NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
ORL
CLE1:00
PHI
NYK1:30
LAL
DEN4:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • ORL1.7CLE2.07Pariez
  • PHI1.42NEW2.72Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Débat du jour : Cleveland a-t-il réussi son recrutement ?

shaq-cavs

Suite de notre grand dossier sur le recrutement des meilleures équipes de la ligue, avec aujourd’hui un gros plan sur les Cavs de Cleveland

Crées en 1970, les Cavaliers ne s’étaient qualifiés que 13 fois en playoffs avant l’arrivée de LeBron James en 2003. Dix de ces treize participations s’étaient soldées par une élimination au premier tour et Cleveland n’était jamais allé plus loin que les Finales de Conférence. Mais ça, c’était avant l’ère « King James ».

Sous l’impulsion de leur franchise player, les Cavs ont participé aux 4 derniers playoffs et ont obtenu,  la saison dernière, le meilleur bilan de l’histoire de la franchise. Ajoutez à cela un LeBron James MVP de la saison et il ne manquait plus que le titre pour que Cleveland réalise la saison parfaite, et pourtant…les playoffs en ont décidé autrement et les Cavs se sont fait éliminés par le Magic aux portes de la finale. Une déception pour les fans de la franchise qui attendent avec impatience de prendre leur revanche la saison prochaine.

Après avoir étudié une dizaine d’équipes telles que San Antonio, Orlando, Los Angeles ou encore Boston, Basket USA vous emmène cette fois-ci dans l’Ohio.


Quand James arrive à « Forest City »

Même si je n’ai pas encore appris à lire dans le marc de café, je pense que vous serez tous d’accord avec moi pour dire que, à Cleveland il y aura un avant et un après LeBron James. Drafté en 1ère position en 2003, l’enfant du pays, né à Akron (à moins de 50km de Cleveland) fait aujourd’hui figure de messie. On le sait, si LeBron reste à Cleveland toute sa carrière, nul ne doute qu’il finira bien par rapporter à la franchise le premier titre de son histoire. Bien sûr, l’impact de LeBron sur les résultats de la franchise n’a pas été immédiat, mais malgré ses 18 printemps lors de son arrivée en NBA, son talent a rapidement sauté aux yeux de tous.

Lors de ses deux premières saisons, James n’était pas parvenu à emmener les Cavs en playoffs mais les choses ont commencé à changer en 2005 avec l’arrivée de Mike Brown au poste de coach. En 2005-2006, LeBron & Co ont atteint les 50 victoires et ont également retrouvé les playoffs pour la première fois depuis 1998. La saison suivante, Cleveland avait surpris tout le monde en accédant en finale pour la première fois de l’histoire de la franchise. Face à des San Antonio Spurs bien plus expérimentés, Cleveland s’était effondré à seulement 4 matchs du titre et LeBron James, un peu seul à l’époque, n’avait rien pu faire pour empêcher son équipe de se faire « sweeper ».

De cette défaite, les dirigeants des Cavs avaient tiré les conclusions qui s’imposaient, il fallait mieux entourer James. Mais ces derniers ont eu bien du mal à attirer de gros poissons dans l’Ohio et  la saison 2007-2008 n’avait pas réellement été un succès puisque Cleveland avait été éliminé au second tour des playoffs par Boston. C’est suite à cette élimination que les Cavs avaient réalisé ce qui, pour moi, reste la meilleure opération de l’équipe même à l’heure actuelle. Je parle bien sûr du transfert de Mo Williams. Evoluant à Milwaukee avant son transfert, Mo était à l’époque un meneur très sous-estimé et en plus de son talent, ce dernier paraissait être un renfort idéal pour le « King ».

La saison passée, on a eu la preuve que les dirigeants avaient eu du flair puisque le duo James-Williams avait réalisé le meilleur bilan en saison régulière de l’histoire de la franchise des Cavaliers : 66v-16d ! Mais la statistique la plus marquante de cette saison restera le bilan historique des Cavs à domicile où ils ont remporté 39 des 41 matchs joués à la Quicken Loans Arena. Cela représente le second meilleur bilan de l’histoire de la NBA à domicile, à seulement un match du record des Celtics de 1985-1986 (40v-1d). Avec de telles performances collectives, c’est tout naturellement que James avait été nommé MVP de la saison pour la première fois de sa carrière et beaucoup pensaient à ce moment que c’était l’année du couronnement suprême. Malheureusement, après avoir remporté leur 8 premiers matchs de playoffs,  LeBron et les Cavs avaient été pris au piège du Magic et de Stan Van Gundy et avaient été éliminés en finale de conférence.

