200-176
200- Sam Merrill (G, 6-5, junior, Utah State)
L’inconnu dans la maison. Un des rares joueurs en College à s’approcher du plateau des 50/40/90 au shooting. L’an passé le guard des Aggies tournait à 50.4% au tir, 46.5% à 3pts (98 tirs primés) et 84.9% aux lancers, pour aussi 16.3pts, 3.3reb et 3.1ast. Il formait un redoutable duo avec l’autre guard Koby McEwen, transféré cette saison à Marquette, on peut penser logiquement qu’avec le départ de ce dernier sa production ne va pas faiblir. La saison passée même l’ambiance survoltée du Kennel à Gonzaga ne l’avait pas empêché d’y aller de ses 19 points et surtout 6 passes. Parce qu’il est tout sauf un soliste.
199- Matt Haarms (C, 7-3, redshirt sophomore, Purdue)
Le jeune pivot néerlandais (2,21m) devrait enfiler les bottes d’un autre géant, un certain Isaac Haas et lui succéder au centre de la raquette des Boilermakers. Haas jouait plus sur son côté robocop en campant au poste bas, Haarms est plus athlétique et mobile, poseur d’écran au large, et aime arriver lancé au cercle. Cependant c’est en défense qu’il est attendu avec son côté protecteur de cercle (2.1 blk en 17 min), c’est d’abord de ce côté du terrain qu’il gagnera ses minutes, lui qui a encore très peu d’années de basket derrière lui. La plus belle mèche du College.
198- Joseph Chartouny (G, 6-3, senior, Marquette)
Un transfert qui n’a pas fait la une même en College mais la venue du québécois Joseph ‘Joey Steals’ Chartouny va faire du bien au backcourt de Marquette, déjà en terme d’expérience, 3 saisons à Fordham en A-10, mais c’est aussi un guard plutôt physique (1,91m, 91kg) qui sait distribuer (5.2 passes en 84 matchs) et surtout montrer l’exemple en défense, pas un luxe aux côtés de non-défenseurs comme Markus Howard ou Sam Hauser les fers de lance offensifs de l’équipe.
197- Garrison Mathews (G, 6-5, senior, Lipscomb)
La petite fac de Nashville, à l’ombre du géant Vanderbilt, est devenue une des forces de sa conférence ces 2 dernières saisons, mettant à mal le règne de Florida Gulf Coast au sein de l’Atlantic-Sun, kudos à son go-to player par lequel Lipscomb vit et meurt. Mathews est devenu une star des mid-majors grâce à sa réputation de sharpshooter d’élite qui martyrise consciencieusement match après match les défenses adverses. L’an dernier il a envoyé son équipe pour la première fois de sa courte histoire à la Madness derrière ses 21.7 points et 90 treys à 38%.
196- Alessandro Lever (F/C, 6-10, sophomore, Grand Canyon)
Un des grands espoirs transalpins de sa génération, formé à Reggio Emilia, Lever avait fini par choisir le GCU coaché par la gloire locale Dan Majerle plutôt que rejoindre une grosse conf’ comme l’ACC et Georgia Tech. Bien lui en a pris au final puisque sa première saison chez les Lopes a été remarquable, l’équipe ayant terminée avec un excellent bilan de 22-12, et sur un plan personnel le jeune intérieur italien a été élu freshman de sa conférence, la Western Athletic, et même dans le Cinq de l’année, avec une ligne de stats de 12.2 pts, 4.4 reb, 1.2 ast. Il espère apporter un premier ticket pour March Madness cette saison à sa fac.
195- Desmond Cambridge (G, 6-4, sophomore, Brown)
Le freshman a pris d’assaut l’Ivy League en décrochant le titre de meilleur débutant tout en étant élu dans le second Cinq de la conférence avec ses 17.3 points et 4.5 rebonds. Un arrière athlétique capable d’agresser le cercle, également excellent rebondeur et bon défenseur, bref un profil de ‘do it all player’ qui devrait continuer sa belle progression cette saison, et pourquoi pas tenter d’ajouter un tir extérieur fiable à sa panoplie déjà étoffée.
