Good Old Days Saga

Toute l'Histoire de la NBA avec un grand H.

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Brokenarrow

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Good Old Days Saga

Post by Brokenarrow » 24 June 2014, 19:00

GOOD OLD DAYS SAGA

Et voilà, ça y est. La saison est finie, Tim Duncan portera bientôt une cinquième bague, et une draft monstrueuse arrive. Comme chaque année, nous sommes partis pour attendre plus de 3 mois avant de revoir nos stars préférées fouler les parquets NBA pour une nouvelle saison.
Pourtant, l'été nous laisse quand même un peu de chair à paté pour nous, forumers et passionnés que nous sommes, autour d'intrigues toujours plus folles : Melo signera-t-il au CSP Limoges ? Le King quittera-t-il South Beach pour le Wisconsin ? Derrick Rose tiendra-t-il debout plus de 10 matchs ? Les paris sont lancés.

Pour s'occuper un peu pendant que vous boirez vos mojitos sur une de nos belles plages ensoleillées, un petit concept vous est proposé : Good Old Days.
Avec lui, vous pourrez pendant tout l'intersaison (re)découvrir les légendes du passé, ces joueurs qui ont fait rêver des générations entières, ces moments d'anthologie qui font la beauté de la NBA.

Je vous donnerai donc rendez-vous ici régulièrement avec des articles de ma conception, des vidéos, tout plein de choses qui je l'espère vous plairont !

Bel été sur 24", avec Good Old Days  ;)
"It's kind of boring when you take open shots." - Go TimberBulls #SEEBLUE

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 24 June 2014, 19:02

Pour ce premier numéro, Good Old Days a décidé de remonter le temps loin, très loin, aux origines même de la NBA, avec une de ses premières et plus belles légende: George Mikan.
George Mikan, le géant précurseur by Brokenarrow
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Fiche joueur :
George Lawrence Mikan Jr
18 juin 1924 - 1er juin 2005
Pivot
2,08m – 111 kilos
Collège : DePaul University

Stats : 23,1pts 13,4rbds 2,8ast / 40,4%FG 78,2%FT
439 matchs – 10 156pts

Palmarès :
Champion NBL x2 (1947,'48), NBL MVP (1948), All NBL 1st Team x2 (1947,'48).
Champion BAA (1949), All BAA 1st Team (1949).
Champion NBA x4 (1950,'52, '53, '54), All NBA 1st Team x5 (1950-54), All Star x4 (1951-54), MVP du All Star Game (1953).
Meilleur marqueur x3 – Meilleur rebondeur x2
Elu au Hall of Fame en 1959. Elu parmi les 50 meilleurs joueurs de l'Histoire en 1996.
Maillot n°99 retiré par les Los Angeles Lakers.


C'est peut-être difficile à croire, mais avant les années 1940 le Basketball était considéré comme un sport pour des joueurs de petite taille plutôt que pour les grands, supposés moins agiles balle en main. Puis un jour débarqua George Mikan, un géant de 2,08m au toucher exceptionnel et à la rage de vaincre sans limite, voué à devenir le premier « Big man » de l'Histoire et un des meilleurs scoreurs de son temps. Mikan fait carrément partie de ces joueurs qui ont forcé la NBA à modifier certaines règles du jeu pour l'empêcher de dominer totalement la ligue. En 1950, « Mr.Basketball » fut nommé meilleur joueur de la première moitié du siècle...

Une Révolution en marche


A l'université, Mikan était déjà considéré comme un monstre. Dans les années 40, il semblait impossible que quelqu'un soit assez grand et puisse sauter assez haut pour dévier une balle au-dessus de l'arceau, mais George fit du goaltending un art à part entière, forçant la NCAA à l'interdire.

