Stephen Curry n’arrive toujours pas à régler la mire

Auteur du premier « buzzer beater » de sa carrière face à Houston, Stephen Curry a réussi à attraper un fantôme qu’il poursuivait depuis plus d’une dizaine d’années. Mais il n’a pas réussi à se débarrasser de sa maladresse…

Scotché à 6/21 aux tirs dont 4/13 à 3-points face aux Rockets, il a de nouveau vécu une soirée très compliquée offensivement hier soir face au Jazz, avec 13 points, 6 passes et 4 rebonds, mais surtout un 5/20 aux tirs dont un 1/13 indigne de son statut de meilleur shooteur de tous les temps…

Serré de près par la défense d’Utah, Stephen Curry a néanmoins raté plusieurs positions de tirs grande ouverte, ce qui ne peut empêcher d’interloquer. Car, à part pour sa saison 2019/20, avec seulement cinq apparitions (et à 28% à 3-points), il connaît actuellement sa seule « vraie saison » sous les 40% de réussite à 3-points, à 38%.

« C’est la même approche à tous les matchs », a justifié le double MVP. « J’essaye simplement de faire les bons choix et de prendre les bons tirs. Je suis suffisamment à l’aise pour savoir quels tirs je peux prendre et je peux réussir. Mais pour le reste, il s’agit de comprendre comment aider l’équipe à gagner. »

À défaut de scorer, Stephen Curry tente donc d’être au moins efficace dans la création du jeu. Comme le soulignait le PR mythique des Dubs, Raymond Ridder, le meneur des Warriors en est tout de même à 34 passes pour 6 balles perdues seulement sur ses quatre dernières sorties. « Mettez ça en Une ! », a même plaisanté Steve Kerr.

De la fatigue ?

« Je ne pense pas [qu’il soit fatigué]. Il est en bonne forme. Je trouve même qu’il joue son meilleur basket en qualité de meneur. Je ne connais pas les chiffres exacts de son ration passes décisives – balles perdues, mais je sais qu’il est phénoménal sur les trois ou quatre derniers matchs », argumente Steve Kerr à juste titre. « Il protège bien le ballon et il joue dur en défense. Ses tirs ne tombent simplement pas dedans. Il est humain. Ce qui se passe en ce moment, c’est qu’il rappelle à tout le monde qu’il est humain. Il a semblé inhumain pendant si longtemps que tout le monde s’attend à ce qu’il soit dans un rythme infernal toute la saison mais ça ne marche pas comme ça. Je suis fier de sa manière de jouer et tous les autres aspects de son jeu. Le shoot, ça va revenir. On en est tous persuadé. »

À 35/115 à 3-points sur le seul mois de janvier, soit un tout petit petit 30%, Stephen Curry n’est clairement pas dans son assiette sur ce début d’année 2022, au moins au niveau du tir. Mais pour Kevon Looney, il n’est clairement pas encore temps de tirer sur la sonnette d’alarme : « Il nous fait confiance pour faire les bons choix. À un moment donné, il va réussir ses tirs. Et il va en réussir des tonnes. »

Au contraire de LeBron James qui se sent dans un des meilleurs rythmes offensifs de son immense carrière, Stephen Curry vit l’un de ses pires moments offensifs. Mais comme tout shooteur qui se respecte, il entend bien avoir la mémoire courte pour ne pas douter et pouvoir rebondir à la première occasion… « Ma main est encore attachée à mon corps et elle a encore pu envoyer tout un paquet de tentatives » conclut-il.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.