L'intersaison débutant les questions autour des contrats vont se multiplier. Quelques clarifications autour des exceptions au salary cap qui sont des questions qui reviennent souvent sur le forum. L'essentiel des infos de ce sujet est issu de la
FAQ de Larry Coon (mais il ne s'agit pas d'une traduction, plutôt d'une interprétation) que les plus curieux et anglophones peuvent aller consulter s'ils le souhaitent pour vérifier que je n'ai pas fait d'erreurs (si c'est le cas n'hésitez pas à le signaler). ;)
Pour les notions de base (salary cap, Luxury tax, options des contrats, drafts) les infos sont dans
le premier message de ce sujet.
Mon équipe préféré veut signer un nouveau contrat à un joueur agent libre de l'équipe mais n'a pas le place sous le cap. On me dit que ce n'est pas grave et que pour lui l'équipe peut dépasser le montant du salary cap. Pourquoi?
Si la règle en NBA est que l'on ne peut signer un agent libre (free-agent) qu'avec l'argent disponible sous le salary cap, cette règle comme toutes les règles, connaît des exceptions. Et plusieurs d'entre elles concernent la possibilité pour une franchise de signer de nouveau ses propres agents libres, différentes selon le contrat originel du joueur.
Lorsqu'un joueur a
un contrat d'au moins trois ans (même s'il a changé d'équipe entre le début et la fin du contrat) qui arrive à terme, l'équipe à laquelle il appartient en fin de contrat qui souhaite le re-signer peut utiliser les
Bird Rights. Ils lui permettent de lui signer un nouveau contrat plus lucratif que le précédent (jusqu'au salaire maximum si cela est justifié) et qui peut aller jusqu'à une durée de cinq ans.
Lorsqu'un joueur est dans la même situation mais avec un contrat finissant de deux ans seulement, ils ne peut pas répondre aux exigences de cette exception. Dans ce cas, il répond aux exigences des
early-Bird rights qui permet à son équipe de le re-signer pour un contrat de deux à quatre ans mais sans pouvoir aller jusqu'au salaire maximum (augmentation limitée à 75% du dernier salaire).
Enfin, lorsque le contrat d'un joueur n'a eu qu'une durée de un an, il existe aussi une exception favorisant sa signature avec sa franchise d'origine, la
non-Bird exception. Celle-ci permet à la franchise de signer un nouveau contrat au joueur mais avec une augmentation de salaire limitée à 20% du salaire du contrat précédent. Si le joueur concerné est un rookie drafté au second tour ou non drafté sorti d'un contrat d'un an, le nouveau contrat peut augmenter jusqu'à 25% (ou +200 000 dollars) et correspond à une offre qualificative. Par ailleurs, si un joueur dans ce cas a démarré au moins 41 matchs en temps que titulaire dans la saison donnée, l'offre qualificative liée au non-bird rights correspond à celle du 21è choix de draft.
Mon équipe préférée dépasse le salary-cap mais elle veut recruter un agent libre d'une autre équipe. Comment est-ce possible?
Toujours dans l'idée qu'une règle doit souffrir des exceptions, les équipes qui dépassent le salary-cap ont encore quelques ressources pour recruter des agents libres. Tout d'abord, elles ont le droit de signer les rookies recrutés lors du premier tour de draft sans tenir compte du salary cap. Ensuite, elles peuvent signer tous les joueurs qu'elles souhaitent au salaire minimum. Et pour les cas plus complexes, il existe plusieurs exceptions le plus souvent exclusives l'une de l'autre.
La Mid Level Exception (MLE) (ou non tax player mid level exception) est une exception à la règle du salary cap. Comme toute exception, elle permet à une équipe de signer un joueur (agent libre) en dépassant le montant du salary cap. Son montant est d'environ 5 millions de dollars en 2014 qui peuvent servir à signer un ou plusieurs joueurs mais ne peuvent pas être cumulés avec un quelconque autre montant pour signer un joueur au contrat plus important (on peut signer un joueur à 3 millions et un autre à 2 mais pas un joueur à 6 millions en complétant avec du cash par exemple). Elle ne peut être utilisée qu'une fois par saison et est réservée aux équipes qui dépassent le salary-cap sans toutefois excéder le seuil de la luxury tax de plus de 4 millions de dollars.
La mini-MLE est strictement la même chose mais pour les équipes qui dépassent le montant de la luxury-tax de plus de 4 millions de dollars. Elle répond aux mêmes principes mais son montant est inférieur puisque qu'il avoisine seulement les 3 millions de dollars.
La
bi-annual exception est comme son nom l'indique une exception qui ne peut être utilisée que tous les deux ans. Elle ne concerne que les franchises qui ont le droit à la MLE et ne dépassent pas le seuil de la luxury tax de plus de 4 millions (après avoir utilisé l'exception) et répond sinon aux mêmes règles que la MLE si ce n'est que les contrats signés ne peuvent pas excéder une durée de deux ans. Elle n'est pas cumulable avec la MLE. Son montant est d'environ 2 millions, fractionnables entre plusieurs joueurs mais pas sur plusieurs années. Lorsqu'une équipe l'a utilisé une année n, elle n'y a plus droit l'année suivante (n+1) mais la retrouve l'année n+2.
La room-MLE est un cas particulier puisqu'elle concerne les équipes qui sont sous le salary cap. Alors pourquoi une exception dans ce cas? Tout simplement parce que lorsqu'une équipe est sous le cap, les exceptions qu'elle est susceptible d'utiliser plus tard (MLE, Bi-annual...) sont ajoutées à ses salaires et peuvent faire que la place sous le cap n'est plus suffisante pour signer un joueur. Dans ce cas deux solutions. (1) La franchise ne veut pas recruter de joueurs avec l'argent qu'elle a sous le cap. Dans ce cas, si elle dépasse le salary cap (suite à divers transferts ou des joueurs recrutés au salaire minimum), elle pourra ensuite utiliser la MLE ou la Bi-annual exception (ou toute autre exception qui la concerne). (2) La franchise veut absolument libérer de l'espace sous le cap pour recruter un agent libre et renonce à toutes ses exceptions. La NBA lui accorde alors la room-MLE d'un montant d'un peu moins de 3 millions qu'elle pourra utiliser si elle dépasse le salary cap après son recrutement.
La
disabled player exception est une règle particulière lorsqu'une équipe a un joueur blessé à long terme. Elle est soumise à l'autorisation de la NBA et n'est pas automatique. Elle autorise une équipe au-delà du salary cap a recruté (ou échanger sous réserve que le joueur concerné dispose d'un contrat finissant) un joueur pour la fin de la saison en cours pour un contrat correspondant au maximum à 50% + 100 000 dollars du contrat du joueur remplaçé.
La traded player exception sera évoqué lorsque je traiterai ultérieurement des échanges entre équipes.