La rotation s'affine à Milwaukee !
La saison suit son cours et nous voilà à l'aube de l'année 2008. L'occasion de faire un point complet sur l'effectif en place.
Cinq majeur :
Jarrett Jack - Marco Belinelli - Jeff Green - Thaddeus Young - Marc Gasol
Marc Gasol : 9.4pts, 8.9rbds, 2.9asts, 2.1tos, 0.4stls, 1.0blk, en 30.5min
Fer de lance d'une équipe en pleine reconstruction, confirme qu'il a le talent pour être le Franchise Player d'une équipe mais que le scoring n'est pas sa marque de fabrique. Le potentiel est là, clairement, comme le prouve son 59% de réussite inside, mais l'espagnol n'est pas homme à forcer son jeu. Son faiblard 25% de réussite sur jumpshots, qui représentent pas moins d'un tiers de ses tirs, laisse penser que c'est là la plus grosse marge de progression de Gasol : choisir les bons tirs. Perfectible à 3pts (28.2%), on ne lui en tiendra pas rigueur car il en prend peu (16% de ses tirs) et qu'il va certainement progressé sur cet aspect lors des étés à venir. Aux rebonds, Gasol tient la dragée haute à beaucoup de ses adversaires, en atteste sa place dans le top 10 (11 en réalité) des meilleurs rebondeurs de la saison et ce malgré un temps de jeu relativement faible (30.5min). Très capable balle en main, Gasol distribue bien le jeu en offrant à ses coéquipiers des shoots ouverts derrière l'arc principalement, mais attention à ne pas vouloir trop en faire (2.1tos) même si l'absence d'un meneur expérimenté n'aide pas. Enfin, en défense, Gasol a encore des progrès à faire sur sa lecture du jeu mais son potentiel est encore loin d'être atteint donc à lui de continuer à travailler son jeu, d'autant plus qu'il se place déjà très bien aux rebonds.
Jeff Green : 12.9pts, 6.5rbds, 2.5asts, 2.1tos, 0.4stl, 0.3blk, en 33.2min
Frustrant, c'est le mot qui vient à l'esprit lorsqu'il s'agit de décrire le dernier sixième choix de draft obtenu en échange de Kyle Korver. Green possède les atouts physiques pour scorer : vitesse, verticalité, et puissance. En plus, sa finition, même si elle demande encore du travail, est loin d'être mauvaise avec, entre autre, un appréciable 61.4% près du panier. Malheureusement, comme Gasol finalement, Green n'a pas l'instinct d'un scoreur. Ses 13pts de moyenne feront certainement de lui un bon lieutenant à l'avenir, si tant est que la franchise se dote d'une superstar capable de scorer comme le furent Allen et Robinson autrefois. Même si cette relative timidité (plus gros volume de tirs de l'équipe malgré tout) est quelque peu dérangeante pour les Bucks, ce n'est pas là le plus gros défaut du joueur : son choix de tirs. Alors qu'il tire à plus de 61% près du panier, il ne prend que 21% de ses tirs à cet endroit contre plus de 50%à mi-distance, et pour une réussite extrêmement faible (30.2%) ! Clairement, le coaching staff doit travailler ce point avec Green. Loin du panier, Green est étrangement plus adroit en plus (32.2%) mais avec quasiment le tiers de ses shoots pris depuis la ligne à 3pts, il doit également progresser. A 21 ans, Green a encore le temps de s'améliorer et l'heure n'est certainement pas à l'inquiétude, d'autant plus que la principale force de l'ailier reste sa polyvalence. Bon rebondeur (6.5 prises par match), capable de transmettre la balle plus ou moins efficacement (1.16 de ratio A/T), Green est aussi, son physique aidant, un défenseur honnête au large comme dans la peinture.
