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Analyse : les Celtics ont-ils réussi leur intersaison ?

kevin-garnett

Au travers de notre grand dossier sur le recrutement des meilleures équipes de la ligue, nous allons aujourd’hui vous présenter la prestigieuse équipe des Celtics de Boston.

C’est la franchise la plus titrée de la NBA avec 17 trophées de champions, un record de 11 titres en 13 ans dont 8 consécutifs, et 21 « jerseys » retirés. Ces quelques chiffres suffisent à prouver à quel point le nom des Boston Celtics est chargé en histoire.

Après avoir remporté leur 17ème trophée en 2008, les C’s ont vécu une saison 2008-2009 un peu moins rose. Suite à leur élimination au second tour des playoffs par Orlando, Boston a réalisé une intersaison pour le moins réussie, et beaucoup d’entre vous les pensent capables de reconquérir le Graal en 2010. Cependant, il ne suffit pas d’être une équipe séduisante sur le papier, plusieurs facteurs seront à prendre en compte et c’est ce que nous allons voir dans cet article.

Installez vous confortablement puisque, après avoir étudié San Antonio, Dallas, Orlando ou encore les Los Angeles Lakers, Basket USA se met à son tour au vert.

Un revirement spectaculaire

Avant de commencer cette analyse, je tiens à m’excuser auprès de ceux qui, lors de l’article sur l’intersaison des Lakers, m’ont posé des questions au travers des commentaires et à qui je n’ai pas répondu. Inutile de vous mettre en tête que ne n’avais pas les réponses, j’étais tout simplement en vacances et ils ont refusé de m’installer un ordinateur portable avec connexion wifi sur la plage. Oui je sais, c’est petit de vous narguer alors que la rentrée est encore si proche, mais j’ai une manière de me faire pardonner. Si je n’ai pas répondu, j’ai tout de même remarqué que beaucoup d’entre vous réclamez un article sur les Celtics et justement, cette petite interlude étant terminée, je vous emmène faire un petit tour dans le Massachusetts.
Souvenez vous, lors de l’été 2007, Boston était encore une équipe du bas de tableau et Paul Pierce se sentait encore bien seul. Après deux saisons catastrophiques à seulement 33 et 24 victoires, Doc Rivers et Danny Ainge étaient à deux doigts de perdre leurs jobs et certaines rumeurs annonçaient Paul Pierce sur le départ. C’est ce moment là que Ainge et les siens avaient choisi pour réaliser le coup du siècle en matière de transfert. Les C’s s’étaient séparés de la moitié de leur effectif dans un but précis, reconquérir le titre rapidement. En envoyant trois joueurs à Seattle en échange de Ray Allen et Glen Davis, et cinq joueurs à Minnesota pour récupérer Kevin Garnett, les Celtics avaient, en quelques semaines, constitué l’un des Big Three les plus impressionnants de toute la ligue.

Si les Celtics s’étaient à l’époque séparés de jeunes joueurs prometteurs à l’instar d’Al Jefferson, ils avaient en revanche composé une équipe programmée pour gagner. Garnett, Allen, et Pierce étaient tous les trois considérés comme d’excellents joueurs, mais aucun d’entre eux n’avaient encore remporté un titre de champion. Agés respectivement de 31, 32 et 29 ans à l’époque, les trois acolytes ne voulaient pas faire partie de ces joueurs dont on se souviendra comme talentueux mais aussi, comme « non titré ». C’est grâce à cette motivation supplémentaire que leur complicité sur le terrain à été aussi fulgurante et le résultat fut à la hauteur des leurs espérances. Après avoir dominé la saison régulière avec un bilan de 66 victoires pour 16 défaites, Boston avait tout de même vécu des débuts de playoffs difficiles. Cependant, l’histoire retiendra que cette saison 2007-2008 s’était soldée par une victoire 4-2 en finale, face aux Lakers, synonyme d’un 17ème trophée pour la franchise.