194- Terence Davis (G, 6-4, senior, Ole Miss)
Deux grosses news à Ole Miss, le coach emblématique Andy Kennedy a été viré en cours de saison dernière, la seule fois sous son règne de 12 ans que la fac a affichée un bilan négatif. Son go-to player Terence Davis est ensuite revenu terminer son cursus après avoir tâté du Draft Process. Le nouveau coach Kermit Davis faiseur de miracles à Middle Tennessee (3 tickets à March Madness en 6 ans) pourra donc compter sur son arrière senior et homonyme, néanmoins auteur d’un slump au shooting l’an passé (de 48.2 à 40.7% au tir), pour remettre sur de bons rails le programme.
193- CJ Bryce (G, 6-5, redshirt junior, NC State)
L’ancien d’UNC-Wilmington a suivi son coach Kevin Keatts chez le Wolfpack, on peut légitimement penser qu’après une année redshirt à partager tous les scrimmages de l’équipe il sera prêt dès l’Opening Day. Sa relation avec un passeur prioritaire comme Markell Johnson ne peut que lui être profitable, lui qui tournait à 17.4 points par match lors de sa saison sophomore. Il devrait être le go-to scorer de l’équipe et s’épanouir dans le même système up-tempo qu’à UNCW, donc pas de dépaysement.
192- Kezie Okpala (F, 6-9, sophomore, Stanford)
Stanford devra se reposer sur sa classe freshman de l’an passé (Daejon Davis, Oscar Da Silva et donc KZ Okpala) qui ambitionne de prendre le pouvoir. Okpala était une grosse recrue des lycées, ranké #30 par Rivals, #42 par ESPN et 247sports, mais un ‘late bloomer’ car il ne cesse de grandir, 25 centimètres pris en 3 ans, à l’aise balle en main puisqu’il possède des skills de guard. Après avoir manqué les 11 premiers matchs de la saison dernière il s’est progressivement installé comme starter, faisant valoir sa versatilité sur les postes 3, 4 ou 5, il peut passer, prendre des rebonds, switcher sur tout le monde en défense, il lui manque encore un vrai tir fiable.
191- Dylan Osetkowski (F, 6-9, redshirt senior, Texas)
Le rouquin transféré de Tulane est devenu une pièce essentielle du frontcourt des Longhorns l’an passé, débutant les 34 matchs de son équipe, cumulant le plus gros temps de jeu de l’équipe (35.2 min) avec au passage une belle ligne de stats (13.4 pts, 7.2 reb, 1.2 ast). Le point noir c’est qu’il a paru parfois fatigué, n’ayant pas l’habitude d’être autant sollicité, et que son corps, surtout ses épaules fragiles, était à la limite. Toute l’intersaison a consistée à régénérer et à assécher son corps d’une partie de son body fat. Un nouveau joueur à la rentrée ?
190- James Dickey (C, 6-10, redshirt junior, UNC Greensboro)
La fac de Caroline du Nord a tout raflée dans la Conférence Southern (SoCon pour les intimes), titre de saison régulière, tournoi de conférence et donc un ticket validé pour la Folie de Mars, le tout sur la base d’une grosse défense symbolisée par son pivot James Dickey, un des meilleurs big défensifs du College, un joueur athlétique qui abat du boulot dans la raquette (8.4 Reb, 2.1 blk) et qui a logiquement été élu la saison dernière meilleur défenseur de sa conférence. Le natif de Raleigh tentera de faire aussi bien cette saison, voir mieux, passer un tour à la Madness (battus par Gonzaga l’an passé).
189- V.J King (G/F, 6-6, junior, Louisville)
On attendait de lui qu’il soit la star de l’équipe après le départ de Donovan Mitchell en NBA mais le swingman des Cards a vécu une saison décevante, irrégulier voir parfois invisible sur le terrain, même si le lourd contexte ambiant a pesé et rejailli sur toute l’équipe. Grosse recrue à son arrivée en College, top 25 des lycées, excellent athlète, longiligne, envergure de 2,13m, capable de jouer 2/3 et de créer pour lui-même, c’est ce joueur conscient de ses qualités que les fans de Louisville veulent enfin voir évoluer cette saison.
188- Jordan Goodwin (G, 6-3, sophomore, Saint Louis)
Les attentes concernant les Billikens sont hautes cette saison, entre une excellente classe freshman, des transferts ciblés et 3 starters encore présents, dont Goodwin candidat au titre de meilleur joueur de sa conférence l’Atlantic-10, tant sa saison freshman a marquée les esprits (11.5 pts, 7.5 reb, 4.0 ast, 2.0 stl). Meneur physique, doté d’un gros moteur, peste défensive, capable de créer pour lui-même et les autres, on attend de lui ni plus ni moins qu’une ‘monster year’ et qu’ils emmène Saint Louis jusqu’au tournoi final.
