2001, les Aces bien qu’armés autour du trio Kittles/Tmac/Big Z loupent les PO à la 9e place, malgré une belle saison à 45 victoires. Victimes de la concurrence féroce de l’ouest, le GM est en souffrance au cours de la saison suivante et choisi finalement de se séparer de son joueur vedette en février, récupérant en échange Richard Jefferson, moins talentueux mais plus jeune et surtout plus complet, apportant alors un gage en défense que Wallace peine à trouver collectivement. Direction donc Atlanta pour former un nouveau trio avec le surprenant Jerome James et le très excitant Arenas. Les victoires sont là, toujours dans le même range, 48 victoires cette année, mais on est à l’Est et du coup, la place en Play Off est assurée très rapidement. Premier tour à nouveau et nouvelle élimination. L’année suivante, rebelote, McGrady subit une nouvelle sortie prématurée, alors que l’équipe s’est renforcée en faisant venir l’excellent Antoine Walker des Suns. Les excuses de la jeunesse, du manque de supporting cast et de la concurrence de l’ouest ultra féroce semblent bien loin et les doutes le concernant grossissent au fil de ses échecs. En Janvier 2005, McGrady est de nouveau transféré, au Heat de Miami pour former un duo détonnant aux cotés de Dwayne Wade. Butler, Turkoglu et un pick sont envoyés en compensation mais l’échec est total. Dav’z se perds tactiquement et McGrady se cherche sur le parquet. Blessé, 49 matchs au total dans la saison et on remballe, avec une pauvre saison à tout juste 32 victoires. Il ne restera pas longtemps en Floride, débarqué du coté des Lakers, quitte à rester au soleil. Les Lakers offrent le jeune pivot Yao Ming (déjà très moyen et qui confirmera son statut de flop) et Morris Peterson pour récupérer Tmac accompagné de TJ Ford. Dav’z est en roue libre et accumule les choix désastreux tandis que Kcnarf réalise un véritable tour de force, lequel ne se verra pas forcément immédiatement. Les statistiques de Tmac sont en chute libre, et bien que réuni avec son cousin Vince Carter, McGrady produit sa plus basse ligne statistique. 15 points et des pourcentages très moyens (dans la lignée de sa saison floridienne), les voix s’élèvent et on commence à penser que le crépuscule de McGrady approche, de façon très prématurée mais pas surprenante si on regarde dans le rétroviseur. Sa côte est au plus bas, tant bien que Kcnarf choisit donc de le garder malgré les (faibles) propositions. Une discussion dans les bureaux, mise au point faite et replacement tactique pour positionner Tmac en ailier fort afin de profiter de sa vitesse et panoplie offensive. Quel nez fin le GM des Lakers aura eu, Pas avare en coup tactique et mobilisation collective, Kcnarf aide son joueur à retrouver de sa superbe. 23 points, 6 rebonds habituels et 2.7 passes mais surtout une justesse de jeu et de tir retrouvée, voir même transcendée.
Coté collectif on continue sur le même rythme, deux années aux Lakers et deux éliminations au premier tour, la cote est à 1.05 (pour une sortie au first round) sur les sites de paris sportifs dorénavant c’est dire. Alors qu'il est définitivement relancé, les Pistons flairent le coup et proposent un swap contre Barbosa, capable de jouer titulaire à l’arrière ou en sortie de banc. On économise du salaire et on récupère un joueur de devoir coté Lakers, cela plait à Kcnarf qui accepte. Les Pistons compensent alors le départ récent de Redd de la meilleure des façons. La franchise du Michigan a besoin de se relancer, autant que McGrady. Cependant le joueur qui accumule aujourd’hui 6 éliminations au premier tour des Play Off est à la croisée des chemins et le temps presse. Arrivé pour faire passer un cap d’une équipe qui bloque depuis 3 ans sur le premier tour et un GM qui génère près de 5 éliminations à ce stade de la compétition (en 9 saisons), on se marre d’avance à l’idée de cette association. De quoi écrire la plus grande farce de la décennie peut être, surtout que la franchise des Pistons n’est pas vraiment armée pour faire trembler une conférence qui s’est renforcée, et pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses malgré la venue du Shaq et la permanence de Billups, son partenaire de draft. Vaincre ou mourir ensemble et pour l’éternité.