Thaddeus Young : 12.7pts, 7.1rbds, 1.2asts, 2.4tos, 1.4stls, 0.3blk, en 32.6min
Dixième choix de la dernière draft, dont sont issue 4 de ses coéquipiers du 5 majeur faut-il le rappeler, Young progresse à vue d'oeil et ses potentiels grimpent de jour en jour. Comme Gasol et Green, Yougn a toutes les clefs en mains pour devenir un incontournable dans cette équipe : scoring, rebonds, défense, mais, surtout, rage de vaincre. Du haut de ses 19 ans, Young ne demande qu'à apprendre et le staff le lui rend bien. D'ici la fin de son contrat rookie, on attend de lui qu'il ait amélioré ses pourcentages près du cercle malgré un déjà agréable 53.3%, qu'il efface peu à peu le jumpshot (33% de ses tirs) au profit du lay-up, et qu'il améliore son tir extérieur (26.6% en 2.2 tentatives). Ambitieux ? Oui, mais Young cristallise les espoirs dans le coaching staff. Après ça, ne lui restera qu'à limiter son nombre de pertes de balle (2.4tos), ce qui devrait être le cas lorsque Milwaukee aura trouvé le meneur tant souhaité.
Marco Belinelli : 13.4pts, 3.3rbds, 1.6asts, 1.6tos, 0.9stl, 0.1blk, en 25.9min
Avec Belinelli, on a un tout autre phénomène qu'avec le trio Gasol-Green-Young. Marquer, c'est le sport de prédilection de l'italien et il n'y a aucune raison qu'il ne se prive de ce plaisir dans cette équipe ! Si l'on rapportait son temps de jeu, relativement faible car partagé avec Fernandez depuis le banc, à 36min, cela donnerait du 18pts par match à minima, plutôt sympathique pour un joueur destiné à être le sniper d'une grosse cylindrée. Son exercice favori ? Le tir à 3pts qui représente près de la moitié de ses positions de tirs et dans lequel il excelle (39.2%) alors qu'il dispose encore d'une belle marge de progression, adaptation au 7m23 oblige. Si bien que ses défenseurs, qui sortent fort sur lui derrière la ligne, l'obligent régulièrement à les passer afin de prendre un tir à mi-distance moins rentable (38.5% de réussite), spot où il ne prend pas moins que l'autre moitié de ses tirs. Capable en défense, Belinelli est surtout attendu sur ses choix balle en main. Il doit limiter les jumpshots, on l'a vu, mais il doit surtout mieux lire les lignes de défense pour mieux faire circuler le ballon (1.6asts) et éviter les pertes de balle (1.6tos).
Jarrett Jack : 9.6pts, 2.0rbds, 4.6asts, 1.2tos, 0.6stls, 0.2blk, en 25.0min
Seul membre du cinq majeur à ne pas être rookie, Jack n'est néamoins pas un vétéran, loin de là, avec seulement deux saisons et demies au compteur. Comme son compère de back-court, Jack voit sa réparation de tirs divisée en deux : 4.3 tentatives à 3pts (38.9%) et 4.3 tentatives à mi-distance (34.4%). Auteur pour le moment de sa meilleure année en carrière derrière la ligne à 3pts, Jack satisfaisant amplement le staff d'un point de vue offensif. Dans l'organisation du jeu, sans être excellent, le meneur joue juste avec un ratio A/T de 3.77, là aussi sa meilleure marque en carrère. S'il jouait plus, il pourrait certainement même figurer dans le top 15 des meilleurs passeurs (6.62asts sur 36min) mais il doit composer avec un Stuckey aux dents longues sur le banc, bien que ce dernier ait un profil de booster bien différent du plus organisateur Jarrett Jack.
Le cinq majeur inchangé de Milwaukee (jerseys non-contractuels).
