CLASSEMENT ALL TIME, 10 ANS DE SIMU 24s, POUR LA POSTERITE (5/10)
Historique on vous dit !!! 10 ans de simu déjà, 10 années qui ont vu le Jazz, les Lakers, le Heat, les Nuggets, les Knicks et les Spurs remporter un titre (ou plusieurs). 10 années qui ont également vu de superbes équipes marquer la ligue, des coaches affirmer leur style et des GM soutenir leur vision à court, moyen ou long terme. Certains ont été débarqués, d’autres ont pris une retraite (parfois temporaire) bien méritée tandis que certains continuent de jouir d’une confiance absolue malgré des échecs retentissants et aucun titre (la majorité en fin de compte)
Mais finalement, on ne parle jamais plus que de ce qui fait l’essentiel de cette ligue: les joueurs !!
Le basketball en impose 5 sur le parquet par équipe, 5 avec des caractéristiques techniques bien précises et des responsabilités définies. Comment les classer, leur rendre hommage et justice ? Comment définir la position du rôle player multiple champion face à celui qui collectionne les récompenses individuelles et qui aura marché sur ses adversaires sans pour autant obtenir le titre suprême ? *
C’est la tache extrêmement difficile que nous nous avons accepté de réaliser, non sans crainte, mais également avec beaucoup d’excitation et de passion.
Si votre joueur n’est pas à la place qu’il mérite selon vous, tant mieux, cela donnera lieu à des débats (et non ébats !!). Soyez certains en tout cas que nous avons tout fait pour n’oublier personne, que chacun puisse être cité, que chaque équipe marquante soit alors référencée dans cet article. Car les joueurs représentent la Ligue oui, mais ils représentent surtout leur équipe, leur franchise et leurs fans.
Pour les 10 ans, c’est donc … et non pas 10, pas 12 mais 16 équipes all-time. Ne nous demandez pas le rapport il n’y en a aucun si ce n’est la passion qui nous fait vibrer. Oui on est comme ca nous, on est fou. On est fou de NBA. On est fou de vous tout simplement.
16 équipes pour 10 articles, 2 articles pour chaque poste, publication après publication. 10 articles pour les 10 ans.
Aujourd’hui les ailiers c'est le sujet, 1ere partie !!
* Les stats sont arrêtées à la date du 20/04/2007, juste avant le début des PO
16e place:
JOSH HOWARD (29.7 min / 16 points / 6.6 rebonds / 2.4 passes / 1.5 steals / 0.4 blocks)
Une belle entrée pour commencer avec un joueur qui ne cesse de progresser année après année depuis son arrivée dans la Ligue. Drafté par sa franchise actuelle, le Orlando Magic, il a de suite bénéficié de la confiance de son GM et a été installé en tant que titulaire à l’aile. D’abord 10 points, puis 13, puis 17 et enfin 23.5 points cette saison. Bien sur, les minutes, les rebonds et les passes suivent la même tangente pour cet ailier qui sait tout faire, et qui le fait même très bien. Très bon dans chaque secteur du jeu, il dispose d’un excellent shoot, quelle que soit la distance, de bons fondamentaux en défense et malgré son physique longiligne, ses 2m01 ses 103 kilos tout mouillé, il n’hésite pas à aller au mastic et capter du rebond (8 cette saison ce qui en fait le meilleur à son poste dans cette catégorie). Ailier à tout faire, très bon partout sans exceller pour autant quelque part, si ce n’est au rebond pour un joueur à son poste, il tranche clairement avec les profils de spécialistes que l’on trouve de plus en plus dans la grande ligue. Si il n’a jamais été récompensé d’un MIP qui aurait été plus que significatif, il a obtenu cette année sa première sélection All Star ainsi qu’une inattendue (en début de saison) élection en All League First Team. Il a déjà connu deux fois les PlayOffs et comptabilise 27 matchs en deux participations dont une belle finale de conférence en 2004/2005. Cette année marque un coup d’arrêt dans sa formidable progression avec cette absence de PO, dû notamment à un Magic qui lâché dans les derniers instants de la saison, et qui a souffert du départ d’Amare Stoudemire à Charlotte. Pour autant, Josh Howard a su montrer qu’il pouvait prendre l’équipe sur ses épaules, reste à prouver qu’il peut emmener son équipe en PO. Annoncé à sa draft comme un lieutenant idéal, il est la croisée des chemins pour définitivement s’installer parmi les meilleurs joueurs à son poste et continuer d’exploser les attentes le concernant. Décrié et douté au moment du choix du Magic à la draft 2003, il a déjà surpassé toutes les prévisions et il est difficile de voir jusqu’où ce joueur pourra aller. Son plafond demeure difficilement déchiffrable et cela reste pour autant terriblement excitant.