*pris en février dernier dans une histoire de ‘sexual assault’ sur le campus et immédiatement suspendu pour le reste de la saison, il loupera ainsi les 7 derniers matchs, il a depuis été innocenté dans cette affaire qui mettait en cause 3 autres étudiants.
187- Jordon Varnado (F, 6-6, senior, Troy)
Varnado n’est pas un nom inconnu en College, Jarvis le frère ainé fût une star à Mississippi State en devenant le meilleur contreur universitaire de tous les temps. Le plus jeune, Jordon, est un solide défenseur et rebondeur mais c’est surtout un joueur plus versatile, capable de jouer du poste 2 au 5, un cauchemar de mismatch pour toutes les adversaires des Trojans en Sun Belt, avec son excellent ‘feel for the game’ et ses qualités athlétiques. S’il parvenait à acquérir un tir extérieur fiable il ne serait pas loin du titre de POY de sa conférence.
186- Shakur Juiston (F, 6-7, senior, UNLV)
S’il ne fallait retenir qu’un nom dans cette équipe d’UNLV très décevante à la recherche de son glorieux passé, c’est lui, un intérieur sous-dimensionné mais hyper bulké, quasi impossible à stopper près du cercle grâce son maniement de balle, son dribble et son hustle, trop mobile et skillé pour des big traditionnels. L’ancien de JUCO s’est transformé d’entrée la saison passée en une redoutable double machine (14.6 pts, 10.0 reb de moyenne). Dommage qu’il soit un cas isolé chez les Running Rebels, le seul joueur d’impact de l’équipe.
185- Javin DeLaurier (F, 6-10, junior, Duke)
L’intérieur des Dukies a joué les utilités en bout de banc jusqu’à présent, avec tout de même une petite nuance la saison passée, son temps de jeu est passé de 7 à 12 minutes, même si la majorité du temps l’a été pour soulager Bagley ou Carter des fautes et/ou de la fatigue. La seule question qui vaille la peine d’être posée, peut-il devenir titulaire du seul poste d’intérieur cette saison, en concurrence avec Marques Bolden, si on veut laisser de côté l’option Zion en stretch-five. Son côté athlétique et mobile (2,08m, 106kg), son hustle en défense, sa capacité à prendre des rebonds des 2 côtés peut l’y aider.
184- Anfernee McLemore (F, 6-7, junior, Auburn)
Une blessure atroce dans la dernière ligne droite de la saison face à South Carolina, bilan fracture du tibia et cheville disloquée, l’aura privé des parfums de la Madness et de toute ambition pour son équipe, Auburn passant de 23-4 avec lui à 3-4 sans lui. La question cruciale est de savoir s’il a totalement récupéré de l’opération, McLemore est un intérieur physique qui s’engage toujours à fond, à la fois le ‘do it all player’ des Tigers (7.4 pts, 5.3 reb, 2.7 blk, 39% à 3pts) et leur meilleur défenseur.
183- Trey Porter (C, 6-11, redshirt senior, Nevada)
Un énorme coup réalisé par le Wolf Pack, grand spécialiste des transferts, avec l’ex-pivot d’Old Dominion qui tournait à 13.2 points et 6.2 rebonds l’an passé. Porter est un big hyper athlétique, la fac a annoncée cet été une max vert de 45’5 inches de sa part aux tests effectués en interne. On devine aisément la nouvelle dimension que va prendre la raquette de Nevada si on considère aussi l’apport de l’autre intérieur Jordan Brown, top 30 des lycées en 2018. Porter sera sans doute le facteur X d’une équipe qui n’en manque déjà pas.
182- Matt Mooney (G, 6-3, redshirt senior, Texas Tech)
Un transfert impactant, un facteur X pour sa nouvelle équipe, l’ancien guard de South Dakota élu deux années de suite dans le Cinq de sa conférence débarque chez les Red Raiders avec son expérience, son leadership, son énergie communicative et son scoring dans une équipe qui a perdue ses deux arrières Keenan Evans et Zhaire Smith. Il tournait ces deux dernières saisons à 18.7 points, 4.3 rebonds, 2.5 passes, 2.1 steals plus 152 tirs primés à 36%, certes dans une conférence moins compétitive.