Palmarès :
- 6 x All Star Grizzlies 1997, 1998 / Aces 2000 / Hawks 2003 / Lakers 2005, 2006
- 2 x All League Third Team Aces 1997, 2003
- 2 x All League Second Team Aces 1998 / Lakers 2006
7e place :
LAMOND MURRAY (30 .4 minutes / 15.4 points / 6 rebonds / 2.2 passes / 1.3 steals / 0.5 blocks)
Qui aurait pu croire que Lamond Murray ferait une telle carrière ? Certes 7e choix de la draft 1994, drafté par les Clippers à cette époque, il est attendu mais pose question. Alternant entre le poste de SF et de PF, il est l’un de ces joueurs hybride capable de représenter de gros problèmes à une défense comme de proposer de fortes inconnues à son entraineur. Poste 4 petit mais taille intéressante au poste 3, défense correcte sans être exceptionnel, manque de puissance mais très rapide, ce qui est d’autant plus exacerbé si il est positionné ailier fort, excellent au shoot et notamment longue distance (plus de 39% en carrière), ce sont finalement ses qualités qui priment et en font un joueur essentiel à chaque collectif dans lequel il aura pu évoluer. Et il y en a beaucoup. D’abord drafté via les Los Angeles Clippers, il s’en va à Phoenix deux ans après, il y reste un an puis s’en va découvrir la conférence Est à Orlando. Pas bien longtemps puisqu’il retrouve sa première franchise les Clippers 6 mois plus tard. La seconde chance dure un an et demi avant un retour du coté... d’Orlando. A croire qu’ils le font exprés. De 6 mois on passe à un an de permanence avant d’être tradé aux Rockets. Toujours pour un an, toujours pour finir par un nouveau transfert du coté des Nets. On est en juin 2001 et Murray a déjà été échangé 6 fois en 5 ans. Il trouve toujours sa place dans le collectif, tantôt à 12, tantôt à 11, tantôt à 14 points de moyenne. A Houston il réalise sa meilleure saison avec quasiment 20 points de moyenne et 7 rebonds par match, ce qui lui offre une première convocation au match des étoiles ainsi qu’une nomination à la All Defensive Second Team. Les Nets ne s’y trompent pas et flairent le bon coup en le récupérant contre James Posey et le 1st Nets O3. Les Nets sont les grands gagnants de ce trade, autant que les Rockets sont perdants en échangeant Jayson Williams et Lamond Murray contre James Posey et Kenyon Martin et en swapant leur pick contre celui des Nets.
A New Jersey, Lamond Murray trouve une équipe à sa mesure où le collectif est de prime. Il continue de rayonner en posant une ligne de stats similaire à la saison précédente, mais en jouant un peu moins de minutes et à des pourcentages plus élevés. Mais surtout il gagne. Les Nets cartonnent la conférence Est, et fait figure de raz de marée surprise en se hissant jusqu’en finale autour d’un Billups taille patron, et de role players de luxe ++ tels que Shandon Anderson, Jim Jackson (blessé), Rashard Lewis et d’un Corliss Williamson qui s’amuse à perforer les défenses depuis le banc. 6 joueurs au dessus des 10 points et un Murray qui mène la troupe au scoring, il n’en fallait pas moins pour le voir remporter une seconde étoile. Si les saisons suivantes sont tout aussi satisfaisantes, le joueur hissant sa moyenne de points à 21.2 en 2003, le parcours en PO n’est plus aussi concluant. Les Nets sont attendus et subissent une sortie au deuxième tour en 2002 puis au premier tour l’année suivante. Cela n’empêchera aucunement Murray de glaner sa convocation au All Star Game chaque année, et se verra même récompensé d’une nomination à la All League Second Team pour la saison 2003/2004. Si il n’est pas aussi reconnu que les grosses stars de la Ligue, si les fans ne se pressent pas en boutique pour floquer leur maillot à son nom, le joueur toujours discret répond bien présent sur le parquet, étant d’une régularité exemplaire. En 2004, à déjà 31 ans, le joueur est alors recruté par Cleveland en échange du lourd contrat d’Antonio McDyess mais également du jeune rookie JR Smith et du pick 07 des Cavaliers (lequel sera échangé aux Bucks quelques années plus tard dans le trade pour Metta World Peace). Pas trop mal pour un vieux. Cleveland est habitué cependant… Murray continue de faire bien les choses en statant un très joli 18 points & 6 rebonds sur ses années dans l’Ohio. Les récompenses individuelles ne sont plus là, de même que le joueur connaît bien une nouvelle qualification en PO stoppée dès le premier tour. Transféré à New York en 2006 la chute est plus substantielle mais on continue de le trouver à l’affiche du 5 majeur. Le joueur demeure indispensable malgré les questions sur son jeu, sa taille, son âge … Rien n’y fait, il doit bien être présent sur le parquet, comme depuis le début de son parcours dans la Ligue.
Au final, le joueur cumulera plus de 1000 matchs en carrière pour presque 900 matchs en tant que starter. Pour un joueur qui posait quelques questions, il aura vite répondu à la problématique. Véritable couteau suisse au poste d’ailier, joueur idéal au sein de tout collectif, capable de se muer en leader offensif ou en véritable lieutenant voir en rôle player de devoir, il est probablement l’un des joueurs les plus sous estimés et un professionnel que tout entraineur ou GM souhaiterait avoir dans son vestiaire.
Palmarès :
- 4 x All Star Rockets 2000 / Nets 2001, 2002, 2003
- 1 x All Defensive Second Team Rockets 2000
- 1 x Finale NBA Nets 2001
- 1 x All League Second Team Nets 2003
6e place :
LEBRON JAMES (29.8 minutes / 18.9 points / 5.4 rebonds / 5.3 passes / 1.5 steals / 0.4 blocks)
L’élu ! A peine prince qu’il est déjà considéré comme un Roi. Un joueur véritablement appelé à dominer le monde du basket et qui répond de façon impressionnante aux attentes. Annoncé depuis ses 15 ans, il aura influé sur la ligue avant même son arrivée puisque nombreuses équipes auront rivalisé d’ingéniosité pour être dans le haut de la draft et obtenir le premier pick. Certains plans étaient même calculés sur deux voir trois ans. Extraordinaire à ce niveau. Magic, Sixers, Hornets, Blazers … Les franchises ne rêvent que de lui. Pourtant à l’heure de la lottery, c’est le Jazz qui gagne le premier choix. Mais les mormons, 3e pire bilan de la Ligue ont jugé bons l’année précédente de trader leur pick en échange… d’Eric Snow. Un des échanges les plus incompréhensibles (déjà au moment du trade) et les plus retentissants de l’histoire de la Ligue. Résultat c’est les Supersonics, 2e de la Conférence Ouest et 53 victoires au compteur qui ont le privilège de choisir en premier. On parle bien de Wade, Bosh et surtout Carmelo Anthony avec qui James est mis en concurrence … mais pas de farce, les Sonics n’ont pas besoin de plus de 30 secondes pour déclarer à tout l’état du Washington (et non pas la ville) que Seattle fera office de Jérusalem du basket pour les prochaines années. Le messie est en route et la ville du nord-ouest des USA devient donc le centre du monde du basket.
Lebron James semble avoir été créé par Dieu pour jouer ce sport. 2m03, puissant, rapide, musculeux, son jeu ne souffre d’aucune faiblesse. Capable de jouer à chaque poste, il dispose d’une véritable palette offensive, pouvant tenir le ballon, distribuer de superbes passes, fort au rebond, ayant un IQ basket élite, pas maladroit au shoot, et surtout inarrêtable quand il est lancé, la variété de son jeu semble sans limite. Seul petit péché, son adresse au lancer franc bien qu’il tourne à un honnête 74% en carrière. On a terminé ? Absolument pas puisque ce serait lui faire injure que de ne pas parler de sa défense, digne des meilleurs spécialistes de la ligue.
Ses statistiques, bien que dans de hauts standards, n’ont rien de révolutionnaire pour autant, Lebron évoluant à un niveau proche du fameux 20-5-5. Cependant, sa justesse de jeu, son pourcentage de réussite et sa capacité à dominer autant à son âge font trembler de plaisir les fans et trembler de peur ses adversaires. A tout juste 22 ans, il cumule 48 matchs de PO en 3 participations de PO dont une finale NBA dès sa saison rookie. Un rookie aussi fort en finale dès sa première saison ? Les rapprochements avec Magic Johnson sont légions, entre profil ultra polyvalent, sens du jeu, capacité à scorer comme faire jouer les autres. Encore non titré, cette défaite contre les Knicks de Shaquille O Neal et Tim Duncan reste une blessure ouverte dans son parcours. Le monstre grossit chaque année (pas le Shaq, Lebron James … encore que), et son plafond semble sans fin, absolument immesurable. Comme si on plongeait dans l’océan pour la première fois, à tenter d’en mesurer les limites et déchiffrer les mystères. Cependant, l’analyse poussée du profil nous oblige à signaler ses deux grosses blessures lors des 3 dernières saisons (malgré qu’il soit préservé) ce qui l’aura surement peu aidé à trouver son rythme en PO. Un niveau déjà digne des meilleurs joueurs de la Ligue et un parcours plus épais que des carrières entières, le King est un talent générationel unique. Si bien d'ailleurs qu'une gamme de sneakers, aux couleurs de la franchise, sera faite en son honneur dès la fin de sa saison rookie. Nul doute qu'à moins de sa propre décision, le joueur pourrait être amené à faire toute sa carrière à Seattle, et supplanter donc l'ancien modèle de la franchise, un certain Gary Payton.
La finale NBA lui a donné le « goût du sang » et il est en chasse depuis. Cela ne pouvait durer bien longtemps puisque le King a réussi à mener son équipe au titre (un succès que nous ne comptabiliserons pas dans ce classement, mais qui lui permettrait d’intégrer aisément le top 3) alors qu’il arrivait en fin de contrat rookie. Ce n’est pas comme si c’était véritablement nécessaire mais quoi de mieux pour légitimer son contrat maximum par un titre. Tout semble écrit pour « the Choosen One » de toute façon. La ligne d’arrivée du commun des mortels (les autres joueurs) pourrait être son simple commencement, et il pousse déjà devant au classement, n’ayant de cesse que lorsqu’il sera tout en haut. L’adage « sky is the limit » n’a jamais aussi été aussi bien personnifié.
Palmarès :
- 3 x All Star Sonics 2003, 2005, 2006
- 1 x Finale NBA Sonics 2003
- 1 x Finale Conférence Sonics 2005
- 1 x All League Second Team Sonics 2005
5e place :
MICHAEL FINLEY (32.8 minutes / 18.4 points / 5 rebonds / 3.5 passes / 0.9 steals / 0.2 blocks)
Joueur des plus polyvalents, capable de jouer arrière comme ailier, et qui a même connu un succès au poste 1 (lequel aura bousillé le bon sens tactique d’un certain Dav’z à Miami), Michael Finley est une formidable machine offensive, capable d’artiller à toute distance au niveau des tous meilleurs de la ligue, un handle et un sens de la passe de très haut niveau pour un ailier, et une défense plus qu’acceptable. A partir du moment où vous ne craquez pas pour le placer dans la raquette, Finley vous apportera toujours un apport de all star. De 2000/2001 à 2004/2005, Finley propose pendant 5 saisons un équivalent de 22-5-4 à d’excellents pourcentages, à 48/43/79 sur 16 à 17 shoots par match. Question régularité et assurance de propreté on fait difficilement mieux. All Star à 4 reprises, sélectionné 3 fois dans les All League Teams de fin de saison dont deux fois dans la Seconde, il fait parti du gotha des joueurs à son poste (si tant est qu’il en ai véritablement un) des dix dernières années.
