Bilan de l'inter-saison chez les Bucks
Les fortes progressions :
Brook Lopez (+52)
Débarqué à Milwaukee l’été dernier en échange de la reference Marc Gasol, le géant américain n’aura pas mis longtemps à faire oublier son homologue espagnol. 19pts, 8.5rbds, 3blks en moins de 33min en saison régulière rien de moins. Le tout à près de 40% de réussite à 3pts. Vous pensez qu’il peut encore mieux faire ? Vous avez raison. En attestent ses 21.5pts, 11rbds, 4blks, et 39% à 3pts en Playoffs une fois la tension à son paroxysme. Fort de cette belle année, le premier des deux jumeaux aura donc entamé son été en toute confiance, et ses progrès viennent valider tout le bien que l’on pense de lui à Milwaukee. Physiquement opérationnel (+15 STa mais -5 JMP et -4 QKN), et techniquement amélioré (+7 HND, +6 PSD, +6 ORB, +6 PAS, +5 INS, +5 JPS, et +4 BLK), Brook nous promet une sacrée belle saison !
Alex Len (+33)
On l’a vu, la signature d’Alex Len à Milwaukee tenait plus à la qualité de l’environnement couplé aux ambitions du club qu’au rôle qui lui était promis. Malgré tout, Len se tient prêt. Aux côtés de Lopez et Chandler, Len, 22 ans rappelons-le, apprend. Plus intelligent dans son positionnement défensif (+12 PSD mais -5 BLK et -3 DRB, offensivement moins rustre (+8 INS, +7 ORB, et +3 JPS), et physiquement en pleine forme (+7 STa et +4 STR), le troisième pivot de Milwaukee saura, à n’en pas douter, répondre présent lorsque son coach lui offrira des minutes sur le terrain.
Doug McDermott (+31 et +45 de boost)
Première saison de bonne facture pour l’ancien de Creighton, qui aura donc terminé sa saison rookie avec 8pts de moyenne à près de 45% à 3pts en moins de 27min. S’il doit encore beaucoup apprendre, le club lui fait manifestement confiance puisque lui aurait promis une place de titulaire dès cette année. En retour, McDermott s’était engagé à bouffer du basket cet été et il l’aura fait. En nets progrès en défense (+7 STL), l’ailier se sera également montré sous son meilleur jour en offense (+6 3PT, +6 JPS, +5 PAS, et +3 HND) sur ce Training Camp. Physiquement, une relative perte d’explosivité (-7 QKN) est à contraster avec sa prise de muscles évidente (+4 STR). Tout ceci étant à rajouter aux progrès obtenus l’an dernier aux prix d’entrainements particuliers avec des légendes locales (+15 PAS, +15 DRB, +15 PRD, et +15 STL). On lui a montré la voie, on lui offre de belles opportunités, à lui de rendre la pareille à son club désormais.
Joe Harris (+28)
Comme son compère de draft, Harris aura été à la hauteur pour cette première année en NBA.
Bien que sélectionné au premier tour, pas de traitement de faveur. Responsabilisé de la même manière que McDermott avec à la clef plus de 25min de moyenne de temps de jeu et 17 titularisations, pour des chiffres plus que correctes pour un bleu : 8.3pts, 3.5rbds, 2asts, et 0.8stls. Le tout à 46% à 3pts en 4 tentatives par rencontre. Promis à un bel avenir, Harris doit tout de même travailler et cet été fut une belle satisfaction à cette égard. Plus adroit que jamais (+13 3PT), meilleur défenseur (+4 PRD) et plus intelligent balle en main (+4 PAS), Harris a aussi enchainé les courses sur tapis (+9 STA). On lui pardonnera donc aisément sa perte d’explosivité (-5 QKN) et de puissance (-4 STR), de même que le fait qu’il ait un peu baissé le pied sur la ligne des lancers (-3 FTS).
Les faibles progressions :
/
Les stagnations :
Russell Westbrook (+4)
Peut-on sereinement demander à Russell Westbrook d’améliorer encore son basket ? Mué en Franchise Player depuis que LeBron James approche de la trentaine, le double assist leader en titre n’aura quand même pas rien fait de son été. Au contraire, il en aura profité pour améliorer son placement défensif (+9 DRB et +4 PRD mais -4 STL) et c’est fort appréciable pour la franchise. Rien d’alarmant au niveau de son pourcentage aux lancers francs (-5 FTS) un peu en deçà de ses capacités sur le Training Camp. Milwaukee a soif de titre et tout le monde a senti à quel point la franchise en était proche l’an passé. Pour répondre à tant d’espoirs, il faudra un Russell Westbrook magistral cette année. On compte sur lui !
Les faibles baisses :
/
Les fortes baisses :
Tyson Chandler (-22)
Plus que solide malgré 33 printemps dans la balance, Chandler débarque à Milwaukee avec une attitude résolument tournée vers la défense (+7 BLK, +4 ORB, et +4 PSD, mais -8 DRB) mais en ayant laissé de côté le reste des compartiments du jeu (-6 FTS, -4 INS, -4 HND, -3 PAS, -3 STL). Rien de plus normal pour un joueur en fin de carrière néanmoins. Physiquement, même constat : de la musculation à foison (+4 STR) pour pallier aux aléas du vieillissement (-6 JMP et -3 STA). Chandler sera la doublure officielle de Lopez cette saison dans la raquette, il devrait épouser son rôle à la perfection. Espérons que cette signature sera synonyme de titre en fin de saison !
LeBron James (-27)
The Chosen One a passé la trentaine et cela commence à se sentir mais on ne peut pas être surpris, il y avait déjà eu quelques alertes par le passé. Auteur d’une saison de haute volée l’an passé avec près de 28pts, 7rbds, et 5asts en 37.6min de temps de jeu moyen, LeBron n’a pas encore eu à rougir de ses performances. Son Training Camp est certes peu rassurant avec notamment une perte importante de verticalité (-18 JMP), mais également de puissance pure (-8 STR), et de vitesse (-4 QKN), desquelles s’en suivent également une perte de pourcentage sur le tir à mi-distance (-9 JPS) et une baisse de concentration étonnante dans la précision de ses passes (-5 PAS), mais on peut quand même continuer à espérer le meilleur LeBron James possible sur le terrain. Franchise Player et tête d’affiche de la ligue autrefois, LeBron s’est aujourd’hui parfaitement acclimaté à son rôle de super lieutenant à Milwaukee. Parmi la crème de la crème en offense depuis toujours, LeBron a travaillé cet été pour compenser le poids de l’âge, notamment en améliorant sa défense (+4 PDR, +3 PSD, +3 STL, mais -3 BLK). De même, il a squaté les lignes à 3pts (+6 3PT) et des lancers (+4 FTS) pour répondre au mieux aux besoins de l’équipe, et de Westbrook entre autres. LeBron James n’est pas fini, loin de là, et il nous tarde déjà de le revoir en Playoffs !
Jrue Holiday (-66)
Les experts avaient prévenu, mais SylvesterTemple voulait continuer d’y croire. Jrue Holiday souffre depuis son départ des Knicks, énormément. Milwaukee lui a promis un cadre de vie exceptionnel pour se remettre en selle, mais le jeune extérieur de 24 ans n’y arrive plus. Autrefois meneur génial, shooteur plus que capable, et défenseur redouté, Holiday a tout perdu ou presque de ses atouts et cet été n’aura pas fait exception (-13 PAS -10 HND, - 11 PRD, -8 STL, -11 JPS, -10 3PT, -8 INS, et -5 FTS). Il n’y a guère que physiquement que le jeune joueur se maintient bien (-+6 QKN et +3 JMP mais -4 STA), et autant dire que ses progrès aux rebonds offensifs (+3 ORB) sont anecdotiques, insignifiants. Holiday finira-t-il la saison dans le Wisconsin dans ces conditions ? La question est en suspend.
Les rookies :
Sam Dekker (+55)
On sait les habitants du Wisconsin amoureux et très attachés à leur région. Est-ce donc réellement si étonnant de voir le jeune Dekker, né à moins de 100km de Milwaukee et qui aura disputé toutes ses années de fac sous les couleurs des Badgers, si motivé à l’idée d’intégrer l’illustre franchise des Bucks ? Grosse éthique de travail pour le jeune intérieur fuyant de 21 ans qui aura donc passé son été sur les parquets. Offense (+8 INS, +8 3PT, et +3 JPS), Defense (+7 BLK, +5 STL, +4 PRD), rebonds (+6 DRB et +5 ORB), tout y est passé. Pas en reste physiquement par ailleurs (+5 STR et +3 JMP). Enfin, n’oublions pas que Dekker doit encore passer entre les mains d’entraineurs particuliers pour des ateliers de perfectionnement ô combien prisés avant le début de saison ! Développement de son tir extérieur, placement au rebond défensif, défense au poste, et science du contre au programme. Cela promet !
Pat Connaughton (+26)
Véritable athlète, Connaughton, tout juste sélectionné par les Bucks via le pick 16 obtenu des Wizards, ne cesse de repousser ses limites physiques. Cet été, il a bouffé du macadam avec des courses à 4h du mat’ chaque jour (+12 STA et +7 QKN) et enchainé les montées d’altères (+3 STR). Cela se paye un peu sur sa verticalité (-4 JMP) mais ce n’est pas bien grave. Techniquement parlant, des progrès intéressants en attaque (+6 INS) mais surtout en défense (+3 DRB et +3 STL). Un léger manque d’entrainement aux lancers (-5 FTS) est à mettre au rayon des malus mais, là non plus, on ne lui en tiendra pas rigueur.