Mikan débuta ensuite sa carrière professionnelle en 1946 chez les Gears de Chicago de NBL, le prédécesseur de la NBA. Dominant chez les pros aussi bien qu'à la fac, il scora 16,5pts de moyenne et mena son équipe au titre dès sa saison rookie. Avant le début de la saison suivante, le propriétaire des Gears, Maurice White, voulu créer une nouvelle ligue de 24 équipes dans laquelle il serait propriétaire de toutes les équipes et de toutes les salles, mais le projet avorta au bout d'un mois et les joueurs furent redistribués dans les 11 franchises NBL restantes. L'histoire d'amour entre Mikan et les Minneapolis Lakers venait de naître...
En duo avec Jim Pollard, Mikan et les Lakers écrasèrent la saison régulière, les Playoffs, et remportèrent le titre dans une série au meilleur de 5 matchs 4-1 face aux Rochester Royals.
Avant la saison 1948-49, nouveau coup de massue : les Minneapolis Lakers, Rochester Royals, Fort Wayne Zollner Pistons et les Indianapolis Kautskys (renommés Jets) quittent la NBL pour rejoindre la BAA, la Basketball American Association. Pendant la saison, les Lakers et les Royals se tiennent coude à coude mais les Royals seront champions de la Western Conference avec 1 victoire de plus que les Lakers, malgré les 28,3pts de moyenne de Mikan, chiffre astronomique pour l'époque (seuls 2 autres joueurs tournaient à plus de 20pts: Joe Fulks et Max Zaslofsky...). En Playoffs, les Lakers atteignent à nouveau les Finals cette fois face aux Washington Capitols du désormais mytique Red Auerbach. Minneapolis gagne les 3 premiers Game mais perd le 4ème, Mikan ayant le poignet cassé. Durant le Game 5, Mikan jouera avec un plâtre pour marquer 22pts dans une nouvelle défaite. Les Lakers écraseront le Game 6 et deviennent champions BAA, Mikan tournant à 30,3pts pendant ces PO.
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La naissance d'une ligue


Pour le début de la saison 49-50, la BAA et la NBL fusionnent enfin pour former notre chère NBA. Pour sa première année d'existence, la Grande Ligue comportait 17 équipes réparties en 3 divisions, Minneapolis jouant dans la Central Division avec son meilleur ennemi, les Royals. Encore une fois, Mikan écrasera la ligue de son talent au scoring avec 27,4pts de moyenne, amenant les Lakers à un bilan de 51V-17D en saison. Sans surprise, les Lakers vont une nouvelle fois en Finals, contre les Syracuse Nationals. Les Nats repousseront alors l'inévitable jusqu'au Game 6, pliant sous les 31,3pts de moyenne de Mikan qui remporte son deuxième titre consécutif, la dynastie Lakers semblant intouchable. Coût originel de la franchise ? 15 000$...

Cependant, cette domination prendra fin la saison suivante dans les Western Conference Finals face... aux Rochester Royals, 3 matchs à 1, résultat en partie dû au fait que le pivot phénomène des Lakers joua la série le pied dans le plâtre.

Mais même blessé, Mikan attirait les foules dans les salles comme personne, les spectateurs désireux de voir le Goliath à lunettes des parquets réduire en bouillie ses adversaires avec son hook shot qui inspira tant une autre future légende de la ligue, un certain Lew Alcindore... De 49 à 54, Mikan fut élu pivot dans la All NBA 1st Team, et fut présent aux 4 premiers All Star Game de l'Histoire, incluant une performance de mammouth à 26pts 15rbds qui lui valut le titre de MVP du All Star Game 1952.
Des 2 côtés du terrain, on pouvait qualifier le style de jeu de George Mikan de... disons, rugueux. Le géant de l'Illinois termina en effet sa carrière avec 10 fractures, 16 points de suture et un record NBA avec ses 3 saisons en tant que leader en terme de fautes personnelles, ce qui évidemment faisait planer la crainte chez ses adversaires.