Drafté par Phoenix, il s’impose rapidement comme l’un des meilleurs joueurs à son poste et progresse au même rythme que son équipe. Sous Jujug, il connaît la post season chaque année, d’abord deux premiers tours avant d’aller au second round puis en 1999 de connaître sa première (et unique) finale de conférence contre les Lakers futurs champions. Signé au maximum en début d’année, Finley confirme donc. Pourtant, Jujug craque et s’en sépare, ou s’en débarrasse au choix , en échange de Gheorge Muresan et Bruce Bowen. Le projet est évident, il faut ajouter de la défense et de la dureté à cette équipe tout en donnant les clés du camion au duo détonnant Nash-Walker.
Pas de problème pour Finley qui garde le coté plage et soleil, mais du coté de la Floride. A Miami il est replacé meneur de jeu à la surprise générale, et contre toute attente, est étonnamment excellent au point d’être élu dans la All League Second Team. Profitant de sa science du jeu et de son avantage physique (6-7) au poste, il éclate ses opposants et donne du fil à retordre en défense avec un tel gabarit à affronter. Malgré l’énorme succès de ce repositionnement, Finley subit la décision de reconstruction de Dav’z suite à son élimination prématurée contre des Pistons portés par un Grant Hill monstrueux en 28 points, 9 rebonds et 8 passes sur la série. Il repart alors dans la conférence Ouest, pour être le fer de lance d’une équipe des Kings qui a définitivement décidé de ne plus jouer les bas fonds de la ligue. Habitué d’être bazardé finalement, Finley est échangé avec le très offensif ailier fort Jamison contre Wesley Person et un 1st round de la draft 2001. Une blague comme on dit dans le jargon. Pourtant, malgré les très belles équipes des Kings sur ses 4 saisons, tantôt avec Jamison et Marbury, tantôt avec Brent Barry, tantôt avec Chris Webber, jamais Finley ne passera le premier tour des Play Offs malgré les qualifications en post season et des saisons positives dont la plus belle en 2002 avec 51 victoires. Oui certes, 51 manches remportées mais une 5e place au classement. Car le problème est ici, l’ouest est autrement plus dangereux et compétitif et chaque match est un véritable défi. En Play Offs il n’y aucun match facile et les Kings subissent leur manque d’expérience ou parfois l’adversité abrupte de leur opposant. Si il connaît une nouvelle belle saison en 2005 suite à son transfert au Magic, celle ci est tronquée par des blessures. Il franchit bien le cap du premier tour avec Orlando mais les années commencent alors à peser sur son jeu. Transféré d’abord au Jazz puis ensuite aux Sonics dans un rôle de joueur de banc expérimenté, le but est d’aider James a gagner sa bague. Essentiellement utilisé au poste d’ailier, il permet à Lebron James et Tayshaun Prince de souffler et trouve alors un rôle parfait pour lui. Les Sonics sont armés plus que jamais pour aller chercher cette bague en cette fin d’année 2006, ayant fini sur le toit de la conférence Ouest. Ce titre viendrait donc ponctuer le formidable parcours d’un joueur exemplaire, synonyme même de polyvalence alliée à la régularité d’un véritable champion. Si il fallait donner une récompense pour le MVP (Most Versatile Player) of the Year, nul doute que Finley aurait été dans la discussion chaque année et qu’il en aurait raflé quelques uns. En attendant il semble que du coté des Sonics, on tient également une excellente référence en la matière et probablement que Finley sera à même de pouvoir lui distiller quelques conseils sur le sujet. Ca pourrait aider à gagner quelques titres éventuellement … (et on sait tous aujourd’hui que le premier a donc bel et bien été acquis, bravo champion)
Palmarès :
- 4 x All Star Suns 1996, 1997 / Heat 2000 / Kings 2002
- 2 x All League Second Team Suns 1997 / Heat 2000
- 1 x Finale Conférence Suns 1999
- 1 x All League Third Team Kings 2002
4e place :
JERRY STACKHOUSE (32.4 minutes / 18.2 points / 4.1 rebonds / 3.4 passes / 0.9 steals / 0.4 blocks)
Jerry Stackhouse c’est 8 franchises différentes mais un seul et unique amour : le Heat.
Jerry Stackhouse c’est 12 saisons NBA (bientôt 13) mais une carrière à succès de seulement 6 ans, qui s’arrête finalement lorsqu’il est transféré chez les Pelicans.
Scoreur patenté, au shooting parfois douteux certes (44.3% en carrière) mais capable de pilonner une défense tout au long du match, le joueur ne doute pas. Avec 14 shoots en moyenne par match en carrière, cela semble évident, et ce n’est pas ses nombreux partenaires All Star qui vont l’empêcher de prendre son dû.
Un joueur qui divise donc, mais que le GM Dav ‘z aura complètement su utiliser le long de sa carrière. Au final les joueurs auront défiler aux Heat, mais lui sera resté, et aura accumulé distinctions collectives et récompenses individuelles. Hardaway, Van Excel, Barkley, Mourning, Kemp, Kenny Anderson, Finley, Jamison … On est pas face à des joueurs de devoir, les garçons sont affamés et ont besoin d’être alimentés … Pourtant il n’est pas question que Jerry laisse sa part du gâteau bien au contraire.
A la lecture de son passage à Miami, si il a probablement été plus critiqué que tous les coéquipiers cités plus haut, il aura donc maintenu sa permanence, que ce soit à l’arrière ou à l’aile et n’aura jamais failli une saison. Si on se penche d’un peu plus près sur ses statistiques, on constate alors un TS des plus honorable (55.4%), un PPS de haut niveau (1.32 en carrière) et un PER digne du All Star qu’il aura été. Attaquant à la panoplie variée, que ce soit sur de l’inside, du Jump Shot ou du tir longue distance, le joueur sait faire. Il n’hésite pas non plus a rentrer dans la raquette pour travailler les défenses sur ses grosses accélérations pour gratter du lancer franc. Défensivement c’est bien plus poussif mais ses capacités physiques lui auront permis de ne pas faire mauvaise figure pour autant, particulièrement en PO.