Cinq remplaçant :
Rodney Stuckey - Rudy Fernandez - Glenn Robinson - Ersan Ilyasova - Josh McRoberts
Rudy Fernandez : 9.7pts, 2.3rbds, 1.9asts, 1.0to, 1.4stls, 0.1blk, en 22.1min
Présent dans le top 10 voir top 7 de la dernière draft, Fernandez aura finalement dû attendre le seizième choix pour entendre son nom appelé par le commish. Alors qu'il aurait pu prétendre à une place dans le cinq majeur, le coach des Bucks lui a préféré Belinelli mais a assuré que ce choix était plus basé sur les capacités de Fernandez a se créée son propre shoot, ce qui est plus utile en sortie de banc que dans le starting five dans le contexte actuel, et a joué sur plusieurs postes (SG/SF) que sur le potentiel du jeune homme. Relativement adroit à longue distance 30.7%), Fernandez est capable de largement faire grimper ce pourcentage, comme Belinelli, les deux européens devant logiquement s'adapter à la différence de distance du tir à 3pts entre l'Europe et la NBA. Son pourcentage dans la zone intermédiaire (37.6%) tend à confirmer cette théorie mais, du côté de Milwaukee, on aimerait le voir privilégier le 3pts au long-two. Défenseur intelligent, Fernandez lie très bien les lignes de passes et son nombre d'interceptions grimperait très certainement (2.6stls sur 36min) si son temps de jeu était revu à la hausse, lui qui partage ses minutes avec Belinelli sur le poste 2 et compose avec la présence du vétéran Glenn Robinson au poste 3.
Rodney Stuckey : 9.9pts, 2.6rbds, 3.0asts, 2.0tos, 0.7stl, 0.2blk, en 23.0min
Le futur Iverson, comme aime l'appeler le GM des Bucks, fait la saison que l'on attendait de lui, sans doute revanchard après avoir vu son nom tomber hors lottery lors de la draft alors qu'il avait été invité dans la green room. Repositionné meneur dès son arrivée à Milwaukee, mais capable d'assurer à l'arrière également, Stuckey sait se frayer un chemin jusqu'au panier (59.3% de réussite) mais n'y va sans doute pas assez au goût du coaching staff (20% de ses tirs), lui qui préfère vraisemblablement, et comme bon nombre de ses coéquipiers, le tir à mi-distance (56% de ses tirs) malgré une réussite qui laisse à désirer (37.7%). A 3pts, Stuckey surprend (53.1%) et ses 2.6 tentatives par rencontres sont le bienvenues pour écarter les défenses. De nature hyperactive, Stuckey noircit régulièrement les feuilles de statistiques même s'il gagnerait parfois à mieux concentrer son énergie (3.13tos sur 36min).
Josh McRoberts : 3.9pts, 3.8rbds, 0.8ast, 1.0to, 0.4stl, 0.4blk, en 17.4min
Récemment passé devant Andrew Bynum (2.8pts, 2.8rbds, 0.4ast, 1.0to, 0.1stl, 0.2blk, en 11.5min) dans la rotation, McRoberts est un late 1st round pick (dernier choix de 2007) qui a tout à prouver mais SylvesterTemple croit en son potentiel et son travail à l'entrainement a fini par lui faire obtenir des minutes dans la rotation alors qu'il n'était pas quasiment pas rentré en jeu jusqu'alors (6 matchs pour 2.5min de moyenne). Désormais installé comme pivot alors qu'il était encore ailier-fort à l'université, McRoberts a le physique pour le job (2m08 pour 110kgs) en plus d'être costaud sur ses appuis. Sa marge de progression aux rebonds et en défense est intéressante et son tir extérieur, absolument inexistant au College, est intriguant bien que très perfectible encore (1/15 cette saison).
Ersan Ilyasova : 5.3pts, 3.3rbds, 0.9ast, 1.1tos, 0.3stl, 0.3blk, en 16.6min
Tout juste débarqué de Portland où il officiait comme ailier, Ilyasova s'est vu repositionné ailier-fort dès son arrivée dans le Wisconsin. S'il est encore trop tôt pour jauger son intégration dans l'effectif des Bucks (8 rencontres disputées), on peut malgré tout espérer de la part du sophomore qu'il remonte sa moyenne au tir extérieur (30.6% cette saison contre 36.8% l'an passé) et retrouve le potentiel aux rebonds qu'on lui prêtait avant sa draft.
Glenn Robinson : 6.3pts, 2.7rbds, 1.3asts, 1.0to, 0.7stl, 0.2blk, en 14.7min
En bon vétéran, Robinson n'a plus rien à prouver en NBA. Ses glorieuses années (3 fois All-Star) sont derrière lui et, s'il foule encore les parquets, c'est plus pour ravir les fans et enseigner aux jeunes que pour l'enjeu sportif.
Le nouveau cinq remplaçant de Milwaukee (jerseys non-contractuels).