D'ailleurs, un match entre les Lakers et les Knicks le 13 décembre 1949 offrit une anecdote à ce sujet : en effet, à l'occasion de cette rencontre, l'annonce devant le Madison Square Garden laissait lire « George Mikan vs Knicks ».Lorsque Mikan pénétra dans le vestiaire avant le match, il trouva ses coéquipiers assis par terre avec leurs vêtements de ville. L'un d'eux s'exclama alors : « Il parait que tu joues contre les Knicks, alors va les jouer. On t'attend là. ».
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Il faut bien le dire, Mikan semblait dominer totalement le reste de la ligue de son époque, si bien que la NBA mit en place certaines règles afin de corser les choses pour le pivot, notamment en doublant la largeur de la raquette. L'horloge des 24 secondes par possession, partie intégrante du jeu d'aujourd'hui, fut imaginée également en partie à cause de Mikan. Durant un match opposant donc les Lakers de Minneapolis et les Fort Wayne Pistons en 1950, ces derniers décidèrent que le seul moyen pour eux d'empocher la victoire était de priver les Lakers de la balle. Résultat : une victoire pour les Pistons 19-18, record NBA du match au plus petit score à la clé ! La ligue installa donc la règle des 24 secondes par possession quelques saisons plus tard.
La fin d'une ère


Toutefois, même les meilleurs finissent un jour par descendre de leur petit nuage, et ainsi le grand George débuta sa lente descente statistique durant la saison 1951-52 : de 28,4pts de moyenne, il chuta à 23,8pts, même sort pour ses pourcentages puisqu'il passa de 42,8%FG à 38,5%FG... Ce qui ne l'empêchera pourtant pas d'mpocher un nouveau titre de champion au bout de Playoffs haletants après avoir vaincu les New York Knicks en Finals en 7 matchs grâce à des stats toujours aussi affolantes (23,6pts et 15,9rbds de moyenne, un monstre vous dis-je). L'année suivante, la production de Mikan continuera de glisser tranquillement vers 20,6pts de moyenne, tout en devenant meilleur rebondeur de la ligue (14,4 prises) pour la seule fois de sa carrière. Cette domination sous les panneaux, il en fera d'ailleurs la preuve lors du All Star Game 1953, lui valent le titre de MVP du match des étoiles. Pour finir la saison en beauté, les Lakers repartiront avec une nouvelle bague dans un triomphe en 5 matchs face au Knicks.
Enfin, la saison suivante verra les Lakers repartir avec leur cinquième titre en 6 ans et réaliser le ThreePeat, exploit que seul les Celtics (de 59 à 66) et les Bulls (91-93 et 96-98) répéteront dans cette deuxième moitié de siècle.
A seulement 29 ans et alors en pleine gloire, George Mikan assommera le monde du basketball en annonçant qu'il a décidé de prendre sa retraite de joueur : «Je sentais que mes fils grandissaient, mais qu'ils ne me connaissaient même pas. J'étais tellement souvent sur la route que je me suis dis qu'il était temps de penser à ma famille ». Avec Mikan en dehors du circuit, les Lakers devinrent bien moins impressionnants. Au cours de la saison 55-56, dépité de voir son équipe malmenée, Mikan choqua à nouveau tout le monde en retournant fouler les parquets NBA ; mais son absence se voit dans son jeu et après 37 matchs joués, 10,5pts de moyenne seulement, un bilan négatif en SR et une élimination au premier tour des Playoffs, le quadruple champion raccroche définitivement ses sneakers.

Par la suite, il restera néanmoins toujours en contact avec le monde du basket. Tout d'abord coach aux Lakers pour un bilan Woodsonien de 9V-30D, il redonnera les rênes de l'équipe à John Kundla (bilan final : 19V-53D), puis deviendra commissionner de la ABA de 1967 à 1969. Tentant de donner un nouveau souffle à cette ligue, il fut l'instigateur de l'utilisation du ballon tricolore : « Nous essayions de signer un contrat avec la télévision, et je pensais que la balle marron traditionnelle était très difficile à voir. Je me suis décidé avec un ballon rouge, blanc et bleu pour 3 raisons. De 1, par patriotisme, de 2 parce que la visibilité à la télé était fantastique, et de 3 par le potentiel de vente. Les jeunes l'aimaient vraiment. ». Puis Mikan disparaîtra des radars pour resurgir au milieu des années 80 en voulant ramener une équipe de basket à Minnesota : grâce au soutien financiers de 2 businessmen locaux, Harvey Ratner et Marv Wolfenson, il réussit pour la saison 89-90. Les Minnesota Timberwolves étaient nés !
Consécration ultime, George Mikan fera partie de la première promotion élue au Hall of Fame en 1959, et sera sélectionné parmi les meilleurs joueurs de la première moitié du siècle à l'occasion des 50 ans de la NBA en 1996.
Au regard d'une carrière exceptionnelle et d'une vie consacrée au sport de son cœur, sa place dans l'Histoire est assurée, et il pourra continuer de veiller à jamais sur ses Lakers du haut du Staples Center...
« Those days were really Good Old Day'z... »
:idea: Bonus : Pour finir en beauté ce premier numéro, GoD propose aux plus passionnés un documentaire somptueux rempli d'images d'époque sur le phénomène Mikan.
[youtube]8LVkqW8C6B4[/youtube]
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Antho

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Re: Good Old Days

Post by Antho » 24 June 2014, 19:03

J'ai hâte de voir ce que tu vas proposer. Ça m'a l'air bien sympa. :)

Doctor Tardis

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Re: Good Old Days

Post by Doctor Tardis » 24 June 2014, 19:09

Je suis l'opinion d'Antho.B !
Très bon concept Broken ! ;-)
Dirige @DetPistonsFR / Just a kid chasing his dream.

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 24 June 2014, 19:56

Merci merci :)
Au passage j'en profite pour vous dire de ne pas hésiter à réagir, à laisser vos impressions, vos critiques, à débattre, bref à vous lâcher !
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Flopatey

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Re: Good Old Days

Post by Flopatey » 24 June 2014, 20:14

J'aime beaucoup !
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George Mikan, un monstre à l'époque, il porte très bien son surnom de "Précurseur".

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 25 June 2014, 09:19

Aujourd'hui 25 juin voit l'anniversaire d'un grand gaillard, un congolais à la voie éraillée reconnaissable entre toutes, et 2ème meilleur contreur de l'Histoire avec 3289 blocks: joyeux anniversaire à Dikembe Mutombo, 48 ans !

Pour l'occasion, revenons sur une performance historique. L'histoire se passe pendant les Playoffs de 1994, les Nuggets affrontent les Sonics de Payton et Kemp, et pour la première fois un seed 8 va éliminer un seed 1 dès le premier tour ! Une victoire 3-2 pour Denver en partie dû au "Mont Mutombo", auteur de... 31 contres en 5 matchs, soit une moyenne de 6,2 !

[youtube]h8-R3bBmhqU[/youtube]
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AiR1

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Re: Good Old Days

Post by AiR1 » 25 June 2014, 09:30

Belle idée ce topic ! :)

Moins ce sujet sur 94... :pleur4:

DR50

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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 25 June 2014, 11:55

Je viendrai peut-être faire un petit éloge à David Robinson tiens :P
Hinkie à jamais !

PistolPete44

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Re: Good Old Days

Post by PistolPete44 » 25 June 2014, 12:02

Arfff chaque fois qu'on parle des Sonics ça me tire des larmes, même à l'occasion d'une défaite cruelle comme cette année-là.

Cultissime Dikembe NOT IN MY HOUSE Mutombo.

J'attends le portrait de Doctor J un de mes joueurs préférés et de ceux de Gary Payton et Shawn Kemp, SuperSonics oblige.

Je ne peux qu'approuver en tant que fan de basket vintage 8-}
My hair is different than a lot of people's. I like my hair. I'm cool with it.
Trae Young

Crockets

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Re: Good Old Days

Post by Crockets » 25 June 2014, 13:02

DR50 wrote:Je viendrai peut-être faire un petit éloge à David Robinson tiens :P
Et de sa plainte pour viol durant les PO de 1995 ... :P

(Pfiou je ne me lasserais jamais de remettre ça sur le tapis ! :D )

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 25 June 2014, 18:00

PistolPete44 wrote:J'attends le portrait de Doctor J un de mes joueurs préférés et de ceux de Gary Payton et Shawn Kemp, SuperSonics oblige.
"Dr J" est au programme ! (bon pas pour tout de suite, mais ça viendra), Payton pourquoi pas, Kemp je ne pense pas :lol:
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DR50

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Re: Good Old Days

Post by DR50 » 25 June 2014, 18:15

Crockets wrote:
DR50 wrote:Je viendrai peut-être faire un petit éloge à David Robinson tiens :P
Et de sa plainte pour viol durant les PO de 1995 ... :P

(Pfiou je ne me lasserais jamais de remettre ça sur le tapis ! :D )
24 points 11 rebonds j'ai vu pire comme viol.
Surtout quand tu sors d'une série à 30 points 16 rebonds 4 assits 4 blocks
Hinkie à jamais !

trigg of Oz

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Re: Good Old Days

Post by trigg of Oz » 25 June 2014, 18:25

DR50 wrote:
Crockets wrote:
DR50 wrote:Je viendrai peut-être faire un petit éloge à David Robinson tiens :P
Et de sa plainte pour viol durant les PO de 1995 ... :P

(Pfiou je ne me lasserais jamais de remettre ça sur le tapis ! :D )
24 points 11 rebonds j'ai vu pire comme viol.
Surtout quand tu sors d'une série à 30 points 16 rebonds 4 assits 4 blocks
Ah, sens qu'en plus des faits il va falloir ressortir les images :)
Un forum pour les fans de Fantasy Leagues NBA Yahoo! http://frenchfantasyleagues.forumactif.org/

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 01 July 2014, 21:55

Petit message pour vous dire que le prochain article devrait sortir cette semaine, dimanche au plus tard ! ;)
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Easy

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Re: Good Old Days

Post by Easy » 01 July 2014, 23:39

Je ne connais que trop bien ce genre d'annonces!
BULLS FOR LIFE <3
@eazyland
« les 6èmes hommes » podcast NBA dispo sur twitter/ facebook/ Apple podcast

Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 01 July 2014, 23:50

En proie au doute camarade Bulls fan ?
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 06 July 2014, 12:48

Nouveau numéro en approche ! Stay tuned !
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 06 July 2014, 14:41

Dave Debusschere, la parole à la défense by Brokenarrow
Image
Fiche joueur :
David Albert Debusschere
16 octobre 1940 – 14 mai 2003
Ailier/Ailier fort
2,00m – 106 kilos
Collège : University of Detroit Mercy

Stats : 16,1pts 11,0rbds 2,9ast / 43,2%FG 69,9%FT
875 matchs – 14 053pts

Palmarès :
Champion NBA x2 (1970, '73), All NBA 2nd Team x1 (1969), All Star x8 (1966-'68, 1970'74), All Defensive 1st Team (1969-'74), All-Rookie Team (1963).
Elu au Hall of Fame en 1983. Elu parmi les 50 meilleurs joueurs de l'Histoire en 1996.
Maillot n°22 retiré par les New York Knicks.


« Vanina rappelle toi, que je ne suis rien sans toi, Vanina si tu... » Pardon, je m'emporte.
Le Dave dont je devais vous parler est un artiste lui aussi, mais son truc, c'est pas la chanson. Son truc à lui, c'est le sport. Touche-à-tout, très doué et leader dans l'âme, « Big D » s'est essayé au baseball et au basket avant de prouver une bonne fois pour toute son amour de la balle orange en 1962. Dur au mal et tenace dans l'effort malgré son gabarit somme toute normal, Debusschere est encore aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs défenseurs de tous les temps. Son éthique de travail sans reproche durant ses 12 années de carrière l'aura propulsé vers les sommets de la NBA...
L'enfant prodige
Né à Detroit, Debusschere était un vrai héros local dès l'enfance. Brillant au basket comme au baseball, il aura emmené l'équipe de l'Austin Catholic Highschool à un titre de Champion de l'Etat du Michigan, puis emporté le championnat de la ville avec l'équipe de baseball et amené une équipe locale en tête du championnat national junior, faisant le bonheur de ses concitoyens et tapant dans l'oeil des recruteurs...
Les Colleges de tout le pays étaient attirés par l'étoile montante de Motown, mais c'est tout naturellement qu'il choisit d'entrer à l'Université de Detroit Mercy, tournant à 24,8pts de moyenne et permettant ainsi à la ville de participer au NIT (National Invitation Tournament) de la NCAA 2 fois, et même de participer au championnat NCAA 1 fois.
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Une fois son diplôme en main en 1962, Dave était confronté à un choix cornélien : basket, ou baseball ? Au début des années 60, le monde de la balle orange comportait beaucoup de joueurs de talent et possédait un vrai esprit de compétition, mais ne pouvait pas rivaliser avec la popularité du baseball. Pourquoi ne pas essayer les 2, au fond ? C'est ce qu'il fit, en signant un bonus de 75 000$ avec les White Sox de Chicago, ainsi qu'un contrat de 15 000$ avec les Detroit Pistons qui l'ont drafté en tant que Territorial Pick ( = type de choix de draft en vigueur entre 1950 et 1965 qui permettait de sélectionner un joueur développé dans la région de l'équipe en dehors de la draft classique).
Ainsi, c'est pour la saison 1962-63 que celui qui deviendra plus tard « Big D » entre en scène. Et de quel manière : 12,7pts 8,7rbds 2,6pds à 43% au tir, sélection dans la All Rookie Team à la clé. Dès ses débuts dans la grande ligue il montra de solides talents offensifs. En plus de sa hargne à se battre sur tous les points sous les panneaux, il a prouvé qu'il pouvait aussi scorer avec un bon shoot longue distance, bien qu'inconstant. Plutôt habile balle en main pour un big man, les Pistons l'ont même utilisé comme guard pendant cette saison ! Malgré son air de gros malabar, Debusschere faisait déjà preuve d'une grande maturité, sachant garder la tête froide et l'esprit vif sur les parquets. Avec un bilan de 34V-43D, ces Pistons ont pu goûter aux Playoffs mais pour seulement 4 matchs, s'inclinant 3-1 face aux Hawks de St-Louis.
Malheureusement, la saison suivante marquera pour Dave le début d'une longue traversée du désert, qui débuta par une fracture de la jambe ne le laissant jouer que 15 matchs sur cette saison 1963-64, avec des Pistons qui ne réussiront qu'à remporter péniblement 23 matchs. Pour la saison 64-65, Debusschere revint en pleine forme sur les parquets, mais pour autant son équipe continuait de ramer en début de saison, à un tel point que le propriétaire des Pistons, Fred Zollner, le nomma en novembre « joueur-coach », devenant à seulement 24 ans le plus jeune coach de l'histoire de la NBA. Ces nouvelles responsabilités l'ont alors fait abandonner sa double carrière baseball-basketball, en refusant l'appel que lui faisait les White Sox fin 1965. Le passage de Debusschere comme coach s’avérera catastrophique, probablement du fait de sa jeunesse et de son inexpérience, mais lorsqu'il demandait aux autres équipes quels joueurs des Pistons les intéresseraient pour un trade, la réponse était toujours la même : « Vous ». Après 3 saisons en tant que coach, la main passera alors à Donnis Butcher à la fin de la saison 66-67 après un bilan de 79V-143D et aucune apparition en Playoffs, handicapé par une équipe en manque cruel de talent. Pour autant, Debusschere a souvent dit que le coaching lui appris beaucoup, même si cela lui coûta cher : « C'était un soulagement que d'abandonner le coaching » déclara-t-il plus tard, « Je réalise maintenant que je n'étais pas capable de contrôler certaines choses. Dès le moment où je n'ai plus eu qu'à m'occuper de moi-même, j'ai fait ma meilleure saison. Je scorais plus, je captais plus de rebonds, je défendais mieux, je faisais tout mieux ».
Sortir du brouillard...
Au fil des ans, le talent de Debusschere était convoité par bon nombre d'équipes, mais les Knicks étaient les plus persistants. Chaque année, ils le priaient de quitter Detroit mais subissaient à chaque fois le même refus. « Debusschere était notre Saint-Graal » déclara le coach des Knicks de l'époque, William Holzman, dans son livre A view from the bench. La situation se débloqua lorsque Paul Seymour devint coach des Pistons. Désireux de refondre cette équipe des Pistons, et Debusschere étant sa star la plus bankable, il décida de l'envoyer aux Knicks en décembre 1968 contre le pivot Walt Bellamy et le guard Howard Kowives
Pour Debusschere, ce trade fut comme une renaissance. Bien que Detroit était sa ville natale, il était lassé de perdre constamment saison après saison : « Comme coach j'étais très frustré de perdre tout le temps, et en tant que joueur je ne voyais derrière moi que 6 années de défaite. Quand ils ont annoncé ce trade, j'étais heureux de devenir un winner. ». Les Knicks plaçaient de grands espoirs en lui, voulant consolider leur frontcourt et voyant en Debusschere l'ingrédient final qui les amènerait au titre. Bellamy parti, Willis Reed pu passer d'ailier à pivot, Debusschere évoluant PF et Bill Bradley en tant que SF. Dès le début, le changement promettait de belles années : les Knicks finiront la saison 1968-69 sur un bilan de 54-28, Dave scorant 16,3pts de moyenne avec une sélection en All NBA Second Team comme récompense. Les Knicks termineront ce beau parcours aux portes des Finals, éliminés face aux terribles Celtics en 6 matchs.
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En plus de capter beaucoup de rebonds, le rôle de Debusschere était surtout d'éteindre son match-up, chose dans laquelle il excellait. Le regard déterminé, la mâchoire serrée et le maillot trempé de sueur, il donnait tout ce qu'il avait sur le terrain et ses rivaux connaissaient déjà l'horrible soirée qu'ils allaient passer face à lui. « Il n'y avait personne d'autre dans cette ligue qui se donnait à 100% comme le faisait Debusschere, chaque nuit, chaque match de la saison, des deux côtés du terrain » dit un jour Bill Bridges des Hawks d'Atlanta. Véritable clé de voûte de la défense New Yorkaise, il sacrifia la performance individuelle pour le bien de l'équipe.
...pour toucher les étoiles
Dans la saison 1969-70, les Knicks étaient blindés de talent et de personnalité, trouvant grace auprès des fans. Il faut dire qu'entre le flashy et excellent Walt Frazier, le futur sénateur du New Jersey Bill Bradley et le téméraire Willis Reed, il y avait de quoi attirer les foules ! Pour parachever cette œuvre, Debusschere apparaissait évidemment comme la pièce finale du puzzle de la quête des Knicks vers le titre NBA. « Parfois, il n'allait scorer que 4 ou 6 points en 40 minutes » dit Holzman pour Newsday. « Les gens me demandaient : comment tu peux le laisser jouer si longtemps ? Je leur répondais parce qu'il fait un putin de travail pour nous aux rebonds, et un putin de travail en défense ». Et pourtant, Dave trouvait foi auprès des fans car contrairement à des gars comme Frazier ou Bradley, il paraissait comme un mec normal. Un mec franc, qui aimait descendre des bières dans les vestiaires après les matchs.
Pour cette saison 69-70 donc, les Knicks répondirent aux attentes des fans. Sous les tonitruants « DE-FENSE ! » qu'entonnait le Madison Square Garden chaque soir, Debusschere et ses accolytes roulèrent sur le reste de la ligue pour un bilan final de 60V-22D. Pendant les Playoffs, ils sortirent d'abord les Baltimore Bullets en 7 matchs, écrasèrent les Bucks de Lew Alcindor (aka Kareem Abdul-Jabbar) en 5 games pour finalement rencontrer les Lakers en Finals.
Quel affiche, on ne pouvait rêver mieux ! L'Est contre l'Ouest, le travail d'équipe des Knicks contre le glamour des Lakers et ses superstars Wilt Chamberlain, Jerry West ou encore Elgin Baylor. Leur confrontation en 7 matchs fait désormais partie de la légende. Willis Reed, blessé et attendu comme out pour le Game final stupéfia tout le monde en apparaissant en tenue sur le terrain du MSG, boitant à droite à gauche et marquant néanmoins les 2 premiers paniers des Knicks en poussant son équipe à une victoire 113-99 à la maison. Évidemment, Reed remporta le titre de MVP des Finals mais Debusschere avait abattu un travail de titan tout au long de la série, aidant à contenir l'immense Chamberlain dans le Game 5 décisif, et performant un superbe 18pts 17rbds dans le Game 7 tout en faisant passer une sale nuit à Elgin Baylor.
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Et l'Histoire ne s'arrête pas là. Pour la saison 1972-73, les Knicks vont récidiver avec un Debusschere meilleur rebondeur et deuxième meilleur marqueur de son équipe. Pour les Eastern Conference SemiFinals, il marqua 16,3pts de moyenne sur la série en 7 matchs contre des Celtics handicapés par l'absence d'un John Havlicek blessé. La suite ne sera qu'une formalité, une victoire 4-1 face aux Lakers avec le deuxième titre de l'histoire des Knicks à la clé.
Pour ses 3 dernières saisons, Debusschere tournera à au moins 15pts de moyenne, sélectionné au All Star Game chaque année et également choisi dans la All NBA Defensive First Team, place qu'il aura de toute façon gagnée les 6 premières années d'existence de cette récompense. Il terminera sa carrière de joueur à la fin de la saison 1973-74, sans pour autant se retirer totalement des affaires.
En 1974, il devint vice président et General Manager des New York Nets, équipe de ABA. L'année suivante il deviendra commissioner ABA et aida la ligue à fusionner avec la NBA en 1976. En 1982, Debusschere retournera chez les Knicks en tant que vice président exécutif et directeur des opérations basket. On retiendra son visage empli de joie lorsque les Knicks ont remporté la première NBA Draft Lottery télévisée en 1985, leur permettant de sélectionner un certain Patrick Ewing...
Elu au Hall of Fame en 1983 et élu parmi les meilleurs joueurs NBA en 1996, il aura surtout fini par gagner le respect de ses pairs de par son parcours exemplaire. Durant ce qui sera la dernière saison du Big D, son coéquipier et ami Bill Bradley déclara au nom de tous les joueurs : « On ne remplace pas un Dave Debusschere. »

« Those days were really Good Old Day'z... »



:idea: Bonus : En bonus de ce deuxième article, GoD vous propose de remonter le temps et revivre le fameux Game 7 de 1970 entre les Knicks et les Lakers, synonyme de premier sacre pour la ville de New York !
[youtube]qqWD5lhGBOQ[/youtube]
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trigg of Oz

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Re: Good Old Days

Post by trigg of Oz » 06 July 2014, 15:49

Voilà un article bien intéressant, bravo! Encore! :)
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 06 July 2014, 16:56

Merci trigg, ça fait plaisir ! Et ne t'inquiète pas, il y en aura évidemment d'autres ;)
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Easy

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Re: Good Old Days

Post by Easy » 06 July 2014, 17:51

:amen2: Bravo Broken!
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Brokenarrow

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Re: Good Old Days

Post by Brokenarrow » 06 July 2014, 21:22

Merci Easy ! ;)
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trigg of Oz

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Re: Good Old Days

Post by trigg of Oz » 06 July 2014, 22:54

De rien.
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Easy

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Re: Good Old Days

Post by Easy » 07 July 2014, 00:54

J'ai mon secretaire perso :)
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