Finalement le Stack cumule alors 3 sélections All Star, deux nominations dans la All League Third Team et 63 matchs de PO en 5 participations dont 3 énormes parcours comprenant un titre en 1998 face aux ultimes Lakers donnés ultra favoris.
Le constat s’impose de lui même. Individuellement, collectivement et face à l’adversité, le joueur aura réussi avec succès. La suite ? Bien plus difficile et bien moins glorieuse. Déjà il ne connaitra plus les joies des PO ni de distinction collective, lui qui accumulera les permanences dans des équipes en reconstruction (Pelicans) ou en plein tanking dès 2004 (Nets, Bucks, Timberwolves). Certes l’année dernière il est récupéré par les Sixers pour compléter un vestiaire en mission mais il ne foulera pas le parquet de la post season. Grassement payé suite à sa resignature après le titre de 1998/1999, le joueur sera au fil des années considéré toujours plus comme un contrat boulet, trop cher payé pour l’apport unidimensionnel qu’il apporte mais aussi trop gourmand dans le jeu pour permettre l’explosion d’un jeune joueur à ses cotés. Une carrière complètement scindée en deux à l’image de l’athlète qu’il était, un joueur qui divise complètement, mais qui ne se cache pas. Avec lui on sait ce qu’on gagne mais aussi ce que l’on peut perdre.
Dans ce classement des ailiers, ils sont finalement bien peu à pouvoir se vanter de cumuler récompenses individuelles et résultats collectifs tout en assumant un statut et en associant les statistiques qui vont avec. Comme dans le jeu, il sera entré dans la mêlée et aura poussé tout le monde pour imposer sa présence : « Voilà, je suis là et je ne bougerais pas !! »… Et c’est une sacrée qualité quand on va au bout.
Palmarès:
- 1 x Finale NBA Heat 1996
- 3 x All Star Heat 1997, 1999, 2000
- 2 x All League Third Team Heat 1997, 2000
- 1 x Titre Champion Heat 1998
- 1 x Finale de Conférence Heat 1999
3e place :
GRANT HILL (32.6 minutes / 18.4 points / 6.6 rebonds / 4.1 passes / 1.2 steals / 0.4 blocks)
On aime les séries décidemment. Et après les joueurs capables qui choke en PO (Kirilenko puis McGrady), on enchaine un duo de joueurs aux carrières complètement scindées en deux. Après Jerry Stackhouse, parlons donc de Grant Hill. Si on trouve des similitudes dans la trame de carrière, ni les accomplissements collectifs (pour Jerry) ni le rayonnement individuel (pour Grant) ni même leur style de jeu ne sont similaires.
Le parcours de Grant Hill est l’un des plus gros drame de l’histoire de la Ligue. Mais nous reviendrons dessus plus tard.
Dans un premier temps, il est important de signifier combien ce joueur pose question sur sa place au classement. N’ayant jamais dépassé le second tour des PO malgré es régulières taille XXL, le joueur est resté exemplaire et toujours au plus haut niveau dans une équipe tantôt combative tantôt moribonde. Amener l’équipe de Détroit à des bilans positifs chaque année pendant 5 ans, dont deux saisons au dessus des 50 victoires et trois saisons au second tours des Play Offs cela tient d’un véritable tour de force. Ame, leader offensif et joueur le plus talentueux de l’équipe, les comparaison avec Michael Jordan sont légions, rappelant l’époque d’un MJ au sommet de son art mais devant composer avec des partenaires de jeu parfois limités et donc pas toujours des mieux entouré. Néanmoins c’est un joueur collectif, qui ne cherche pas forcément a écraser son opposant. Laissant le jeu venir à lui, il est facile, probablement beaucoup trop, et bien évidemment trop esseulé dans une équipe de Détroit composée d’un Rasheed Wallace qui choisit trop ses matchs et un Big Ben certes extraordinaire défenseur mais trop limité offensivement pour le relayer.
Alors au delà de son jeu, qu’est ce qui pousse la rédaction à place le joueur sur le podium all time ? Tout simplement le fait qu’il est l’unique joueur avec Elton Brand à cumuler autant de récompenses individuelles. « Mr Nice Guy », c’est deux titres de MVP, un titre de MIP, une first Team et une position de leader au scoring sur la seule année 1997. Blessé au moment du All star Game, il produit quand même 27 points 8 rebonds et 4 passes à 54% cette année. En 1998, UDS prend le rôle de GM de Détroit et centre évidemment tout son projet autour du récent MVP. Sa première action consiste à poser un contrat maximum de 7 ans sur la table pour axer tout le futur sur les épaules de ce joueur générationnel. Les 3 années qui suivent installent définitivement Grant Hill parmi les tous meilleurs joueurs de la Ligue. Plus de 50 victoires de moyenne sur la saison, élu chaque année au ASG, First Team a chacune des fins de saison, le plafond du joueur semble d’une profondeur infinie. D’ailleurs en 2000, le joueur réalise possiblement l’une des meilleures saisons all time : 28 points, 9 rebonds, 6 passes et 1.7 steals de moyenne par match à 52% au shoot. On continue ? 37 matchs à 30 points ou plus, 32 matchs à au moins 10 rebonds (pointe à 19), 15 matchs à 40 d’évaluation minimum. Les PO sont tout aussi impressionnants : 31 points 7.5 rebonds, 6.5 passes. Certes il a 4 pertes de balle par match mais cela reste relativement acceptable vu le nombre de minutes jouées et son USG rate. Mais qui peut bien arrêter le joueur ? La question ne va pas tarder à trouver une réponse. Les blessures ! Alors que UDS semble décider à faire passer un cap à son équipe en amenant Richard Hamilton dans la franchise, le joueur se blesse en pré-saison. Rupture des tendons d’Achille et saison blanche actée pour 2001. Le choc est terrible, et peu d’équipes ont connu un tel coup dur, particulièrement quand on parle d’un MVP en titre. Trop confiant sur les capacités physiques phénoménales de son joueur, la gestion du temps de jeu de la part du GM des Pistons peut poser question. Revenu en 2002, Il jouera tout juste 36 matchs, les blessures continuant à miner le joueur. Devant faire face à la régularisation du Hard Cap et devant les changements salariaux actés par la ligue, le joueur est cédé à contre cœur aux Blazers. Déchirement pour UDS qui n’aura finalement jamais pu construire son équipe, ayant été stoppé par la blessure de Grant Hill alors en pleine confirmation de son immense talent et revenu à son titre de MVP. Hill retrouve bien des sensations chez Portland (équipe dans laquelle il était finalement destiné à jouer) mais c’est au sein d’une franchise sans grande ambition. La suite de sa carrière est plus difficile. Milwaukee, Phoenix, Orlando, San Antonio et Houston… il connaît différentes franchises mais la stabilité et la confiance sont définitivement perdues. Si le joueur continue de prendre plaisir à chaque minute passée sur le parquet, les années s’additionnent et à 35 ans, le regard dans le rétroviseur ne peut que laisser d’énormes regrets. Possiblement l’un des destins de carrière les plus tragiques de l’histoire de la Ligue. Entre sa malchance récurrente et son sourire éternel, sur et en dehors du parquet, la dramaturgie de son histoire est d’autant plus exacerbée par cette dichotomie si caractéristique de son parcours et du joueur qu’il a été.
Palmarès :
- 1 x Scoring Leader Pistons 1997
- 1 x MIP Pistons 1997
- 2 x MVP Pistons 1997, 2000
- 4 x All League First Team Pistons 1997, 1998, 1999, 2000
- 3 x All Star Pistons 1998, 1999, 2000
2e place :
PAUL PIERCE (33.8 minutes / 21.3 points / 6.2 rebonds / 3.6 passes / 1.4 steals / 0.4 blocks)
On est en 2002. Les Nuggets viennent de gagner un nouveau titre et Paul Pierce en est le principal instigateur. 2001/2002, c’est probablement la saison la plus complète réalisée par un joueur. All Star, All League First Team, MVP et donc vainqueur d’un back to back. Aucun joueur n’a réussi à cumuler autant de distinctions individuelles et collectives cumulées. Mais comment en arrive t’on ainsi ? Flashback : Le jeune Paulo est drafté en seconde position par les Hawks et Tikette, il est choisi derrière Vince Carter mais devant Dirk Nowitzki. Un top 3 de draft devenu légendaire aujourd’hui. Cependant, c’est bien lui qui décroche le titre de ROY en fin de saison avec près de 20 points 6.5 rebonds et quasiment 3 passes. Suffisant pour être appelé au ASG dès sa première saison donc. Suffisant également pour déjà être élu dans la All League Third Team de fin de saison mais également dans la All Defensive Second Team.
Malgré de tels accomplissement sur sa première année, et une progression constante lors de son année sophomore, le board d’Atlanta cède devant l’offre de Denver qui casse son PEL pour s’offrir le joueur en échange de 3 firsts picks avec lesquels ils récupèreront entre autre Richard Jefferson. Quelle belle intuition de Xarphios, alors GM des Nuggets qui récupère l’un des ailiers les plus talentueux et prometteur de la Ligue.
Et Pierce ne va pas décevoir. 6 saisons passées dans les Rocheuses, et près de 22 points, 6 rebonds et pas loin de 4 passes de moyenne par match à plus de 50% au shoot. Au cous de ses années en haute altitude, il enchaine également les grosses saisons et des PO d’excellent niveau. Deux saisons à se préparer, et ensuite un back to back historique suivi de deux campagnes post season pour 57 matchs joués. De 2001 à 2004 le joueur est complètement incontournable, AS évident (6 sélections au total), élu deux fois dans la All League Second Team et une fois dans la All League First Team. Le tour de force est d’autant plus fort qu’il doit partager la gonfle avec de sacrés copains de jeu comme Chris Webber, Anthony Parker ou Donyell Marshall. Meilleur attaque de la Ligue très régulièrement aux cotés des Bulls, l’alchimie est digne d’un formule magique trouvée dans un vieux grimoire. Malgré le changement de GM au milieu du back to back, Lumi a la bonne idée de garder la colonne vertébrale de l’équipe, suivant alors la volonté des joueurs de continuer avec le même groupe. Pourtant en 2002, les Nuggets bien qu’avec 61 victoires finissent 4e de la conférence, ce qui ne les empêchera pas de glaner un second titre après notamment une belle bataille au second tour des PO face à des Bucks ultra renforcés et auteurs d’une saison à 64 victoires.
Et aucun des jeunes joueurs talentueux qu’on lui met en opposition (Prince, MWP, Wallace, Butler) ne pourront être en mesure de le limiter ni même de lui poser de véritables problèmes en défense. Le joueur est ultra décisif, même si le titre de MVP des Finales est remporté par l’excellent Donyell Marshall.
Cependant à l’intersaison 2005, l’équipe est vieillissante et ne cesse de régresser. Elle sort d’une sortie au premier tour des PO et à donc besoin de se renouveller. Le GM Lumi est attendu pour cela notamment. Après plusieurs négociations, les Pistons et les Rockets se détachent pour la signature de « The Truth ». Cette dernière est finalement remportée par Houston, les Pistons se tournant finalement vers Michael Redd. Le joueur arrive dans une équipe complètement bancale et peine à trouver sa place après tant d’années dans une franchise des Nuggets aussi équilibrée et au vécu collectif aussi établi. Pour ne rien arranger, le joueur se blesse quasiment la moitié de la saison et doit finalement revenir en catastrophe, de façon quasiment prématurée pour permettre à des Rockets moribonds de se qualifier en PO sur la dernière ligne droite, avec seulement 31 victoires pour 51 défaites, faisant de cette équipe l'une des plus faibles franchises à se qualifier en post season (Portland faisant l'exploit de se qualifier à 30 wins, mais de façon relativement imprévue contrairement aux Rockets ce qui signifie la relative faiblesse de l'ouest au delà de la 6e place cette année). Cependant c’est bien suffisant pour participer à la fête et les Rockets font même trembler les Supersonics de Lebron James qui doivent alors composer entre cascade de blessures et inexpérience (du GM Mike notamment) et s'en tireront finalement en 7 matchs.
Si les Rockets questionnent par leur schyzophrénie, Pierce lui rassure sur son niveau de jeu. Si bien qu’il est échangé à Boston la saison suivante. Un intérim de 6 mois dans une équipe à la lutte pour les PO pour rejoindre les Spurs champions en titre, en chasse pour le back to back. Une équipe où il retrouve son partenaire de draft Dirk Nowitzki, et laquelle est la plus à même de lui rappeler l’alchimie qu’il a pu connaître dans le Colorado.
Si les récompenses individuelles ne sont plus de mise depuis son départ des Nuggets malgré des statistiques toujours élites, le joueur garde une position de top ailier de la Ligue et donc capable d’influer au sein d’une franchise visant le titre. Qu’on se le dise bien, le joueur a encore de quoi offrir de belles batailles et continue de salir la feuille de match malgré les années qui passent. A seulement 30 ans, on peut penser que son basket IQ et ses formidables capacités techniques et physiques pourront lui permettre d’évoluer encore a très haut niveau. Des récompenses individuelles il en a glané suffisamment à ne plus quoi savoir en faire. En revanche pour le titre, il reste des plus affamés et cherchera jusqu’au bout à prendre et prendre encore de la bague. Et y’a pas plus grande vérité pour les plus grands compétiteurs de cette Ligue.
Palmarès :
- 6 x All Star Hawks 1998 / Nuggets 1999, 2001, 2002, 2003, 2004
- 2 x All League Third Team Hawks 1998 / Nuggets 1999
- 1 x All Defensive Second Team Hawks1998
- 2 x All League Second Team Nuggets 2001, 2004
- 2 x Titre Champion Nuggets 2001, 2002
- 1 x All League First Team Nuggets 2002
- 1 x MVP Nuggets 2002
1ere place :
VINCE CARTER (33.5 minutes / 24.3 points / 5.7 rebonds / 3.9 passes / 1.2 steals / 0.6 blocks)
Si le classement peut poser débat sur la majorité des places, en particulier de la 6e à la 3e place, les deux premières semblent ne souffrir d’aucune contestation.
Néanmoins le débat existe entre Pierce et Carter, de par leur similitudes en termes de statistiques et palmarès, accentué notamment par une rivalité datant de leur draft, puisque les deux joueurs ont été sélectionné au deux premières positions de la draft. Et c’est bien Vince Carter qui fut appelé en premier par les Golden State Warriors. Joueur polyvalent capable aussi bien de jouer à l’arrière, ce qui d’ailleurs pourrait placer Pierce en première position sans débat possible de ce classement pour certains, Vince est le prototype du joueur « ultra kiffant » a voir jouer. Dunkeur phénoménal, extraordinaire attaquant, leader capable, capable de créer pour les autres ou de se faire son propre shoot, redoutable derrière l’arc, la technique est donc couplée à un physique d’androïde pour le plus grand plaisir de ses fans et de la planète basket.
Sa première saison laisse déjà présager de son énorme niveau, et malgré les défaites le joueur est longtemps à la lutte avec Pierce (déjà) pour le titre de ROY. Et lui aussi connaitra destin similaire (les joueurs étant liés tout au long de leur carrière) puisqu’il est également échangé un an et demi après sa venue aux Warriors contre un autre jeune au mains d’or, un certain Kobe Bryant. Tout juste 18 mois dans la Ligue et il représente déjà l’un des plus gros blockbusters de la décennie. Toujours en Californie, mais déménagé du coté de Los Angeles chez les Lakers, il rejoint une « dream team » terrifiante composée de Shaquille O Neal, Donyell Marshall et Eddie Jones notamment. La pression est donc énorme mais lui n’en a cure. Il souhaite juste jouer au basket et dans une équipe aussi facile que les Lakers, cela deviendra des plus aisés. Loin d’être le leader offensif de son équipe, ayant à partager la balle avec de gros consommateurs dirons nous, le joueur s’amuse sans forcer les choses, colle près de 20 points par match en moyenne lors de ses 3 premières saisons et en profite également pour remporter un back to back (oui lui aussi) lors de ses deux premières années. On fait difficilement meilleur fit. Après une saison rookie en All Star (oui lui aussi, encore) suivie d’une seconde saison ponctuée d’un premier titre et d’une nouvelle étoile, le joueur marque quelque peu le pas, devant alors composer avec les énormes égos du vestiaire angelino. Il ne reste qu’un jeunot et doit donc gagner le respect de la troupe, tout en faisant attention à ne pas froisser les lions du roster. Une qualité que son compère d’échange Kobe Bryant n’aura par exemple pas su faire ce qui le privera probablement de plus de titres et d’une idylle aux Lakers que Carter ne se privera pas d’embrasser.