Cette année, les Cavs reviendront avec un effectif un peu plus étoffé et avec la même envie d’aller au bout. Cependant une pression supplémentaire planera au dessus de la franchise, il s’agit bien sûr de la fin du contrat de James en 2010. Une double pression qui imposait à Cleveland de réussir son recrutement cet été. Alors d’après vous, est-ce le cas ?

Un recrutement réussi mais est-il judicieux ?

Cet été on l’a vu, il fallait frapper vite, et fort. Le mois de juin n’était pas encore terminé que San Antonio avait déjà recruté Richard Jefferson, Orlando Vince Carter et Atlanta Jamal Crawford. Il fallait frapper vite et fort si Cleveland ne voulait pas faire partie des perdants de l’été. Fin juin, la nouvelle est officielle, Cleveland envoie Pavlovic et Wallace à Phoenix en échange de Shaquille O’Neal. Très franchement, c’est la première fois que j’ai la sensation que Cleveland semble céder à la panique du syndrome 2010. Je m’explique.

Si le Shaq est l’un des plus grands pivots de l’histoire de la NBA, ma première réaction lors de son transfert a été la suivante. Shaq aura 38 ans en mars prochain et on sait que son physique est assez fragile depuis quelques années. Si la saison passée nous a montré un O’Neal en forme, il ne faut pas oublier qu’il était suivi par le staff médical des Suns qui est l’un des plus efficaces de la NBA. En sera-t-il de même à Cleveland ? Les Cavs visent le titre la saison prochaine et il ne faut pas oublier qu’une saison jusqu’en finale représente environ une centaine de matchs. O’Neal devra à tout prix être en pleine forme car les Cavs auront besoin de lui de fin octobre à début juin. Le deuxième point porte sur le fait que O’Neal est censé être celui qui aidera Cleveland à contenir Dwight Howard. Pourtant, il m’avait semblé que c’était Turkoglu et Lewis qui avaient été les bourreaux des Cavs en mai dernier. Face à Cleveland, Howard avait une moyenne de plus de 5 fautes par match et je n’avait pas trouvé les Cavs dépassés par la situation.

Après avoir un peu mieux analysé la situation, je me suis dis qu’il y avait aussi des points positifs rassurants dans ce transfert. Pourquoi « rassurants » ?  Et bien parce que le contrat mirobolant de O’Neal (23 millions) se termine l’été prochain et laissera à Cleveland une grosse marge de manœuvre pour re-signer James, voire même pour lui trouver un lieutenant efficace. De plus, même à 37 ans, O’Neal est un compétiteur et il n’a plus besoin de prouver son talent à qui que ce soit. S’il se maintient en forme physiquement, son apport sera forcément un plus et je ne doute pas de sa motivation à remporter un 5ème titre. Cependant, même si le duo James-Shaq cartonne, je trouve dommage de viser à court terme lorsqu’on possède un joueur comme James et je pense qu’il aurait été plus judicieux de trouver un joueur plus jeune pour tenter de construire une véritable dynastie. Mais ce n’est que partie remise. Stratégiquement parlant, et au vu de la liste des agents libres disponibles cet été, le choix O’Neal n’est peut être pas aussi insensé que ça.

L’arrivée de O’Neal n’est pas le seul fait marquant car il y a eu beaucoup de mouvements dans la raquette des Cavs cet été. Si Cleveland a enregistré les départs de Ben Wallace et de Joe Smith, ils sont en revanche parvenus à conserver Anderson Varejao 27ans, 2,11m et 118kg. Le Brésilien a signé cet été un contrat de plusieurs années ce qui est une très bonne nouvelle pour Cleveland qui conserve un joueur énergique qui tournait l’an passé à 8.6 points et 7.2 rebonds en moins de 30 minutes par match.
Toujours à l’intérieur, les Cavs ont eu, à mon goût, la très bonne idée de signer Leon Powe. Je sais qu’il est encore blessé, qu’il ne retrouvera pas les terrains avant le mois de février et qu’on ne sait pas quel sera son niveau à ce moment là, mais je suis tout de même séduit par cette arrivée. Powe a 25 ans et lors de ses 3 premières saisons en NBA, il a participé à 25 matchs de playoffs et remporté un titre avec Boston. Une expérience qui pourrait s’avérer précieuse en playoffs.