Palmarès :
- 1 x Finale Conférence Magic 2005
- 1 x All Star Magic 2006
- 1 x All League First Team Magic 2006
15e place :
GLENN ROBINSON (30.5 minutes / 17.9 points / 5.5 rebonds / 2.5 passes / 1 steals / 0.4 blocks)
Un vrai bon joueur de basket, attiré par le panier, capable de tout faire, et surtout de scorer. Si les pourcentages ne sont pas des plus remarquables, le joueur a été le leader offensif de son équipe lors de ses meilleures années. Ses dimensions sont idéales pour le poste de SF et il ne se prive pas pour shooter quelle que soit sa position ou la distance, en plus d’ajouter du rebond et un complément de passes. Sa meilleure saison ? Celle effectuée à Boston en 2000 avec 26.5 points, 7.6 rebonds, 3.8 passes et 1.7 steals. Une saison récompensée par une place en All League Second Team et un bilan tout honorable de 44 victoires pour 38 défaites mais … une dixième place synonyme d’absence en post season. Une saison à l’image de sa carrière, où “Big Dog” assure les highlights et les chiffres mais fait office principalement de Franchise Player dans des équipes moyennes qui peinent en PO. Pour illustration, ses 32 matchs de PO sur seulement 5 campagnes depuis 1996 (dont 3 sorties au premier tour). Son parcours est d’ailleurs tout aussi significatif puisqu’il débute à Milwaukee où il vit deux upsets difficiles. Transféré à San Antonio il vit une première année de transition avant d’arriver en PO pour cette fois ci être dans le bon camp, éliminant au premier tour son ancienne équipe des Bucks avant de perdre en 7 matchs face aux Suns. On tient là peut être quelque chose … Oui, car après deux saisons au Celtics et aux Blazers, sans PO mais en y réalisant ses meilleures statistiques personnelles, il part donc dans l’Arizona pour épauler le duo Nash-Walker. Résultat ? 2 sorties au premier tour. Depuis c’est rideau ! Les Bucks ont choisi de s’en séparer quand ils ont cherché à construire leur super team, les Spurs l’ont échangé afin de passer un palier significatif, les Suns ont vécu un véritable échec avec lui…
Si il profite bien (financièrement) d’un retour chez les Bucks où il jouit d’une amitié certaine avec le GM, le joueur est en fin de carrière et on sent que le poids des années fait lourd. Ce qui reste certain, c’est qu’avec ses 107 616 250 dollars engrangés depuis 1998, sa place au ranking des joueurs les mieux payés de la ligue n’est pas prête d’être contestée de suite. Et il a au moins ça pour lui. On dit merci qui ? Merci Sylvie !