En 2001, les Lakers sont stoppés par les Nuggets (devinez qui voilà) en finale de Conférence. Après avoir marché sur l’eau (et la ligue) pendant des années, le coup sur la tête est difficile pour le board de la franchise qui entame une serie de grandes manœuvres peu inspirées qui voient tour à tour Marshall, Eddie Jones puis Shaquille O Neal quitter l’équipe. Au fur et à mesure des départs et des arrivées peu concluantes, Vince Carter devient petit à petit « Air California », surnom qui n’oublie pas donc son premier passage dans la baie. Le joueur est toujours plus responsabilisé et augmente significativement sa production. 26 points d’abord en 2002 puis près de 30 points sur les saisons 2003 et 2004, tout en ajoutant 6 à 7 rebonds et 5 passes par match. Le joueur se pose comme l’un des meilleurs de la Ligue individuellement, alternant les postes d'ailier et d'arrière avec brio suivant les besoins du coach. En 2003 il enchaine alors le ASG, le titre de meilleur marqueur de la Ligue et finalement sa première élection à la All League First Team de fin de saison. Des étoiles, il en cumulera 7, All Star Game qu’il n’a plus raté depuis maintenant 5 saisons. Des first teams il en cumulera 4, nomination qu’il valide depuis 4 saisons. Le joueur ne souffre donc d’aucune contestation, son jeu est proche de la perfection, son caractère est idéal, sa production des plus sérieuses et sa polyvalence précieuse. Néanmoins, depuis la fin de cette armada, Carter souffre de 5 saisons de bonne facture ponctuée par 4 éliminations au premier tour (et une non participation) en post season. Car si "Vinsanity" a pu gagner deux titres de champion, cela n’a pas été dans un rôle de leader d’équipe comme Pierce a pu l’être avec les Nuggets. Pire, nombreuses critiques se sont abattus sur lui concernant son leadership et sa capacité à pouvoir mener une équipe loin dans les PO. A 30 ans dorénavant, le temps file et si le le joueur individuellement semble être le meilleur de sa génération sur les postes arrières, si son sens collectif n’est plus à prouver, sa capacité à être un mâle alpha qui fait gagner son équipe demeure une question en suspens. Si l’on regarde le palmarès, le nombre de matchs joués en PO, sa domination individuelle sur ses matchs (élu HDM près d’un match sur 3, 6e plus gros total de la ligue) et ses statistiques, il paraît évident que sa place est méritée. Pour autant il y a des choses qui ne peuvent se lire via de simples chiffres et Carter a encore à prouver. Peut il réaliser cet énorme défi et montrer que tels certains joueurs de la Ligue il peut porter une franchise sur son dos et l’amener en haut de la plus grande compétition basket ? Ne serait ce une finale de Conférence à minima…
A lui de répondre à cette question. Après tout, l’un de ses surnoms n’est il pas « Half man-Half Amazing » ?
Palmarès :
- 7 x All Star Warriors 1998 / Lakers 1999, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006
- 1 x All League Second Team Warriors 1998
- 2 x Titre Champion Lakers 1999, 2000
- 1 x Finale Conférence Lakers 2000
- 1 x Scoring Leader Lakers 2003
- 4 x All League First Team Lakers 2003, 2004, 2005, 2006
----------------------------------------------------------------------------------------------------------
ALL TEAMS OF THE DECADE
1st: Mike Bibby - Kobe Bryant - Vince Carter - ? - ?
2nd: Allen Iverson - Ray Allen - Paul Pierce - ? - ?
3rd: Anfernee Hardaway - Eddie Jones - Grant Hill - ? - ?
4th: Steve Nash - Anthony Parker - Jerry Stackhouse - ? - ?
5th: Jason Terry - Kerry Kittles - Michael Finley - ? - ?
6th: Damon Stoudamire - Manu Ginobili - Lebron James - ? - ?
7th: Terrell Brandon - Michael Jordan - Lamond Murray - ? - ?
8th: John Stockton - Michael Redd - Tracy McGrady - ? - ?
9th: Gary Payton - Doug Christie - Andrei Kirilenko - ? - ?
10th: Sam Cassel - Allan Houston - Steve Smith - ? - ?
11th: Chauncey Billups - Brent Barry - Richard Jefferson - ? - ?
12th: Jamaal Tinsley - Reggie Miller - Jalen Rose - ? - ?
13th: Andre Miller - Richard Hamilton - Tim Thomas - ? - ?
14th: Steve Francis - Erick Strickland - Metta World Peace - ? - ?
15th: Rod Strickland - Jamal Crawford - Glenn Robinson - ? - ?
16th: Tim Hardaway - Dwyane Wade - Josh Howard - ? - ?