La saison suivante, c’est à dire la saison dernière, les Celtics ont, en revanche, vécu une année bien moins rose que la précédente. Malgré un bilan correct de 62 victoires pour 20 défaites, les Celtics ont eu un mal fou à se débarrasser de Chicago au premier tour des playoffs, et leur élimination au second tour face à Orlando ne nous avait pas semblé illogique. Certes, la blessure de Kevin Garnett en fin de saison a été un facteur plus que déterminant dans l’élimination précoce de Boston. Cependant, les Celtics semblaient aussi moins sûrs d’eux cette saison, pas moins motivés, mais moins confiants. On sait que le départ de James Posey leur avait fait beaucoup de mal, et l’arrivée de Marbury en milieu de saison n’a pas franchement été une réussite. Malgré tout, d’autres joueurs comme Glen Davis par exemple, se sont révélés lors de ces playoffs, et suite à un été plutôt réussi, il se pourrait que les Celtics soient en position de reconquérir le titre la saison prochaine. En tout cas, ils en auront les moyens.

Un recrutement à la hauteur des autres favoris

 

Le premier geste fort de Danny Ainge lors de cette intersaison, a été d’obtenir la signature du vétéran Rasheed Wallace. Avec ses 2,11m pour 104 kilos, il est encore difficile de savoir quelle sera la position exacte de « Sheed » dans le schéma tactique de Boston. Ce que j’aime dans ce genre de transferts, c’est justement les multiples possibilités qu’ils offrent aux coach. S’il fait la même taille que Kevin Garnett, Wallace est en revanche un peu plus léger avec 10 kilos en moins que l’ailier fort de Boston. Séparément, ces deux joueurs pourraient avoir du mal à contenir certains pivots de la ligue. En revanche, leur association donne à la raquette de Boston une toute autre allure. Tous deux sont d’excellents défenseurs et en plus de leurs qualités offensives, ils possèdent aussi un shoot mi-distance très efficace. Pour les intérieurs adverses, attaquer contre eux ne sera pas facile, mais défendre le sera encore moins. Dans la presse américaine, il se murmure que Kendrick Perkins pourrait tout aussi bien conserver sa place de titulaire au poste de pivot, mais, même s’il serait un luxe d’avoir un joueur tel que Wallace comme 6ème homme, il reste tout de même difficile de l’imaginer en sortie du banc. S’il décline quelque peu statistiquement parlant, son apport au jeu reste tout de même conséquent et le fait que Wallace possède déjà l’expérience d’un titre avec Detroit fait de lui une excellente recrue pour Boston. Mais le « Sheed » n’est pas le seul bon coup réalisé par les Celtics.

Certaines fois, on s’attarde sur les transferts réalisés par une équipe. Mais les bonnes opérations résident aussi parfois dans le fait de conserver certains joueurs. Sur ce point, Boston a également su se montrer efficace en conservant tout d’abord Eddie House. Le joueur avait une clause sur son contrat qui lui permettait de choisir de poursuivre pour une saison supplémentaire avec Boston, ou bien de se retrouver agent libre dès cet été. Les dirigeants des Celtics ont su se montrer convaincants et House à pris la décision de rester une saison de plus. Un bonne chose pour Boston qui conserve un role player efficace, notamment derrière la ligne à trois points, puisque House a battu la saison dernière le record des Celtics, détenu jusqu’ici par Danny Ainge, en obtenant le meilleur pourcentage à trois points de l’histoire de la franchise avec 44,4% de réussite.

Seconde bonne opération, le renouvellement de Glen Davis. Arrivé dans l’anonymat le plus total au côté de Ray Allen lors de l’échange avec Seattle, Glen Davis a su tirer profit de la blessure de KG pour prouver qu’il avait pas seulement été recruté pour équilibrer la balance financière. Lors des derniers playoffs où il a débuté les 14 matchs de l’équipe, Davis tournait à 15.8pts et 5.6 rebonds de moyenne. C’est donc tout naturellement que les autres équipes ont essayé de l’attirer dans leurs filets cet été. Si les Celtics avaient la possibilité de s’aligner sur n’importe quelle offre faite à Davis, ils sont tout de même parvenus à le convaincre de prolonger l’aventure en lui proposant un deal de deux ans pour un montant légèrement supérieur à 6 millions de dollars.

