Partie I : Le travail paie toujours

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Partie I : Le travail paie toujours

Post by Brokenarrow » 14 March 2016, 09:49

En cette année 2016, alors que tous les fans de NBA attendent chaque soir le moment où Stephen Curry va décider que le milieu de terrain n'est pas un si mauvais endroit pour tenter un tir, le meneur des Warriors va aussi assurément soulever le 60ème trophée Maurice Podoloff de l'histoire, couronnant le Most Valuable Player de la saison. 60 ans que les joueurs les plus talentueux de la grande ligue sont récompensés pour leur performances individuelles sur le parquet, de Kareem à Michael en passant par LeBron.
Mais l'Histoire est ingrate et le temps qui passe efface parfois les souvenirs des plus grands... Le Forum 24 seconds vous propose donc dans ce dossier une plongée dans les ages sombres de la NBA, en rendant hommage au tout premier à avoir soulevé le trophée de MVP en 1956 : Bob Pettit.

Le travail paie toujours
C'est en Louisiane, à Bâton Rouge le 12 décembre 1932 que Robert Lee Pettit Jr vit le jour. Fils du shériff de la paroisse d'East Baton Rouge, l'une des 64 de Louisiane, la carrière de celui qui allait devenir le premier MVP de la NBA n'avait pourtant pas débuté sur les chapeaux de roues...
Évoluant dans l'équipe du lycée de Bâton Rouge, le jeune Bob eut bien de la peine à s'imposer et se fit d'abord évincer de l'équipe lors de sa saison freshman puis lors de sa saison sophomore. Décourageant pour un enfant de son âge, c'est son shériff de père qui encouragera Pettit à ne pas abandonner et à développer son tir des heures durant, shoot après shoot, dans le jardin de la maison familiale.
« Hard works always pays off », et Bob décroche enfin une place de starter dans l'équipe, jusqu'à décrocher le titre de champion de l'Etat de Louisiane 1 an plus tard avec la Bâton Rouge Highschool, le premier depuis plus de 20 ans. Après cette campagne pleine de succès, Bob est courtisé par pas moins de 14 universités à travers les États-Unis mais c'est évidemment sur la Louisiana State University qu'il jettera son dévolu. Grâce à sa volonté sans faille qui allait le caractériser pour le reste de sa carrière, il s'impose rapidement comme l'un des tous meilleurs joueurs du pays en tournant à près de 25pts 13rbds de moyenne sur ses 2 premières saisons universitaires, avant d'exploser à la saison 1953-'54 avec 31,4pts et 17,3rbds de moyenne !
Après avoir amené 2 titres de champions de la SEC à LSU, il devient le premier sportif de la fac à voir son maillot n°50 retiré en 1954, et s'est vu ériger une statue à son effigie sur le campus le 27 février dernier, après Shaquille O'Neal en 2011.
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Bob Pettit au maillot n°12, et son futur coéquipier à LSU maillot n°11: Ned Clark
Avec 2 distinctions All-American, et son diplôme en Business Administration en poche, Bob Pettit se présente alors à la draft NBA de 1954. Les Baltimore Bullets (qui seront dissous au cours de la saison avant de voir leur nom resurgir en 1963 pour devenir les Wizards d'aujourd'hui, sans pour autant avoir de lien) disposent du premier choix. Bob laisse entrevoir un énorme potentiel pour la NBA, mais la saison passée un joueur à réussit l'incroyable exploit de marquer 100pts dans un match, record toujours en vigueur pour une rencontre de NCAA Division I : Frank Selvy. Les Bullets le sélectionnent comme first pick de cette 8ème draft, ils s'en mordront les doigts.
Pettit est donc sélectionné juste derrière Selvy par les Milwaukee Hawks et signe un contrat de 11 000$, un record pour un rookie. Le coach des Hawks, Red Holzman (champion avec les Knicks en 1970 et 1973), décide de faire jouer sa jeune recrue au poste 4, chose pour laquelle Bob lui sera à jamais reconnaissant : « En tant que forward, j'avais tout à ré-apprendre. Très peu de ce que je savais faire était applicable chez les pros, car par le passé je jouais dos au panier plus près du cercle que maintenant, je n'avais plus aucun move que tout ailier fort devrait avoir » écrira plus tard Pettit dans son autobiographie The Drive within Me. « Plus que jamais, je devais me reposer sur mon jump shot, que j'ai eu la bonne idée de développer avec le temps dans ma jeunesse. »
Bien que culminant à 2,05m, Bob était pour le moins fluet avec ses 90kg tout mouillé et laissait déjà naître des doutes quant à ses capacités de survie dans les très physiques raquettes NBA...
C'était sans compter sur la soif de travail qui allait en faire l'un des plus fantastiques rebondeurs de son temps.
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"It's kind of boring when you take open shots." - Go TimberBulls #SEEBLUE

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