thedude wrote:Et ces critères sont bien différents à développer, des deux côtés du terrain. Et pour en revenir à Noah, je ne vois pas où il a progresse én défense par rapport à la saison précédente.
Je suis entièrement d'accord avec ta première phrase. C'est pour cela que pour moi cette saison est l'aboutissement ou du moins une part de l'aboutissement d'un travail de long terme de Noah qui lui a permis de surpasser des capacités techniques défaillantes en début de carrière. Quant à ta deuxième phrase, j'ai du mal m'exprimer. Je n'ai pas dit qu'il était meilleur en défense que l'an dernier mais que son travail de longue haleine en défense avait eu une incidence sur son apport offensif (ce avec quoi tu n'es pas d'accord j'ai bien compris). Noah était déjà un excellent défenseur la saison dernière. Il aurait eu le DPOY l'an dernier je n'aurais pas été choqué. Mais l'an dernier on a mis en avant que la défense des Grizzlies était énorme et Gasol en a tiré bénéfice. Et Noah avait raté beaucoup de matchs sur blessures. Cette année, les Bulls ont une excellente défense, il a joué presque tous les matchs, c'est au tour de Noah, cela me paraît juste.
Et juste en complément, pour le folklore (cela reste l'avis d'un père sur son fils),
une interview de Yannick Noah que j'ai lu ce matin où il exprime à peu près les mêmes idées que celles que j'évoque à propos du travail et du talent de Joakim.
Vous venez de voir votre fils Joakim recevoir le trophée de meilleur défenseur de l’année. Qu’est-ce que vous ressentez ?
Je suis très content pour lui. C’est une belle saison. Ils ont eu des blessés et connu des moments très difficiles sur le plan mental, mais ils ont tenu le coup. Joakim a été solide dans ces moments difficiles, aujourd’hui il récolte le fruit de son travail avec ce trophée, même si ça reste un peu anecdotique. Pour lui tout ce qui compte à ses yeux, c’est de gagner des matches.
Lorsque vous aviez emmené le jeune Joakim en 1997 à Bercy pour voir les Chicago Bulls de Michael Jordan, vous imaginiez qu’un jour il porterait ce maillot ?
Non, c’est incroyable. J’ai toujours été surpris par tout ce qu’il faisait. Le voir grandir en université, le voir se bagarrer autant, le voir progresser, le voir être drafté, c’était une surprise. Personnellement je n’y pensais pas. Jamais. Pour moi la relation de Joakim avec la NBA, c’était d’aller lui acheter des cartes des joueurs qu’il collectionnait ou éventuellement de lui ramener un autographe. Et maintenant il joue à Chicago dans un club prestigieux. La première fois que je l’ai vu avec ce maillot, je n’en revenais pas et encore aujourd’hui, je ne m’y habitue pas. J’étais au match hier (dimanche soir), quand il est présenté sur le terrain et que tout le public se lève et crie pour lui, je ne m’y habitue pas. C’est un rêve. Je suis vraiment ravi pour lui, qu’il soit en bonne santé et qu’il s’éclate. Il joue en NBA, il vit son rêve.
Et vous pensez qu’il peut encore continuer de vous surprendre ?
C’est un travailleur et il peut encore progresser sur certains aspects de son jeu. Et puis le fait de jouer match après match contre les meilleurs joueurs au monde, forcément on progresse. Mais le plus difficile pour lui, à ce niveau-là, c’est de rester en bonne santé. S’il a vraiment explosé cette année, c’est parce qu’à la différence des précédentes, il n’a pas été blessé. (...) Et il déchire parce qu’il donne tout. Il y a tellement de joueurs talentueux qui étaient devant lui à 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18 ans, 20 ans… Tellement de joueurs meilleurs que lui et aujourd’hui c’est Joakim qui gagne ce trophée et fait partie des tout meilleurs. Ça c’est grâce à sa passion et à son travail. Je parle souvent aux gamins en leur disant de croire en eux, ils pensent souvent que j’ai réussi parce que j’avais des facilités. La réalité c’est que Joakim était vraiment loin derrière et il a travaillé très dur. Maintenant qu’il a ce trophée et qu’il est reconnu, il a l’opportunité de pouvoir faire passer ce message, à savoir que tout est possible. Et ça c’est magnifique.