Enfin, Cleveland a enregistré cet été les arrivées de Jamario Moon et de Anthony Parker. Deux recrutements bien pensés puisque Cleveland récupère là, deux très bon role players qui sont de gros travailleurs de l’ombre. Pour le premier, malgré ses 29ans, son expérience ne sera pas un facteur déterminant puisque Moon n’est arrivé en NBA depuis seulement deux ans. Cependant, ce que Moon apportera en priorité, c’est sa défense. Même si Cleveland était déjà la meilleure défense du championnat l’an passé, Moon est un joueur athlétique qui est du genre à faire le sale boulot sans rechigner. Pour le second, Parker, c’est la même chose. La défense de ce dernier et son jeu en général se sont nettement améliorés depuis son retour d’Israël (Parker a passé 6 saisons en Europe dont 5 au Maccabi Tel Aviv) . Il possède également un bon shoot extérieur et son physique de bûcheron lui permet de s’imposer dans la raquette, notamment aux rebonds. Avec O’Neal, James et Parker sur le terrain, nul ne doute que Cleveland sera une équipe physique à jouer la saison prochaine.

Il faudra encore compter avec Cleveland

Même si le choix O’Neal est pour moi un moyen de rester une équipe compétitive tout en gardant une marge de manœuvre pour l’avenir, les Cavs seront une fois de plus parmi les favoris l’an prochain. Lorsque l’on possède un joueur de l’envergure de LeBron James, on se doit de construire une équipe cohérente autour de lui. Les Cavs ont certes mis un peu de temps à trouver la bonne formule, mais ils semblent, petit à petit, parvenir à ce but. Pour moi, l’effectif est mieux ficelé que les années précédentes et de toutes les manières, le simple fait de posséder un joueur tel que James suffit à faire de Cleveland une équipe dangereuse. On vous répète souvent que les stats ne font pas tout mais tout de même, celles de James sont on ne peut plus parlantes : 27.5 points, 7 rebonds, 6.7 passes et 1.8 interceptions…que dire de plus ? Au delà de ça, James semble encore avoir une marge de progression dans son jeu, notamment en défense où il est de plus en plus impressionnant et comme le disait un joueur peu connu du nom de Michael Jordan : « Offense wins games, defense wins championships » !

Comme je n’aime pas vraiment me contredire, je vais vous demander d’oublier que je viens de vous dire que « les stats ne font pas tout » puisque nous allons justement parler stats… L’an passé, Cleveland était la meilleure défense du championnat et aussi la 13ème meilleure attaque en terme de points marqués. Cela dit, cette dernière stat se justifie par le fait que les Cavs sont 24ème de la ligue au nombre de shoots pris par match. Là où l’arrivée de O’Neal va faire beaucoup de bien, c’est au niveau des rebonds offensifs. Domaine dans lequel les Cavs étaient 18ème de la ligue. Avec un mastodonte de 2,16m et 148kg, il est facile d’imaginer que les défenseurs adverses auront plus de mal à empêcher Cleveland d’obtenir des secondes chances en attaque. Voilà pour la partie stats.

Le dernier point concerne l’expérience des joueurs en playoffs. L’an dernier, Mo Williams m’avait semblé moins à l’aise qu’en saison régulière et cela s’explique amplement par le fait que Mo n’avait participé qu’à seulement 5 matchs de playoffs lors de ses 5 premières saisons passées à Milwaukee. Mais Williams n’est pas le seul à Cleveland à être habitué aux vacances anticipées. Avec ses 60 matchs de playoffs, LeBron James a joué deux fois plus de matchs de post-season que 7 joueurs des Cavs réunis, soit la moitié de l’effectif ! C’est en cela que l’arrivée de O’Neal est une très bonne chose. Shaq apportera non seulement son expérience des playoffs aux jeunes joueurs, mais surtout son expérience de quadruple champion NBA.

On parle beaucoup du retour de Boston en finale cette année, mais attention tout de même à Cleveland car, si l’alchimie apparaît rapidement, il faudra clairement compter avec eux pour le titre de champions NBA. En mai dernier, les Cavs et James étaient tombés dans le piège tendu par le coach du Magic, Stan Van Gundy. Sa stratégie était simple, bloquer les coéquipiers de James au maximum. Van Gundy avait compris qu’il était inutile de tenter d’arrêter James, et que l’obliger à se fatiguer au maximum sur chaque attaque en l’isolant le plus possible serait bien plus payant. Au final, James avait réalisé une série impressionnante sur le plan individuel (près de 40 points, 9 rebonds et 9 passes de moyenne). Mais il s’était surtout retrouvé complètement seul et n’avait pu empêcher Cleveland de se faire éliminer en 6 matchs. Cependant, James n’est pas le genre de joueur à répéter deux fois les même erreurs et, si l’occasion se représente l’an prochain, James arrivera mieux entouré et l’histoire ne se répétera pas forcément.

Note du recrutement : 7/10

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *