Bob a écrit :Larry a écrit :En même temps, sans vouloir me faire l'avocat du diable... mais parce que ça a été fait n'importe comment en 2008, et bien il faut faire pareil aujourd'hui. Coup de pute en 2008, y a aucune raison d'en refaire un en 2013 même si cela concerne la même franchise qu'il y a 5 ans. Sinon ça devient vraiment n'importe quoi.
Après je ne connais pas les détails et si effectivement l'offre était supérieure ben les fans de Seattle peuvent l'avoir mauvaise, c'est selon moi un motif plus "légitime" d'être déçu.
Justement ça n'avait rien d'un coup de pute ce coup-ci, tout était clair et Hansen-Ballmer misaient sur une offre imbattable plus que sur un mensonge.
Et après nous avoir fait la chanson du "business is business" pour tout les déménagements précédents la NBA se découvre une conscience et s'oppose désormai au libre échange jusqu'à aller dire aux Maloofs quelle offre ils doivent accepter et tant pis s'ils touchent 50M de moins ?

Un gros +1.
J’ai quand même du mal à voir sur quelle base légale se fonde toute cette histoire : On a une promesse de vente co-signée par les Maloof et Hansen. Malgré ça, la NBA mène la danse.WTF ?
Nous sommes clairement dans l’hypothèse où l’on offre à une municipalité, la possibilité d’exercer son droit de préemption. C'est-à-dire qu’en vertu de dispositions réglementaires ou contractuelles, on offre à la collectivité le pouvoir de se substituer à l'acquéreur initial du bien, pour en faire l'acquisition à sa place, sous les mêmes conditions que ce dernier.
Or ici :
1. Les offres ne sont pas équivalentes
2. Le mécanisme n’est pas prévu par la NBA.
En pratique, un rachat se déroulait de la façon suivante : (bob corrige moi si je me trompe) :
1. signature du compromis de vente,
2. Contrôle de légalité opéré par la NBA
3. Passage devant la « chambre des propriétaires »
4. Signature finale de la vente
Bref, la NBA profite ostensiblement de la souplesse de ses statuts (laconiques) pour manipuler à sa guise les délais et les procédures. Dans le pays du capitalisme, les ligues américaines parviennent à créer un marché parallèle hyper régulé. C’est quand même fort de café.
Ce qui me fait encore plus rire, c’est qu’on est sans cesse à louer la pugnacité et l’indépendance des journalistes anglosaxons. Or, pas plus aujourd’hui que lors du Sonicsgate, on entend de remise en cause profonde du système sportif américain. La presse locale se limite tout juste à des attaques timides envers Stern.
En France quand on voit la polémique suscitée par Monaco, l’affaire serait déjà devenue politique.
Là, aucun avocat, ni aucun élu ne s’aventure à remettre en cause le système.
D’ailleurs, cette histoire montre une chose, la sclérose de Seattle lors du Sonicsgate. On en entend des vertes et des pas mures sur le déménagement. Mais en vérité, ni la population, ni les politiques ne s’étaient suffisamment bougés pour sauver les Sonics. La population refusait bec et ongle de nouvelles taxes. Howard Schultz a tué dans l’œuf toute poursuite judiciaire. Et Greg Nickels avait baissé son froc en offrant à OKC notre équipe sur un plateau d’argent.
Si à l’époque la mairie avait fait preuve d’activisme et de ténacité, on aurait probablement pu éviter toute cette merde. Les investisseurs c’est pas ce qui manque dans le northwest, et la population locale serait alors sortie de sa léthargie.
Car là, faut pas oublier une chose : lorsque Kevin Johnson a commencé toute son opération, personne n’y croyait, on lui riait au nez. Ce n’est que très tardivement que les fans se sont gréffés au truc et ont commencé à y croire.
Bref, on ne refait pas l’histoire, mais je pense qu’Hansen et Ballmer devraient envoyer cette affaire devant la justice. Histoire de foutre une bonne fois pour toutes un coup de pied dans la fourmilière. Et de montrer qu’on en a ras le cul que la NBA nous prenne pour des cons.
Pour nous consoler, on se dira que les Seahawks disposent du plus bel effectif de leur histoire
