Chaque lundi, « High in the Sky » sera une rubrique qui reviendra en détails sur les rencontres et faits marquants de la semaine précédente pour le Chicago Sky, avec aussi parfois un focus sur une joueuse précise afin de suivre régulièrement l’évolution de ce groupe et découvrir l’effectif ainsi que le staff.
Episode 13 : Hors course
Cette semaine aurait pu être une semaine décisive, presque un tournant dans la saison du Sky, qui cherchait par tout les moyens à repousser l’échéance de l’élimination en PO et tenter de batailler jusqu’au bout. Quand Minnesota, déjà battu plus tôt dans la saison à la Wintrust Arena, se rendait à Chicago mardi dernier sans Brunson ni Whalen, les rêves d’une victoire précieuse pour relancer la machine prenaient un peu plus forme. D’autant que comme souvent, Chicago démarrait la rencontre tambours battants, profitant d’une bonne adresse près du cercle pour enchaîner les lay-ups tandis que de l’autre côté Dolson gênait bien Fowles, bien relayée par Parker et Coates, dont la progression dans le placement défensif et l’intensité se voit match après match.
Hélas, tout comme Chicago est habitué à démarrer fort, la chute d’intensité par la suite est tout aussi prévisible ! Après un très bon premier quart, le Sky va totalement s’effondrer et ne plus être capable de reproduire ce jeu high tempo qui les met en valeur. L’intensité défensive de Moore dés la remontée de balle et celle de Fowles sous le cercle mettent les filles d’Amber Stocks sous pression, ce qu’elle ne gèrent jamais vraiment bien. Après avoir collé 26pts au 1er quart, Chicago n’en inscrira que 38 sur les 3 quarts suivants, subissant donc une nouvelle large défaite (85-64), la 19ème de la saison mais surtout la 15ème sur un écart d’au moins 15 pts !
Difficile d’espérer grand chose d’une saison dans de telles conditions ! Pourtant, au moment d’affronter 2 fois Connecticut en 3 matchs pour conclure la semaine, la méfiance est dans les rangs du Sun. « Tout le monde dans cette ligue sait que Chicago est capable de vous battre dans un bon soir. » prévient Curt Miller, le coach de Connecticut, qui connait bien Amber Stocks puisque les 2 étaient assistants de Brian Agler au Los Angeles Sparks en 2015, saison couronnée par le titre WNBA pour les Angelinos.
Et la méfiance de Miller est justifiée car le Sky a à coeur de prouver qu’il est capable de proposer un bien meilleur Basket que ce qu’on a vu face à Minnesota ! Profitant de quelques errements défensifs, Chicago met le pied sur l’accélérateur d’entrée. Beaucoup de rythme, de l’intensité défensive avec un pressing haut pour couper les lignes de passe et foncer en transitions ou les lay-ups s’accumulent, Chicago impose son rythme et joue juste, avec des remplaçantes actives à l’image de Copper dont les cuts sont toujours un régal ou encore Coates et Parker qui font le boulot à l’intérieur. Le tout sous les yeux de plusieurs joueurs des Bulls : Jabari Parker, Bobby Portis, Cristiano Felicio ou encore Antonio Blakeney.
Dolson n’est pas en reste. Limitée à 0pt et 0/6 face à Minnesota, l’intérieure profite du manque d’énergie du Sun sur les switchs pour les bombarder de loin et claquer des THREES qui font grimper l’écart : +16 à la pause (54-38) et même plus 20 (61-41) tôt dans le 3ème quart ! Mais si une avance de 20pts peut rapidement fondre en NBA tout comme en WNBA, c’est encore plus vrai chez le Sky, qui n’a pas le temps de se reposer que Connecticut revient à -5 dans le 4ème quart et relance la partie, grâce à l’impulsion de Clarendon et Jones en sortie de banc !
Mais cette fois Chicago ne va pas craquer, s’en remettant à Courtney Vandersloot, qui garde la tête froide et aligne les bons plays les uns après les autres. Si bien qu’elle signe un 2ème match à 15 passes décisives et moins de 10 jours, tandis que le Sky égale de record d’assists sur une rencontre WNBA avec 35. Mais la tentative du Sky de battre ces records va créer une polémique. Alors que Chicago mène de 9pts et a le match gagné avec une quinzaine de secondes à jouer. Amber Stocks décide de prendre un temps mort afin de mettre en place un système qui permettrait à la fois au Sky d’obtenir une 36ème assist pour le record mais aussi à Vandersloot d’en avoir une 16ème pour égaler le record de Penicheiro.
Mais Curt Miller, excédé, ne l’entend pas de cette oreille et rempli celle de Stocks de « Bush League, Bush League », expression pour dénoter le manque de professionnalisme et de sérieux d’une ligue ou d’un match. Il demande à ses joueuses de faire systématiquement faute sur la porteuse de balle afin de casser l’action et empêcher l’assit d’arriver. Mission accomplie : pas de record pour le Sky et Miller en remet une couche dans la face de Stocks une fois que le Buzzer a retenti !
Miller avait l’occasion de prendre sa revanche puisque les 2 équipes s’affrontaient 2 jours plus tard, à Connecticut cette fois. Et d’entrée on sent que son message est passé auprès de ses joueuses, qui défendent avec beaucoup plus d’énergie que 2 jours plus tôt. Cette fois, Chicago n’a pas le loisir d’imposer son rythme ou de mettre quoique ce soit en place : le Sun prend les commandes rapidement malgré Dolson très active, la seule à créer des problèmes à la défense adverse en ce début de rencontre. Par la suite, c’est Kahleah Copper qui va mettre à mal Connecticut, avec la vitesse de ses cuts et une haute adresse de loin (3/3 longue distance). Les THREES sont le seul salut du Sky, qui atteint la pause avec un beau 7/13 derrière l’arc … pour ne plus en mettre un ensuite (0/4) !
Le 3ème quart est tout simplement catastrophique. Plus un tir ne rentre, Connecticut enchaîne les rebonds sous les 2 cercles et les And Ones pour distancer leur adversaire : 27 à 8 sur ce seul 3ème quart, la messe est dite et Chicago, officiellement éliminé de la course en PO en cas de défaite, semble résigné … A part Dolson et Vandersloot qui trouvent quelques brèches et une défense qui reste appliquée, mais ça ne suffira pas pour faire trembler le Sun, qui va pulvériser Chicago aux rebonds (51-33, 21 rebonds offensifs à 5) !! Quand Jonquel Jones, remplaçante, inscrit 17pts mais surtout prend 15 dont 9 offensifs, il n’y a pas à chercher plus loin les causes de la défaite !
Chicago est donc officiellement hors Play-Off pour la seconde année consécutive. Une apparition en post-saison n’était pas l’objectif de base de toute façon même si ça aurait été un plus dans le développement de toute ces jeunes joueuses. Il reste désormais 1 semaine de compétition et 3 matchs à disputer, l’occasion la semaine prochaine de faire un bilan sur cette saison et les espoirs à fonder sur les prochaines, qu’on espère bien meilleures …