Si les Celtics ont conservé House et Davis, ils ont en revanche choisi de se séparer de Stephon Marbury, Mikki Moore et Leon Powe. En réalité, concernant Marbury, c’est plutôt lui qui a refusé de poursuivre avec les Celtics. Ces derniers lui avaient proposé un contrat de 2 millions sur un an, que Marbury a tout naturellement refusé…Quand on s’appelle Marbury, on ne joue pas au basket pour une somme si dérisoire, non ? Bref, si les deux premiers ne sont vraiment pas une grande perte pour Boston, le troisième est en revanche un peu plus regrettable à mon goût. Certes, Leon Powe ne retrouvera pas les terrains avant le mois de février mais il est tout de même dommage de ne pas l’avoir conserver car en cas de blessure de Garnett ou de Wallace, un joueur comme Powe aurait pu avoir son importance.

Pour palier le départ de Powe et Moore, les Celtics ont engagé Shelden Williams. Drafté en 5ème position par les Hawks en 2006, Williams n’est tout simplement pas le joueur attendu. Constamment blessé, j’aurais tendance à vous dire que la seule chose intéressante qui me vient à l’esprit lorsqu’on parle de Shelden Williams, c’est la performance de sa fiancée Candace Parker, nommée Rookie of the Year et MVP lors de la même année en WNBA, ça s’applaudit tout de même.

Enfin, et c’est tout à fait le mot qui convient puisque ça fait quand même deux mois que j’attends que Monsieur se décide à signer pour écrire cet article. Je disais donc, enfin, les Celtics ont recruté Marquis Daniels. J’ai lu quelque part, il y a quelques semaines, que les Celtics cherchaient un remplaçant à James Posey et se penchaient sur le cas Daniels. C’est donc parfait puisque Daniels est tout simplement l’antithèse de Posey. Sa défense est inexistante et son pourcentage à 3 points n’a dépassé les 27% qu’une seule fois en 6 saisons. Dans ce cas, vous me direz pourquoi avoir attendu sa signature si son arrivée est si anecdotique ? Et bien tout simplement parce que Daniels apportera à Boston des qualités athlétiques et offensives très intéressantes. Boston possède déjà une bonne défense (1er de la ligue en 2007-2008 et 3ème la saison passée), et avec l’arrivée de Wallace, cette statistique devrait rester constante. Même chose pour la réussite à 3 points, les Celtics étaient déjà la saison passée l’équipe la plus efficace derrière la ligne. Non, justement l’arrivée de Daniels est une bonne chose car il apportera un vrai plus au banc de Boston et ses qualités offensives devraient faire du bien.

Finalement, d’après ce que je vous raconte, il semblerait que tout ce soit bien passé pour Boston. En revanche, malgré un effectif séduisant sur le papier, il n’est pas rare de constater que l’équilibre de la franchise est fragile. A Boston, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. On a déjà eu la preuve la saison passée avec la blessure de Garnett qui a fait tant de mal à l’équipe mais également lors des matchs « sans » de Ray Allen qui donnent l’impression que lorsque la machine Allen grince, c’est tout le mécanisme qui coince. Malgré une inter-saison très bien gérée, les Celtics seront-ils capables de reconquérir le titre en 2010 ?

Les chances sont réelles mais le temps est compté

 

En restant le plus objectif possible, je pense que les Celtics sont, avec les Cavs, la seule équipe à l’Est à pouvoir empêcher les Lakers de réussir le doublé. Très honnêtement, même si la compétition s’annonce très serrée à l’Ouest,  je vois les Los Angeles de nouveau en finale cette saison. Mais pas forcément champion pour autant. Pour moi, les Celtics sont capables d’aller au bout mais quoi qu’il en soit, les joueurs de Boston savent qu’ils leur restent peu de temps pour glaner un nouveau titre. La saison prochaine, les Celtics seront l’équipe la plus âgée de la ligue avec une moyenne légèrement supérieure à 28 ans. De plus, le 5 majeur de Boston, à condition que Wallace joue dans le 5, aura une moyenne d’un peu plus de 31 ans. Bref, l’âge des joueurs pourrait être un facteur déterminant dans la course au titre des Celtics. Doc Rivers devra gérer le temps de jeu de ses stars et conserver au maximum le physique de ses joueurs car on a déjà vu l’impact négatif de la blessure d’un des piliers de l’équipe.