181- Immanuel Quickley (G, 6-3, freshman, Kentucky)
Il a été la première recrue de la classe 2018 à signer en faveur de Kentucky, entendu qu’il serait le meneur titulaire. Mais un événement est survenu entre-temps, le reclassement d’un autre meneur, Ashton Hagans qui était prévu pour 2019-20. Autre indice, Quade Green est toujours dans l’effectif. Le charme serait-il retombé avec Quickley de la part de Calipari, le trip aux Bahamas cet été a semblé indiquer le contraire, le starter c’était lui, apparaissant ‘safe’ balle en main, excellent distributeur, impliqué en défense, capable de créer son tir. Affaire à suivre.
180- Quentin Goodin (G, 6-3, junior, Xavier)
Xavier est en mode ‘rebuilding’ cette saison après le départ de nombreux starters, les Trevon Bluiett, JP Macura ou Kerem Kanter soit les 3 meilleurs scoreurs de l’équipe. Le coach Chris Mack parti lui aussi à Louisville c’est son assistant Travis Steele qui tient désormais les rênes et connait donc bien le roster. Il s’appuiera sur quelques candidats à une ‘breakout year’ dont le meneur Quentin Goodin, le seul starter de la saison passée encore présent, un joueur athlétique qui excelle sur transition, excellent passeur (4.9) mais qui devra franchir un cap au shooting (30.2% à 3pts).
179- Jordan Bohannon (G, 6-1, junior, Iowa)
Il a une chance de devenir l’un des tous meilleurs meneurs de l’histoire du programme, sa saison junior sera décisive à ce titre, notamment sur le plan défensif où il devra montrer l’exemple au sein d’une des pires escouades défensives en College, malheureusement pour lui. Car pour le reste Bohannon sait distribuer (5.3 passes en carrière), shooter (185 treys à 42.3%) et il est quasi automatique sur la ligne des lancers (90.4% l’an passé).
*A propos des lancers, il a eu ce geste incroyable la saison passée en ratant volontairement un lancer qui lui aurait permis de battre le record de la fac du nombre de lancers réussis consécutivement (34) alors qu’on honorait les 25 ans de celui détenu par Chris Street, décédé lors d’un accident de la route alors que sa série était en cours. Quelques minutes plus tard Bohannon ira de nouveau sur la ligne et mettra ses 2 lancers.
178- Quade Green (G, 6-0, sophomore, Kentucky)
Green a connu une première saison faite de hauts et de bas, titulaire à la mène en début de saison puis perdant son rôle au profit d’un autre débutant, Gilgeous-Alexander. Cette saison avec un backcourt rempli de manieurs de balle (Hagans, Quickley, K.Johnson) on l’imagine plus en off-guard dans une second unit qui aura besoin de son scoring/shooting (9.3 pts, 37.6% à 3pts, 80.8% aux LF). Il reste un meneur et manieur de balle très décent, et malgré ses flaws en défense vu sa taille, il devrait être une option viable en sortie de banc.
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77- M.J Walker (G, 6-5, sophomore, Florida State)
Une première saison difficile pour l’arrière des Noles, recrue 5 étoiles, top 30 des lycées pourtant à son arrivée à Tallahassee mais qui a du faire face à la concurrence d’un backcourt loadé et d’une grosse rotation. Walker possède de réelles chances de voir son temps de jeu augmenter cette saison (18.8 min), le colombien Braian Angola qui jouait sur sa position est parti en G-League, surtout le système mis en place par le coach Leonard Hamilton fait de Big Guards qui cavalent et agressent le cercle en permanence devrait lui convenir.
176- Mamadi Diakite (F, 6-9, redshirt junior, Virginia)
Saison après saison Virginia reste parmi les meilleures défenses de College, le coach Tony Bennett arrive toujours départ après départ à trouver le joueur qui va remplacer la pièce manquante au sein de la célèbre et redoutable Pack-Line Defense. Isaiah Wilkins le patron de la défense parti on peut parier sans trop se tromper que l’intérieur malien saura franchir le cap cette saison, c'est un joueur physique (2,06m, 103kg), doté d'un gros moteur, excellent rebondeur, qui devrait voir son temps de jeu exploser (15 min l’an passé).