Bilan de l'inter-saison chez les Bucks
Les fortes progressions :
Metta World Peace (+28)
In-a-rrê-table ! +36 il y a trois ans, +42 l'été suivant, +65 l'été dernier, et +28 cet été. Soit +171 depuis sa saison rookie ! Ce monstre de travail a une nouvelle fois mis l'accent sur ce qu'il préfère et, ça tombe bien, c'est aussi ce pourquoi il est aussi indispensable à Milwaukee : défense (+9 PSD, +5 PRD, et +1STL) et préparation physique (+5 JMP et +3 STR). Comme si cela ne suffisait pas, World Peace a en plus profité du reste de son temps libre pour améliorer ses bonnes dispositions offensives (+6 INS, +3 JPS, et +3 FTS). Bref, il n'y a guère qu'en vitesse pure (+3 QKN) et aux tirs extérieurs (-3 3PS) qu'il aura lâché un peu de leste cet été, mais difficile de lui en vouloir.
Eric Snow (+25)
Comme l'an dernier, Snow prouve qu'il est de la trempe de ces joueurs sous-côtés qui méritent clairement une place de titulaire, mais la concurrence est rude à Milwaukee. Pas demotivé pour un sous, la préparation physique estivale du joueur est irréprochable (+8 QKN, +5 JMP, et +4 STR). Si l'expérience vient avec l'âge, Snow en est le parfait exemple avec d'excellents progrès à la passe malgré ses 30 ans (+6 PAS) et dans son attaque du cercle après pick&roll (+5 INS). En défense, ses excellents attributs lui permettent de lâcher la bride sur ses acquis (-5 PRD) pour élargir ses capacités (+3 PSD).
Derek Anderson (+20)
Drafté par Orlando il y a maintenant 6 ans après que Milwaukee lui ait cédé son choix, l'ailier n'y aura que peu joué, et c'est à Phoenix puis Denver qu'il aura réellement débuté sa carrière, enchaînant les saisons pleines avec un temps de jeu conséquent. L'an dernier, à Dallas, pour sa première saison sur le banc, lui aura visiblement été bénéfique puisqu'il ressort de son été grandit et prêt à montrer aux Bucks qu'il ont eu raison de lui proposer un contrat sur le long terme. En progrès dans tous les secteurs, à commencer par sa sélection de shoots (+6 JPS, +5 FTS, +5 3PT, et +3 INS), son sens de l'organisation (+5 PAS et +4 HND), et son anticipation du rebond (+3 DRB et +2 ORB), il aura également mis l'accent sur sa verticalité (+7 JMP) plutôt que sur sa vitesse (-6 QKN) et son endurance (-8 STA). Attention également à ne pas oublier la défense du périmètre (-3 PRD). Signé pour être le back-up au poste 2, il confirme qu'on pourra également lui donner des minutes au poste 3 si besoin est.
Les faibles progressions :
Jason Williams (+6)
Trop concentré l'an passé par la signature de son (gros) contrat, J-Will en avait un peu délaissé sa préparation physique. Cette année, il reprend du poil de la bête (+11 STA). L'accent mis sur son attaque du cercle (+6 INS) et l'ancitipation défensive (+4 STL, +2 PSD, et +2 DRB) paye, mais attention à ne pas se laisser aller sur les bases acquises (-6 FTS, -5 HND, -3 3PT, et -3 QKN).
Les stagnations :
Mike Sweetney (+1)
Encore sans club à la fin de l'été, Sweetney n'aura pour autant pas baissé les bras et le son travail est récompensé, il décroche un contrat d'un an à Milwaukee. Obnubilé par ses capacités sur le terrain, notamment aux rebonds (+6 ORB et +5 DRB), mais également sur d'autres secteurs clefs (+3 STL et +3 INS), il en aura néanmoins oublié l'essentiel : la préparation physique (-6 JMP, -5 QKN, -3 STA, et -2 STR). Gageons qu'à 20 ans et entouré d'un coaching staff compétent, il profitera de chaque jour de la saison pour corriger le tir physiquement et exploiter son plein potentiel.