En revanche, il est vrai que l’effectif de Boston a été parfaitement composé. Entre Paul Pierce, Ray Allen, KG et R.Wallace, Boston possède déjà sont lot de stars et lorsque le « Sheed » fait partie d’une équipe, on sait que le spectacle sera assuré. Mais surtout, en plus de ses stars, Boston peut surtout se vanter d’avoir un petit paquet de role players très efficaces. Tout d’abord, lorsqu’on parle des Celtics, il ne faut pas oublier Rajon Rando. C’est impressionnant de voir les progrès qu’il a fait à la mène en l’espace de peu de temps. La saison passée, il tournait à 11.9 points, 8.2 passes, 5.2 rebonds et presque 2 interceptions par match. Quels que soient les joueurs que l’on possède, et sauf si l’on s’appelle Phil Jackson, chaque équipe a besoin d’un bon chef d’orchestre pour organiser le jeu et Rajon est parfait dans ce rôle. Avec des joueurs comme Marquis Daniels, Glen Davis, Kendrick Perkins, Tony Allen qui sera de retour de blessure et qu’il ne faut pas oublier, ou encore Eddy House, les Celtics possèdent plusieurs options intéressantes en attaque comme en défense.

Un point important sur lequel les Celtics devront progresser, concerne leur efficacité à l’extérieur. Si Boston a gagné 84% de ses matchs à domicile lors des deux dernières saisons, ils ne peuvent pas en dire de même sur leur résultat hors du TD Garden, notamment en playoffs. Rappelez vous en 2008 lorsqu’ils ont remporté le titre, les Celtics avaient perdu tous leurs matchs à l’extérieur lors du premier et deuxième tour. Si l’on fait un petit calcul simple, on constate que les Celtics ont perdu 2 matchs sur 3 lors des deux dernières post-seasons et il faudra absolument redresser la barre la saison prochaine à ce niveau là.

Attention également aux blessures, Kevin Garnett qui est un excellent défenseur et qui possède également une palette impressionnante de mouvements en attaque, sera à surveiller. Je sais que je me répète mais on a déjà vu ce que donnait l’absence de Garnett. Cependant, il ne sera pas le seul à économiser, Ray Allen est également une sorte de mur porteur de l’équipe. Après avoir engagé un physicien de la NASA ainsi qu’une armée de comptables, je suis arrivé à une statistique intéressante. Lors de la saison passée, si l’on utilise la statistique que la NBA appelle « efficiency » et qu’on compare celle de Allen à celle de son adversaire direct, on constate que les Celtics ont un bilan de 16 victoires pour 16 défaites lorsque Allen perd son « matchup ». En revanche, lorsque Allen était plus efficace que son opposant, Boston a obtenu un bilan de 37 victoires pour 8 défaites. Certes, même si « l’efficiency » fait un peu figure de compte d’apothicaire, je trouve que, concernant Allen, cette statistique est très parlante et montre à quel point sa forme est un élément essentiel.

Conclusion, les Celtics ont parfaitement géré leur inter-saison, et seront une équipe à surveiller la saison prochaine. Très franchement, je ne trouverais pas étonnant qu’ils soient encore en lice au mois de juin prochain. Les joueurs de Boston possèdent déjà l’expérience d’un titre et en plus du palmarès individuel de chacun, Garnett & Co auront aussi pour mission de préserver la réputation de la franchise. En effet, si cette dernière est la plus titrée de l’histoire avec 17 trophées, ils auront aussi pour mission de surveiller de près la franchise des Lakers qui elle est à 15 ! En cas de victoire des Lakers, Los Angeles ne serait plus qu’à un titre de Boston et ça, je doute que cela plaise aux fans des Celtics. Non ?

Note du recrutement : 8,5/10

Crédit photo : Mike Lee

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