Palmarès :
- 3 x All Star Bucks 1996 / Celtics 2000 / Blazers 2001
- 1 x All League Third Team Bucks 1996
- 1 x All League Second Team Celtics 2000
14e place :
RON “METTA WORLD PEACE” ARTEST (32.4 minutes / 15.1 points / 4.7 rebonds / 2.8 passes / 1.7 steals / 0.4 blocks)
Le genre de joueur gênant. C’est à dire que même si il ne s’agit que de basket, sa façon de défendre vous donne l’impression qu’il est indiscret tant il rentre dans votre cercle intime. Le nez dans votre cou, un corps aussi lourd à bouger que l‘armoire de ta grand mère, MWP est un ailier puissant doté de capacités défensives rares. Mais il n’est pas que ça. Longtemps couvé à Milwaukee, qu’il rejoint après 6 mois passés dans le Colorado suite à sa draft par les Nuggets, il représente une véritable mise de la part du GM des Bucks lequel choisit de se séparer de son meneur titulaire Sam Cassel. Une décision encore sujette à débat aujourd'hui dans la planète basket vu la dynamique de la franchise à l'époque, eux qui sortait d'une superbe finale de conférence face aux Lakers. Pour plusieurs analystes, la franchise Wisconsin aurait été traumatisée par la finale perdue et aurait "rendu les armes" face à la force de frappe des Lakers pour déporter sa fenêtre de titre en prenant un très jeune joueur contre l'un des meilleurs meneurs de la Ligue. Cela s'avérera un véritable échec en termes de résulats... Mais revenons à Ron Artest, jeune, au potentiel brut et incertain, il est responsabilisé immédiatement par Milwaukee et se positionne comme titulaire dès sa saison sophomore, une place qu’il ne quittera plus. Le but est d'en faire le pendant parfait à la star Ray Allen, en proposant un arrière unique offensivement et un ailier potentiellement monstrueux défensivement. Il est des plus réguliers, difficile à jouer et développe également son jeu offensif. Relativement adroit à 3 points, il ne se ménage pas sur le parquet ajoutant régulièrement 4 à 5 rebonds par match et près de 3 passes. Un ailier complet, excellent lieutenant qui donne raison à son GM d’avoir parié sur lui. Pour autant, notre ami des pandas finit par stagner et surtout il peine à véritablement diminuer l’impact de cette nouvelle génération d’ailiers capables de le contester physiquement. Milwaukee ne décolle pas, pire, la franchise régresse malgré les investissements de l’équipe et la présence d’un des meilleurs arrières de l’histoire. Avec seulement 25 matchs en PO dont 3 sorties au premier tour, le joueur pâtit du niveau collectif d’une équipe qui ne passe pas le palier et qui enchaîne les déceptions. L’heure est au changement, et en 2005 après plus de 5 années passées dans le Wisconsin, il est mis sur le marché. Les Pistons courtisent le joueur depuis des années et cherchent un ailier. Son profil colle parfaitement à la philosophie du coach et un accord est trouvé dans un deal à 3 avec le Heat. Manque de pot, les Nuggets passent par là, montent dans la draft et coiffent sur la ligne le choix décisif au deal, un certain Andrew Bogut. Les Pistons en PLS, le joueur est finalement envoyé dans le New Jersey contre 2 firsts picks, dans une équipe prête à repartir de l’avant. La franchise du New Jersey veut en faire son leader d’équipe et de vestiaire capable de dispenser les meilleurs conseils et d’encadrer les jeunes de l’équipe. Oui la phrase paraît toute sortie d’un monde parallèle dit comme ça quand on connaît le bonhomme et pourtant … Ronron prend pleinement son rôle et s’en régale. Aux Nets il passe un step et tourne à 20 points de moyenne ; sa deuxième année est encore meilleure que la première alors que les jeunes progressent et il rejoint les PO à nouveau cette année prêt à en découdre. Depuis son arrivée aux Nets il y a deux ans, il collectionne les récompenses de fin de saison et a été convié deux fois au All Star Game. Agé de seulement 27 ans, il aura eu l’avantage d’être auprès de GM qui lui donnent une confiance absolue, pleinement fans du joueur ce qui a favorisé son développement dans la Ligue. Offensivement toujours en progression, défensivement élite, MWP pourrait encore progresser et montrer donc que sa formidable évolution, il la doit avant tout à lui seul.
Palmarès :
- 2 x All Defensive Second Team Bucks 2004 / Nets 2006
- 2 x All Star Nets 2005, 2006
- 1 x All Defensive First Team Nets 2005
- 1 x All League Third Team Nets 2005
13e place :
TIM THOMAS (27 minutes / 12.9 points / 5.4 rebonds / 1.7 passes / 0.7 steals / 0.3 blocks)
Vous voulez la définition de réussite collective ? Demandez la donc à Tim Thomas il vous en donnera tout un roman sur le sujet. Mais comment un joueur sans aucune distinction individuelle peut-il se trouver dans un tel classement ? Déjà vous pouvez commencer par comptabiliser 80 matchs de PO en 7 participations, et cela avec 5 franchises différentes. Ensuite vous devez émarger à 49.3% au shoot en carrière tout en étant poste 3, et un joli 41.5% à 3 points en carrière. Puis, vous lui donner un basket IQ des plus performant, offrant un joueur capable de trouver aisément sa place dans n’importe quel collectif, en tant que lieutenant ou comme role player autour de nombreuses stars, faisant de lui le liant idéal à tout effectif visant la victoire finale. Enfin bien évidemment, vous lui ajoutez au CV un parcours des plus garnis entre titre, finales et nombreux tours passés. Culminant à 2m08, il est à la fois grand et puissant en tant que SF, mais beaucoup plus rapide que la majorité des PF ce qui fait de lui un joueur redoutable quelle que soit la rôle qui lui est attribué. Tim Thomas c’est le joueur idéal pour tout collectif, un joueur qui a lui aussi, comme son prédécesseur au classement, dépassé toutes les espérances le concernant à sa draft. Pourtant, avec 7 franchises en 10 ans, on ne peut pas dire que les GM aient forcément eu le nez fin pour déceler quel apport ce joueur était capable d'offrir. Finalement, il aura obtenu la confiance dans 2 franchises essentiellement, les Bulls et les Spurs. La première pour s'installer et progresser, la seconde pour enfin confirmer et gagner. On se souvient encore de la sortie du GM des Bulls à la signature de Tim Thomas aux Bucks... "TT" a su faire de son admirable adaptation à tout environnement une véritable force où il s’est épanouit pleinement jusqu’à son apogée lors de son cycle à San Antonio. Aujourd’hui à Boston, il n’est d’ailleurs pas surprenant que les Celtics aient choisi de se tourner vers lui et de le récupérer en échange d’un ancien MVP de la Ligue. Une belle victoire sur le manque de reconnaissance personnelle, bien que les statistiques le justifient, mais qui sublime d’autant plus l’ensemble du parcours de ce joueur d’équipe.
Palmarès :
- 1 x Finale Conférence Spurs 2003
- 1 x Finale NBA Spurs 2004
- 1 x Titre Champion Spurs 2005
12e place :
JALEN ROSE (29.2 minutes / 13.9 points / 4.2 rebonds / 4.2 passes / 1 steals / 0.3 blocks)
Joueur polyvalent en approche et c’est peu de le dire. Car rares sont ses collègues de profession disposant d’une palette aussi large. Du poste de meneur au poste d’ailier fort, il n’y a pas beaucoup de responsabilités que Jalen ne peut pas assumer. Rose est drafté par Denver en 1994 avant de rejoindre Indiana en 1996. Dans un rôle de joueur de complément, il continue de progresser et s’impose dans son rôle de joueur à tout faire. Dès sa première année, le jeune basketteur découvre les finales de conférence. Il s’éclate chez les Pacers et progresse saison après saison. Cependant d’un point de vue collectif, il subit ensuite les sorties consécutives au premier tour. Le joueur est en train de gagner du galon dans la ligue, en impose toujours plus mais n’a pas la vitrine pour se montrer en post season. Indiana stagne beaucoup trop et malgré la patience du joueur, la franchise devient trop petite pour son talent. Les Cavaliers qui souhaitent passer un cap et former une équipe compétitive autour de Eddie Jones font venir Rose pour le compléter idéalement. Et ils payent le prix fort puisque c’est 3 tours de draft ainsi que Zach Randolph qui sont cédés en échange du duo Jalen Rose-Juwan Howard. Niveau IQ on est alors servi. Les Cavaliers après nombreuses désillusions réalisent une belle saison autour d’un groupe solide, expérimenté qui se base alors considérablement sur un starting five bien établi. Et Jalen Rose, qui alterne les fonctions suivant les besoins, brille de plus belle, avec 20 points, 5.5 rebonds et 5.5 passes en plus de 1.5 steals. Mais la saison finit en eau de boudin avec une sortie au premier tour (encore) face aux Nets, malgré une série en 27 points de moyenne, avec 8 rebonds et 6 passes. Mais les joueurs ont faim, ils en veulent et Rose se démultiplie avec une saison similaire à la précédente sur les mêmes standards (19 points, 5.2 rebonds, 5.6 passes). Finalement les Cavaliers en impose encore plus sur les parquets. Le groupe est gonflé à bloc et arrive en Play Off comme une place forte de la Conférence Est. Malheureusement, Cleveland doit finalement subir les blessures d’un groupe décimé en PO et termine son parcours post season en finale de Conférence face aux futurs champions les Knicks. Jamais plus Rose n’aura meilleure occasion d’atteindre les finales NBA et le titre, malgré une pige du coté de la Baie d’Oakland en 2005 en tant que 6e homme. Au final le joueur aura été régulièrement en PO mais aura connu 7 sorties au premier tour en 9 participations. Pas de quoi l’empêcher de glaner quelques récompenses individuelles et surtout, d’être un acteur important de deux grandes épopées malgré l’absence de titre.
Palmarès:
- 2 x Finale Conférence Pacers 1996 / Cavaliers 2003
- 3 x All Star Pacers 2001 / Cavaliers 2002, 2003
- 1 x All League Third Team Cavaliers 2002
11e place :
RICHARD JEFFERSON (33.8 minutes / 17.9 points / 5.8 rebonds / 3.5 passes / 0.7 steals / 0.3 blocks)
Annoncé ailier complet à sa draft, ailier complet il aura été depuis son arrivée dans la ligue. Idéal en lieutenant de Kobe depuis plusieurs années, il aura débuté à Atlanta et montre dès son année rookie l’étalage de ses compétences. Il se blesse pourtant, mais cela ne l’empêche pas d’inscrire plus de 20 points, 7 rebonds et presque 4 passes sur l’année. L’échantillon est un peu faible mais suffisant pour que les Aces ne misent sur lui. Pas de quoi en profiter longtemps puisque 3 mois plus tard l’équipe est démantelée. Les Sixers en profitent et se jettent sur lui alors qu’ils sont en complète reconstruction. Kobe est arrivée 6 mois avant et la franchise veut construire autour de ces deux joueurs en voyant en Jefferson le pendant idéal, soulageant le MVP défensivement tout en lui apportant un soutient significatif offensivement. Le joueur épouse complètement son rôle avec des pourcentages de haute facture, un scoring vraiment intéressant et une forte défense. Mais les PO restent absents pour le jeune joueur. En 2004 il les découvre enfin après 3 années d’attente et sort les Pistons avant de rendre les armes au tour suivant. Qu’à cela ne tienne, la saison qui suit voit les Sixers réaliser un formidable parcours en atteignant les finales NBA, perdus en 7 matchs face aux Spurs de Dirk. L’équipe est jeune, elle est en progression et n’a rien à regretter pour autant. Cette saison, les Sixers ont fait parti des deux grosses équipes dominantes à l’Est et fait office de véritable favori en ayant intégré notamment un certain Allen Iverson à la mène. Jefferson lui ne change ni ses habitudes ni son jeu. Son scoring demeure de haute facture, ses pourcentages restent précis, sa justesse longue distance est toujours de qualité et le joueur complète idéalement un effectif rempli d’égo. Un joueur star capable de se mettre en 2e ou 3e option et de garder un véritable impact, le genre d’atout idéal pour aller au titre, le type d’asset décisif. En fin de contrat cette saison, nul doute qu’il sera observé, probablement courtisé et que les Sixers seront les premiers à poser un contrat sur la table pour lui. Mais qu’importe l’équipe, lui continuera de faire ce qu’il sait faire parfaitement, produire, marquer, défendre, compléter ou prendre les choses en main … Etre un formidable joueur de basket en somme.
Palmarès :
- 2 x All Star Sixers 2004, 2006
- 1 x All League Third Team Sixers 2004
- 1 x Finale NBA Sixers 2005
10e place :
STEVE SMITH (33.1 minutes / 17 points / 4.1 rebonds / 3.4 passes / 0.7 steals / 0.3 blocks)
Acteur majeur à la fin des 90’s, on aurait presque oublié l’héritage de Steve Smith, en particulier de 1996 à 1998 où il collectionne les récompenses et réussites tel Gargantua face à un dîner de pélerins. Joueur intelligent (et pas que sur le parquet), magnifique, complet, son niveau de jeu est tel qu’il est placé comme ailier malgré son physique très longiligne et son manque de masse. Pas de problème pour autant. Champion du monde 1994 avec les USA il débute à Miami en 1991 et s’impose déjà comme l’une des attractions de la Ligue. Après de belles performances au Heat, il rejoint l’équipe qui vient de l’éliminer des PO en 1994, les Hawks, en échange de Kevin Willis. Le joueur continue de régaler mais évolue de plus en plus d’une position de meneur créateur à une position d’arrière ailier. Malgré sa très belle saison à 23.4 points aux Hawks en 1996, il arrive en fin de contrat et est attendu parmi les plus gros agents libres. Mais pour Smith l’argent n’a jamais été une véritable problématique. Trop heureux de vivre de sa passion en bonne santé et d’enfin exploser pleinement dans la Ligue, il tranche avec beaucoup d’autres joueurs. Et pour preuve, il signe aux Toronto Raptors moyennant 39M de dollars sur 6 ans. C’est en fait moitié moins que le nouveau contrat de Gary Payton. Il vient alors compléter une équipe des plus excitantes autour de Stoudamire et Camby. Michael Jordan rejoindra l’équipe à l’hiver et la franchise canadienne fera office d’épouvantail à l’Est. Un statut pleinement assumé qui verra Toronto dominer l’Est avant de se faire balayer par des Lakers injouables en finale NBA. Steve Smith assume son statut à l’aile sans pour autant atteindre le but ultime. Vrai mélodrame pour Magic Johnson, proche de Smith et Jordan mais joueur historique des Lakers, cette finale aura été le théâtre du début de la domination des pourpres et or jusqu’en 2002. Le joueur finira en pleurs dans les bras de son modèle. C’est peut être l’une des raisons pour laquelle Steve Smith a été oublié. La suite de sa carrière n’aura pas vraiment aidé non plus, puisque le joueur, une fois passé sa période canadienne, aura enchainé les franchises, ne trouvant jamais vraiment sa place dans aucun projet ni la confiance d’aucun GM. Une fin de carrière bien triste et presque irrespectueuse pour un joueur qui aura continué de produire quel que soit son rôle. Redoutable longue distance, son jeu polyvalent est presque précurseur de la tendance de jeu de la Ligue et aurait bien justifié un peu plus de lumière et de reconnaissance. Heureusement qu’on peut corriger cette faute et lui rendre un hommage des plus mérités.
Palmarès :
- 2 x All Star Hawks 1996 / Raptors 1997
- 1 x All League First Team Hawks 1996
- 1 x All League Third Team Raptors 1997
- 1 x Finale NBA Raptors 1997
- 1 x Finale Conférence Raptors 1998
9e place :
ANDREI KIRILENKO (33.1 minutes / 17.4 points / 6.6 rebonds / 3.2 passes / 1.6 steals / 1.4 blocks)
Il est absolument terrible de se dire que la plus grande faiblesse d’Andrei Kirilenko est de jouer aux Warriors finalement. Quand on voit la confiance et la place donnée par son GM c’est un crève cœur de devoir écrire une telle chose. Et pourtant … Comment un joueur aussi fort, dominant des deux cotés du parquet et qui collectionne les récompenses depuis sa confirmation chez les Dubs peut il donc être aussi absent en post season. Le joueur est le leader moral, l’image de Golden State depuis des années. Son bilan ? 5 saisons pleines et donc 3 sorties au premier tour en 4 ans… Un camouflet considérable pour le russe qui ne ménage pas ses efforts. Un joueur aussi collectif dans le jeu que lui et aussi pauvre de récompenses collectives. On ne cesse de multiplier les combles mais ils tombent comme une évidence.
Drafté par les Sixers après plusieurs années de formation au CSKA Moscou, le sosie d’Ivan Drago dans Rocky intrigue, voir divise. Sa place de premier tour n’est pas contestable mais certains GM le placent aisément dans le top de la draft tandis que d’autres se montrent bien plus sceptiques dans leurs déclarations. Finalement choisi en 3e position devant des ailiers américains tels que Jefferson, Johnson et Wallace (on fait difficilement plus « Oncle Tom » que ces noms), les premières voix s’élèvent. Avec 14.5 points et 5 rebonds par match malgré une blessure qui lui fait manquer une bonne partie de la saison, le joueur confirme mais les questions continuent de se poser. Qu’à cela ne tienne, le joueur ne restera pas bien longtemps du coté de Philadelphie. A peine plus d’une saison et le voilà en route pour Oakland, échangé contre Kobe et une pelleté de tours de draft. Si les tours gagnés représentent de véritables asset pour les Dubs, « AK47 » est sensé incarné le renouveau de la franchise et surtout celui qui va remplacer le MVP sortant poste pour poste. Un sacré défi, une énorme pression aussi mais le joueur en a connu d’autres. Aux Etats Unis on sait peu de ce qui se passe hors des frontières et le joueur est lui aussi appelé dans son pays a dominer son sport. Talent précoce, plus jeune joueur professionnel du pays à 18 ans et 10 mois, il n’est pas du tout effrayé par les responsabilités qu’on souhaite lui donner à son jeune âge. Et de suite il impose son jeu, son style, sa patte. Dans un style très russe, sans frasque extra-sportive ou égoïsme, discret mais tellement pesant dans le jeu qui finalement parle pour lui.
En saison régulière, il se pose parmi les meilleurs à son poste depuis plusieurs années, en témoigne ses 4 élections au match des étoiles, ses 4 élections en First team défensives et ses 2 titres de DPOY. Et donc tout ça pour ça ? Tout ça pour 3 sweeps lors des 3 dernières saisons ? La question se pose bel et bien. N’est il qu’un joueur de SR qui peine à mener son équipe lorsque les PO et le jeu se durcissent, ou bien est ce que les limites de la franchise se situent dans les choix entrepris, la tactique du coach ou sur le supporting cast (ce dont on peut douter vu les noms qui l’entoure) ? Probablement beaucoup de tout cela.
Le joueur ne souffre d’aucune remise en question concernant son niveau, noircissant la feuille de match comme peu en sont capables. Scoring, rebond, passes, défense, steals, blocks … Le menu est complet, digne des plus grands palaces, et aucun joueur n’offre une palette aussi large dans la Ligue actuellement. Culminant à 2m06 (6.9) il a la taille et la puissance d’un PF tout en ayant la mobilité d’un SF. Difficile à défendre certes mais tellement éprouvant à battre offensivement, son envergure d’albatros aidant avec ses 2m24 les ailes déployées, on ne compte plus le nombre de joueurs mis dans sa poche et qui se sont fait complètement éteindre en l'affrontant. Avec une formation « européenne » et un IQ basket des plus relevés, le joueur semble être un idéal du joueur basket moderne complet.
Cette année, les Warriors ont réalisé leur meilleure saison depuis 1996. Dominants tout le long de la régulière, ils arrivent en PO avec la ferme volonté de passer enfin le niveau, autour de joueurs qui ont pour certains cumuler les désillusions. Des joueurs de talent, affamés et revanchards, que demander de plus ? Un nouvel arrêt au premier tour face au Jazz pourrait sonner le glas d‘un projet qui ne cesse de tousser une fois les affaires courantes de saison régulière expédiées. Si nouvelle défaite, qui sera le grand sacrifié ? Val, Andrei Kirilenko ou peut être d’autres joueurs ? Quels seront les leviers activés en fin de saison ? L’avenir de la franchise pourrait se jouer prochainement mais suivant les choix faits, cela pourrait également apporter son lot de réponses, à commencer par la place de Kiri dans le gotha de la Ligue. D’autres joueurs à ce sujet ont pris une avance certaine et il s’agirait de ne pas subir les évènements, son talent mérite bien plus.
Palmarès :
- 1x All Defensive Second Team Warriors 2002
- 4 x All Star Warriors 2003, 2004, 2005, 2006
- 4 x All League Defensive First Team Warriors 2003, 2004, 2005, 2006
- 1 x All League First Team Warriors 2005
- 2 x DPOY Warriors 2005, 2006
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ALL TEAMS OF THE DECADE
1st: Mike Bibby - Kobe Bryant - ? - ? - ?
2nd: Allen Iverson - Ray Allen - ? - ? - ?
3rd: Anfernee Hardaway - Eddie Jones - ? - ? - ?
4th: Steve Nash - Anthony Parker - ? - ? - ?
5th: Jason Terry - Kerry Kittles - ? - ? - ?
6th: Damon Stoudamire - Manu Ginobili - ? - ? - ?
7th: Terrell Brandon - Michael Jordan - ? - ? - ?
8th: John Stockton - Michael Redd - ? - ? - ?
9th: Gary Payton - Doug Christie - Andrei Kirilenko - ? - ?
10th: Sam Cassel - Allan Houston - Steve Smith - ? - ?
11th: Chauncey Billups - Brent Barry - Richard Jefferson - ? - ?
12th: Jamaal Tinsley - Reggie Miller - Jalen Rose - ? - ?
13th: Andre Miller - Richard Hamilton - Tim Thomas - ? - ?
14th: Steve Francis - Erick Strickland - Metta World Peace - ? - ?
15th: Rod Strickland - Jamal Crawford - Glenn Robinson - ? - ?
16th: Tim Hardaway - Dwyane Wade - Josh Howard - ? - ?