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Les blogs de la rédaction

Clippers – Spurs, le vrai « combat du siècle »

Par  — 

Clippers - Spurs, le vrai C’est une lutte sans merci au scénario insoutenable qui s’est conclu la nuit dernière à LA. A l’heure où devait débuter le combat du siècle entre Pacquiao et Maywheather, le duel en 7 rounds auquel se sont livrés les Clippers et les Spurs s’est achevé en faveur de la bande à Chris Paul. Un succès arraché, quasiment aux points, au terme d’une opposition de très haut niveau devant les troupes de coach Pop’, champions en titre et logiquement favoris à leur propre succession.

Paul et Duncan, champions « hors catégorie »

Dès le buzzer final, et malgré la frustration de voir le boulot de toute une saison voler en éclats en une seconde, Popovich, Parker et Duncan sont tour à tour tombés dans les bras du héros du soir, Chris Paul, vainqueur par KO à la dernière seconde. Une marque de respect et une attitude de gentleman qui vient rappeler celle des apôtres du noble art, toujours enlacés après un combat où ils se sont distribués des centaines de coups. Les membres de la dynastie texane sont conscients du travail et des sacrifices nécessaires pour marquer l’histoire dans la plus grande ligue du monde. Comme on pouvait s’y attendre, CP3 a également eu la victoire très humble au moment de confier sa première réaction, à l’image des plus grands boxeurs. Rappelant tout le respect et l’estime qu’il pouvait avoir pour les Spurs et Tim Duncan en particulier, poids lourd dans la constellation NBA. Issu de la même la même fac’, à Wake Forest, Chris Paul a grandi dans l’ombre de « Dream Tim », et de pouvoir le dépasser ainsi restera comme un moment fort de sa carrière. Après 7 matchs d’un combat acharné, Tim Duncan a eu l’étreinte appuyée envers son bourreau du soir. Un moment rempli d’émotion alors que la légende des Spurs en arrive aux derniers moments de sa vie de basketteur.

Même respect dans les deux coins avec Doc Rivers et Gregg Popovich, deux entraîneurs de légende. Deux stratèges. Deux joueurs d’échecs.

Un K.O. synonyme de retraite ?

Pour Duncan et Popovich, comme pour San Antonio plus généralement, une page s’est sans doute tournée cette nuit. Comme celle d’Hagler face à Leonard il y a quelques années, et d’autres grands boxeurs de légende partis sur une défaite.

Tel Ali face à Frazier, dans un combat d’un autre siècle, San Antonio avait réussi l’exploit de vaincre le traumatisme de 2013 en revenant en finale pour battre Miami la saison passée. Mais contrairement à Ali, les Spurs ne feront (toujours) pas le doublé, une constante depuis le premier des 5 titres acquis en 1999. A cette époque, je découvrais le basket, et au début des années 2000, je dois avouer que les frasques des Iverson, Carter et Bryant me faisaient plus vibrer que le basket léché, en mode horloge suisse, de coach Pop’. Mais au fil des (longues) années, j’ai appris à apprécier à sa juste valeur le jeu des Spurs, plus encore sans doute depuis l’arrivée de Boris Diaw. Un basket pas « flashy » (quoi que) comme disait « Mister George », fait de partage, de décalage, d’intelligence de jeu, et de rigueur : un vrai régal en fait. Comme pouvait l’être la boxe d’Ali ou de Leonard : l’efficacité et la beauté réunis. Quinze ans plus tard, dans ce sport que l’on ne finit jamais d’apprivoiser, je n’ai pas été triste de la défaite de cette belle idéologie, mais heureux d’avoir pu en savourer ses plus belles heures. En face, c’est « Lob City » et ce « basket spectacle », prisé par la jeunesse, qui en sort triomphant. Pas si mal pour un compromis, d’autant que ces Clippers là ont grandi. Ils en ont pris des K.O.. Chris Paul en tête. Mais ils ont appris. Ils se sont relevés, et la nuit dernière, ils ont gagné. « Enfin » comme répétait CP3 aprs le match.

Quid de l’avenir des vaincus du soir ? Si le poids des ans sur les épaules du trio Parker-Ginobili-Duncan sera non négociable, les Spurs auront à gérer le cas Leonard sans fausse note. Pour nous, supporters des Bleus, cette élimination de San Antonio au premier tour est sans doute ce qui pouvait arriver de mieux à l’équipe de France. Car les grands meetings s’enchaînent, et pour les capitaines de vestiaire que sont Boris Diaw et Tony Parker, la prochaine grosse échéance se situe au 4 septembre date du début de l’Euro en France. Et les imaginer en pleine forme, frais et dispos pour ce grand rendez-vous, suffit à mon bonheur.

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