Ceux qui sont partis cette saison ou cet été :
Cody Zeller (+36)
Vaillant mais limité, Zeller n’aura fait qu’une pige à Milwaukee, de belle facture pour le reste (5pts et 4rbds en 15min). Pas suffisant malgré tout pour lui assurer un contrat cette saison puisqu’il restait sur le carreau à l’entame des Training Camps. Motivé et prêt à prouver de quoi il est capable, Zeller travaille d’arrache-pied et termine l’été sur une note positive. Meilleur défenseur que jamais (+11 PSD et +3 BLK), il en aura également profité pour étoffer son jeu offensif (+5 PAS, +4 INS, +4 FTS, et +3 HND). Peut-être une offre arrivera-t-elle sur la table en cours de saison ? Sinon, l’Europe lui tendra certainement les bras.
Tony Snell (+33)
Oublié au fond du banc dans l’Utah, Snell aura eu sa chance, et plus encore, à Milwaukee. Deux années de titularisation à temps plein ou presque et un vrai rôle sur le terrain. C’est décevant pour le club, mais on peut comprendre le joueur qui aura préféré les dollars de Philadelphie à la fidélité à Milwaukee. Autant de regrets pour SylvesterTemple qui n’auront fait que grandir à l’approche de la nouvelle saison où les rumeurs faisaient état de la forme olympique de Snell aux 76ers. Physiquement paré pour débuter sa 3ème saison NBA (+11 ST mais -3 STR), Snell n’aura en plus pas manqué d’efforts pour perfectionner son profil de 3&D (+10 PRD, +6 STL, et +6 3PT). Quelques perfectionnements également ci et là (+7 HND mais -6 FTS et -3 INS) auront eu fini des bonnes intentions du GM des Bucks envers son ancien chouchou… avant leur réunion prochaine dans quelques années ? Probablement connaissant le GM local.
Glen Robinson III (+17)
Sélectionné au second tour par Milwaukee l’an passé, Robinson n’aura pas passé le cut cet été et aucune franchise ne lui aura malheureusement donné de seconde chance. Naturellement porté vers l’attaque (+10 3PT, +4 INS, +3 PAS, mais -7 FTS), le fils de manque de rigueur défensivement malgré des efforts appréciables (+4 PDF et +3 BLK). Physiquement en revanche, cet été ne lui aura pas été forcément bénéfique (-8 JMP et -3 STA mais +4 STR). Si ses finances s’améliorent, Milwaukee sera peut-être disposée à lui proposer un nouvelle pige en cours de saison. A suivre.
Courtney Lee (+14)
C’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes parait-il. Pas si vieux, Lee valide pourtant cet adage. Comme l’an passé, le néo-trentenaire accuse sacrément le coup physiquement (-13 STA, -4 QKN, et -3 JMP, mais +6 STR) mais continue d’améliorer ses basketball skills. Au menu principalement : lancers francs (+11 FTS), basiques défensifs (+10 PRD), vision de jeu (+6 PAS), et shoot à mi-distance (+6 JPS). Son léger manque de concentration balle en main (-4 HND) et son très peu palpable laisser-aller à 3pts (-3 3PT) sont anecdotiques et nul doute qu’il fera le bonheur des Celtics cette saison.
Ryan Kelly (+13)
Depuis sa draft par les Bucks il y a deux ans, Kelly avait toute la confiance du coaching staff pour prendre un maximum de minutes en sortie de banc. Grand ailier repositionné intérieur fuyant, Kelly aura montré de belles choses. En atteste notamment son 41% à 3pts la saison dernière. Pas suffisant malgré tout pour lui assurer un nouveau contrat en NBA à l’heure de ses lignes, les Bucks l’ayant numériquement remplacé par un autre second tour cet été. Pas abattu pour autant, Kelly aura passé beaucoup de temps à la salle cet été et ses efforts physiques auront payé (+5 STA et +4 JMP). Techniquement, c’est intéressant également avec des progrès notables, notamment en défense (+5 BLK et +3 DRB mais -3 HND). On lui souhaite le meilleur pour la suite.
Jeff Pendergraph (-9)
Rendu dispensable à Milwaukee avec les arrives conjointes de Chandler et Len au poste de pivot, Pendergraph s’en est allé, revenu dans son New Jersey habituel. Et pas de la meilleure des manières malheureusement pour le joueur. Certes en progrès sur ses basiques (+10 FTS, +8 PSD, et +5 ORB), l’intérieur se l’est coulé douce physiquement cet été en revanche (-11 STR, -7 STA, et -6 JMP, mais +5 QKN). Et c’est sans parler de ses errements défensifs (-6 BLK et -3 DRB) et offensifs (-6 JPS).
Eugene Jeter (-34)
Gestionnaire-défenseur émérite, Jeter commence à accuser le coup du haut de ses 32 ans. Plus lent (-5 QKN et -4 JMP mais +4 STR), le meneur se voit forcer de baisser d’intensité en défense (+8 PRD et -6 STL). Ses dribbles aussi sont moins précis (-5 PAS et -4 HND), et même son tir sur la ligne des lancers francs perd en efficacité (-6 FTS). Resté sur le carreau à l’heure de ces lignes, Jeter rendrait pourtant de fiers services dans une franchise qui se reconstruit et qui souhaite développer ses jeunes.