Les faibles baisses :
Ryan Bowen (-4)
En totale perte de confiance après trois premières saisons compliquées en NBA (43 matchs sa première saison, puis 32, puis 8 l'an passé), espérons que l'ailier de 27 ans saura reprendre du poil de la bête alors que le GM des Bucks lui a fait confiance avec un contrat de 3 ans. Auteur d'un travail de cardio presque exemplaire cet été (+10 STA), il aurait néanmoins été mieux avisé de passer plus de temps en salle de musculation (-6 STR). Sur le terrain, le constat est tout aussi mitigé puisqu'il régresse énormément en défense (-10 PRD et -3 BLK), ainsi qu'aux shots (-4 JPS), mais progresse sur les basiques (+3 FTS et +3 HND), ainsi qu'au rebond offensif (+4 ORB).
Ray Allen (-6)
Été clairement décevant pour le Franchise Player de l'équipe, avec certes un travail de musculation non-négligable (+7 STR), des progrès dans l’attaque du cercle (+3 INS) plus qu'intéressants, et une meilleure compréhension du travail des intérieurs (+2 DRB et +3 PSD), mais, surtout, une nette régression en défense extérieurs (-10 PRD). Son duo avec MWP, défenseur intraitable, aurait-il convaincu de faire des efforts moindres dans le domaine pour se concentrer ailleurs ? Il en est d'ailleurs de même pour le rebond offensif (-4 ORB). De l'autre côté du terrain, ses progrès dans l'attaque du cercle sont à contraster avec sa relative négligence des tirs à mi-distance (-4 FTS et -2 JPS).
Marcus Camby (-8)
Ressorti gonflé à bloc de son été dernier, Camby continue sur sa lancée avec des progrès intéressants dans tous les secteurs : gestion du ballon (+7 HND et +5 PAS), lancers (+3 FTS), rebonds (+3 DRB et +1 ORB), et défense (+2 BLK et +2STL). Seulement, allors qu'il n'a encore que 29 ans, l'intérieur commence déjà à sentir le poids de l'âge et son physique en prend un coup (-10 STR, -9 JMP, -6 STA, et -3 QKN). Petite alerte également sur la défense au poste (4 PSD), pourtant son meilleur atout.
Les fortes baisses :
Gheorghe Muresan (-30)
A 32 ans, le géant est sur le déclin et cela n'étonne personne. Physiquement, il a de plus en plus de mal à endurer (-4 JMP et -2 STA), et cela se ressent fort logiquement sur sa capacité à finir en attaque (-6 INS, -6 FTS, et -5 JPS) et à contrer une attaque (-4 STL et -4 BLK). En revanche, le roumain n'a pas dit son dernier mot puisque, si sa taille (2m31) rend sa gestion de la gonfle maladroite (-3 HND), elle lui permet aussi de rester un obstacle compliqué à franchir pour les joueurs adverses (+2 DRB et +2 PSD).
Shareef Abdur-Rahim (-73)
La tuite de l'été. On savait le jeune intérieur en deçà de ses potentiels, mais on ne s'attendait tout de même pas à une chute aussi flagrante de ses capacités. Le spectre de KG doit certainement revenir hanter la franchise et tout le Wisconsin. A 26 ans, SAR accuse déjà le coup physiquement (-14 QKN et -7 STR), mais peine en plus dans tous les secteurs : défense (-11 PSD, -8 BLK, et -2 STL), rebonds (-8 DRB et -4 ORB), attaque (-9 INS et -4 3PT), et organisation (-5 PAS et -2 HND). Payé grassement cette saison et encore la suivante après son contrat max signé à l'hiver 99, espérons qu'il profitera de l'effectif extrêmement talentueux qui l'entoure pour redresser la barre et se donner toutes les chances de recevoir un contrat similaire dans 2 ans.